Chapey

On aurait pu craindre que cette marche douce soit une marche douche, mais non, nous avons bénéficié d'une éclaircie suffisante pour parcourir les 6 km permettant de relier Chapey, le bassin de Choselin, les Pierres aux Saints et le haut de Chapey. Nous n'étions que 5 mais nous comprenons le découragement des autres marcheurs habituels, la pluie n'ayant pas cessé jusqu'à notre départ.
Au départ



Curieuses !



Les Combardsentre brume et une riche gamme de verts
Sur le GR 131



A travers prés : c'est inhabituel



Conciliabule
Surtout ne pas perdre le Nord

L'âge originel de ces pierres prête à plusieurs hypothèses, certains les faisant remonter à l'époque mérovingienne. Nous voulons laisser la plus grande liberté d'interprétation. A l'origine, elles étaient situées à une centaine de mètres, plus haut sur la colline.

Les Saints de Chapey



LES SAINTS DE CHAPEY OU PIERRES AUX SAINTS
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En bordure du chemin allant de Velay à Chapey, ancien chemin gallo-romain on peut voir 5 monolithes, redressées en 1951 ;

Ces pierres tumulaires en granit sculptées au nombre de 5 sont des stèles funéraires, vestiges de la civilisation celtique de l’époque.

Dressées sur des tombes, ces stèles étaient sculptées et représentaient le défunt dont elles évoquaient la vie ou faisaient référence à une divinité locale.

La présence de ces stèles permet d’affirmer l’occupation celtique de ces lieux et de dater cette occupation  au Ve siècle avant J.C.

Les pierres sculptées représentent : « une femme en pied », « une femme avec un enfant », « le buste grossier d’un personnage », «  une statue fruste en pied » et la 5ème « l’image en pied d’un jeune homme aux bras grêles et aux mains exigües et ramenées par devant ».
 6)_pierre_aux_Saints_-_b.JPG     9)_pierreauxSaints_-_c.JPG    10)_pierre_aux_Saints_-_d.JPG  12)_Pierre_aux_Saints_-_e.JPG     13)_pierre_aux_Saints_f.JPG
Bien plus tard, la population locale a assimilé ces sculptures à la représentation de saints dont la fonction protectrice s’exerçait sur la préservation des champs alentours des dégâts occasionnés par les orages et la grêle, d’où leur nom de saints ou pierres aux saints.

On en avait rêvé !

Jacques avait su nous motiver. On l'attendait ce 21 avril !  On en avait rêvé du quart d'heure de quartier libre dans les vieilles rues de Buxy et de cette balade dans les vignes de Montagny qui devait se terminer en apothéose à la cave coopérative, l'une des plus réputées de France. Vous m'en reparlerez ! C'est une troupe transie de 14 chemineaux, sentant le chien mouillé qui s'est précipitée sur le coup de 16 h 30 dans les voitures avec une seule idée en tête, regagner ses pénates pour se sécher et boire quelque chose de chaud. 
Pourtant, tout avait bien commencé : un échauffement pogressif sur un bon kilomètre de voie verte puis une première montée jusqu'au stade de rugby, occasion de plaisanter sur le bain de boue qu'allaient prendre les joueurs. Nous marchons à travers vignes, nous élevant suffisamment pour découvrir les bois de la Ferté, Buxy à nos pieds ou Chalon dans le lointain. Nous acceptons avec bonne humeur nos séances d'encapuchonnage-décapuchonnage qui  se succèdent cependant dans des espaces temps de plus en plus rapprochés. Notre guide reste sec sur l'histoire du vieux château. Pas pour longtemps car une trombe d'eau accompagnée d'un vent à décorner les boeufs transperce nos vêtements. Le groupe a éclaté au hasard d'abris insolites et illusoires pour se regrouper finalement sous le porche de l'église. Jacques renonce à lire ses feuillets pourtant très documentés. Il risquerait de prêcher dans le désert (la pluie remplace la tempête de sable). Chacun n'a qu'un but, les voitures. On n'ose pas imaginer les réflexons des automobilistes qui nous croisent ou pire, celles des pidous installés devant une tasse de thé et un morceau de brioche.
"y'en rouche toujours autant ; tiens des marcheurs, y faut être cinglé pour sortir par un temps pareil. C'est surement des Hollandais, bof, y sont habitués avec leur climat pourri." 
Les adieux sont rapides. Pas de gâteaux aujourd'hui pour conclure la sortie. Au moins, on aura perdu quelques grammes excédentaires.
Au retour, nous croisons plus mal loti que nous, un cyclotouriste au vélo surchargé de sacs. Espérons qu'il aura de quoi se payer une nuit à l'hôtel. 
On pourrait se la refaire à l'automne, cette balade sous le soleil avec les vignes dorées. Sans oublier le quart d'heure de quartier libre dans les vieilles rues de Buxy et le rendez-vous à la cave coopérative.

C'était notre trente-deuxième balade de la saison 2011/2012. Elles font en moyenne 10 km avec , toujours en moyenne 17 à 18 participants.

Sur la voie verte

Les Raveaux

Les bourgeons de la vigne ont éclaté

Le guide est soucieux

Ciel trompeur

Entre vignes et pâturages

Pas de photos des vieilles rues de Buxy, vous comprenez pourquoi.


Nouveau circuit AMUR


L'implantation par la CCAM, sur notre proposition, d'une passerelle confortable au Pont d'Ajoux (remplaçant une réalisation hasardeuse) nous a permis d'ouvrir un nouveau circuit baptisé provisoirement "Ma3-Marmagne Pierres aux Saints" qui offre, entre autres:
 - de vastes points de vue en caracolant sur les deux versants de la vallée du Rançon
 - un beau passage en forêt de Planoise avec, en prime, les bornes royales et l'arbre à deux troncs,
- l’interrogation sur l’origine des Pierres aux Saints.
Ce circuit empruntant en partie les GR131 et 137, seules les parties hors GR ont été balisées en jaune actuellement.
Une fiche descriptive est en cours de validation et sera ajoutée à notre collection.
Bonne promenade.
Le baliseur vous invite à tester le circuit et compte sur vos remarques pertinentes pour améliorer le marquage si nécessaire.














Conférence de Brigitte sur le créationnisme

Dans le compte-rendu mis sur le blog, il manquait un passage conséquent et important. Il a été rajouté. Vous pouvez maintenant lire l'article en entier en revenant sur "Pour ceux qui auraient raté la conférence de Brigitte" publié le 6 avril 2012.

15 avril : le ciel nous tombe sur la tête

Vision particulière et partielle de la marche entre Autun et Le Creusot

L'an passé nous recherchions l'ombre. Au cours des éditions précédentes, nous avions connu la pluie, la neige, le soleil, le froid, la chaleur mais jamais encore cette attaque concertée et permanente d'une pluie battante, d'une bise déchaînée et d'une température bloquée sur 3°. Nous, accrochés à la colline de Meuzoy, nous avons orienté notre stand à chacun des quatre points cardinaux avant de choisir celui qui nous paraissait le moins défavorable. Nous avons rapidement déchanté. Les nappes se sont transformées en loques lamentables, le gaz, malgré des protections de fortune, a persisté à s'éteindre toutes les 5 minutes, des rigoles sournoises ont transformé peu à peu la zone en marécage.
Pourtant, à l'arrivée du premier des valeureux participants, tout était prêt : boissons chaudes, ravitaillement varié et conséquent, bonne humeur pour être à la hauteur du moral des randonneurs. Il est certain que ceux qui s'étaient extirpés de leur lit aux aurores étaient surmotivés.Nous comptions sur 1300 personnes, nous en eûmes un peu plus de 200 (à comparer à la centaine d'organisateurs mobilisés pour la circonstance).
Cette marche reste quoiqu'il arrive un vrai moment de convivialité. Il y a toujours un des 10 Amuriens qui découvre sous les capuches un collègue de travail, un compagnon habituel de marche, un copain de classe perdu de vue depuis des décennies, un inconnu blagueur. Michel, barde occasionnel, prolonge l'arrêt pour nous jouer quelques airs sur son harmonica.
Vient le repas de midi qui a supplanté depuis belle lurette les tristes sandwiches des premières marches. Quelle surprise Martine nous aura-t-elle réservée ? Ce sera une vraie soupe bien chaude, entrée tout à fait de circonstance appréciée comme il se doit. Le reste du repas est à la hauteur et nous aurons droit à 2 desserts grâce à un apport inattendu de M. Thérèse. Nous avions la chance d'être les tenanciers du premier ravitaillement ce qui nous permettra d'être libérés en début d'après-midi. Le démontage est mouvementé. Les bâches n'en font qu'à leur tête et que les noeuds sont donc difficiles à défaire avec nos doigts gourds mais à nous tous, nous finissons par venir à bout du campement.
Ce n'est qu'au moment du débriefing que nous aurons une vision plus globale de la journée. Chaque rouage a bien fonctionné et St Sernin qui aura la charge ou le plaisir de l'organisation l'an prochain  nous a promis le beau temps. Le Maire prendra un arrêté en ce sens.



Les autres photos ont été empruntées à Creusot-info









L'étang des Cloix

Ce devait être une marche douce mais les adeptes de ce genre d'exercice vaquaient à d'autres occupations, éparpillés un peu partout en France ou pris par des charges moins amusantes. A leur place se sont présentés au départ 6 habitués de randonnées plus longues et menées à plus vive allure. Aussi, les 7,5 km de ce jeudi 12 avril ont-ils été avalés gaillardement, pile entre deux averses, nouvelle mesure aléatoire du temps.
Que dire de ce parcours sans relief ? Que nous avons retrouvé le fauteuil abandonné depuis des mois le long du Gr, que nous avons été intrigués par les vestiges d'un aqueduc gallo-romain, que, des jonquilles il ne reste que le feuillage, que Robert aura testé un mirador ou que notre curiosité nous aura poussés à jeter un oeil par dessus la clôture du parc de Mont-Jeu. Un monstre mécanique a failli nous empêcher de passer et de retrouver l'étang des Cloix bien agité. Du coup, nous nous sentions peu concernés par la pancarte interdisant la baignade. Quelques idées ont fusé pour la prochaine marche douce : le canal ou l'étang de Champiteau. En attendant, nous irons samedi en huit découvrir Buxy et ses environs.









Pour ceux qui auraient "raté'" la conférence de Brigitte sur le créationnisme

« Comment l'Homme et les êtres vivants que nous observons aujourd'hui sont-ils apparus sur Terre ? De nombreuses réponses ont été apportées à cette question.

Au cours de l'Antiquité, les philosophes grecs proposaient une transformation de la matière inerte en matière vivante, mais l'influence d'Aristote a traversé les siècles : conception d'un vaste système de classes emboîtées, dominé par l'Etre unique, au centre duquel la Terre et l'Homme occupent une place centrale. Il en est de même de Galien, pour qui il existe un Dieu unique, créateur du corps humain. 
L'Eglise catholique adoptera ces doctrines qui se rapprochaient le plus de son dogme.
Il faut attendre le seizième siècle pour assister au renouvellement des idées. Grâce à des penseurs, des astronomes, des observateurs de la nature, des physiciens, des médecins, ... de nouvelles théories apparaissent et en 1859 Darwin publie « L'Origine des Espèces », théorie de l'évolution des êtres vivants soumise au hasard et à la sélection naturelle ; cette théorie matérialiste est capable d'expliquer le monde sans avoir recours à aucune transcendance, ni aucune puissance surnaturelle.


Au cours de la fin du dix-neuvième siècle et au vingtième, le Darwinisme et le Créationnisme vont s'affronter dans de nombreux procès. 
Le Créationnisme désigne des mouvements anti-évolutionnistes apparus dans les églises évangéliques nord- américaines. Il s'appuie sur un livre : la Bible.
Le célèbre « Procès du singe » en 1925 à Dayton (Tenessee) juge un professeur (Scopes) qui a enfreint la loi Butler, interdisant l'enseignement de la théorie darwiniste.
 Ce procès qui met face à face deux brillants orateurs (W.J. Bryan et C. Darrow) aura un retentissement 
très important dans tout le pays. Scopes sera condamné à une lourde amende, mais le Créationnisme apparaît au cours de ce procès comme raciste, obscurantiste, partisan de la résistance au progrès de la science et de la civilisation.
Il faut cependant attendre 1970 pour que les programmes scolaires soient révisés et que la théorie de l'évolution s'impose. 
En parallèle avec l'élection de Ronald Reagan en 1981, un nouveau mouvement apparaît : Creationnist Science ou la Science de la Création. Il a assimilé les erreurs du passé et ne veut plus interdire l'enseignement de l'évolution, mais démontrer que ce n'est qu'une spéculation.
 De nombreux procès auront lieu jusqu'en 1987 qui opposeront le principal idéologue Henry Morris à l'évolutionniste Stephen Jay Gould. »
En 1987, l'enseignement de la Science de le Création est déclaré illégal car il révèle une intention religieuse en opposition avec le premier amendement de la constitution américaine.
En 1991, Philipps Jonhson publie « Darwin en procès » où, en s'appuyant sur la biochimie, la biologie moléculaire, il remet en question le modèle darwinien : le processus de l'Evolution est accepté, en revanche, la sélection naturelle, le hasard sont rejetés. C'est la théorie du Dessein Intelligent ( Intelligent Design). Bien que Dieu, la Bible ou la Création ne soient jamais explicitement mentionnés, cette théorie est déclarée anticonstitutionnelle en 2005.
Les arguments du Créationnisme reposent sur certains points fondamentaux tels que l'âge de la Terre (estimée à quelques milliers d'années), la non réalité des fossiles, sur le fait que les structures très complexes du monde vivant ( l’œil des insectes, la molécule d' ADN , les réactions immunologiques par exemple) ne peuvent être la conséquence du hasard, mais des preuves d'un Créateur.
Le Créationnisme est aussi un enjeu de société ; ses interactions avec l'économie, l'industrie et la politique sont variables selon les pays , mais ce mouvement religieux est présent dans le monde entier et essaie d'influencer l'enseignement scientifique. L' Atlas de la Création, distribué en 2007 dans de nombreux établissements scolaires et universitaires met en évidence son activisme.

Bibliographie succincte
Dieu versus Darwin. J. Arnoud (Albin Michel)*
Darwin pour débutants (Maspéro
  • Les Créationnistes une menace pour la société française de C. Beaudoin et O. Brosseau
  • Histoire de la biologie sous la direction de A. Giordan
  • Les religions mutantes N°3 *
  • Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier (Quai Voltaire)*
Brigitte Fouriot

Des supporters adhérents d'AMUR ont apprécié cette conférence.
Pour plus d'infos, aller sur "nos amis", site d'Alain Dessertenne, lien vers la SHNC, réunions, thèmes traités.

Autour du Mont St Vincent

Déjà gravi l'an passé dans le cadre d'une marche UFOLEP, le Mont Saint Vincent a tenté 13 randonneurs (je crois que c'est la 3ème fois cette année que nous nous accommodons de ce nombre de participants). Correct pour un lundi.Il faut un bon échauffement avant d'aborder la montée proprement dite, c'est pourquoi nous contournons l'obstacle, allant même nous aventurer en forêt avant d'affronter la côte. Le vent glacial de la veille s'est apaisé et nous pouvons rester un long moment à la table d'orientation, vérifiant les hypothèses émises sur le parcours quant au nom des nombreux villages aperçus. Le bourg est calme, les artisans n'ont pas encore ouvert leurs ateliers. Une rude descente nous ramène aux voitures. 2 gâteaux délicieusement et finement parfumés sont dégustés sur un tronc mais il ne faut pas s'éterniser car la plupart souhaitent assister à la conférence de Brigitte sur le créationnisme. Dût-elle en rougir, nous sommes unanimes à la complimenter pour la richesse et la clarté de son exposé. A l'audition de certains chiffres, nous découvrons le fossé qui existe entre deux mondes qui abordent de manière si différente les mystères de la vie.








Le Tournugeois

1er avril. Quelques poissons et 8 Amuriens sur les terres du Tournugeois avec un circuit dans les buis et sur le chemin des Moines au départ de Dulphey, hameau de Mancey. 52 participants sur les 12 km du matin et, l'après-midi, la viste guidée de l'abbaye et de la ville de Tournus. Pique-nique en salle car, malgré le soleil, il ne faisait pas chaud, la bise soufflant sans interruption. La nouvelle formule du Challenge, alliant sport et culture, est séduisante. Prochain Challenge, le 10 juin à Cormatin mais, entre temps, il y aura la Fête de la Rando le 8 mai à Uxeau.
En attendant, demain, nous rejoignons le Mont Saint Vincent, marche ouverte seulement à ceux qui sont libres le lundi.