Marche nordique du 17 décembre

Rendez-vous sur les terres de Catherine avec départ du Parc des Combes. 

Cueilleurs-chasseurs.

Les Amuriens, poussés par la faim, ont abandonné leur territoire dévasté par le gel.

Guidés par deux vieux sages ils entament une lente migration qui les entraîne sur les pentes escarpées qui cernent leur vallée.

« Sur les hauts plateaux, vous trouverez des terres généreuses, des huttes regorgeant de nourriture, des eaux pures naturellement fluorées, des herbes aux vertus merveilleuses » leur ont promis leurs gourous à la barbe défleurie.
 
 

Un lac pour  étancher notre soif. Quel goût délicieux ! Après chaque repas nous frotterons nos gencives de cette eau miraculeuse pour garder une haleine fraîche et combattre nos humeurs mauvaises.
 

Faisons provision de ces herbes aux fortes senteurs qui chasseront la vermine de nos couches.


Ne nous approchons pas de ce totem inquiétant à l'écoute des entrailles de la terre.



Là, sous les feuilles, se dissimule une petite famille de champignons aux dessous faits de mille dents.
Ah si notre experte en nature était parmi nous, elle nous éclairerait de ses lumières.
Baptisons cette espèce de noms poétiques, ... arresterou, baguetes, barbe de chèvre, barbe de vache, bosselé, brouquichou, chamois, chevrelle, chevrette, chevrotine, érinace, eurchon, farinet, langue de chat, lurchon, moissin roux, mouton, oursin, penchenille, pied de mouton, pied de mouton blanc, prinoche, urchin, ursin.
 Arrêtez, bande de beusenots et pourquoi pas hydne commun pendant que vous y êtes ?
En tout cas, ce n'est pas avec ces quatre pauvres spécimens que nous allons rassasier le groupe.


Une hutte vide de tout occupant. Ruons-nous à l'intérieur. Des sangliers, plein de sangliers cuits à la broche. Régalons-nous avant le retour des hôtes de ce lieu. Quel festin, les amis. Loués soient nos guides. De retour dans notre vallée, nous érigerons un menhir en leur honneur.


Nous sommes repus, longeons cette large allée.


Accordons-nous un dessert. Ces petites boules rouges ne peuvent que faciliter notre digestion.

 
"Je prendrais bien un bain.
-ça va pas ! Je t'avais bien dit que les petites boules rouges pourraient te rendre toute beurdine". 
 
 
Cette hutte d'avant-garde ne peut être occupée que par un visionnaire à l'esprit dérangé.
Ne restons pas là.
 
 
La caverne d'Ali Gotté. Délicieux ce chaud breuvage.  

  

Prenons en otage l'occupant de ce site enchanteur et enchanté. Nous ne le libérerons que contre la remise de son poids en bêtes à cornes qu'il appelle gastéropodes. 
    
 
 
 
 

    
 
 
 

 

 

 

Le Creusot Urbi et Orbi


La sortie du dimanche 11 décembre vécue par une participante qui a souhaité garder l’anonymat:

« Quand j’ai reçu l’affiche annonçant le rendez-vous fixé à 13h45 sur le parking de la piscine du Creusot, je me suis dit chouette, ça va nous changer de la sempiternelle marche en godillots, veste rouge perlante et bonnet de laine dans des chemins boueux qui montent et qui descendent à travers bois, au risque de se faire viser par un chasseur maladroit.

Chouette, je me suis dit, on va pouvoir ressortir les maillots de bain, le bonnet en latex, le tuba et les palmes ! J’étais gonflée à bloc pour un 400m papillon dans le grand bassin et qu’est-ce qu’on me fait faire ? Je vous le donne en mille : un 10km374 à pieds dans les rues de la ville, le parc du Morambeau, le Bois Joli et le parc de la Verrerie !

Adieu eau, vagues, plongeons, bouée…

 
Je suis à deux doigts de tourner les talons et rentrer chez moi, d’autant plus que le ciel est bien gris et bas… mais, allez savoir pourquoi (peut-être l’intuition que Rue de P. Martine nous attend avec des papillotes et des pralines roses?)  , je suis le groupe dans les allées des HLM du Parc, jusqu’à la statue en bronze de Charles Schneider. L’Etang de la Forge et l’ancienne Porte Magenta réveillent les souvenirs de certains, tout comme le CD1 et les usines qu’on voit de part et d’autre. Au carrefour de la rue de Chanzy et de la rue Marceau, on prend la direction du Parc du Morambeau qu’on atteinta après force zigzags dans les quartiers d’Harfleur, la Croix-Menée-Chanliau et la cité ouvrière des Colonies.
 





 

Après les trottoirs et le macadam, on attaque les chemins et sentiers à travers bois et on s’élève vers les Crêtes avant de redescendre au « Cœur de ville » par la Montagne des Boulets.
 


 
Reste à traverser le  Parc de la Verrerie sans oublier de regarder les pneumatophores des cyprès chauves au bord de l’étang et de parler du mouton qui se cache dans la tour des bandages.

17h, la nuit commence à tomber,  la lumière jaune des réverbères éclaire le parking de la piscine et la table pliante dépliée où la débauche de gâteaux, tartes et  biscuits  me fait oublier que j’étais venue pour nager… »
 

 


Le saviez-vous ? 
·         Le Creusot compte 221 rues – entre autres les rues de la Galère, des Bédouins, Beaubrun et de Madagascar - 25 allées, 21 impasses, 12 avenues, 7 places et 7 routes.

          La statue de Charles Schneider (1898-1960)




La statue de Charles Schneider, fils d'Eugène II et gérant des usines de 1942 à sa mort, est située sur l'une des pelouses de l'ensemble HLM du Parc. C'est à cet endroit même du parc de la Verrerie qu'il aimait s'arrêter pour méditer, lors de ses promenades à cheval. Et c'est ce morceau que Charles Schneider décide de céder à l'Opac du département en 1958. C'est également là qu'il prononça son dernier discours.
La statue est l'oeuvre de Henri Lagriffoul, Grand Prix de Rome. Elle est en bronze sur un socle de pierre polie, très simple, sans entourage. Trois canons de bronze qui décoraient la cour du Château ont été fondus pour pouvoir la réaliser.
La statue a été inaugurée le 7 septembre 1968, en présence de Madame Charles Schneider et de ses filles, Dominique et Catherine. 

          La Cheminée de la forge


Construite en 1870, elle était l'une des premières cheminées en tôles rivetées, destinées à supplanter les cheminées en briques.
Pour fêter le passage à l'an 2000, la Ville du Creusot avait choisi d'illuminer la grande Cheminée de la forge dans le cadre de l'opération "30 ans, 16 communes, 16 oeuvres" de la Communauté. La mise en lumière fut confiée à l'éclairagiste-scénographe Vittorio Sparta.
Le jury du prix "Lumières 2001", qui récompense les collectivités mettant en valeur par la lumière leur patrimoine, décerna le 3e prix à la Ville du Creusot.


           La tour de bandages
 
 
La construction de ce donjon carré remonte à la fin du XIX e siècle.
Cet ouvrage architectural est une réplique de la Tour du Bost. Elle était destinée à camoufler aux yeux des habitants du Château de la Verrerie une machine inesthétique, un mouton servant à tester les bandages de roues de locomotives.  Aujourd'hui, le bâtiment est désaffecté et appartient à la société Industeel.


          Le parc de la Verrerie
 



 
Au temps de la cristallerie, existent déjà sur les terrains au Sud de l'entrée principale, des jardins potagers pour les ouvriers et un petit jardin d'agrément pour la direction.
C'est Eugène Ier (Schneider) qui, dans les années 1860, transformera ces espaces en parc paysager, comme c'était la mode sous Napoléon III. Il est alors clos par un mur d'enceinte.
Dans sa forme actuelle, le parc est l'œuvre du paysagiste Henri Duchêne. 
Après le rachat par la Ville du Creusot, en 1969, cet espace est ouvert au public.
Dans ce superbe parc à l'anglaise de 28 hectares  vivent de nombreux géants centenaires (pin pleureur de l'Himalaya, tulipier de Virginie, cèdre de l'Atlas, sorbier des oiseleurs...) constituant un magnifique arboretum de 50 essences. 


           Le CD1
 


 
En 1985, la Municipalité du Creusot décide de redonner vie aux murs du CD1. Après un appel à projets ouvert à tous, professionnels comme amateurs, les fresques furent sélectionnées au terme d'une exposition à L'ARC. Elles furent réalisées sous la direction de Bernard Morot-Gaudry, peintre, sculpteur, président des Artistes autunois contemporains. Deux fois 500 mètres de couleurs avec pour thème : "Le Creusot d'hier, d'aujourd'hui et de demain". Aujourd'hui, les murs du CD1 ont été rénovés, puis inaugurés le 20 septembre 2014. La fresque emblématique de Bernard Morot-Gaudry représentant les manifestations de 1984 au Creusot a été reproduite à l'identique par l'artiste lui-même.

Ainsi, les murs du CD1, bâtis après la seconde Guerre mondiale, ont retrouvé un nouveau visage : un projet ouvert sur les usines, plus agréable, résolument moderne, mêlant végétation, bois, couleurs vives et jeux de lumière, sur le mur  face à la fresque de Morot-Gaudry, une nouvelle fresque sur l'industrie d'aujourd'hui au Creusot réalisée par photogravure sur béton.
Chaque photo de cette nouvelle fresque illustre, en effet, le savoir-faire et les réussites de l'industrie du Creusot : la forge, les turbines vapeur, les disques aériens, les bogies, les tunneliers, les nacelles élévatrices, les mâts d'éolienne, etc.

Technique de la Photogravure : c'est un procédé qui consiste à transférer des informations graphiques par fraisage sur un support en stratifié. La surface en relief de la photogravure génère une image du motif unique avec ses effets d’ombre et de lumière. L’orientation des rainures en forme de V vers la source lumineuse (dynamique) et la position de l’observateur permettent de déterminer le degré selon lequel le motif est visible.
Une image est d’abord numérisée en 256 niveaux de gris. Puis il faut choisir le type de fraisage:
Un fichier de traitement est alors constitué pour commander une fraiseuse numérique (CNC) qui va reproduire les nuances.
Le modèle gravé va ensuite servir à la fabrication de matrices en élastomères.
Leur élasticité et leur fidélité de reproduction rendent leur utilisation parfaitement adaptée à une transposition esthétique et économique de l’image sur le béton.
L’élasticité des matrices permet d’envisager des décoffrages sans dommage aussi bien pour le béton que pour les moules.




Marche nordique 10 décembre

De plus en plus de participants et de plus en plus d'amélioration technique.

Marche nordique 3 décembre


Chiche !
 
 
7 marcheurs motivés.
Maison Loye- Martinet-Rançon-maison forestière-retour par le GR  : 8.250KM
Départ 9h30 à Maison Loye,  retour : 11h20 au même endroit.


Marche douce au pays des blaireaux

 C’est ce que nous pourrions supposer si nous nous référons à l’étymologie du nom du village de La Tagnière issu du gaulois taxo (blaireau), accompagnée du suffixe -aria, au sens d' « aire, lieu d'abondance », taxo a donné en bas-latin taxonaria qui deviendra, après l’amuïssement (non prononciation) du x, la « tanière », qui avant d'être celle du loup ou de l'ours était donc celle du blaireau.

Moins sympathique pour les habitants aurait été l’interprétation argotique du nom « blaireau » synonyme de personnage grossier et antipathique. Or les deux spécimens résidant au village qui fréquentent notre club sont à l’opposé de cette définition et le Maire de cette Commune nous réserve toujours un accueil amical.
Le site http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-tagniere.html vous fournit une mine d’informations pour peu que vous alliez un peu loin dans sa lecture.

Revenons à notre marche douce.

 Nous avons le plaisir de retrouver une Brigitte tellement bien remise de son opération récente de la hanche qu’elle se permet de nous accompagner sur quelques hectomètres.

 

Le début du parcours s’effectue dans un vache de brouillard de moins en moins épais. Un ciel bleu qui ne nous quittera plus prend le relais.
 
 
Le premier houx rencontré en chemin suscite une halte prolongée et un pillage cependant  raisonnable. Comme toujours, 200 mètres plus loin, nous découvrons un pied beaucoup plus beau.
 

Le paysage vallonné est plaisant.


Reflets
Uchon, le bourg
 

Eglise de La Tagnière.

Les 9 Amuriens longent le ruisseau de la Combe au Murger, un lieu ombragé et froid.
Les bonnets sont de sortie.
 
 
 Nous débouchons sur un petit secteur goudronné avant d’aborder un chemin montant. Un fox-terrier gringalet mais agressif défend l’entrée du chemin qui conduit à la ferme des Brosses pour nous rappeler qu’il est privé. Nous voici au Mont Rousseau. La Croix de la Roche visible il y a quelques années est maintenant cachée par une plantation de conifères. Soyons vigilants parce qu’il faut tourner à gauche pour prendre un sentier qu’AMUR avait rouvert il y a une dizaine d’années et qui fait partie maintenant des Balades Vertes. Il est très bien entretenu.  

Pour l’anecdote, nous citons l’article du CLP Guy Lhenry relatant pour le JSL le petit feu de sous-bois qui s’était déclaré en septembre à cet endroit et dont nous voyons encore quelques traces.

« Il était presque 17 heures, ce jeudi, quand les sapeurs-pompiers ont été alertés pour un départ de feu au lieu-dit La Croix Roche, sur la commune de La Tagnière.
Sur place, le camion-citerne rural du Centre d’incendie et de secours d’Étang-sur-Arroux s’est trouvé face à un feu de sous-bois en bordure de chemin. Rapidement, les flammes ont été stoppées et le risque de propagation, dû à un vent soutenu, a été écarté. Environ 100 m² de sous-bois ont brûlé.
Sont venus en soutien un camion-citerne feu moyen de Montceau et un camion-citerne grande contenance d’Autun, sous les ordres du chef de groupe de Montceau, soit un total de onze hommes. Ces moyens ont regagné rapidement leur centre respectif, tout danger étant écarté. »
 
Nous avons l’habitude d’égayer les marches douces par des histoires. Cette fois, ce fut  une séquence nostalgie avec l’évocation de chanteurs de notre temps, en particulier Anne Vanderlove. En nous y mettant tous nous avons même retrouvé l’air de la Ballade en Novembre composée en 1967, preuve que nos neurones ne sont pas totalement encrassés.


Nous longeons les limites du château de Champignolle et rejoignons le centre bourg par le « boulevard périphérique », une charmante allée qui longe le ruisseau de la Planche mais qui n’est pas sans danger !
 
 

Nous ne manquons pas de rappeler notre érudition en identifiant  une espèce inhabituelle dans notre région, le pentaglottis sempervirens, , qui borde le talus de la dernière côte.  
 
 
A la différence des marches dites normales, il n'y a pas de dégustation de pâtisserie à l'issue du parcours. Nous n'avons pas assez brûlé de calories.
 
Circuit paru dans le JSL et décrit par le Maire de la Petite Verrière.