Comme les muses grecques, cortège d’Apollon, nous sommes neuf au départ de notre randonnée, quelque part sur la minuscule route qui mène au hameau de Vernizy. Mais pas l’ombre du dieu des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière pour les conduire…
Groupe uniquement féminin, donc, en chemin pour le Bois du Gland (messieurs, n’y voyez là aucune allusion déplacée), tout là-haut après la ferme de la Roche et le lieu-dit la Montagne. Le dénivelé est important mais ne nous rebute pas. Au contraire, il nous permet de profiter de superbes points de vue sur la vallée de la Brume. Puis c’est le chemin en sous-bois jusqu’à l’étang du Prieuré. Nous y croisons un cortège d’apollons (et trois muses) montés sur bécanes à grosses roues, des vététistes participant à la rando des Pâquerettes d’Étang-sur-Arroux.
Nous passons le Prieuré et poursuivons notre randonnée jusqu’à l’étang Neuf et l’auberge de Messire Jean, sans manquer de faire, en chemin, une halte obligée au vénérable Chêne du Lot.
Arrivées au parking de l’auberge, nous voilà transportées dans les années 60 devant de superbes voitures de collection, dont une Renault Dauphine blanche, et deux Mercédès Benz, intérieur cuir et chromes rutilants.
La pause pique-nique est prévue aux Rochers du Carnaval. Quelle excellente idée ce déjeuner sur l’herbe, au soleil, face à un panorama à couper le souffle.
Notre périple se poursuit un moment sur le GR131, nous nous accordons un petit tour à la « Griffe du Diable » et une bonne petite grimpette jusqu’à la « Pierre-qui-groule ». La suite est plus facile, l’étang Taupin toujours aussi charmant comme la descente vers le Franoy et le Champ Trois. Encore un petit effort sur une large voie forestière et nous voilà à la ferme de Vernizy, accueillies par de ravissantes poules et leur coq…
Après notre déjeuner sur l’herbe au Carnaval, c’est l’heure du goûter sur l’herbe bien mérité.
Nous avons parcouru une quinzaine de kilomètres avec grand plaisir et dans la bonne humeur, avons échangé entre autre des souvenirs d’enfance, des récits de voyages lointains et avons tenté, mais en vain, de retrouver le nom des neuf muses…
Légende de la « Griffe du Diable »
"Un maître maçon avait entrepris la tâche de construire le pont de Toulon-sur-Arroux, dans un délai convenu sous peine d'une très forte baisse par rapport au prix fixé. Par une sorte de fatalité, le terme convenu approchait, et le travail peu avancé faisait se lamenter le pauvre entrepreneur qui ne pensait pas pouvoir échapper à l'amende... C'est alors que le diable lui fit cette proposition : Donne-moi la main de ta fille, et le pont sera achevé sans retard. Le pacte accepté, l'homme s'en repentit aussitôt et l'aurait bien volontiers rompu, attristé qu'il était du chagrin de sa fille et de la pensée d'avoir un pareil gendre. Le diable, au contraire en était très joyeux, tout en chargeant la pierre de la Beuchotte sur ses épaules. Elle allait suffire pour l'achèvement du pont. Mais la jeune fiancée, qui priait Dieu, eut une inspiration soudaine. Elle s'en alla avant l'heure réveiller le coq dans la Gelinière, celui-ci se mit aussitôt à chanter si fort que le démon l'entendit et laissa tomber la pierre où demeura l'empreinte de ses griffes."H. Marlot"
Qui sont les neuf muses grecques ?
Filles de Zeus et Mnémosyne engendrées au terme de neuf nuits d’amour, elles sont pleines de grâce et charment la nature. Elles jouent de la lyre pour apaiser les dieux grecs. Chacune représente et protège une forme d’art. Apollon, le dieu musagète, préside à leurs chants et les accompagne de sa lyre.
Calliope : poésie épique
Clio : histoire
Erato : poésie lyrique et érotique
Euterpe : musique
Melpomène : tragédie et chant
Polymnie : éloquence et rhétorique
Terpsichore : danse
Thalia : comédie
Uranie : astronomie
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