Promenade matinale à La Certenue.

 Les chaleurs estivales sont en avance. Aussi préférons-nous, à l’occasion de cette marche douce, adopter les horaires d’été avec départ et retour en matinée. Nous n’avons jamais qu’un jour d’avance sur le calendrier. La Certenue culmine à 646 m, est boisée et offre plusieurs centres d’intérêt. Nous profiterons du travail de débroussaillage que Bernard a fait récemment. Rendez-vous est pris presque au sommet de cette colline, là où existe une importante aire de stockage pour les troncs en partance vers des contrées lointaines.  

La route d’accès est ombragée, très pentue, étroite, les croisements quasi impossibles s’il n’y a pas une entrée de pré ou l’amorce d’un chemin. Des haies bien taillées mais hautes masquent la vue. Un seul de nos conducteurs sera contraint de faire une marche arrière qu’il nous a décrite comme interminable. Elle aura à peine entraîné un léger retard. 

Nous sommes douze. Nos amis anglais, Peter et Cathy, nous accompagnent pour la dernière fois. Ils déménagent sur Strasbourg. Nous les regretterons.

Des balles de foin tentent Daniel avec une photo du groupe en premier plan. Mais… ici, nous ne voulons pas de balles enveloppées sous plastique, là, elles sont trop éparpillées, ailleurs, le soleil est gênant. Nous aurons peut-être d’autres occasions.

Les châtaigniers sont en fleurs. Des ruches ont été transportées à proximité. Les abeilles sont à pied d’œuvre pour butiner.

Nous quittons la petite route goudronnée. Nous voici brièvement sur le GR 131. Nous obliquons à gauche pour emprunter la « Peute Rue ». 

En Morvandiau, le Peut, c’est le diable. Nous pénétrons sur des terres de légende. En réalité, il s’agit de la Petite Rue. Nous longeons une maison minuscule actuellement à l’abandon mais habitée jusqu’au milieu des années 60 par une famille de 9 enfants. On se demande comment tout le monde pouvait vivre dans un espace aussi limité. Le paysage actuel très boisé était à l’époque constitué de champs et de prairies. Le chemin caillouteux grimpe, le groupe s’étire mais les plus rapides attendent à l’entrée d’un jardin isolé le long du sentier à gauche. Il a tenté de voir le jour il y a une dizaine d’années sous forme d’un jardin botanique mais est tombé plus ou moins dans l’abandon faute d’entretien.

 Nous avons le temps de méditer sur une inscription écrite en blanc sur un fond gris. « Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ».

 Un arbuste nous intrigue ; sureau des montagnes ou sorbier des oiseleurs ? Les feuilles du sureau des montagnes sont opposées, les fruits rouge-vif ; celles du sorbier sont alternes et les fruits rouge-corail. Il faudrait vérifier en ayant deux spécimens.

Nous arrivons à la « Danse ». Michel est à l’aise pour nous en parler. Les bâtiments de ferme ont été exploités jusque dans les années 60 par la famille Chevrier, celle de ses beaux- parents.

Elle doit certainement son nom au fait que pour la fête de la Pentecôte, la ferme ouvrait ses portes et se transformait en bistrot plus ou moins légal où l’on pouvait déguster des tartes à la semoule ou aux pommes confectionnées par la Jeanne, accompagnées de quelques canons et où l’on pouvait danser au son de l’accordéon du Dédé, son fils. Après une période d’abandon, les bâtiments ont été achetés par un autoentrepreneur qui les a restaurés.

Nous faisons un crochet pour descendre au spot de décollage des parapentes. Il est fréquenté par les parapentistes par vent nord/nord-est. Il offre une vue imprenable sur le village de Broye, Montjeu, le mont Jeunot, Fragny et le plateau d’Antully. La remontée est raide. D’ailleurs, trois d’entre nous avaient évité cette épreuve facultative.

Un chalet-abri avait été construit par un chantier d’insertion à l’époque où la Communauté de Communes Arroux-Mesvrin n’avait pas encore intégré l’actuelle Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan. Il est apprécié des randonneurs et des parapentistes pour piqueniquer ou s’abriter de la pluie. Il avait vu le jour sans la moindre autorisation mais à cause d’un reportage dithyrambique dans la presse locale, il avait attiré l’attention de La Direction Départementale concernée et il avait fallu beaucoup de diplomatie de la part du Président de la CCAM pour éviter sa démolition. Nous l’avons trouvé très bien entretenu et un appel au civisme des utilisateurs a été rappelé.

La même Communauté avait mis en place une table d’orientation côté ouest de La colline permettant de découvrir un panorama exceptionnel sur les monts du Morvan ainsi que les vallées du Mesvrin et de l’Arroux. Une table de piquenique complète l’aménagement. Notons que le long de la route d’accès côté est, par beau temps, on peut apercevoir le Mont Blanc.

Pris par le temps, nous n’avons pas fait le crochet par la chapelle Notre Dame des Neiges. Tout le monde croyait connaître son histoire. Les explications détaillées de notre accompagnateur Michel ont rafraîchi nos mémoires.

Jusqu’au milieu du XVIIème siècle les fêtes à la Certenue étaient païennes et donnaient lieu à certains débordements ce qui déclenchait la colère des curés de Mesvres. Ceux-ci connurent une mort rapide ou durent demander leur changement. Une demande fut faite aux autorités du clergé pour la construction d’une chapelle dédiée à la Vierge Marie et la tenue de processions organisées pour combattre le diable à l’origine de ces débauches. Elle fut construite vers 1675 sur le lieu d’une ancienne « cella » (site gallo-romain dédié à une divinité) par la comtesse de Rabutin de Mesvres et visitée deux ans plus tard par sa nièce Madame de Sévigné.

Elle contient une statue de la Vierge antérieure à la chapelle. La légende raconte qu’elle a été découverte par une bergère sur ce même lieu et transportée au château de Fougerette par trois fois mais à chaque fois elle revenait mystérieusement sur son lieu de découverte en laissant une trace de son passage : jaillissement d’une source miraculeuse, l’empreinte de son pied sur un rocher et une roche fendue en forme de croix ,empreinte des plis de sa robe sur un rocher où elle s'était assise.

A la même époque, des ouvriers construisaient une chapelle sur une pente de la montagne mais tout le travail effectué dans la journée était mystérieusement défait la nuit. De rage, le maçon jeta son marteau en l’air et il retomba à l’endroit même où la bergère avait découvert la statue. La chapelle fut donc construite à cet endroit.

Actuellement, la chapelle privée est propriété des familles Perrin et Merle dont les aïeux sont enterrés dans un caveau à l’intérieur. Elle est généralement ouverte le week-end de la Pentecôte.

Notre ultime halte avant de rejoindre les voitures toute proches fut consacrée à La Source Miraculeuse. Située non loin de la chapelle, en contrebas, son eau était un remède efficace pour les jeunes filles qui cherchaient un mari, pour les femmes qui voulaient un enfant ou pour leur donner du lait. Les pèlerinages de la Pentecôte se déroulaient pour les enfants atteints de troubles de développement, les fièvres et la stérilité. Les pèlerins buvaient l’eau et faisaient des ablutions avant de se rendre dans la chapelle et prier. Le miracle se produisait quand la statue se couvrait de sueur ou changeait de couleur.

L’église, se méfiant et doutant de cette pratique, l’a condamnée. Cependant dit-on, le curé de Broye qui avait pourtant prêché contre cette fête, ne guérit de sa fièvre qu’en se rendant à la source et en y buvant l’eau.

Actuellement, une louche est toujours présente pour boire l’eau ou remplir une bouteille. Une de nos participantes a absorbé un peu du miraculeux breuvage. Nous sommes un tantinet curieux des conséquences, voire inquiets.

Le groupe moins le photographe.
En direction des Colins

 Les douglas poussent en Morvan mais ne sont pas exploités sur place

Le miel, une autre ressource morvandelle.

Cette casquette est une insulte à la Bourgogne.



Les digitales sont en pleine floraison.

Sureau des montagnes ou sorbier des oiseaux ? Les avis sont partagés.

Jardin botanique à l'abandon.

Depuis l'aire d'envol des parapentes.


A l'arrière plan, vallée du Bas Rançon, Mt Jeunot et plateau d'Antully.

La remontée est éprouvante.

Jacques et 2 autres marcheurs avaient sagement évité cet effort épuisant.

 Un chalet abri dont il faut respecter la propreté.

Table d'orientation, vallée du Mesvrin et Monts du Morvan. 

Table de pique-nique et de méditation.

Toilettage de La Certenue

Le sommet de La Certenue est fréquenté par de nombreux promeneurs.

Depuis plusieurs années, à cette époque, Bernard T. entreprend le débroussaillage de plusieurs sites afin d'en faciliter l'accès et de les mettre en valeur.

La fontaine dite miraculeuse, dédiée à la Vierge Marie, a été l'objet de pèlerinages importants et elle suscite toujours un vif intérêt.  Ce culte des eaux d'origine païenne remonte à la nuit des temps. La religion chrétienne se l'est approprié et une chapelle a été construite au sommet de la colline. 

Un lieu de lecture de paysage ainsi que des tables de pique-nique ont été mis en place par la Communauté de Communes Arroux-Mesvrin antérieure à la CCGAM. Ils surplombent la vallée du Mesvrin et offrent un vaste panorama sur les monts du Morvan 

Enfin un abri en bois permet de s'abriter en cas de pluie. Un sentier proche donne accès à une aire d'envol de parapentes qui domine le village de Broye, la vallée du Rançon et se situe face au massif de Montjeu. On peut même distinguer par temps clair des éoliennes implantées sur des plateaux de Côte d'Or à une quarantaine de kilomètres.

Un grand merci à Bernard, un défenseur de la nature et du bénévolat, adhérent à AMUR.

    

                        


 


5 juin, marche douce à Montcenis.

Martine et Louise nous ont concocté une véritable marche douce sans dénivelé significatif. Elles ont d'ailleurs inversé le sens de leur reconnaissance transformant d'un coup de baguette magique la seule montée importante en une descente demandant cependant une attention soutenue à cause d'un sol très inégal.
Nous sommes 16, 13 femmes et 3 hommes. Les marches douces se féminisent.
La température est idéale, le ciel incertain ; il pourrait pleuvoir. Nous ne savons pas comment nous habiller. Ceux qui ont misé sur un temps sec ont eu raison. Par contre le sol présente par endroits de vastes flaques, conséquence des orages récents nécessitant quelques acrobaties. Les sangliers, en quête de larves, ont retourné la terre consciencieusement en bordure de chemin.
Les accompagnatrices ont prévu 2 gilets jaunes pour les passages sur les routes goudronnées. Les rares automobilistes rencontrés sont prudents et souriants. D'ailleurs Martine connaît la plupart d'entre eux.
Nous empruntons d'abord un chemin herbeux. Les graminées sont survitaminées cette année mais les pollens ne s'éparpillent pas rendus inoffensifs par l'humidité.
Autres utilisateurs de la nature, les chasseurs ont créé un abri peint en vert, flambant neuf, prêt à les cueillir en septembre.
Nous profitons d'un premier arrêt pour faire plusieurs photos du groupe. Ce n'est pas facile d'avoir tout le monde. Les discussions en petits comités évolutifs vont bon train. Les sujets restent consensuels. La mode est abordée. Les vêtements de pluie abandonnent les couleurs traditionnelles pour des décorations inspirées de tableaux impressionnistes. Seront-ils imperméables ? La question paraît sans intérêt. 
La pause "blagounette" est respectée. Les histoires sont courtes, l'humour toujours présent.
Nous marchons maintenant sur un chemin de crête. Il permet de découvrir le versant Charmoy et la tour du Bost bien sauvegardée.
Un arbre sec nous intrigue. Nous pensons qu'il a été foudroyé. C'est seulement une hypothèse sans fondement étayé. 
Martine et Louise avaient repéré une ancolie magistrale, débordante de fleurs. Aujourd'hui, elle a échangé sa robe printanière pour une tenue estivale verdoyante plus sévère. Une digitale a pris sa place dans le décor. 
Nous suivons sur la seconde partie du parcours une allée bordée de feuillus fournisseurs de fraîcheur en cas de canicule.
Il ne faut pas oublier de tourner franchement à gauche si nous ne voulons pas faire fausse route. Le village de Montcenis apparaît. L'ensemble, à part 2 personnes tenues par l'horaire termine par un détour par le bourg. Nous aurons fait 6 ou 7 km. Les accompagnatrices ont œuvré dans l'esprit marche douce. Nous les en remercions.

    













22 mai, soirée bilan de la marche du 13 avril entre Autun et Le Creusot

C'était le 13avril à l'issue de la 33ème randonnée entre Autun et Le Creusot coordonnée par AMUR. Le chapeau servant au passage de relais entre les coordinateurs de la marche-VTT entre Autun et Le Creusot  était remis à l'association St Symp'Anim chargée du suivi de la 34ème édition.

Il restait, pour AMUR, une dernière épreuve : organiser le 22 mai en soirée à la salle des fêtes de Broye la réunion bilan suivie du traditionnel repas de clôture. 

Une bonne cinquantaine de personnes était présente.

 
 

Une photo peut être trompeuse. Alors qu'une équipe dynamique et souriante allait s'affairer toute la soirée dans la cuisine, le photographe a choisi un moment d'intense concentration de la part de quelques-unes avant le début du service pour prendre ce cliché. Comme quoi, méfions-nous toujours des images.  

 

L'apéritif n'a pas trop traîné. Les estomacs criaient famine. 

La formule du libre-service a été choisie. Chacun se servait selon son appétit. Le Président veillait au bon déroulement des opérations. Le menu a été apprécié ; salade composée, gratin dauphinois, volaille en sauce, assiette de fromages ou fromage blanc, tarte aux fruits. AMUR a une fois de plus démontré ses capacités d'adaptation, que ce soit sécateur ou fourchette en main.

 

L'alignement des tables a permis d'échanger des propos portant entre autres sur l'avenir de notre marche qui doit se mettre aux nouvelles aspirations des randonneurs. AMUR a apprécié le coup de main d'un bon nombre de participants des autres clubs pour débarrasser les tables.


  

22 mai Autour de Montaugey

 Histoire sans paroles.

7 participants seulement à cette marche douce proposée au lendemain du bilan de la marche entre Autun et Le Creusot qui avait demandé beaucoup d'investissement de la part d'AMUR. 

 


 

 


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