Autour de Brisecou 24 avril

 Autour de Brisecou.

Rendez-vous est donné au hameau de Couhard facilement repérable par sa « Pierre ». Cette pyramide qui surplombe la cité autunoise se révèle être un cénotaphe érigé au 1er siècle à la gloire d’un notable ou d’un militaire.
 Haut de 33 m, il se présentait sous forme d’un cube surmonté d’une pyramide.
 Fouillé au 17ème et 19ème siècle, il s’est avéré massif.

Les marches douces ont leurs fidèles et, malgré un temps frais et nuageux, ils se retrouvent 19 au départ, guidés par Jacques qui émaillera la balade de nombreuses anecdotes.

Celle-ci commence sur un sentier plat bordant une dérivation du ruisseau dit de la Toison, ou Acoron, Il alimentait de nombreux moulins depuis Couhard jusqu’au plan d’eau du Vallon. On le retrouvera en fin de balade.

 On arrive à la cascade de Brisecou.

Au croisement avec la route (le Pont de Fer), une prise d’eau (bief horizontal visible – à sec) alimentait un moulin d’émoulage (action d’aiguiser avec une meule -1475) puis de polissage de cristaux (1822). La cascade résultait du retour de ce bief à la rivière. Au 19ème, la forêt n’existait pas. Un chalet (1820) puis un luxueux pavillon et des jardins en terrasse sont aménagés par la famille De Charmasse. La cascade faisait partie de l’aménagement des jardins. Elle a été réalimentée artificiellement (1929) lors de l’abandon du domaine et la disparition de l’émouloir par le percement de la route actuelle.

L’aqueduc

Capté au niveau de l’actuel étang de la Toison, dans le domaine de Montjeu, il gagnait le faubourg St Blaise (plus de traces) où il est rejoint par l’aqueduc de Mondru et entrait en ville.
Entièrement souterrain, il accuse un dénivelé de 200 m par 24 puits de rupture de pente sur environ 6 km.
On retrouve la trace de la cascade de 14 puits qui aboutissait au chemin de Couhard.
La voute est encore visible en de rares endroits mais il n’est pas du tout mis en valeur.
 
Avec la mécanisation de l’agriculture, des exploitations agricoles ont été abandonnées et on remarque, mais pour combien de temps encore, des amas de pierres ou des vestiges de murets dont les pierres ressemblent fort aux pierres romaines au lieu-dit en Brisecou.
A La Chanelotte quatre vestiges de maisons ont pu être identifiées : une à Mme de Mortefontaine, trois à Claude Villechaise, dit Francillon, garde à La Chanelotte. En 1856, cinq familles Villechaise soit 13 personnes habitent La Chanelotte. En 1936, il reste un cultivateur, François Guinot et sa femme et ses deux fils, terrassier et chaudronnier. Ruines identifiables. Important mur de soutènement en bordure du chemin.
 
Autres curiosités, les minières. Ces fossés profonds et étroits qui ravinent les flancs de la montagne de Riveau sont les traces des anciennes "minières".
Présents dans les forêts du Morvan, ces vestiges correspondent à des mines d’étain [ou d’autres métaux, manganèse…] travaillées par la force hydraulique. L’utilisation de l’eau a permis de creuser le sol meuble par ravinement et de débourber le dépôt argileux dans le but de concentrer et de piéger des grains de minerai (cassitérite)
On comprend mieux l’appellation « chemin de la Mine » Ancienne exploitation de l’étain. Nombreux fronts de taille sont visibles sur le coteau.

En arrivant au faubourg St Blaise, le regard est attiré par le château du Petit Montjeu. Le 4 avril 1596, le président du Parlement de Bourgogne, Jeannin, devient seigneur de Montjeu-en-Autun et fait construire Le Petit Montjeu achevé en 1620. Rénové en totalité au milieu des années 2000, c'est maintenant un immeuble locatif de standing.

 La commune d’Autun a compté de nombreux moulins, tous à eau, alimentés par les abondants ruisseaux et rivières près desquels ils étaient installés.
En 1793, on comptait une trentaine de moulins qui occupèrent de nombreuses fonctions : moulin à huile de navette servant à l’alimentation et à l’éclairage, minoterie à céréales pour la fabrication de farine essentiellement de blé pour la boulangerie, moulin battoir pour l’industrie des tanneries, moulin à brasserie, moulin à papier pour la transformation des chiffons en pâte à papier, moulin à fer, etc., auxquels venaient s’ajouter, souvent en annexe des moulins, les productions des foulons de chanvre, des filatures de laine, etc.
L’ensemble de ces établissements a participé à l’industrialisation de la ville. Il reste de nombreuses traces dans le paysage communal : plusieurs moulins à Couhard, le moulin des Places, le moulin Gamet, les moulins du Breuil, le moulin Chenevet, le moulin du Vallon…
Peu avant Couhard, une croix rappelle le martyre de Saint Léger. Vers 663, il devint évêque d'Autun. Il rétablit l'ordre et la paix dans son diocèse. Défenseur des usages et privilèges de Burgondie, il fut en butte à la haine d'Ébroïn, maire du palais de Neustrie. Ce dernier le fit assassiner, après l'avoir fait torturer, yeux crevés et langue arrachée.

Voir également sur notre site : http/louvetiere.fr>Randonner alentour>Les Escapades> 8 et 39

 

 











13 avril 2025 : Entre Autun et Le Creusot

C'était la 33ème marche et VTT entre "Autun et Le Creusot".
AMUR était chargé de coordonner cette manifestation empruntant des circuits partant de la salle Charles Tomas à Broye et y revenant.
Lorsque Bruno et Michel ont accepté sans la moindre hésitation en mai 2024 de relever le défi nous étions quelques-uns à nous montrer inquiets tant la tâche est colossale. Par bonheur, nous avons enregistré l'adhésion de nouveaux adhérents dynamiques et cet apport nous rendra beaucoup plus optimistes. Nous retrouvions les capacités qu'étaient les nôtres avant le cataclysme du Covid. 
Bilan
Marche le détail par circuit sera précisé le 21 mai
4km,     dénivelé 140 m,        participants.
7,5 km, dénivelé 296 m,        participants.
13 km,  dénivelé 410 m,        participants.
16 km,  dénivelé 544 m,        participants.
25 km,  dénivelé 791 m,        participants.
 
VTT 
29 km,  dénivelé 679 m,        participants
45 km,  dénivelé 920 m,        participants
 
Total : 580.
 
Ce total est modeste par rapport aux chiffres habituels. Quelles en sont les causes ?
La multiplication de ces randonnées familiales de masse à la même date peuvent  expliquer l'éparpillement des participations. Les circuits permanents balisés et l'usage du GPS sont une autre explication. Depuis 1991, nous proposons chaque année ces balades en Arroux-Mesvrin. Il y a un phénomène de déjà vu et une aspiration logique à découvrir de nouveaux territoires.
 
Jusqu'à samedi soir, nous avons eu des inquiétudes concernant la météo. 
Ce dimanche matin, le ciel était nuageux mais le soleil a fait de belles apparitions et la température a été idéale pour marcher ou rouler. Les sentiers étaient humides sans plus sans la moindre trace de flaques ou de boue.  

Les parkings étaient bien garnis, gérés de mains de maîtres par 4 amuriens à l'autorité reconnue.
Un café brioche était offert au départ par une équipe souriante et efficace.
Les participants remplissaient leur bulletin individuel d'inscription.
 

puis ils se rendaient aux tables correspondant à leur choix kilométrique.

 On pouvait photographier son circuit ; utile en cas d'hésitation même si le balisage a été considéré comme satisfaisant par l'ensemble des randonneurs à l'exception de rares personnes qui ne remettent jamais en cause leurs capacités d'attention.


 
Les dénivelés conséquents en ont surpris plus d'un. Nous sommes classés en zone de montagne et il faut aborder le plateau d'Antully pour trouver du plat. 

Bruno a rappelé l'engagement important des Amuriens, l'apport appréciable des autres associations,  la bonne organisation et la satisfaction des participants.

 Les élus ont insisté sur l'importance du bénévolat, la qualité de l'entretien des sentiers et l'exemple à retenir du travail en commun sur ce projet des associations de randonnée et des municipalités né au moment de la réflexion sur la mise en place des intercommunalités et qui perdure depuis 1991.

Un bilan approfondi de cette 33ème randonnée sera fait le 21 mai à 18h30, salle Charles TOMAS à Broye. Nous savons déjà que St Symphorien coordonnera la 34ème manifestation mais sa date n'est pas encore fixée définitivement, les élections municipales pouvant se faire à une date que nous aurions choisie trop rapidement.

Un petit repas amical destiné à récompenser les bénévoles et à resserrer nos liens aura lieu à l'issue de la réunion. Il est nécessaire de faire connaître sa participation avant le 2 mai dernier délai auprès de Bruno  (bm.62@laposte.net) 

 

Nous avons eu un travail conséquent pour proposer des chemins impeccables.
Des équipes ont travaillé à l'ancienne avec sécateurs, coupe-branches, fourches...
Nous avons changé nos outils thermiques pour du matériel sur batterie beaucoup plus confortables à l'usage et efficaces. Les élus qui nous avaient aidés financièrement ont approuvé l'achat de ce matériel moins polluant et peu bruyant.
Le club a fait l'acquisition d'un quad qui nous rend des services appréciables pour aller au plus près de nos chantiers de nettoyage. 2 adhérents qui en possèdent un n'hésitent pas à les utiliser également.   


Marche douce sur le plateau d'Antully, jeudi 10 avril 2025

Ce ne fut pas un parcours du combattant, loin de là, mais une sortie avec épreuves.
La première consista à trouver le lieu de rendez-vous, non pas celui auquel nous sommes habitués, mais un peu plus loin, au départ de la route forestière ; 14 Amuriens réussirent cette première épreuve.
 
 
Non, la deuxième ne consista pas à entasser du bois pour l'hiver, mais ce fut une épreuve de zoologie : trouver la célèbre girafe de la forêt de Montromble.
 
Pas de randonnée d'AMUR sans une partie botanique : quel est ce lichen ? Catherine a pensé à apporter une loupe indispensable pour admirer les subtilités de cet organisme symbiotique. 


  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Parmélie froncée (Parmelia caperata).
 
La loupe est indispensable. La deuxième jambe est invisible mais elle existe bien.
Ont été vus également l'anémone sylvie (A. Nemorosa), le populage des marais (Caltha palustris), la ficaire (Ficaria vema) et le polypore marginé (Fomitopsis pinicola)
anémone sylvie
 
Polypore marginé.

Bien sûr, il y eut également des épreuves sportives dont la traversée d'un ruisseau nécessitant des personnes secourables,
 

une passerelle un peu juste,
un parcours de slalom.
Après toutes ces épreuves, les moments de détente furent appréciées.
Bain de pieds,

marche bavarde,
Paysage relaxant,
 
Repos mérité.
 Merci à Jacques pour ce bel après-midi.
 
 Quelque vues insolites
 
 


6 avril, la Voie Royale.

 

























La même balade a été immortalisée par le regard de 2 photographes différents. Certains moments ont retenu leur attention commune. D'autres nous donnent une idée de leur personnalité et de ce qui les a marqués. 
 

La Tagnière, ce dimanche 6 avril.

Royale à tous points de vue : le circuit, un ciel bleu immense, le vert éclatant des prés, les lignes douces et courbes du paysage, les feuilles tendres du printemps, les merisiers en fleurs, les violettes et les coucous, l’intimité des sous-bois et les vastes échappées sur le massif d’Uchon et le plus lointain Morvan. Sans oublier la bonne humeur des 21 marcheurs et les douceurs sorties des coffres à l’arrivée.

Le château de Trélague, Il devrait son nom de sa situation géographique : les tres laci, qui l'entouraient encore en 1829, étaient les étangs de Trélague, des Cloux, du Tabou. De l'ancien château fort, il reste le massif donjon de plan carré, flanqué de deux tours d'angle circulaires, dont l'une abrite un escalier à vis, éléments inscrits aux monuments historiques ainsi que le puits Renaissance situé dans le parc.

L’énigme de La Voie Royale.  Explication possible cf.patrimoinedumorvan.org

Selon la mémoire locale, il y aurait eu un relais de diligence (ou de poste ?) à la sortie nord du bourg sur la D224. Comme l'indique la carte Cassini (v 1760) la route royale (empierrée) d'Autun à Toulon sur Arroux passait par La Tagnière. Il est donc possible qu'un relais de diligence ou de poste y soit implanté.