Autour de Brisecou.
Rendez-vous est donné au
hameau de Couhard facilement repérable par sa « Pierre ». Cette
pyramide qui surplombe la cité autunoise se révèle être un cénotaphe érigé au 1er
siècle à la gloire d’un notable ou d’un militaire.
Haut de 33 m, il se
présentait sous forme d’un cube surmonté d’une pyramide.
Fouillé au 17ème
et 19ème siècle, il s’est avéré massif.
Les marches douces ont leurs
fidèles et, malgré un temps frais et nuageux, ils se retrouvent 19 au départ,
guidés par Jacques qui émaillera la balade de nombreuses anecdotes.
Celle-ci commence sur un
sentier plat bordant une dérivation du ruisseau dit de la Toison, ou Acoron, Il alimentait de nombreux moulins depuis Couhard
jusqu’au plan d’eau du Vallon. On le retrouvera en fin de balade.
On arrive à la cascade de Brisecou.
Au croisement avec la route
(le Pont de Fer), une prise d’eau (bief horizontal visible – à sec) alimentait
un moulin d’émoulage (action d’aiguiser avec une meule -1475) puis de polissage
de cristaux (1822). La cascade résultait du retour de ce bief à la rivière. Au
19ème, la forêt n’existait pas. Un chalet (1820) puis un luxueux
pavillon et des jardins en terrasse sont aménagés par la famille De Charmasse.
La cascade faisait partie de l’aménagement des jardins. Elle a été réalimentée
artificiellement (1929) lors de l’abandon du domaine et la disparition de l’émouloir
par le percement de la route actuelle.
L’aqueduc
Capté au niveau de l’actuel
étang de la Toison, dans le domaine de Montjeu, il gagnait le faubourg St
Blaise (plus de traces) où il est rejoint par l’aqueduc de Mondru et entrait en
ville.
Entièrement souterrain, il
accuse un dénivelé de 200 m par 24 puits de rupture de pente sur environ 6 km.
On retrouve la trace de la
cascade de 14 puits qui aboutissait au chemin de Couhard.
La voute est encore visible
en de rares endroits mais il n’est pas du tout mis en valeur.
Avec la mécanisation de
l’agriculture, des exploitations agricoles ont été abandonnées et on remarque,
mais pour combien de temps encore, des amas de pierres ou des vestiges de
murets dont les pierres ressemblent fort aux pierres romaines au lieu-dit en
Brisecou.
A La Chanelotte quatre vestiges de maisons ont pu être identifiées :
une à Mme de Mortefontaine, trois à Claude Villechaise, dit Francillon, garde à
La Chanelotte. En 1856, cinq familles Villechaise soit 13 personnes habitent La
Chanelotte. En 1936, il reste un cultivateur, François Guinot et sa femme et
ses deux fils, terrassier et chaudronnier. Ruines identifiables. Important mur
de soutènement en bordure du chemin.
Autres curiosités, les minières.
Ces fossés profonds et étroits qui ravinent les flancs de la montagne de Riveau
sont les traces des anciennes "minières".
Présents dans les forêts du
Morvan, ces vestiges correspondent à des mines d’étain [ou d’autres métaux,
manganèse…] travaillées par la force hydraulique. L’utilisation de l’eau a
permis de creuser le sol meuble par ravinement et de débourber le dépôt argileux
dans le but de concentrer et de piéger des grains de minerai (cassitérite)
On comprend mieux
l’appellation « chemin de la Mine » Ancienne exploitation de l’étain.
Nombreux fronts de taille sont visibles sur le coteau.
En arrivant au faubourg St
Blaise, le regard est attiré par le château du Petit Montjeu. Le 4 avril 1596,
le président du Parlement de Bourgogne, Jeannin, devient seigneur de
Montjeu-en-Autun et fait construire Le Petit Montjeu achevé en 1620. Rénové en totalité au milieu
des années 2000, c'est maintenant un immeuble locatif de standing.
La commune d’Autun a compté
de nombreux moulins, tous à eau, alimentés par les abondants ruisseaux et
rivières près desquels ils étaient installés.
En 1793, on comptait une
trentaine de moulins qui occupèrent de nombreuses fonctions : moulin à
huile de navette servant à l’alimentation et à l’éclairage, minoterie à
céréales pour la fabrication de farine essentiellement de blé pour la
boulangerie, moulin battoir pour l’industrie des tanneries, moulin à brasserie,
moulin à papier pour la transformation des chiffons en pâte à papier, moulin à
fer, etc., auxquels venaient s’ajouter, souvent en annexe des moulins, les
productions des foulons de chanvre, des filatures de laine, etc.
L’ensemble de ces
établissements a participé à l’industrialisation de la ville. Il reste de
nombreuses traces dans le paysage communal : plusieurs moulins à Couhard,
le moulin des Places, le moulin Gamet, les moulins du Breuil, le moulin
Chenevet, le moulin du Vallon…
Peu avant Couhard, une croix
rappelle le martyre de Saint Léger. Vers 663, il devint évêque d'Autun. Il
rétablit l'ordre et la paix dans son diocèse. Défenseur des usages et
privilèges de Burgondie, il fut en butte à la haine d'Ébroïn, maire du palais
de Neustrie. Ce dernier le fit assassiner, après l'avoir fait torturer, yeux
crevés et langue arrachée.
Voir également sur notre
site : http/louvetiere.fr>Randonner alentour>Les Escapades> 8 et 39