Les étangs du Haut Rançon et du Martinet par Maison Loye

 

19 randonneurs sont présents à Maison Loye pour cette marche de 10 km très prisée mais… il en manque deux, trois avec le chien . Où sont-ils ? Il est vrai que trouver Maison-Loye la première fois n’est pas simple, surtout lorsque l’on vient de la Grande Verrière,  même les GPS dernier cri s’y perdent. Ah ! les voilà ! Le gros de la troupe est déjà parti, nous le rattraperons à la première pause.

Bien que certains aient déjà envie de les bizuter, nos deux (trois) néo-amuriens, Françoise et Jean-Pierre, s’intègrent rapidement, ce sera pour la prochaine rando.

Nous franchissons le petit ruisseau à gué et remontons le long du réservoir du Haut-Rançon puis le  sentier qui rejoint le tourniquet donnant accès au barrage de l’étang du Martinet.

Deux marcheurs nous saluent en tenant des sacs bien remplis, ils ont dû trouver des chanterelles grises ? Eh, non ! Ils viennent de déjeuner chez la Marie Boissy et s’en vont avec leur Doddie bag.

Jacques profite de la pause rassemblement pour capter l’attention des 21 auditeurs avec son exposé sur la fonction et l’historique de l’ouvrage :

Les barrages du Martinet et du haut Rançon font partie du réseau de captages construit par les Schneider pour alimenter les usines et la ville du Creusot.

1904 : Les usines demandent 40.000 m3 par jour. En prévision du captage du haut Rançon, le barrage du Martinet est construit pour constituer une réserve de 480.000 m3.

1915 : Le Rançon est capté en aval du Martinet. La conduite franchit Le Plateau par un tunnel et rejoint le tunnel de la Marolle (de 1863) par une série de pentes douces et de siphons ajoutant ainsi 40.000 m3 en moyenne aux ressources précédentes.

1931 : Le barrage du Haut Rançon est mis en service. Il collecte les eaux du Martinet et de la Noue et fait office de décanteur avant le captage. Sa capacité est de 100.000 m3. Il prend la place d’un projet beaucoup plus vaste : le barrage de Planoise, de 800.000 m3. De nouvelles études seront relancées en 1974. Un déboisement et une tranchée de sondage sont encore visibles sur place. Le projet est finalement enterré. Lire l’histoire des captages sur le site : www.louvetiere. fr>Patrimoine>l’Eau du Creusot.





Nous longeons la berge après avoir traversé le barrage. Malgré la pluie de ces derniers temps, le niveau de l’étang reste très bas.

Le groupe se distend sur la route monotone qui nous emmène à la maison forestière de Montromble, l’occasion de faire plus ample connaissance avec les deux nouveaux qui sont prêts à nous proposer des randos du côté de La Grande Verrière ou Saint Prix.

Nous ne pouvons résister à faire un crochet sur le hameau pour admirer le panorama sur la vallée du Rançon puis plus loin le Mesvrin avec les massifs du Mont Jeunot, de Montjeu et de la Certenue : Quel étonnant contraste entre les forêts aux couleurs automnales et l’herbe printanière des prairies ! Est-ce le dérèglement climatique qui est à l’origine de ces magnifiques paysages ?

Les quatre ânes que nous avions déjà vus lors de la marche du 2 Octobre se déchaînent dans un spectacle de cabrioles, morsures et caresses et sont manifestement contents de nous revoir .

Le soleil commence à décliner derrière La Certenue, il est temps de s’activer pour le retour par la D287 puis le petit sentier qui rejoint le GR137. Un passage délicat sur le ponton de rondins de bois réalisé par AMUR il y a une quinzaine d’années et c’est l’arrivée aux voitures, il est temps , la nuit arrive rapidement.

Gâteaux, pâtes de fruits, chocolat, thé, cidre et vin chaud ponctuent cette agréable rando.

Merci à tous et à la météo pour cette belle journée.






































17 novembre, marche douce sur le Plateau.


Le Martinet hors-pistes. 


Le parcours

Cela a commencé, au-delà de la digue, par la queue du Martinet. L’étang étant à sec (il s’agit bien de manque d’eau et non de travaux) on a pu voir la qualité des perrés et les aménagements du ruisseau.

En rive droite, on retrouve les fronts de taille des carrières de grès qui ont contribué à la construction du Creusot.

Ensuite, nous ne sommes pas restés longtemps sur le chemin du Marquisat, entrainés par Françoise à la découverte de gites de blaireaux (j’ai oublié le nom).

Puis nous sommes passés près des sondages concernant l’exploitation du fluor. (On n’en entend plus parler – bon signe, mauvais signe ?)

Nous reprenons le chemin – pas pour longtemps ! Un début de pluie nous a incités à emprunter un chemin qui s’est vite estompé dans le bois et nous a offert une agréable balade dans un sous-bois clair, guidés par un concours de "pif" et de GPS jusqu’à la digue

Retour par le chemin du barrage … juste avant l’averse promise.

Osons un mot d’archéologie :

Le barrage a été mis en eau en 1904. Il a effacé les traces des balbutiements de la métallurgie au XVIIème siècle qui ont précédé les forges de Bouvier et de Mesvrin.

La présence de minerais de fer et l’eau - force motrice -  ont favorisé l’installation de petits ateliers le long du ruisseau.

Le cadastre de 1823 révèle une forge (Martinet) au milieu du barrage, un « Vieux fourneau » (haut fourneau primaire) au niveau du barrage, un « battoir », a proximité.

En amont, il est fait état de l’«usine des Baumes»


















Au Breuil, par un temps à peu près acceptable cette fois-ci.

Marche du 13 Novembre :
 Départ de la Mairie du Breuil par un temps de brouillard ; nous sommes 20 courageux. 
Direction l’étang du Chêne aux Prêtres. Sa mise en eau débute (avec Daniel nous avons assisté aux désherbage lors de la reconnaissance d’un circuit marche douce). Nous longeons par la gauche l’étang, montons dans le bois jusqu’à atteindre une route goudronnée. Nous continuons sur cette route, passons devant l’ancien moulin à vent, devenu une superbe demeure. Nous traversons le premier pont TGV, arrivons sur les hauteurs du Bois de la Fiole, qui, par temps dégagé, nous propose une vue splendide. Nous tournons à droite pour emprunter un chemin traversant des pâtures où la semaine passée des champignons nous attendaient (roses et mousserons). 
Nous prenons la direction de la ferme des Coutôts pour une halte. J’entends la satisfaction de tous, étonnés par ce sentier méconnu et cet endroit peu fréquenté. Nous reprenons la route, direction la Beaujarde, traversons des prairies surélevées. La brume se dégage, permettant d'admirer la vue sur nos campagnes. Nous virons à gauche, direction les Pagnes, traversons à nouveau un pont TGV pour rejoindre le Bourg par le Vernoy. Nous passons devant un monument sur lequel est gravé le nom de F. Rouqairol sans plus de détails. Quel événement célèbre ce monument ? Avis aux amateurs d’histoire. 
Nous sommes de retour sur le parking de la mairie en passant devant l’église datant du 12ème siècle. Gâteaux et boissons concoctés par nos adhérents nous attendent comme à chacune de nos randonnées un peu conséquentes. Excellent après-midi malgré ce temps brumeux. 

Réponse à notre interrogation sur le monument dédié à Monsieur Frédéric Rouquairol. 
Nous devons celle-ci à notre ami Gilbert Brochot, Président des Amis de Saint Sernin du Bois et investi dans le recensement du patrimoine rencontré sur les Balades Vertes de la Communauté Urbaine Le Creusot Montceau :

M Frédéric Rouquairol a été Secrétaire Général des usines du Creusot et maire du Breuil. Il est décédé accidentellement à l'issue d'une journée de chasse. Le monument très simple a été érigé grâce à une initiative anonyme. 
















Marche nordique du samedi 12 novembre


Samedi 12 novembre 2022.
Depuis quelques jours, le soleil s’était installé sur la forêt de Planoise, ainsi le choix du lieu de la balade nordique a été plus facile … 
9H, tout le monde est au rdv sur le parking face au monument Magnard ! Enfin, quand je dis tout le monde, je parle des 3 courageuses (ou aventurieres?) qui avaient décidé de partager cette sortie. L’échauffement sera plus que nécessaire … il fait frais ce matin ! 
Nous partons en direction d’Auxy. Notre repère pour retrouver le circuit est une borne jaune, comme celle qui signale une conduite de gaz . Nous voilà partis … la descente du ravin du Gravet est un vrai plaisir … couleurs d’automne, gazouillis du ruisseau Saint Pierre qui se mêle à celui des oiseaux … pinsons...merles …. Nous n’irons pas jusqu’à la route de Chalon … après l’aire de dépôt de bois, nous repartons sur la droite pour une longue ascension … nous emprunterons la voie romaine pour faire le tour du Gros Aigreule ! Ce nom n’est pas un gros mot, ni le nom d’un autochtone mais celui du sommet du bois de Montchauvoise … 571 m quand même ! Le rythme est soutenu, apparemment sans gros efforts, les discussions et autres bavardages vont bon train ! 
Déjà l’arrivée… La moyenne du jour : 5 km/H pour un circuit de 9 km… nous laisse encore du temps à dépenser, aussi nous décidons de faire une petite boucle pour avoir un nombre de kms « bien ronds » … Bien nous en a pris, tout en cheminant, nous sommes agressés par des champignons ...bolets et chanterelles nous attendaient ! Alors ? Oui, bien sûr, nous en amassons suffisamment pour satisfaire des palais de gourmands ! 
Quelle moralité tirer de cette belle balade ? Toujours d'une gourde remplie et d’un sac supplémentaire tu t’équiperas ! 
A samedi prochain ? 
CR rédigé par Pascal 





Marchons sous la pluie.

Il a plu, ça nous a plu, disons jusqu’à deux kilomètres de la fin du parcours. Parce qu’à partir de là, la douceur insolente du mois d’octobre a été remplacée par une température en forte baisse. Ça s’est mis à tomber vraiment dru. Aucun doute, nous étions bien en novembre. Les sept participants ont terminé le circuit bien mouillés et n'avaient qu’une hâte, rejoindre leurs pénates pour boire quelque chose de chaud et se sécher. 

Le blog est là pour relater les commentaires qui se font habituellement au cours du parcours.
 
Le château actuel a été bâti au XVIIème siècle et il servait surtout à cette époque de relais de chasse. A la même époque, des éléments hétéroclites (linteaux avec accolade, pieds droits moulurés, colombages, fenêtre à coussièges, colonnes etc.) provenant de la destruction de l’ancienne bâtisse du 15e, seront réutilisés pour construire, près de l’entrée, le " chenil ".
Les origines du Breuil remontent à la nuit des temps. Le Paléolithique moyen est représenté par quelques rares outils Moustériens. Ces éléments montrent que l’Homme de Néanderthal a foulé le sol de la future commune du Breuil, voici plus de 60.000 ans. C’est au Néolithique que les premiers agriculteurs se manifestent. Plus de 300 silex, éclats ou outils correspondant à cette période ont été collectés à la Pointe des Bruyères. Placé sur le parcours de la voie d’Autun à Tournus et Mâcon, Le Breuil ne pouvait pas être à l’écart du monde gallo-romain. En 1858, au Garnoy, une grande quantité de monnaies romaines a été découverte fortuitement. Plus récemment, les vestiges gallo-romains trouvés non seulement à l’emplacement du bourg actuel, notamment à l’arrière du château, dans la proximité de l’église et de la nouvelle mairie, mais aussi près des Lavriots, des Buissons, du Paradis témoignent de l’existence de constructions gallo-romaines importantes.
L’église fait partie des nombreuses petites églises rurales qui, dans la seconde moitié du 12e et au début du 13e siècle, furent édifiées dans l’ombre des grandes abbayes cisterciennes de Bourgogne et de Franche-Comté. Ces monuments simples, sans fioritures, sont l’œuvre des architectes qui ont édifié les grandes abbatiales et inventé la voûte à croisée d’ogives. Un peu à l’image de l’abbaye de Fontenay, mais en beaucoup plus modeste, l’église du Breuil présente un plan Bernardin adapté à la rusticité d’une église paroissiale. 
Le chœur orienté au levant est à chevet plat et voûtes d’ogives. Autrefois il possédait trois grandes fenêtres qui sont aujourd’hui murées. Les ogives reposent sur quatre culots, ornés chacun d’une tête sculptée très fruste, intemporelle, tout à fait conformes à l’esprit cistercien. La croisée du transept qui est non saillant supporte le petit clocher à fenêtres géminées et flèche de pierre. Le bâtiment est maintenu par de solides contreforts et les corniches du chœur et du transept sont ornées de modillons " en engrenages " typiquement cisterciens. Dans la façade s’ouvre le portail dont le tympan monolithique trilobé et autrefois orné d’une croix ancrée constitue un élément récurrent des petites églises cisterciennes. Mentionnons également la croix de l’ancien cimetière installée sur la nouvelle place de l’église. Voici une quarantaine d’années, la croix avait déjà été restaurée et replacée à l’angle du mur du jardin du presbytère. Retrouvée vers 1840, elle gisait en piteux état dans l’ancien cimetière qui ceinturait l’église, brisée et amputée d’un bras, saccagée durant la période révolutionnaire. Comme nombre de ses semblables elle date du 16ème siècle. C’est à cette époque qu’est faite l’obligation d’enclore les cimetières et d’y dresser des croix afin de leur redonner leur caractère sacré qui allait jusqu’au droit d’asile. Il faut préciser qu’au Moyen Age les rapports avec la mort étaient bien différents des nôtres. Les cimetières s’ouvraient librement vers l’extérieur, les herbes folles poussaient entre et sur les sépultures. Les enfants y jouaient. Des marchés, des réunions et même des fêtes s’y tenaient. A l’occasion le bétail venait paître. Comme les églises, toutes ces croix étaient orientées vers l’est, c’est-à-dire que la face où figure le christ se trouvait à l’ouest pour, quand on le contemplait, être positionné en direction du levant. Du côté exposé à l’est la représentation de la Vierge regardait vers le levant, peut-être pour symboliser à chaque lever du jour la naissance et la résurrection de Jésus. 
Si le charbon n’avait pas existé, on aurait sans doute pu écrire une histoire récente du Breuil bien différente, dans un paysage presque inchangé, loin des vicissitudes d’un grand site industriel. 

Les sourires sont un peu forcés.

Le Président n'hésite pas à se mouiller au sens propre comme au sens figuré.
Le groupe a hâte de retrouver les voitures.


Un ancien moulin à vent joliment restauré.











Le tour de Montaubry

Lac ou étang ? étang ou lac ? Question angoissante qui nous a taraudés tout au long de notre rando ! est-ce la superficie qui détermine la dénomination ? la profondeur ? la couleur ? l’alimentation ? Tout en marchant sous une douce chaleur d’un octobre estival , sur les « plages » plus ou moins pentues, ou en sous-bois ombragés, chacun y allait de son commentaire, de son argumentation sur le sujet…
Allons, allons, un peu de concentration, la ravine de la queue du bois de Saint Julien n’est pas des plus facile à franchir ! et les arbres déracinés qui nous barrent le passage, faut-il les franchir par-dessus, ou par-dessous au risque de rester coincé, hein Catherine ? et à choisir, est-il préférable de s’embourber dans les mouilles stagnantes ou passer au milieu de ces végétaux qui nous agressent de leurs picots auto-adhérents ?
Heureusement, deux jeunes et hardis guides (bien qu’affamés…) nous ouvrent la route jusqu’à la plage des Patins, où tables et bancs nous attendent pour un pique-nique apprécié. Beaucoup de noirs cormorans ont investi les lieux, pêchant au milieu de l’étang (ou du lac ?), les derniers papillons volettent encore devant nous, les fils de la vierge ondulent paresseusement au gré des souffles d’air, et une espèce peu commune et sauvage a pris ses quartiers sur une plage ensoleillée de la queue du Bouchat, le "culnu", vous connaissez ?... 
Pour terminer cette belle journée de rando, les traditionnels gâteaux seront dégustés non pas au « cul des voitures », mais au four à pain, où des châtaignes crépitent dans la « casse » percée, et le vin chaud annonce les froidures à venir… Belle ambiance partagée par 14 amuriens, ravis de profiter de cette journée entre terre et lac (ou étang ?...) 
Google a répondu à notre question : « Officiellement, il n'existe aucune différence entre un lac et un étang. Ce sont des étendues d'eau stagnantes, naturelles ou artificielles, d’eau douce ou d’eau salée. » Ouf ! nous voilà rassurés !...