Le Bout du Monde ; quelques données.

L'herbe est bien meilleure ici
Reculée
Une reculée est creusée petit à petit par les eaux d'infiltrations dans un plateau calcaire. L'eau en pénétrant dans le massif calcaire, le ronge jusqu'à faire s'écrouler des pans entiers de la bordure du plateau. La zone d'effondrement prend la forme d'un cirque en recul par rapport au front du plateau. Le cirque du Bout du Monde a été creusé par les eaux de la Cozanne dans le calcaire du bajocien. Ce calcaire a été formé il y a 170 millions d'années par les squelettes d'animaux marins nommées des crinoïdes. Il va de soit que la Cozanne a mis quelques millions d'années pour creuser le cirque actuel.
Cascade
La cascade de la Cozanne est située au lieu dit "Cul de Menevault" sur la droite du cirque. La Cozanne ne parcourt que quelques centaines de mètres depuis sa source située en amont sur les marnes et calcaires argileux du plateau avant de chuter dans le Bout du Monde.
Grotte
Sur le côté gauche du cirque est située la grotte de la Tournée, une belle résurgence sortant d'une galerie de 50 mètres dans la falaise.
Faune
La faune du cirque du Bout du Monde est typiquement montagnarde. On peut y voir depuis quelque temps des faucons pèlerins et des martinets au ventre blanc. Ceux-ci ne se rencontrent, en Bourgogne, qu'à cet endroit.
Falaises de Cormot
La plus haute et la plus grandiose des falaises bourguignonnes. Equipement excellent sauf rares exceptions. Malgré une réputation de difficulté, on y trouve plusieurs jolies voies de niveau 4a-5a et une quantité exceptionnelle de belles voies de 5a-5c bien assurées. Sèche vite.
Hauteur minimale : 25 m
Hauteur maximale : 45 m
Longueur totale des voies : 3000m

Au Bout du Monde !

1ère halte à mi-pente avec le village de Cormot en contrebas
Quelle est cette plante ?
Le plateau est couvert de taillis
Qui connaît cette plante ?
Vaste panorama
Coucou !
Le Bout du Monde
Passage boueux
Entre bois et vignes
Vignes à gogo.
C'était un première : proposer une marche à un autre moment que le dimanche.
Nous sommes 17 selon les organisateurs et également selon la police, pour une fois d'accord , chiffre à relativiser en ce premier jour de vacances de Toussaint qui tient éloigné de nos terres une douzaine de nos adhérents. Je crois que nous avons fait le bon choix car on nous annonce un dimanche tristounet. Nous tenions à refaire en automne cette balade effectuée en hiver sous la neige. Nous ne serons pas déçus, les vignes ayant revêtu leur parure écarlate. Comme l'an passé, nous retrouvons des chasseurs, le premier un peu grognon qui nous épargnera, nous trouvant un peu maigres par rapport aux sangliers d'un quintal et demi qu'il espère prélever. (On ne tue pas chez ces gens-là, on prélève). Je ne vais pas commencer à faire du mauvais esprit d'autant que le deuxième est tout à fait jovial. Je montre au responsable notre itinéraire. Tout va bien, nous ne nous gênerons pas. Après 170 m de dénivelé montant, nous arrivons enfin au-dessus des falaises après être passés par un étroit défilé. Nous les longeons prudemment, d'ailleurs le sentier permet d'éviter les endroits trop dangereux. Un vaste panorama s'offre à nous. Un casque apparaît au ras du sol, suivi d'une tête puis d'un buste. Un alpiniste guide des grimpeurs. Un peu plus tard, nous entendrons les pompiers ; espérons que ce n'était pas pour eux. La veille déjà, une personne de 29 ans a fait une chute de 5 mètres assez grave. Nous descendons le petit ravin qui nous avait causé bien des émotions en hiver. C'est reparti pour une nouvelle côte d'une soixantaine de mètres de dénivelé mais avec un fort pourcentage. Une descente paisible nous amène enfin au but de la randonnée, le Bout du Monde. La cascade que nous avions vue entièrement gelée laisse échapper un mince filet d'eau. Même la nature connaît la récession. De savants calculs et approximations sont faits pour estimer la hauteur des falaises. Nous ne voyons que la partie la plus verticale mais, après avoir consulté sur la carte IGN les courbes de niveau, on peut estimer à 70 m leur hauteur totale. Pour notre part, nous ne découvrons qu'une quarantaine de mètres.
Nous revenons sur nos pas, traversons la Cozanne et empruntons une large route légèrement descendante. Nous marquerons une minute de recueillement en souvenir de la magnifique gamelle du Président, étalée sur une trentaine de mètres à la faveur d'une longue plaque de verglas, ce qui avait donné le temps à Martine de rameuter tout le groupe.
Nous abordons la dernière montée de 110 mètres de dénivelé et nous nous laissons glisser entre vignes et bois jusqu'à notre point de départ.
Comme dans les Astérix, ça se termine par un banquet, enfin presque. Et nous n'avons pas un Obélix pour terminer cakes et gâteaux.

La Montagne des Trois Croix














Malgré la concurrence tout à fait normale due aux activités multiples de nos adhérents, nous sommes cependant 24 au rendez-vous fixé devant la gare de Santenay. Nous avons le plaisir d'accueillir 6 résidents du Foyer "Harmonie" du Breuil ainsi que leurs deux accompagnateurs. Jacques, le guide de service nous rappelle que la ligne Santenay – Autun par Nolay, Epinac, Dracy St Loup a été créée en 1870 pour l'exploitation des mines. Elle a été fermée en 1987 et est en cours d’aménagement en voie verte.
Santenay, outre son vignoble, est connu pour une source thermale naturelle exploitée déjà au début de notre ère. Rien à voir avec la saveur du nectar bourguignon. Je vous déconseille même de la boire sauf problèmes intestinaux gravissimes. Elle n'est plus exploitée actuellement ce qui explique peut-être les allures constipées de quelques habitants qui ne daignent pas répondre à nos salutations amicales. La source est située au pied de la Tête de fer dans un pli du terrain séparant au sud-ouest Santenay de Cheilly.
Voici quelques compléments d'information :
Dès le XVIIe siècle, utilisation des eaux de cette source, dite Fontaine Salée, exploitées à partir des années 1890. La municipalité de Santenay reprend l'affaire en main en 1999. Le centre thermal est actuellement fermé mais un projet de construction de nouveaux bâtiments comportant un centre thermal et un hôtel de 20 chambres est en cours de réalisation.
Deuxième attraction majeure, le casino. Le premier Casino de Santenay ouvre ses portes pour la saison 1892. Pendant la saison 2001-2002, le Casino a été fréquenté par plus de 270.000 personnes. Il a été repris par la société Moliflor Loisirs qui, pour la saison 2003 - 2004, a ouvert une salle de restaurant d'une capacité de 60 couverts.
Nous voici partis. Après un kilomètre facile, nous obliquons subitement à droite et les choses sérieuses commencent. Nous nous engageons dans une longue montée régulière avec en apothéose une cinquantaine de mètres abrupts juste avant d'atteindre le calvaire.
Les 300 m de dénivelé auront été ponctués de haltes permettant de découvrir les paysages et la palette colorée des vignes.
Un petit vent frais nous incite à ne pas trop stationner devant les deux tables de lecture de paysage. La brume limite d'ailleurs la visibilité et ce n'est pas aujourd'hui que nous verrons le Mont Blanc. Nous faisons un crochet pour découvrir un dolmen. Il paraît qu'il y en a un deuxième mais nous ne le trouvons pas. Une longue descente avec quelques passages demandant un peu d'attention à cause de cailloux bien ronds nous ramène au point de départ. Une odeur appétissante se répand. Dominique vient d'ouvrir un récipient contenant du pâté en croûte fait maison. Un gâteau servira de dessert. Mais les jours raccourcissent. Nous avons de la route à faire. Il faut se séparer. Daniel distribue des licences. Elles sont un peu grasses. Elles rappelleront ce goûter agréable.
Jacques a vraiment potassé la question. Je vous livre les informations qu'il nous a fournies. Vous pourrez les trouver de manière plus développées sur les sites internet mentionnés ci-dessous.
Santenay-le-Haut
Au milieu de la montée de la Charrière (hors circuit) : Chapelle Saint François construite en 1668 par le propriétaire du château tout proche. Une restauration récente, lui a rendu son aspect primitif.
Au sommet de la rue de la Charrière : Château édifié par François Millard vers 1670.
Propriété des Millard jusqu'en 1902, date à laquelle il sera vendu au négociant en vins Fleurot-Larose
L'église Saint Jean
Construite à partir de 1220 dans la partie de Santenay appelée alors Narosse, maintenant Santenay-le-Haut, Saint-Jean n'est à l'origine qu'une chapelle et ne devint église paroissiale que vers 1270. Roman tardif, avec probablement un choeur plat surmonté d'un clocher à peigne.
Vers 1480, le mur du choeur et des collatéraux est démoli pour permettre la construction d'un nouveau choeur complété par deux chapelles latérales qui seront consacrées le 7 octobre 1490
L'église sera classée Monument historique en 1928. Plusieurs chantiers de restauration, jusqu'au dernier qui vient de se terminer (2004), ont permis de lui redonner son aspect du XVe siècle.
Bois de la fée
La légende veut qu'un dimanche, un paysan accompagné de sa femme, de ses deux enfants et de son chien, au lieu de respecter le jour du Seigneur, fût parti labourer la terre à cet endroit. La fée horrifiée par le sacrilège, transforma les mécréants en pierre.
Il n'y a pas très longtemps, on voyait encore nettement quatre tas de pierres au milieu du bois qui empêchaient la végétation de pousser et qui représentaient les bœufs de l'attelage.
Le paysan, la paysanne pour leur part sont devenus des roches à forme vaguement humaine que l'on appelle le Vilain et la Vilaine et qui sont encore visibles. A côté de la Vilaine, deux petits rochers rappellent le souvenir de ses enfants.
Le Mont de Sène
Toponymie non garantie :Senelée : Haie d’épine blanche. Ancien Français Dérivé de Cenelle (fruit de l’aubépine) – (Prégorier)
Classée "parc naturel" depuis 1993, la montagne des Trois Croix a retrouvé en partie, son environnement de plantes rustiques et d'arbustes sauvages
Cette montagne est également connue sous le nom de Montagne des Trois Croix ou bien Mont Saint-Jean.
Le nom de trois croix est hérité de 1767, car Pierre Millard, marchand de cuir originaire de Santenay y fit bâtir au sommet un calvaire toujours existant.
Ces trois croix ont été édifiées au XIXème siècle en remplacement d'un calvaire du XVIIème siècle.
A l'emplacement des trois croix en béton se trouvait un ancien lieu sacré celte, repris par les romains qui y bâtirent deux temples : l'un dédié à Mercure, l'autre à la déesse tutélaire de la source qui coule au pied de la falaise donnant naissance à un petit torrent primitivement appelé Narosse, baptisé de nos jours le Terron. Ces temples furent détruits au début du V ème siècle : des fragments de colonnes sont conservés au musée d'Autun.
Dolmen du Cul Blanc
Les grottes de Santenay ont révélé des traces de rhinocéros préhistoriques (-30000 à -8000) et d'habitat du néolithique (-9000 à -3300).
Le site fut occupé depuis le néolithique, comme en témoignent les dolmens et tumulus retrouvés lors de fouilles. Parmi eux, le dolmen dit du Cul Blanc (à cause des oiseaux qui viennent … s’y poser). Exploré en 1879, puis 1899. A 50 mètres environ il en existe un autre dont la table est moins grande et dont toutes les pierres de support sont affaissées Dans l'entourage de ces dolmens on a retrouvé à une certaine distance des tombes limitées par des pierres debout.
A 800 mètres environ de ces deux dolmens, à la pointe nord- ouest du Mont Julliard, on retrouve les vestiges bien conservés d'une véritable galerie.
Plusieurs tombes mérovingiennes (V au VIIIème) ont été signalées dans les environs.
Le Moulin Sorine
1990 – La ville de SANTENAY décide de restaurer le moulin, dont il ne reste
que le bâtiment qui menace ruine.
1995 – Inauguration du moulin complété par une restitution du mécanisme en état de fonctionnement.
Hauteur de la tour : 8 m, Épaisseur des murs : 0,95 m, Charpente et couverture en châtaignier, Poids de la charpente et de la couverture : 9 tonnes, Dimension des ailes : 14,50 m, Poids des ailes : 2 tonnes, Poids des meules : 3,5 tonnes.
Visite sur rendez-vous toute l'année pour les groupes. Renseignements : Office de Tourisme
Le Château de Santenay
Au IVe siècle, le site est occupé par un castrum. Remplacé par une maison forte (trace en 1365).
De cette période (fin XIVe, début XVe) datent sans doute la tour carrée et un système de rempart semi circulaire entourant une cour, le tout protégé par des fossés. L'accès à la cour intérieure était gardé par un pont-levis.
Les deux platanes qui encadrent le pont-levis pourraient avoir été plantés à cette époque, et seraient une récompense royale accordée par Henri IV à la famille Brulard. Ils auraient donc plus de quatre cents ans et seraient parmi les plus vieux arbres de France.
Dans les années 1970, un des propriétaires transforme une partie des bâtiments annexes en entreprise vinicole et fait procéder au creusement de caves sous la cour, avec accès par les douves desséchées. La reconstruction de l'aile située à l'est qui s'était effondrée à la suite de ces travaux de fouilles et la couverture des toitures en tuiles vernissées polychromes datent de cette époque.
Le terroir
Extrémité sud des hautes côtes de Beaune
La vigne a fait son apparition en Bourgogne au cours du 2ème siècle après JC, vers 150…
Avec les défrichages du Moyen-Âge, effectués en grande partie sous la direction des monastères (Citeaux), la surface consacrée à la vigne a beaucoup augmenté.
Le Duc Philippe le Hardi interdit en 1395 de planter le Gamay et de réserver le vignoble dijonnais au " noble cépage du Pinot ".
Le vignoble de Santenay a une superficie de 390 hectares dont 140 hectares en premier cru.
Le sol argilo-calcaire est très faillé, ce qui entraîne des différences au niveau de la composition des sols, donc sur le bouquet des différents vins.
Santenay-le-Bas.
Descendant la Grande rue, sur votre gauche, remarquez la maison Jonchapt, avec pigeonnier, construite vers 1650, par Denis Jonchapt "amodiateur (percepteur !) du marquisat de Santenay".
Place de la Mairie d'où vous apercevez la chapelle Sainte Agathe et son Beffroi. Construite vers 1590, elle comportait à l'origine un simple campanile au-dessus du mur du choeur, avec deux cloches. Le clocher qui l'a remplacé est en réalité le beffroi construit sous la Révolution pour recevoir le tocsin municipal.
La place du Jet d'eau a remplacé en 1870 une halle du XVIIe siècle..
A la fin du XIXe siècle, l'église Saint Jean étant éloignée du centre du Santenay moderne l'église Notre Dame du Rosaire (néogothique) est construite.
Le bel hôtel avec terrasse, sur la bordure nord de la place, a été construit en 1837 par le négociant en vins Duvault-Blochet qui, à l'époque, est le seul propriétaire de la Romanée-Conti.
Sites internet de référence pour une lecture approfondie.
http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2010/08/09/18776968.html
http://www.ville-de-santenay.fr/santenay/fr/la
http://plm1950.msts.free.fr/CheminsDeFer71/LigneSantenayEtang/LigneSantenayEtang1000.htm
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_

Retour sur la sortie à Dijon

Mon ami André, originaire d'Etang sur Arroux mais résidant à Talant depuis de nombreuses années m'a communiqué quelques informations sur la chouette porte-bonheur de Dijon.
Je vous les rapporte.
"C'est une tradition porte-bonheur que de toucher la chouette de la main gauche. Elle avait été brisée il y a quelques années et la partie manquante a été reconstituée à l'aide d'un composite. On voit sur la photo la ligne "de démarcation". Au début, on pensait que cette chouette avait été érigée là pour rappeler aux étudiants d'un foyer voisin qu'ils devaient être sages en toutes circonstances. Puis, assez récemment, en ressortant les plans de l'architecte, on a découvert qu'il s'appelait Monsieur Chuet - d'où le surnom de la Chouette pour les ouvriers- et qu'il avait laissé ainsi une signature de son oeuvre."
Il y a peut-être une troisième version, voire une quatrième ! A nos imaginations !

Prochaine marche

La gare de Santenay, maintenant désaffectée, siège de l'Office de Tourisme et point de départ de notre randonnée.
Dimanche 10 octobre, marche passant par la Montagne des Trois Croix.
Départ à 13 h 15 de la place Lucie Aubrac, Mairie de Broye
ou de la gare de Santenay à 14 h 10.
Randonnée de 10 km avec un bon dénivelé. Prévoir 2 heures 30.