Balade presque printanière à Runchy


On nous annonçait la pluie. Des premières gouttes bien timides n’auront fait leur apparition qu’au moment où nous bouclions les derniers mètres d’une randonnée conduite avec maestria par Noël. Il a choisi un parcours en forêt. Il a dû faire un bel effort pour surmonter  l’aversion que lui inspirent d’ordinaire les douglas parce que nous n’avons pas vu beaucoup d’autres variétés. Deux kilomètres de plat descendant nous permettent de nous échauffer avant d’aborder la rude pente qui  permet d’atteindre le Tronchet. Deux maîtres-baliseurs rafraîchissent quelques marques un peu effacées mais leur rythme est en total désaccord avec celui des randonneurs pour entreprendre des travaux importants. Il faudra revoir la traversée de la plateforme du Tronchet et un passage entièrement déboisé. L’emplacement des portes disparues de Galibard et de la Porolle se devine, rectangles de moellons dans l’interminable mur de pierres de Montjeu. Le printemps tardif ne nous offre pas encore de tapis de fleurs mais nous nous consolons en respirant à pleins poumons un air vivifiant qui redonne aux joues de certains de belles teintes vermeilles. Un spectacle de désolation nous attend à la Fiolle. Nous ne nous habituons toujours pas aux coupes rases, nous qui avons connu le bûcheronnage traditionnel. Nous empruntons un passage défoncé entre deux rangées de branchages  destinés à  pourrir pendant une dizaine d’années. Les souches plus ou moins broyées dépassent du sol conférant au site une note sinistre. Heureusement, nous terminons par un agréable sentier arboré de feuillus.
Nous ne parlerons surtout pas de la tarte de Michelle et des beignets de Dominique que nous avons dégustés à l’arrivée. Il paraît que des enfants soucieux de la ligne et du régime de leurs parents osent leur faire des remarques désobligeantes sur les bienfaits supposés de nos randonnées. 

Voici la recette de la tarte de Michelle : elle ne peut pas faire de mal, il n'y a que des bons produits.

1 pâte feuilletée
300 gr de dattes dénoyautées
(en branches, ce sont les meilleures)
100 gr de poudre d'amandes
2 dl de lait
3 oeufs
150 gr de sucre en poudre
1 pincée de cannelle en poudre
du cognac, ou du rhum, ou un alcool un peu fort

Faire macérer les dattes dénoyautées quelques heures dans le cognac
Travailler oeufs et sucre jusqu'à ce que le mélange mousse
Ajouter la poudre d'amandes, la cannelle, le lait
Garnir un moule avec la pâte et répartir les dattes dessus
Verser la préparation aux amandes

Cuire 15 mn au th 8 (220°)puis 15 à 20 mn au th 6 (190°)
Cette tarte est délicieuse encore tiède et se réchauffe facilement
Bon appétit aux Amuriens!!!


 avant la côte
L'hiver prochain sera rude
 arbre torturé
mur d'ancienne propriété
 et celui, interminable, de Montjeu
 Où est le chemin ?
Carnage sur fond de douglas
   

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