Sortie botanique


 
Préambule
Avec Amur on peut faire de grandes randonnées, des marches douces, des escapades  dans le Jura, en Auvergne ou en Champagne mais aussi des nano-voyages sur et sous la feuille du chêne, de la ronce, le long de pétioles et autres nervures…

Quelques consignes pour réussir ce type de nano- voyage :
Ø avoir un guide de 1° choix, par exemple Jean B. de la SHNC.
Ø ouvrir grand ses yeux et ses oreilles
Ø marcher lentement, très lentement
Ø s’arrêter souvent, très souvent
Ø poser des questions pertinentes
Ø se laisser aller à quelques remarques humoristiques de bon aloi si possible

et, surtout,
Ø faire preuve d’une grande humilité dans le monde fantastique et magnifiquement structuré de l’infiniment petit.

 
Associations d’idées mal venues et orthographe mal comprise.
Un peu sonné par ce soleil éclatant et déboussolé par le passage à l’heure d’hiver le béotien s’interroge :
Des galles ? ah ! le Pays de Galles,… la houille exploitée au XIXème siècle. Justement, voilà que notre guide tout puissant nous parle de mines.
Des insectes qui creusent des mines ? Oui, des mineurs, fourmis noires laborieuses rampant dans des galeries exiguës.
Mais c’est quoi  cette histoire de « sacs de sport » ? Ah  oui, le Pays de Galles pays du rugby. Erreur, il n’est pas question de rugby mais de « sport d’hiver » ou de « sports divers ». (en réalité spores)  
La rando conférence prend d’ailleurs un tour plus coquin. Il est question de verges d’or, de culs de singe, de culs de chien ou de gratte-cul. Adonis s’en mêle. Seneçon que des feuilles. 
On est invité à regarder des détails à la loupe : un veurtiau ; vivant s’il vous plaît. Remarquez, ça pourrait faire un appât de choix pour la pêche.
Intéressante cette poudre blanche sur les feuilles de chêne ; ça se fume ?

Mais les explications de Jean vont lever tous ces doutes.
Sur le chemin des diligences, nous allons avancer de sites en sites, chacun d’entre eux étant l’occasion de nous approprier des connaissances nouvelles.


Les galles : une larve détourne le programme génétique de l’arbre à son profit. Ici, le  cynips s’est fait aménager dans une feuille de chêne un hôtel-restaurant. C’est la galle. Il y a une grande diversité de galles : par exemple plusieurs dizaines sur le chêne et elles sont victimes de nombreux parasites.

 
Le cynips du rosier (Diplolepis rosae) est un minuscule insecte de l'ordre des hyménoptères qui pond ses œufs dans les tissus des rosiers cultivés mais aussi dans les tissus des églantiers sauvages provoquant la formation de galles appelées « bédégars » ou « barbe de Saint-Pierre ».
 
Parfois, on découvre le parasite de cette larve

le fruit de l'églantier s’appelle le cynorrhodon ou gratte-cul ou poil à gratter.


 
Les mines : dans l’exemple photographié, la mine est le résultat de l’action d’une chenille sur la feuille qu’elle ronge et dans laquelle elle vit. Elle sécrète un fil de soie qui contracte la feuille et tapisse la loge. Sur la photo on voit le plafond vert qui protège des  prédateurs. Cette zone est entourée d’une partie ajourée permettant les échanges gazeux.
 

  Sur une ronce : il arrive d’apercevoir une Stigmella aurella, petite ligne de vie de la larve.  
 
      
 
 Prunellier, épine noire et aubépine, épine blanche, prunelles et cenelles (poires à bon dieu). 



Le saule marceau : l’écorce contient de l’acide acétylsalicilique qui est le principe de l’aspirine. Se trouve également dans la reine des prés.

Le séneçon feuille d’Adonis menacé par les pesticides se trouve ici à sa limite septentrionale.



Le houx : Il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Seuls les pieds femelles portent les jolies boules rouges. Une  petite mouche parvient à pondre sous la feuille en la perçant à la base du pétiole. La larve se déplace à l’intérieur de la feuille. Noms locaux du houx, grand pardon, aigreule.

 
 Le tremble : il a des pétioles aplatis et non cylindriques d’où l’agitation des feuilles

Le fusain a des tiges caractéristiques vert-sombre. Le bois en partie carbonisé sert en   dessin. Fruits appelés bonnets d’évêque.


 

La poussière blanche qui recouvre les feuilles, ici d’un chêne est de l’oïdium. Elle correspond aux spores.

Un cycle étonnant : la rouille. Ronce-épine vinette-graminées. Elle attaque les cultures de graminées.
Anton de Bary a décrit le cycle de cette rouille hétéroxène macrocyclique.
Hétéroxène signifie que deux hôtes sont obligatoires pour boucler le cycle évolutif. Ici l'hôte principal est une graminée. L'hôte secondaire (écidien) est l'épine vinette Berberis vulgaris. Macrocyclique signifie que les quatre stades sont présents : spermatie, écidiospore, urédospore et téleutospore. C'est dans les téleutospores qu'a lieu la méiose.
L'éradication de l'épine vinette a beaucoup contribué au recul de la maladie. Les épines vinette sont contaminées au début du printemps lorsqu'elles commencent à bourgeonner et les écidies sont mûres à partir du mois de mai. (Source Wikipédia)

Le néflier : Les fruits se consomment après les premières gelées (nèfles ou cul de singe voire cul de chien)

Le chêne : sessile, le gland est attaché directement au rameau, pédonculé, le gland a un pédoncule.
 
Verge d'or :
 
Fin de l'article
 
 

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