L'écran est resté blanc

Les 16 participants à la marche autour de Mercurey avaient beau écarquiller les yeux, ils ne voyaient  rien au-delà de 30 mètres. Un brouillard épais et persistant masquait la vue et les marcheurs en étaient réduits à imaginer les paysages que Jacques, guide consciencieux, évoquait au fil des kilomètres. Ils ont alors réduit la profondeur de champ pour se concentrer sur des détails qui seraient restés inaperçus par beau temps.

Ils ont failli ne pas nous trouver

Non, ce n'est pas déjà l'église de Touches, dernière étape de la rando

A 10 mètres de la direction pointée par le bâton...

Une lanterne squattée par des oiseaux : Lumière et chauffage gratuits.

Comme son maître ?

Grâce à un mur bien exposé.

Et elle tinte ! on a essayé

Un calvaire de plus à notre collection.

Pourquoi cet arrêt ?...

Parce que Jacques parlemente avec un chasseur. Gare à ses mollets !


Gargouillas.

Près des ruines du château de Montaigu.

Entrée de cave ou de souterrain ?

Le sac du guide

Les fantômes rôdent chaque nuit 

Joli.

Bon courage pour déchiffrer

Re bon courage.

Noël approche.

Comme à chaque fin de rando.

Table improvisée.

Oui le brouillard a gommé tout le paysage, oui c’était frisquet et humide dimanche à Mercurey mais à l’arrivée on a mangé de bons gâteaux, en particulier celui de Ghyslaine dont voici la recette.

Reine de Saba


3 œufs
120 g de sucre
65 g de farine
100 g de beurre
150 g de chocolat noir
zeste d’une orange
·        Mélanger les jaunes avec le sucre + le zeste d’orange.
·        Faire fondre le chocolat avec une cuillère à soupe de lait et ajouter le beurre.
·        Verser le chocolat sur le mélange œufs/sucre/zeste, ajouter la farine tamisée puis les blancs en neige.
·        Beurrer un moule et verser la préparation.
·        Cuire à four doux (th 4 ou 5) pendant 25 min.




MERCUREY : SON HISTOIRE

MERCUREY A TRAVERS L'HISTOIRE
Si à Mercurey des traces d’occupation humaine ne sont pas attestées avec certitude aux temps de la Préhistoire, il est sûr toutefois que des hommes ont vécu sur notre territoire (ou à proximité immédiate) pendant des millénaires. En témoigne un abondant matériel lithique exhumé à Germolles, St Martin sous Montaigu, Mellecey, Chassey, Roc blanc, etc… Ces vestiges s’étendent de l’AURIGNACIEN (environ – 30 000 ans) au NEOLITHIQUE (environ – 4000 ans).
 C’est en ces temps reculés que l’homme commença à se sédentariser et à défricher pour devenir éleveur ou cultivateur, édifiant ainsi nos premiers hameaux.
 En vagues successives, venant surtout de l’Orient, se succédèrent pendant plusieurs siècles et parfois cohabitèrent, les Celtes, les Ligures, les Eduens avant qu’ils ne se fondent dans la mosaïque du peuple gaulois.
 C’est à nos ancêtres les Gaulois que l’on attribue la culture de la vigne sur nos coteaux et qui allait définitivement fixer le destin de notre village. Le vin et le tonneau gaulois étaient connus avant l’invasion romaine, 50 ans avant Jésus-Christ. L’empereur romain DOMITIEN en l’an 92 ordonna même l’arrachage des vignes (pour faire place à des cultures vivrières). Heureusement, en 280, l’empereur PROBUS annula cette mesure.
 MERCUREY tire probablement son nom d’un temple construit par les Gallo-romains et consacré au dieu MERCURE. La localité s’allongeait déjà de part et d’autre du tracé de l’ancienne voie romaine : la via « Agrippa » qui reliait Lyon à la Manche par Chalon et Autun.
 Les formes écrites de sa dénomination passèrent de MERCURIUS à MERCUREIS en 577 et à MERCURIACUM en 885 d’après une charte parue sous le roi Charles le Gros.
 Mercurey avait, entre temps, subi les invasions barbares et, parmi elles, celle des BURGONDES qui se fixèrent dans notre région lui donnant son nom de BURGUNDIE, notre BOURGOGNE actuelle.
Au Moyen-Age, la Bourgogne, devenue un grand duché étendit ses possessions jusqu’en Belgique et ne fut rattachée définitivement à la France que sous LOUIS XI en 1477.
 Pendant plusieurs siècles un puissant château féodal, celui de MONTAIGU, branche cadette des Ducs de Bourgogne défendait l’accès de notre VAL D’OR. Son édification débuta aux alentours de 950 et se poursuivit pour devenir une si redoutable forteresse qu’elle fut crainte de l’autorité royale. Sur l’ordre de Henri IV, le château fort fut investi en 1591 puis démantelé. Il n’en reste à présent que les traces de sa double enceinte et un pan de son donjon roman.
 Non loin de ces ruines, s’élève l’église de TOUCHES construite avant 1250, beau spécimen de l’architecture bourguignonne, surmonté d’un clocher original à 4 pignons. Sur le versant opposé, l’église de Mercurey le Haut, un peu plus ancienne que celle de TOUCHES fut bâtie au 12ème siècle et subit d’importantes restaurations au XVème siècle.
 En 1241, EUDES 1er de Montaigu accorda aux habitants de ses « finages » une charte de franchise par laquelle ses vassaux moyennant certaines obligations, étaient affranchis du droit de mainmorte qui les rattachait encore à la glèbe.
 De la Renaissance à la Révolution peu de faits connus ou notables. Ainsi, le développement de l’habitat le long du ruisseau : le GIROUX qui allait former le BOURGNEUF ; l’apparition de maisons bourgeoises ou de petits manoirs nichés dans leur parc, l’édification de la Fontaine de MARJONZIN en 1768 près du hameau d’ETROYES, (fontaine installée depuis peu dans l’axe de la Grande Rue).
 La période révolutionnaire à MERCUREY n’eut aucun caractère tragique grâce en partie à l’abbé FORNERON, curé de TOUCHES. Après l’agitation des premières municipalités, il devint maire jusqu’en 1808.
 Les guerres de l’Empire décimèrent, comme partout, la jeunesse du pays. C’est à WATERLOO, en 1815 que mourut l’un d’eux, le général DUHESME qui commandait la Jeune Garde Impériale.
 TOUCHES à cette époque était non seulement le nom de notre commune, mais aussi le chef lieu du canton. Ce ne fut qu’en 1897, après bien des péripéties que la commune prit le nom de BOURGNEUF VAL D’OR. Curieusement la poste créée en 1852 s’appelait BOURGNEUF LES CHALON !
 Enfin, l’unification tant souhaitée fut décidée en 1971 : Bourgneuf Val d’Or et Mercurey étaient fusionnés en une seule commune.
 Economiquement, MERCUREY fut un village prospère jusqu’à l’invasion du phylloxéra entre 1880 et 1900 qui ravagea le vignoble et entraîna une baisse rapide de la population, aggravé encore par l’hécatombe de la guerre 1914-1918.
 MERCUREY OU BOURGNEUF VAL D'OR ?

La Commune de Mercurey est composée de plusieurs noyaux. Autrefois chaque hameau vivait en petite communauté, avec son four à pain, son lavoir,… Les habitations étaient groupées et les cours communiquaient entre elles par de petits passages. L'esprit d'appartenance était (et est toujours) très fort, on était "de Touches", "d'Etroyes",… C'est sans doute pourquoi le rapprochement de Touches, de Bourgneuf et de Mercurey sous un même nom a pris si longtemps.
 Les surnoms donnés aux habitants manifestaient bien leurs différences.
 Les Glorieux de Mercurey : propriétaires, fiers de leur vin, la montre au gousset, et la chaîne étalée sur le gilet, politiquement tournés vers la monarchie.
Les Fieux d'embarras du Bourgneuf : population commerçante, républicaine et peu religieuse, ne voulant rien céder à l'ostentation de Mercurey.
Les Chouans ou les Loups de Chamirey : parce qu'ils allaient à la messe et qu'ils vivaient retirés dans leurs maisons, comme des loups dans leur tanière.
Les Baulées d'Etroyes : les habitants de ce hameau avaient l'habitude d'aller faire leur bois (illégalement) dans la forêt voisine de Marloux. L'origine de ce mot était "Bau", c'est à dire le bois.
Les Voleux de Touches : ce nom provient certainement d'un différend avec les habitants des autres hameaux.
 Si l'on remonte à l'an 1000, la commune de Touches était la plus peuplée et fut le siège du « canton » avant qu’elle ne soit transférée en 1897 et ne prenne le nom de Bourgneuf Val d’Or. Cette commune prit l'ascendant en raison du développement des transports et de sa situation le long de  la route Chalon sur Saône - Autun.
 La dernière fusion, celle de Mercurey et de Bourgneuf, fut la plus difficile. Le principal obstacle était l'élection d'un seul Maire et d'un seul conseil municipal. En 1829, on envisageait déjà un regroupement, mais ce n'est qu'en 1971 qu'il s'effectua. Bourgneuf possédant le "centre" proprement dit du village avec la majorité des commerces et une population plus importante, aurait pu l'emporter sur Mercurey mais c'est le nom de Mercurey qui prédomina du fait de l'activité viticole, reléguant les autres noms au rang de hameaux. Cette appellation d'origine contrôlée connue à travers le monde, confère à la commune un titre de noblesse qu'il n'aurait pas fallu laisser perdre. La limite entre les deux communes était définie par le ruisseau du Giroux, affluent de l'Orbize, dont le cours est souterrain à plusieurs endroits et qui passe sous les maisons provoquant des anecdotes amusantes :
 -          un boulanger cuisait son pain à Mercurey mais avait son magasin au Bourgneuf, et dans une même chambre on voyait le lit sur une commune et la table dans l'autre,
-          un habitant d'Etroyes, Louis Perret, naquit à Touches, vécut au Bourgneuf et décéda à Mercurey sans jamais changer de logement
 La commune a hérité de ces divisions des situations parfois embarrassantes : deux cimetières, deux écoles, deux églises et un village étendu, ce qui ne facilité pas les déplacements des habitants.

D'après MERCUREY Histoire, Contes et Légendes de Paul JEANNIN NALTET, 1985




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