C'est la première fois que ça m'arrive !

Nous aimons découvrir de nouvelles balades. Cela ne nous empêche pas de parcourir de temps à autre avec plaisir celles que nous avons tracées. C’est l’occasion de vérifier le balisage mais surtout de constater à chaque fois la beauté de notre région.
Nous sommes 13 au départ de Maison-Dru, circuit de 14 km avec un dénivelé d’un peu plus de 500 m. Profitons du soleil car des nuages et un vent frisquet sont annoncés dès le début de l’après-midi.

Ce hameau est dominé par une petite chapelle, en ruine dès le début du XXème siècle mais elle a été rénovée avec goût dans les années 1980 à 1990. La chapelle qui était protégée par Sainte Claire fut ensuite vers 1700 placée sous la protection de la Vierge et l’on parlait de la Dame de maison-Dru comme on parlait de la Dame de la Certenue. A partir de 1789, elle se trouva sous la tutelle de Sainte Anne . Elle sera souvent appelée Anne-Marianne.
 Deux hypothèses expliqueraient ce nom de Maison-Dru, la situation de la chapelle sur un piton rocheux et plus poétique mais plus hasardeuse l’appellation Maison du Druide. Il est vrai qu’un culte des eaux a été rendu de tout temps avec une fontaine bénéfique, la fontaine Marianne qui avait la vertu de dénouer les enfants noués, c'est-à-dire atteints de rachitisme ou qui ne grandissaient pas. Les nourrices venaient également boire cette eau miraculeuse et parfois s’y trempaient les seins en faisant des prières. L’autre source ou « fontaine Magnol » était maléfique et recélait un trésor fabuleux gardé par un monstre, la Vouivre. Mais on parle également de la vouivre de Grisy, hameau proche de Maison-Dru. 


Nous abordons une longue côte qui nous fait passer de 350 m à 630 m en 2 km en traversant des châtaigneraies âgées d’un peu plus d’un siècle et des coupes à blanc bordées d’impressionnantes piles de bois.



Nous faisons halte au Chêne du Lot, arbre remarquable cerné par les douglas et qui est répertorié sur les cartes IGN au 25000ème. Nous aimerions connaître son histoire et son âge mais nous n’avons rien trouvé.
Nous suivons maintenant le chemin empierré qui va des étangs du Prieuré  aux Collins et se prolonge par une route goudronnée jusqu’à La Certenue.

Les chemins sont riches en vêtements perdus.

Vestige de haie plessée

Il sert en particulier à l’exploitation des bois et nous l’utilisons pour nos entraînements à la marche nordique. Il est un peu vallonné mais sans difficulté. Nous faisons un crochet par les anciennes ruines du Quartillot du Haut. Une allée jalonnée de pierres dressées conduit à une enceinte circulaire cernant des rochers à cupules. On pourrait imaginer d’antiques pratiques religieuses païennes et l’endroit par temps de brouillard est impressionnant. Une équipe de travailleurs en réinsertion avait débroussaillé le site voici une quinzaine d’années mais les ronces reprennent tranquillement possession des lieux.



Nous approchons du chalet créé par une autre équipe d’insertion. Nous sommes  dans les temps. Il est midi et nous allons nous empiler à l’intérieur pour échapper à une petite bise qui nous décourage de pique-niquer au dehors.



Cette promiscuité aura une conséquence fâcheuse. Un sac garni de victuailles se retrouvera sous un postérieur et Martine S. de s'écrier en brandissant une banane raplatie : « C’est la première fois que ça m’arrive ! »  Pendant ce temps Christian aura besoin de deux tire-bouchons pour venir à bout d’une bouteille récalcitrante. Trois nouveaux marcheurs nous rejoignent et nous en récupérons deux autres au moment du départ pour la suite du parcours. Nous sommes maintenant 18. Gonflés à bloc par des desserts reconstituants et réchauffés par des boissons apportées par les nouveaux arrivants, nous abordons la descente sur le hameau de Vaux. 






Nous nous arrêtons devant un  châtaignier remarquable. Nous ne voyons pas âme qui vive mais nous sommes certains qu’alertés par les aboiements des chiens, des visages « pident » derrière les carreaux.





 Une bonne côte suivie d’une bonne descente nous conduit au hameau de Coux qui rappelle à Martine 39 un paysage jurassien. Il n’y a pas de clarine au cou des charolaises mais ça viendra peut-être maintenant que nous sommes en Bourgogne Franche-Comté. Encore un effort et nous voici au bout de notre périple. De nouvelles pâtisseries et boissons resurgissent.




 Il faudra se contenter ce soir d’un léger potage si nous ne voulons pas affoler la balance demain avant le petit déjeuner.
Un bravo à Jacques qui s'inquiétait pour la qualité de son balisage. C'était parfait.
  

Aucun commentaire: