15 participants à cette
randonnée courte mais présentant une côte assez sévère pour des doux marcheurs.
Nous commençons par un petit
tour de chauffe sur un circuit plat et goudronné d’un km autour du hameau de
Maison-Loye (autrefois Maison-Louis). Nous espérons découvrir une pierre antique
gravée. Nous faisons chou blanc mais, au retour, suite à un entretien avec
Jacques, je peux maintenant vous y conduire les yeux fermés. Nous passons à
proximité de Bois l’Abbé qui doit son nom à l’Abbé de l’Abbaye de Saint Martin.
Nous voici sur un chemin
montant régulièrement en lisière de bois. Il est bordé de sapins aux troncs
élancés que nous admirons tous sauf Noël, un inconditionnel des feuillus. Il n’a
pas tort car ils commencent à nous offrir une vaste palette de couleurs allant
du jaune pâle au rouge le plus vif en passant par les teintes orange. Une
petite averse nous oblige à ouvrir les parapluies et à enfiler les tenues de
pluie. Nous passons devant l’exploitation d’un bûcheron. La gent masculine
détaille toutes les machines qui lui rendent la tâche moins pénible et plus
rapide. Que font les dix dames pendant ce temps ? Pas la moindre vitrine à
se mettre sous les yeux.
Nous arrivons à la
Croix-Blanchot. La croix est assez moderne mais une plus ancienne est
citée en 1377. Le hameau toujours
important se situe au carrefour de la vieille route de Marmagne à Autun et de
la vieille route d’Antully à Broye. En 1642, La Croix Blanchot appartenait au
seigneur de Montjeu.
Nous descendons en direction
des Descloix. Les Descloix ou Descloyes et les Nectoux formaient jadis les deux
parties d’un même domaine. Cloye est l’ancienne forme de claie. C’est là que se
trouvait la première église de Marmagne. Il semble bien que le premier village
de Marmagne, peuplé par les Marcomans défricheurs et défenseurs de la vallée, ait
été situé dans cette région, autour du ruisseau de Saint-Sulpice, et non sur
les bords du Mesvrin.
La vue est étendue et les
haies serpentent harmonieusement dans la verdure.
La partie la plus rude du
parcours nous attend maintenant. Nous remontons sur le Plateau en suivant la
conduite qui amène l’eau des étangs du Martinet, de la Noue et du Haut Rançon
au Creusot. Elle est sous nos pieds et l’eau coule en légère pente dans un
tunnel de 1300 m qui permet de passer du bassin du Haut Rançon à celui du Mesvrin. Des bornes en granite avec un S (comme
Schneider) jalonnent le tracé de cette conduite. En 2011 la rupture de la
conduite d’eau allant de l’Etang du Martinet au site de La Couronne provoqua quelques
émotions aux Marmignauds
Nous savons que maintenant ce
sera plat jusqu’à la rude descente qui nous permettra de terminer le parcours.
Les cœurs de Catherine et de Martine accélèrent soudainement leur rythme. Leurs
yeux de lynx ont détecté des taches jaunes. Des girolles par dizaines, par
centaines même … Un examen approfondi de ces champignons s’impose. Ils ne nous
rappellent pas tout à fait les chanterelles que nous trouvons d’ordinaire dans
nos bois de châtaigniers. Mais nous sommes ici sous des conifères.
La chanterelle orangée pousse
en troupes, essentiellement sous les résineux, à l'automne, parfois tard dans
la saison en plaine. Pour les uns, elle serait comestible, voire délicieuse,
pour d’autres, elle est amère, juste bonne à nous refiler la diarrhée. Aucun n’ose
se risquer à en cuisiner un plat ce soir.
La pluie abondante de ces
jours derniers a produit son effet. Partout surgissent des champignons dont les
si aguichantes amanites tue-mouches.
Nous faisons un crochet pour regarder l’entrée
du tunnel de la conduite côté Rançon. C’est un travail admirable, résultat d’une
époque où l’utile ne se concevait pas sans un certain raffinement.
Nous rejoignons les voitures. A
la fin des marches douces, pas de pâtisseries sortant des coffres comme lors
des sorties plus conséquentes. Pourtant ces petites randonnées ont également
une originalité. Au cours des nombreuses pauses, il y a souvent place pour une
histoire et cette fois encore la tradition a été respectée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire