Balade climatisée.



Il suffit de quelques aménagements pour qu’une sortie en période de canicule se transforme en une balade plaisante :
1°) Choisir de partir en matinée.
2°) Quitter la vallée pour les hauteurs environnantes.
3°) Eviter les sentiers ensoleillés.
4°) Adopter une allure raisonnable propice à la découverte des charmes de la nature.


C’est pourquoi les 12 marcheurs d’AMUR participant à cette marche douce de 7,5 km sans grand dénivelé se retrouvent à 9 heures et quart sur la digue du barrage du Martinet.

La mise en jambes se fait sur la rive droite de la retenue qui aurait besoin de quelques journées de pluie pour retrouver son niveau habituel. Nous suivons un sentier champêtre bordé d’arbustes dont le feuillage filtre les rayons d’un soleil assez discret.



A la queue du plan d’eau nous obliquons à gauche sur ce qui fut une route mais qui s’apparente depuis quelques années à un chemin.


Champignon peu exigeant.



Au niveau de la maison forestière de Montromble, nouveau virage à gauche pour suivre le GR 137. C’est l’occasion de photographier pour la ixième fois une borne royale très bien conservée et ce curieux hêtre à deux troncs siamois qui forment une  arche.  





Daniel regrette de ne pas avoir chaussé ses bottes pour traverser le ruisseau de la Boutiche tandis qu’Elliot patauge allègrement de ses quatre pattes dans la vase qui s’étale de chaque côté du lit. Le groupe a avisé deux belles pierres bien plates qui facilitent le franchissement.


La passerelle construite par les Attilas est-elle toujours aussi solide ? Bernard la teste. Aucun problème…


 Tout le monde suit. Le sentier qui nous amènera au Rançon s’apparente à celui que nous avons ouvert à la Louvetière. Courant juillet, Marc et Daniel ont rafraîchi le balisage et coupé quelques branchages gênants. 
 


pas engageantes, ces ronces.


La rivière traversée, nous remontons en direction du Martinet. 
 Martine se laisse distancer. 


Sa vue perçante a repéré quelques girolles qui la régaleront ce soir. Une halte s’impose près du barrage du Haut Rançon pour goûter le calme et la beauté du site. Le tableau est incomplet. Il manque les aigrettes qui pêchent habituellement à l’opposé de la digue.
 




Un dénivelé raisonnable nous permet de rejoindre les voitures. Seul Noël avait eu la présence d’esprit d’anticiper la course du soleil pour monter dans un véhicule bien frais à l’intérieur.


3 Barrages pour une ville : article du JSL du 11/10/2013.

Au XIXe  siècle, l’approvisionnement en eau est un problème majeur au Creusot. Il faut dire que l’accroissement de la population est très rapide (moins de 3  000 habitants en 1836, 23 000 en 1867) et surtout que les usines sont en plein développement. Elles nécessitent d’énormes quantités d’eau pour le refroidissement des hauts-fourneaux, des laminoirs et de la forge. En 1861, l’activité industrielle mobilise ainsi 3  000 m³ d’eau par jour, 30 fois plus que la petite consommation quotidienne de 100 m³ de la population. Les réservoirs des Riaux et de la Forge, alimentés par les eaux pluviales et les eaux de la mine, sont rapidement épuisés en été. Les besoins des habitants sont couverts par le puits de la Sablière et quelques fontaines (Riaux, Alouettes, Villedieu), ainsi que par le puits de la Molette, affecté à l’épuisement des eaux de la mine. En été, des marchands d’eau circulent dans la ville. Et côté industrie, certains ateliers se voient dans l’obligation de cesser leur activité
Solutions insuffisantes
Pour pallier cette importante carence, la famille Schneider fait appel à des ingénieurs afin d’agrandir l’étang de la Forge, installer des pompes ainsi qu’un aqueduc pour collecter les eaux pluviales. Les eaux sortant des usines sont récupérées, mais elles ne sont pas consommables. Des solutions qui s’avèrent alors insuffisantes. Cette eau qui manque tant au Creusot, c’est donc dans la vallée du Rançon et sur le plateau d’Antully qu’on ira finalement la chercher, grâce à de gros travaux. Tout commence en 1863 avec la mise en service d’une canalisation en provenance du ruisseau de Saint-Sernin-du-Bois, pouvant fournir jusqu’à 6 000 m³ par jour, par simple gravité. Captée à 414 mètres d’altitude, l’eau franchit la Marolle par un tunnel de 425 mètres de long avant d’aboutir dans un réservoir situé dans la tour Est du château de la Verrerie (actuellement petit théâtre). Mais en période de sécheresse, le débit tombe à 1 000 m³ par jour durant cent jours par an, voire 500 m³ par jour pendant un mois et demi par an. En 1873, le projet de déviation du Rançon est retenu pour compléter les eaux de Saint-Sernin. Une grande fête vient alors marquer son inauguration en 1875.
Près de 2 millions de m³ de réserves d’eau
Ce n’est qu’au début du XIXe  siècle, avec la construction de trois barrages, que la fourniture d’eau devient enfin suffisante au Creusot en période de sécheresse. En 1905, on achève ainsi le réservoir du Martinet à Antully (480 000 m³), puis en 1915 celui de la Noue (465 000 m³). En 1921, après cinq années de travaux, on met enfin en service le plus grand des barrages du Creusot, celui de Saint-Sernin. La capacité s’élève cette fois à 880 000 m³, auxquels s’ajouteront les 74 000 m³ du petit étang de la Velle le prolongeant en amont. Mis en service en 1931 entre les barrages du Martinet et de la Noue, un autre bassin de décantation, le réservoir du Haut-Rançon, offre également une capacité de 100 000 m³.

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