Sur les pelouses calcicoles de Montagny lès Buxy, un jour de février.
Ira, n’ira pas ? Nous nous
sommes tous posé la question. Nous avions peine à croire, en regardant le ciel couvert
de ce matin que nous échapperions cet après-midi à la pluie voire à la neige,
la température extérieure flirtant avec les 1 à 2 degrés.
Finalement, nous sommes 17 au départ dans le coquet village de Montagny
lès Buxy dont certaines dénominations (rue du Goulot ainsi que plusieurs noms
de domaines) ne laissent aucun doute sur l’activité principale du lieu. Nous
délaisserons pourtant les pentes des coteaux plantés de vignes dont les raisins
permettent d’obtenir un blanc apprécié et bien typé. Nous nous promènerons sur
le plateau propice au développement des pelouses calcaires. Le circuit est
annoncé pour une dizaine de kilomètres. Lorsque nous sommes en terrain découvert, le
vent frisquet et persistant incite à une allure soutenue. Par chance, nous
empruntons des chemins légèrement encaissés et bordés par des haies hautes. La
pyrale du buis a causé de gros dégâts et nous nous demandons si les arbustes
repartiront au printemps. Nous effectuons un petit détour au bord de la falaise
pour consulter une table d’interprétation du paysage. Le Mont Blanc est visible
par temps clair. Nous nous contenterons de distinguer sur un autre versant le
sommet enneigé du Mont Saint Vincent. Une Vierge monumentale domine les
villages de Saint Vallerin et de Jully. Les immeubles chalonnais se distinguent
mal dans le lointain. Nous descendons en pente douce sur de larges sentiers
parfois glissants et boueux recouverts fréquemment par des flaques importantes.
A mi-parcours, il faut bien remonter. Nous qui avons abandonné le projet d’une
randonnée sur La Tagnière à cause de la chasse, nous tombons sur un panneau
signalant une battue. Elle a lieu dans une combe parallèle à notre chemin. Deux
chevreuils passent en trombe. Ils sont pistés d’assez loin par deux chiens
braillards. Nous n’entendons pas de coups de feu mais quelques sons de trompes annonçant,
nous l’espérons, la fin des hostilités ?
La côte n’est pas très rude. Elle est négociée sans beaucoup de
difficultés. Nous voilà à nouveau dans le village. Dante retrouve une copine
pour laquelle il avait eu le coup de foudre au départ. Il lui témoignera à
nouveau des signes de la plus profonde amitié.
Nous voici aux voitures. Dominique nous présente deux plats de beignets
auxquels nous faisons honneur, soucieux de retrouver les quelques grammes
perdus lors de la balade. Nous ne négligeons pas non plus une brioche aux
pralines, le tout arrosé de vin chaud et de tisanes. Il est temps maintenant de
regagner nos pénates
Cette sortie serait à refaire au printemps quand les pelouses sont
fleuries.
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