Marche douce aux étangs du Fou.

C'est un matin qui invite à la promenade. Puissent tous les jours de ce mois ressembler à ce premier août, avec un peu de pluie la nuit car la nature meurt de soif après les deux épisodes caniculaires de juillet. Nous sommes 18. Quelques-uns font leur grand retour, signe qu'ils sont à nouveau en forme. Nous avons rendez-vous à la Maison des Chasseurs qui est également la nôtre puisqu'elle est communale.
 Après 800 m sur une petite route, nous pénétrons dans le sous-bois. Nous ne le quitterons plus. Une première pause permet de parler des futurs panneaux qui devraient enrichir le circuit de La Louvetière. Nous abordons la seule côte un peu sérieuse du parcours. Elle nous amène à l'allée des Chênes. Nous nous y engageons sur quelques mètres uniquement pour découvrir le paysage. A 64 degrés nous apercevons le clocher de l'église de Fragny tandis qu'en face de nous, à 512 m et à 120 degrés culmine le Mont Jeunot.



Les étangs du Fou sont le but de la balade. Je vous rassure, pas de rencontre fâcheuse en perspective, le fou en question, c'est le foyard, le fagus latin, notre hêtre qui aura de la peine à résister au réchauffement climatique. Le niveau de l'eau a baissé. Quelques poissons chassent. Des oiseaux migrateurs viennent s'y reposer lors de leurs longs voyages. Aujourd'hui, nous n'en verrons pas. Ce n'est ni l'heure ni la saison.



Nous passons devant une cabane de chasse, longeons l'enceinte du parc du château de Montjeu. Des chiens aboient de l'autre côté du mur. Un projecteur s'allumerait si, de nuit, nous nous approchions du portail de la Porte de Broye. Manifestement les manants ne sont pas les bienvenus.
Nous retrouvons le trajet emprunté à l'aller au lieu-dit "La Queue de Maine". Par curiosité, je regarde sur internet. Ce lieu est cité. Je lis "Trafic fluide". Le contraire serait surprenant à moins qu'il y ait une concentration de 4X4. Voilà comment des camionneurs confiants dans leurs GPS se retrouvent coincés au fond des bois.
D'après quelques érudits, Queue de Maine viendrait de "Condamine" terme historique employé pour qualifier les terres seigneuriales en Bourgogne (aux alentours du XIIe siècle) et dont la signification littérale est "prairie appartenant au seigneur."
La ferme a totalement été rasée et le four à pain attenant a disparu, sans doute récupéré par un amateur de belles pierres.

Dessin réalisé par Madeleine E avant que la ferme ne disparaisse.


  Nous
faisons une brève halte devant de magnifiques spécimens de la race Salers (mais nous n'en sommes pas sûrs) et nous regagnons les voitures aux alentours de 11h30 comme prévu. Pas d'agapes à l'arrivée, c'était une marche douce. Nous n'avons pas dépensé suffisamment de calories.




 

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