Ce
matin, c’est un tout autre but qui nous amène en ce lieu. Sur une remorque « collector »
créée à partir du train arrière d’une Panhard PL17 des années 60 est arrimée la
dernière acquisition d’AMUR, dévoreuse d’herbes folles, de ronces et d’orties, sosie
métallique d’un des monstres de l’ère secondaire.
Parmi
les trois préposés au nettoyage du sentier allant de la place Bouquin au manoir
des Berthiers, seul Jacques est capable de maîtriser l’engin, Robert se
contentant de manier une fourche et d’utiliser le nécessaire du parfait
baliseur alors que Daniel se sert d’un coupe-branches.
Le
chemin d’accès est dusterisable. La vue de notre véhicule avançant lentement provoque
chez le troupeau qui ruminait paisiblement à quelques dizaines de mètres un
réflexe pavlovien qui l'amène à la barrière du pré que nous longeons. Nous
comprenons pourquoi. Quelques minutes plus tard arrive un deuxième Duster,
celui du fermier qui vient voir ses bêtes.
Bien
que nous obstruions le chemin, l’échange est courtois, presque amical. Le fait
que nous ayons le même type de véhicule, que nous soyons en bottes et que nous exhibions
des outils champêtres n’y est certainement pas étranger. Nous sommes autorisés
à faire demi-tour dans la pâture voisine et, cerise sur le gâteau, l’agriculteur
propose même de tailler quelques branches hautes quand il broiera sa propre
haie.
Jacques
est stoppé à mi-chemin par un ruisseau. Pour terminer l’entretien de cette
partie du T6 (c’est le nom du circuit), nous devons partir de l’autre extrémité.
Un
disque de balisage fixé sur un piquet hors d’usage choque Jacques. Il décide de
le supprimer ; Robert crée sur un tronc bien placé un magnifique tourne à
gauche à la peinture jaune. Jacques rejoint le ruisseau qui avait brisé son
élan. Nous nous contentons de l’accompagner. Nous faisons demi-tour. C’est un
peu compliqué pour Daniel qui doit manœuvrer en marche arrière sans détacher la
remorque.
N’oublions
pas le piquet que nous avons laissé bien en vue couché en travers de l’entrée du
chemin. Il n’y est plus. Il est revenu à son emplacement originel, attaché à un
arbrisseau. Quelqu’un a voulu nous rendre service à moins que ce soit un
farfadet de ces terres de légendes. Décemment, nous ne pouvons pas contrarier
ce geste bienveillant.
Comme
il nous reste du temps, nous montons à Uchon vérifier que le chemin du Facteur
a bien été nettoyé par Jacques F, adhérent uchonais d’AMUR. C’est parfait, il a
bien mérité nos remerciements. Le site du Carnaval est valorisé, propre, avec
une signalétique performante.
Toute
peine mérite salaire. Brigitte F nous a préparé un repas libanais auquel nous
faisons honneur. Sa réputation d’excellente cuisinière n’est pas surfaite.
Petit détail, l’accompagnement liquide est bien bourguignon et même champenois
pour l’apéritif.
Robert au pinceau.
Le calvaire des Berthiers.
Exterminator.
Il nous arrive d'être obligés de sacrifier quelques branches prometteuses.
Le sentier a changé d'aspect.
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