Amur: Aux premières jonquilles

Souvenez-vous ; l'an passé sous le déluge, seule une poignée de courageux avait osé braver les intempéries. Cette année, sous un ciel nuageux mais clément, 44 randonneurs ont répondu à l'invitation de Pascal et Ghyslaine. Parmi eux, de la jeunesse et 6 de nos amis du Foyer Harmonie que nous accueillons toujours avec plaisir.

Nous commençons par une longue mais agréable balade sur le versant supérieur de la forêt de Planoise que nous connaissons peu et qui domine Augustodunum. Nous sommes plutôt des habitués du secteur des barrages du Martinet et du Haut Rançon. Quand nous sommes bien désorientés après mult tours et détours, Pascal nous engage dans un sous-bois recélant quelques passages piégeux sous forme de ronces traîtresses et de petites tranchées marécageuses. Mais la récompense se présente enfin sous la forme de vastes plaques de jonquilles épanouies. En un quart d'heure, chacun a pu confectionner un bouquet à la mesure de ses envies.

"C'est pour ma maîtresse". Les dames s'inquiéteraient si elles n'avaient pas reconnu les voix enfantines de nos deux plus jeunes randonneuses ! Leur institutrice (pardon, professeur des écoles) sera certainement enchantée de cette marque d'affection.

Pascal, l'autre, celui du Creusot qui avance bardé d'instruments de mesure sophistiqués, lit ses cadrans avec anxiété. Pascal, celui de Fragny, le guide, avait annoncé 7 km. En réalité, à l'arrivée, nous sommes plus près de 12 que de 7. Aussi quand les coffres s'ouvrent pour les agapes habituelles, chacun fait honneur aux boissons et aux gâteaux. Christian débouche le Champagne. Martine amorce un ban bourguignon retentissant en son honneur. Les sangliers se terrent tout tremblants au fond de leurs bauges. Le calme revient, quelques gouttes tombent, on se quitte. Merci à Pascal pour cette belle balade mais tu peux dormir tranquille, rares seront ceux qui retrouveront ton coin à jonquilles à moins que Pascal, l'autre, celui du Creusot, n'ait enregistré le parcours sur son GPS.