Une rando-test.
Pourquoi ? C’est celle qu’AMUR compte
proposer à l’occasion du jeudi BVAM qui aura lieu à Broye fin juillet.
Rien de tel qu’une répétition grandeur nature
avec commentaires et réactions des 15 participants.
Comme souvent, c’est un démarrage sur
chapeaux de roues. Pas le temps de rappeler que nous sommes sur une marche
douce. La première halte prévue à mi-côte dans le Tarde est escamotée. Rien de grave ; en nous retournant un peu plus haut, nous découvrons
le bourg dans son écrin de verdure (c’est la formule consacrée). En hiver, nous aurions écrit « le
bourg revêtu de son manteau immaculé », expression de plus en plus
difficile à caser à cause du réchauffement climatique. Peut-être que dans les
temps futurs nous noterons pour le printemps « le bour disparaisan sou 3
mètre d’oh ! » J’anticipe l’ortograf des siècles à venir.
Un bon point pour les municipalités passées.
Les lotissements ne viennent pas briser l’harmonie de cet endroit et le maire
actuel adopte la même stratégie.
Nous empruntons la rue Chauvet, un sentier
qui permet de belles échappées sur les vallées du Mesvrin et de la Brume.
La première vraie halte a lieu à proximité du
menhir de Charmeau, beau vieillard de 4,65 m accusant 14 tonnes se tenant
encore très droit malgré ses 5500 ans d’existence, tatoué discrètement à 2,50 m
d’une lame de hache de 45 cm et à quelques dm du sol d’une schématisation
humaine poussée à l’extrême.
Ce menhir a été découvert par hasard en 1889.
Dans « l’Ouche à l’Hôte », chaque année, Monsieur Ramoussy accrochait
avec le soc de sa charrue une sorte de banc rocheux. Afin d’en finir avec ce
désagrément, il décida de le faire sauter à l’explosif, projet heureusement abandonné
quand il eut dégagé à la pioche cet énorme bloc de granite complètement lisse.
Il ne fallut pas moins de huit paires de bœufs pour le tirer en bordure du champ.
Cette découverte suscita des convoitises. Le Maire de la Commune, propriétaire
du château de Mont d’Arnaud l’aurait bien vu sur son domaine. La Société
Eduenne l’aurait bien vu dans son musée lapidaire. Du coup, le propriétaire se
sentit pris de passion pour son caillou et il proposa qu’il soit dressé au bord
du chemin, sur son terrain.
Ce n’est qu’en octobre 1913 que l’énorme
pierre fut mise en place avec le matériel adéquat prêté par Eugène Schneider,
maître de forge de l’usine du même nom. Il fallut 4 jours pour mener à bien l’entreprise.
Cet arrêt a permis de reprendre son souffle
avant d’attaquer la seule vraie difficulté du parcours, la montée de
Fontenotte.
Une longue descente à travers bois nous
permet ensuite d’arriver près du château
de Prelay, tour à tour propriété privée, maison de retraite pendant la seconde
guerre, colonie de vacances, siège de stages de formation, lieu de
rassemblement pour le 1er mai, terrain de foot et de cross pour les
gamins du village et maintenant copropriété pour 3 familles.
Nous traversons la départementale et longeons
les grilles entourant une partie du parc de Mont d’Arnaud. Le château de style
chalet possède une très belle chapelle. Il a été construit en 1863 et nécessite
pas mal d’entretien du fait des parties en bois. Nous admirons des arbres
impressionnants dont des séquoias largement centenaires.
L’œil inquisiteur de Catherine a détecté des
girolles mais sa récolte est bien modeste à côté de celle d’un quidam se
déplaçant en 4x4 pour les prendre de vitesse. Ce devrait être interdit !
Champmartin permet à Noël d’évoquer des
livraisons de tonneaux dans des lieux perdus habités par des gens qui n’avaient
qu’un rapport éloigné avec l’hygiène ce qui ne les empêchait pas de vivre
vieux. L’arrêt au Champ de la Croix est de rigueur pour jeter un regard sur la
partie habitée du village.
Une longue descente bien pentue, éprouvante pour les
genoux nous ramène aux voitures.
3 heures pour faire 7,5 km. Nous avons pris notre
temps.
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