Il s’agissait tout bonnement de rassembler trois ou quatre vaillants
AMURIENS déterminés à poursuivre le combat contre des envahisseurs sournois.
Sus à la ronce
rampant mollement de part et d’autre du sentier, au genêt détrempé prodigue de
caresses baveuses, à l’ortie urticante sans oublier le robinier faux acacia au
parfum suave mais aux rameaux épineux.
Il nous restait à terminer l’ouverture du sentier reliant le
chemin de la Cave au Renard à la voie communale des Vernes de Lyre. Ces appellations
mystérieuses inviteraient aux suppositions les plus romanesques sur leur
origine mais nous n’étions pas là pour rêver.
En une petite heure, nous avions fait place nette à l’exception d’un
tronc couché à l’entrée du chemin. Il devait sa survie à la mauvaise volonté
d’une tronçonneuse qui, bien que sortant de réparation, refusa obstinément de
démarrer. (Par pure bonté, nous ne vous communiquerons pas le nom du
réparateur).
Aussi, nous attaquâmes un autre chantier en forêt de Planoise
sur un nouveau tracé du GR. Il permet d’accéder à une passerelle sur le Rançon
plutôt que d’emprunter le gué impraticable en cette saison. Attaquer est un
bien grand mot. A part Jacques qui élagua quelques arbustes, nous nous
contentâmes d’étudier une sortie moins abrupte à l’extrémité du sentier et de recenser ce qu’il nous faudrait comme
outils pour assainir certains passages.
Comme dans les contes de fée, à l’heure fatidique, le
panneau arrière du 4x4 s’abaissa pour se transformer en table et apparurent
alors bouteille (au singulier) et victuailles. Un chasseur de nos
connaissances, sans arme, qui passait par là fut invité à partager nos agapes.
Il faut savoir soigner ses relations.
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