Sortie à Lournand.


« 15 Amuriens »  dont 4 guides se retrouvent devant la mairie de Lournand pour cette dernière marche de l'année.



Pour ceux qui ont participé à la sortie de fin d'année 2014 à Flagy,c'est l'occasion de réviser les acquis de l'an dernier. En effet, ces deux villages voisins présentent bien des similitudes: paysages vallonnés, belles maisons de pierre gardant des galeries rappelant une activité viticole aujourd'hui abandonnée au profit de l'élevage, murs de pierres sèches, cadoles, buis. Nous retrouverons aussi plusieurs complexes hydrauliques associant lavoir, fontaine et abreuvoir.

 L'architecture moderne n'est pas absente du paysage.

Mais dès le départ, les regards sont attirés par des restes volumineux dominant le bourg: ces vestiges évoquant plutôt une activité industrielle sont en fait ce qui reste du château de Lourdon, qui fut prestigieux en d'autres temps.
 

On mentionne une première construction dès le IX° siècle. En 910, cette terre est donné par le comte de Mâcon au moine Bernon pour fonder l'abbaye de Cluny. Les abbés de Cluny y résident fréquemment
dès le XI° siècle, et dès le XIV° les moines, leur bibliothèque, leurs archives et trèsors y trouvent refuge.Par ailleurs, le château est disputé entre les seigneurs laîcs-les comtes de Mâcon- et les rois de France et entre catholiques et protestants pendant les guerres de religion. Finalement, il est détruit en 1632.
Le circuit se poursuit à un rythme permettant à chacun de regarder tel ou tel détail d'architecture,le paysage, un point de vue sur Cluny en contrebas, de s'approvisionner en noix... On échange des nouvelles, on raconte anecdotes et histoires, on se transmet des références de livres.






Tout au long du parcours, Brigitte nous fait partager ses compétences en géologie. C'est ainsi que, contrairement à ce qui se passe dans les fouilles archéologiques, dans les environs les couches géologiques ont été soulevées puis érodées de telle façon que les terrains les plus élevés sont les plus anciens.
Nous retrouvons le pré où nous avons pique-niqué l'an passé lors de la balade à Flagy. Nous en profitons à nouveau pour sortir nos provisions.
 
 
Nous admirons de beaux fossiles d'huitres datant de l'époque où une mer recouvrait le paysage et sommes tout heureux d'apprendre que tous ces vallonnements appartiennent à la dorsale chalonnaise.

Calcaire à gryphées

La journée se termine par la célébration de l'anniversaire de Catherine avec boisson appropriée et quelques douceurs tirées des coffres des voitures.
 
 
La nature nous a réservé encore de bien belles surprises.






 

 Des fils de laine avaient été suspendus lors de la reconnaissance pour pallier les trous de mémoire.
 



 
Texte de Marie-Thérèse, photos de Catherine, Daniel et Marie-Thérèse 
 
Catherine n'était pas inspirée..., pour une fois !
  
Y a des jours (et des nuits) comme ça, où l’inspiration ne vient pas. On pense avoir une idée intéressante pour l’article, on prend son stylo, on commence à écrire, avec enthousiasme, la première phrase et hop !  avant d’arriver au point-virgule, la voilà qui s’avère totalement fade, insipide. Et on la raye, vite fait bien fait. On attend un peu, on attend l’idée géniale qui ne vient toujours pas… On tente un nouveau départ, nouveau fiasco…
On ne va pas tout de même pas raconter bêtement que 15 marcheurs se sont retrouvés à 10 h 30, le jour de la fête des pères et de la musique, face à la mairie de Lournand ! On ne va pas plus parler de la douzaine de kilomètres parcourus avec quatre bons coups d’cul, des chemins à travers champs et bois, des magnifiques murs de pierre, des roses trémières, des merises juteuses, de Cluny là-bas, derrière la colline,  des ruines du château de Lournand et ses étranges colonnes. On ne va quand même pas s’étendre sur les  lavoirs, les moulins, les beaux jardins.
Et que dirait le lecteur si on lui disait platement que l’église de Collonge vaut le détour et invite au recueillement ?  Que penserait-il si on lui décrivait prosaïquement Chevagny et ses maisons de rêve ? Et quelle serait sa réaction si on lui parlait d’un déjeuner sur l’herbe avec vue imprenable ? Ne serait-il pas pris d’un ennui mortel si on évoquait les éclats de rire, un sac à dos impressionnant,  le ciel mi nuages mi soleil, la douce chaleur de ce 21 juin ? Aurait-il la force d’aller jusqu’au bout ? Jusqu’au crémant de Bourgogne et des pâtisseries qui ont conclu cette randonnée ? Sûrement pas !
Y a des jours (et des nuits) comme ça où l’inspiration ne vient pas,  alors il vaut mieux renoncer à écrire !
 

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