Circuit des Rechottes


Saint Léger du Bois

2126 ha, 317 m d’altitude moyenne.

A eu plusieurs noms au cours des âges : St Pierre, St Ligier du Bois, Bois Nègre pendant la Révolution.

529 habitants mais a connu une population de 979 habitants en 1851, 1249 en 1876 et même pratiquement 1900 en pleine prospérité.

Il y a eu jusqu’à 14 cafés à une époque.

Le village possède 7 hameaux et l’élevage constitue maintenant la principale activité.

Nous étions douze pour cette première marche douce de la saison 2015-2016. Si la randonnée aux Settons avait été repoussée le dimanche précédent à cause d’une pluie tenace, nous aurions pu faire de même aujourd’hui mais cette fois à cause d’une chaleur presque aussi intense que lors de la canicule de juillet. Le rythme paisible de ce type de marche et quelques zones d’ombre nous auront permis de terminer la balade pas trop éprouvés.
Nous n’aurions pas imaginé que pendant presque un siècle et jusque dans les années 1950, Saint Léger du Bois avait une activité minière sans la découverte de panneaux explicatifs le long de notre circuit et la présence de l’ancien chevalement maçonné d’un puits de mine. Le village est coquet avec quelques belles maisons et une place accueillante. Nous apprécions les zones de stationnement bien matérialisées. L’ancienne voie ferrée se transforme peu à peu en voie verte et nous ne désespérons pas de pouvoir faire à vélo le trajet Autun-Nolay-Santenay sur une piste entièrement goudronnée mais il ne faudrait pas trop tarder sinon c’est avec une bicyclette à assistance électrique que nous ferons le trajet. La Drée que nous franchissons sur un pont fleuri est maigrichonne mais ce n’est pas surprenant avec cette sécheresse.



 Par contre les prairies ont bien reverdi. Nous commençons par une côte assez pentue mais un arrêt lecture de carte.
Au nord, le village de Viévy
 et un autre face à un hangar regorgeant de matériel agricole permettent de souffler. Nous avions déjà fait cette côte le 10 février 2008. Je pense que le coq Sussex vu aujourd’hui est un descendant de celui photographié au Grand Moloy (voir le blog)au même endroit il y a 7 ans. 
Nous retrouvons la maison de chasse où nous avions fait une halte
à proximité de la maison de chasse
 

mais alors que nous avions obliqué à gauche à l’époque, nous avons tourné à droite pour une descente régulière qui nous a ramenés aux voitures.
un arbre au tronc ridé
 

Calvaire fleuri


Le retour sur le village était plutôt en descente

Quelques notes techniques sur les exploitations minières de Saint Léger du Bois.

En 1829 est créée la "SA des Houillères et du Chemin de fer d'Epinac" qui possédait quatre concessions : Moloy, Sully, Pauvray et Epinac. Dans ce bassin, seule la mine du Moloy présentait des ressources suffisantes pour une nouvelle exploitation. La concession de Sully sera scindée en deux : la partie Nord, contiguë à la concession du Moloy prend le nom de Saint-Léger-du-Bois et la partie Sud prend le nom de Veuvrottes. Par le même décret les concessions de Saint-Léger-du-Bois et de Moloy sont cédées à la Société Minière des Schistes Bitumineux d'Autun. La mine, non nationalisée, du Moloy ferme en 1950 et le dernier siège des Houillères d'Epinac, celui  de Veuvrottes, est définitivement arrêté le 28 février 1966.
Source :
Wikipédia
Près de Saint-Léger-du-Bois, il reste un joli vestige de la mine du Moloy, le chevalement maçonné du puits des Fourneaux, marqué HCE et datant de 1863.
 

Essor et déclin d’un fleuron de l’industrie liée à l'exploitation de schistes bitumineux.

Construite en 1870, l’usine des Fontenys a été rachetée par la Société Lyonnaise des Schistes Bitumineux en 1881.L’usine des Fontenys ne cessera de se moderniser pour être en 1890 le site de raffinage et de transformation d’huile de schiste le mieux équipé de France avec un total de 20 chaudières. L’activité de raffinage disparaîtra peu à peu à partir de 1936, date de la construction de la raffinerie des Télots à St Forgeot. L’usine fermera en 1952.
L’huile brute était chauffée dans des cornues et récupérée après condensation. Elle était débarrassée de ses impuretés et subissait un traitement à base d’acide puis de soude. Elle passait à nouveau dans des cornues et était stockée dans des bonbonnes de 30 à 60 litres.

Le crassier des Chagnons.

Il permet de voir des déchets et résidus de combustion qui recèlent encore des schistes à la couleur rouge-brique suite à leur traitement par la chaleur. Le crassier s’est peu à peu transformé en un petit bois composé surtout de robiniers faux acacias.

Témoignage : une trieuse de charbon au puits des Fourneaux de 1942 à 1950.

Nous étions une quinzaine à la mine de Moloy et nous faisions deux postes. Armées d’une petite hachette, nous séparions les blocs de charbon de la roche sur un tapis roulant. Nous nous accordions quelques pauses hors des murs pendant que les hommes boisaient malgré les remontrances de la surveillante. En hiver, par grand froid, il nous arrivait de glisser de la braise dans nos sabots.
 
Au retour, nous avons fait un crochet par le château de Sully
 
 

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