Tour en Arroux-Mesvrin


31 juillet :

La première étape du Tour en Arroux-Mesvrin tombe en même temps que la dernière marche organisée par les Amis de St Sernin chaque vendredi de juillet en semi-nocturne. Nous concilierons les 2 formules avec une randonnée de 8 km partant à 16h15 de la Maison Forestière de Montromble suivie du pique-nique de 18h30 à 19h30 et conclue par une marche sur St Sernin de 9 km.
28 participants font les 2 balades, une trentaine rejoignant le groupe sur le second parcours. Les jours raccourcissent et c’est de nuit que se termine l’escapade.



 Bernard et Dominique, souvent devant
 Le barrage du Martinet est bien bas
 Le long de la retenue du Haut Rançon. Michel, notre barde avance d'un bon pas.

La passerelle sur un Rançon maigrichon.
 La Grande Muraille dressée avec les moyens du coin 
A l'heure du pique-nique vespéral
 

1er août :

Deuxième étape. Rendez-vous au Mousseau, commune de Mesvres.

Certains ont oublié que la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin et nous les verrons apparaître en début d’après-midi, rassurés par l’aspect du ciel. Ils auront droit cependant à 4 grosses gouttes malicieuses qui trouvaient injustes qu’ils ne soient pas solidaires des 14 copains courageux présents à 8h30. Sous la conduite de Dominique, Noël et Bernard L, le groupe s’attaque à un gros morceau puisqu’il s’agit de gravir La Certenue par la face ouest. C’est à partir des Domas que les choses deviennent sérieuses mais la perspective d’un ravitaillement conséquent au sommet leur donne des ailes. Bob et Daniel ont choisi de s’installer à proximité de la table d’orientation, ce qui permet de concilier lecture de paysage et restauration. La brume monte de la vallée et gêne un peu la visibilité mais on devine cependant Mesvres aux pieds de la montagne, Etang, un peu plus loin et au fond, le Beuvray. L’église de La Chapelle se profile au sud  au fond d’un petit col. La vue ne sera pas meilleure depuis l’aire d’envol, des parapentes qui domine Broye, Montjeu, les Vernes de Lyre et le Mont Jeunot, buts de la prochaine journée.
 
 Dominique, toujours devant.
 Prête à affronter une averse mais ce ne sera pas nécessaire.
 Après le premier ravitaillement au sommet de La Certenue.
Face au Morvan
 Au Sud, La Chapelle sous Uchon
Mesvres dans la brume

Pas le temps de faire une gigue à La Danse, Michel ne sortant son harmonica qu’au moment du pique-nique. La descente jusqu’à Maupoy sollicite les genoux. Pour éviter  la Départementale, le groupe longe le Mesvrin, le traverse sur un pont à peine rassurant et rejoint le stade pour l’apéritif d’accueil bien ancré dans la tradition.

 Michel nous gratifie d’un air qu’il a ajouté à son répertoire depuis l’an passé. Le café bu, il est temps de repartir, délesté de 2 randonneurs du matin mais augmenté de 3 unités effrayées par la pluie. Vous aviez commencé par 4 km de côte le matin, vous aurez également 4 km de côte l’après-midi pour atteindre Le Tronchet, un de nos sites favoris. Noël fait dévaler le groupe à travers prés en direction de Charmasse situé à un petit kilomètre du Mousseau. La boucle est bouclée. Chacun apprécie le rafraîchissement prévu à l’arrivée.
 

Broye depuis La Certenue
Aux Petits
 Maupoy
 
2 août :

35 randonneurs auront parcouru tout ou partie des 20 km proposés ce dimanche. Rendez-vous aux Vernes de Lyre pour faire découvrir ou redécouvrir notre sentier de Découvertes. Il nous semble bien pratiqué et les nombreux retours que nous en avons sont positifs.

Après cette mise en bouche de 3 km, les 4 guides, Louise, Martine S, Monique S et Jacques conduisent le groupe en direction de la Queue de Maine puis, en empruntant le sentier baptisé l’Allée de Chênes, ils amènent les randonneurs au Grand Champmartin. Bob et Daniel les attendent pour un ravitaillement varié et nécessaire car il faut maintenant attaquer le chemin du Fou exceptionnellement sec en cette période mais toujours aussi caillouteux et pentu. Jacques invite les volontaires à regarder les ruines de la ferme abandonnée au cours des années 50 mais qui nous donnent une idée de son importance et de sa qualité architecturale. Après un crochet par les étangs du Fou qu’on ne fait qu’avec des marcheurs respectueux de la nature, nous rejoignons le Tronchet mais au lieu de suivre la grande allée forestière trop banale, nous choisissons le ravissant chemin presque parallèle qui nous permet de passer près d’une sculpture étonnante évoquant un bureau en pleine nature. Louise et Martine ne manquent pas le petit sentier à gauche qui avait joué à cache-cache avec elles lors de la reconnaissance. Une trace à droite en plein bois permet de rejoindre le Champ de la Croix et c’est la plongée (le plongeon pour certains) sur le bourg de Broye où les vaillants ravitailleurs leur serviront l’apéritif. La pause de midi se prolonge au son de l’harmonica de Michel. Il est prié de jouer des airs revigorants car le premier kilomètre de l’après-midi se fera en plein soleil. Heureusement le chemin de la conduite destinée à amener l’eau au Creusot est ombragé et plat. La halte au bassin de Choselin est de rigueur. On peut découvrir une grande partie du parcours du matin mais également tout ce qui reste à faire. Un petit pont voûté permet la traversée du Rançon, mais qui dit rivière dit point bas et il faut s’attendre à remonter.  Les hameaux défilent : La Fontaine St Laurent, Préau, Les Périzans, la Cave au Renard et après une dernière côte heureusement ombragée, les voitures sont enfin en vue.

Un rafraîchissement rassemble une dernière fois les participants qui se séparent en se promettant de se retrouver pour le Tour en Arroux-Mesvrin 2016. 
 
 Au départ du circuit de Découvertes
 Arbres têtards
 Les chênes rouges plantés par Gilles de l'ONF en 1988/89 ont bien poussé
 Ravitaillement au Grand Champmartin
L'allée de Chênes
 Entre deux hêtres

 Saint Guinot
 Près du bassin de Choselin
Halte paysage
 Sentier encaissé près de La Bonde
 Un rocher à surveiller
 Le pont voûté sur le Rançon
 
Broye


La commune s'étend sur 30 km² et comptait 829 habitants en 2007, 844 habitants en 2009  (les Broyants). Les terres agricoles représentent 33% par rapport à la forêt. Dans les années 50, cette proportion était exactement l’inverse.

Le circuit thématique de la Louvetière

 

Pour éviter l’enrésinement systématique, la commune de Broye s’est rendue acquéreur de 20 hectares de bois entre la Louvetière et les Vernes de Lyre. Une étude ayant révélé une grande variété écologique due au regroupement de parcelles au passé varié, il a été décidé de confier la création d’un sentier pédagogique aux utilisateurs des lieux : AMUR, qui a tracé et balisé le parcours avec la Municipalité, la Société de Chasse et la Société d’Histoire Naturelle du Creusot. La mise en valeur de l’ensemble est réalisé depuis juin 2015 sous le nom de Sentier de Découvertes de la Louvetière.

On trouve : des traces d’habitat ancien (ruines de fermes, murets, arbres têtards), plus de deux centaines d’espèces végétales différentes (dont le polytric élégant, la canche flexueuse et la germandrée scorodoine, , des roches remarquables, des ruisseaux et des zones humides, ainsi qu’une faune nombreuse.

Les captages


En bleu sur la carte, les conduites souterraines des captages réalisés par l'entreprise Schneider pour les besoins des usines du Creusot entre 1873 et 1877 et qui sont toujours opérationnelles.

Depuis les hauteurs des Fontenottes, on circule sur la conduite qui descend au Creusot par un siphon sous la vallée du Mesvrin. Le bassin de Choselin, sert de « casse pression » à la confluence des conduites du captage du Pont d’Ajoux et du siphon qui passe la vallée de Rançon depuis les captages des ruisseaux du versant de Montjeu. Nous en verrons deux : Les Vernes de Lyre et La Louvetière.

Le château de Montjeu


Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 avril 1958.

Début de la construction en 1606. Améliorations successives jusqu’en 1735. En 1939, remise en état des jardins à la française suivant les plans de Lenôtre, conservés au château,

À la fin des années 1980, le château est racheté par le milliardaire franco-britannique, Sir Jimmy Goldsmith (L’Express). La propriété est alors définitivement fermée au public. Restauration très importante : mobiliers et aménagements intérieurs, communs et pavillons et, surtout, jardins à la Française et bassins extérieurs qui étaient à l'abandon et quasiment en ruine. Par ailleurs, le propriétaire rachète de nombreuses parcelles de forêt jouxtant le parc clos de murs du château, triplant la surface de la propriété. Il s’agirait du plus grand parc clos privé d'Europe (704 hectares enserrés par 10,6 km de murs).

Le Fou

Restes de beaux bâtiments de ferme au milieu d’une végétation sauvage. Les derniers occupants ont quitté les lieux dans les années 50. Les bâtiments étaient alors au milieu de terrains cultivés. L’accès était par contre, difficile aux véhicules et aux engins agricoles modernes. Habitation attestée en 1712. Le mauvais état des ruines est dû à la démolition des toits par les propriétaires pour échapper aux impôts.

Le menhir de Charmeau


Il a été exhumé d’un champ en 1913, à environ 150 m de l’endroit où il est actuellement érigé.

Ce mégalithe présenterait sur une face des gravures fort intéressantes qui représentent une lame de hache polie et un petit personnage stylisé dans la pose dite de "l'orant" (en attitude de prière).

Le Menhir de Charmeau atteste qu'une civilisation néolithique a existé à Broye il y a environ 6000 ans, lorsque l'homme est devenu planteur et éleveur.

Un peu de toponymie


Le Tronchet :Tronchoi : Lieu rempli de tronc d’arbres (vieux français). Curieusement, les forestiers ont dégagé ici une vaste plateforme pour stocker … des troncs.

Tronce : Pied de chêne (Centre de la France)

Le Fou : autre nom du foyard, de fagus, le hêtre. Lorsqu’il est affecté d’un qualificatif, c’est souvent un ancien arbre sacré (exemple = le « Fou de Verdun » à Lavault-de-Fretoy, la « Fontaine du Fou » à Auxy.

Jeu (Montjeu) : de Jupiter Jovis (dieu romain). Le château, que porte l'un des sommets secondaires de la montagne, a été construit probablement sur une motte ou un sanctuaire gaulois, comme semble l'indiquer le nom (mont Jovis)

La Queue de Maine : Queue : Partie de bois longue et étroite (Lorraine, Bourgogne) ; Maine : Demeure, manoir, village (ancien français), Habitat rural. Autre version : Altération de « Condamine », nom que l'on donnait en Bourgogne, aux terres de la réserve seigneuriale.

 

 

 

1 commentaire:

Unknown a dit…

Souvenirs de la Queue de Maine, des excellentes poires williams de Grand Champmartin ,de la ruine du Fou et son étang "secret" mais datant de 1975...