Perrecy est un gros village auquel on a accolé un qualificatif rappelant un passé industriel : « Les Forges ». Cette appellation pourrait nous laisser imaginer une cité tristounette, bruyante et enfumée. Il n’en est rien.
« Le ciel morose pleure et regrette les chansons des rossignols.
Le ciel morose pleure et regrette les féeries des rosiers et les fiançailles des papillons ;
Le ciel morose pleure et regrette toutes les splendeurs saccagées. »
Marie Krysinska, Rythmes pittoresques, 1890
Aujourd’hui, le ciel est bleu,
l’herbe verte, les vaches gambadent, les arbres portent toujours une parure
éclatante.
Les participants suivent à
bonne distance la tunique rouge de Dominique, une lointaine descendante de
Childebrand qui reçut le vaste domaine de Perrecy de son frère Charles Martel.
Elle raccourcit sa longue foulée, soucieuse de ne pas nous perdre en chemin.
Bernard anticipe quelques trous de mémoire concernant l’itinéraire et Jacques
apporte des précisions historiques.
Les 18 participants traversent
le bois de Chassagne. Il est remarquablement exploité, les rondins sont bien
empilés et calibrés, les branchages s’entassent en bon ordre, le sol est net. Le sentier est encore boueux par endroits mais nous retrouvons, après un virage plein sud, un chemin empierré. Les vaches sont excitées et s’offrent des sprints avec franchissement de ruisseau.
Daniel, étant donné son statut
de doyen et sa faible valeur marchande depuis qu’il n’est plus président est
désigné pour revêtir une chasuble jaune et fermer la marche, situation à
risque, alors que le groupe longe une départementale fréquentée. En cas d’accident,
la perte serait minime.
Nous rejoignons le village. C’est
alors que nous apparaît le prieuré, apothéose de la randonnée que nous attendons
tous tellement sa beauté et son intérêt ont été vantés par Jacques.
Consultez www.perrecy-les-forges.fr
› Culture et patrimoine.
Une grande partie de l’ensemble
tantôt roman, tantôt gothique a été restauré mais il reste encore beaucoup à
faire. Jacques nous détaille chaque chapiteau et nous exalte la beauté austère
et très dépouillée de l’édifice.
Il ouvre même un classeur pour nous montrer l’importance du monument avant sa décadence à partir du XVème siècle et faire des rapprochements avec d’autres églises du département.
La promenade prend fin. Pas
tout à fait car Dominique et Bernard nous invitent à passer à leur maison. La
table installée dans leur vaste sous-sol se couvre comme d’habitude de douceurs
alléchantes mais également de préparations salées. Il ouvre même un classeur pour nous montrer l’importance du monument avant sa décadence à partir du XVème siècle et faire des rapprochements avec d’autres églises du département.
Nous n’avons aucun scrupule à défendre une nouvelle pratique de la randonnée résumée dans ce slogan :
Si vous êtes affaiblis, amaigris, randonnez à l’AMUR, vous retrouverez rapidement les kilos perdus.
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