Quand on s’inscrit à
une sortie guidée par Rob Urie, mieux vaut s’attendre à de sacrés décalages
spatio-temporels …
Partis
en car au 21ème siècle de Marmagne, nous voilà catapultés du 1er
siècle av. JC sur la Via Agrippa au château fort du 11ème de la
Butte de Thil, puis chez les Burgondes et quelques kilomètres plus loin, après
avoir passé le Pont Joly enjambant l’Armançon, sur le petit oppidum gaulois et chez
les Mérovingiens du site fortifié de Semur-en-Auxois. Nous voilà parachutés
instantanément devant l'ancien couvent des Jacobines du 17ème qui abrite aujourd’hui
le musée de la ville, puis dans les rues médiévales au temps où, selon son rang
et pour éviter des éclaboussures malodorantes, on tenait le haut du pavé. Mais
nous voilà à nouveau au 17ème siècle,
spectateurs semurois de la « course de la bague » et
applaudissant le vainqueur recevant l’anneau d’or puis sans transition, nous
voilà le nez en l’air à regarder quatre
anges déversant les vents du haut du clocher de la collégiale Notre-Dame
puis la vie de Saint Thomas
sculptée sur le tympan. On passe à l’intérieur du gothique primitif au gothique flamboyant,
de la Mise au tombeau polychrome du 15ème au vitrail à la mémoire
des soldats de la guerre 14-18… Nous voilà au 18ème devant le bel
Hôtel de Chassey et aussitôt après devant Le Donjon du 13ème et les tours de la géhenne (la torture), de
la prison, la tour Margot et la tour de l'Orle-d ‘Or, la plus haute et la plus
impressionnante avec sa lézarde datant du siège de Semur en 1589.
Nous laissons cette
charmante ville, retrouvons le 21ème
et le car pour nous rendre à Montbard.
Petite parenthèse à pied de quelques kilomètres sur le Chemin des Moines jusqu’à
l’étang de St Bernard où jadis vécurent deux ermites puis des cisterciens pendant la construction de l’abbaye de
Fontenay et où ce samedi de septembre 2019, nous sommes une quarantaine à
sortir de nos sacs et glacières des nourritures terrestres avant celles spirituelles de l’Abbaye de
Fontenay, fille de Citeaux.
Là commence le voyage
en 1118 avec St Bernard, le fondateur du lieu. Dans l’église Abbatiale aucune
fioriture ne distrait le regard, seuls, la lumière du jour, une souriante Vierge
à l’Enfant bourguignonne, légèrement hanchée et des pavés de carreaux émaillés
du 13ème créent le décor. Jusqu’à 200 moines ont dormi sur des
paillasses sous la charpente de l’immense dortoir. On les suit dans le cloître,
la salle du Chapitre, le scriptorium, le chauffoir. On voit les moines
forgerons battre le fer à la forge… Le temps s’accélère, nous voilà à la
Révolution. Ne reste qu’une douzaine de moines. 1790, l’abbaye est vendue comme
bien national, De 1820 où Elie de Montgolfier l’acquiert et la transforme en
papeterie, nous passons à 1906. Edouard Aynard rachète l’abbaye et entreprend
de restaurer Fontenay. Tous les bâtiments qui défigurent le lieu sont détruits. http://www.abbayedefontenay.com/
Il suffit de parcourir
quelques kilomètres en car pour faire un nouveau retour dans le passé jusqu’au 18ème à la Grande Forge de Buffon. Innovation
importante pour l’époque, c’est la première fois que le haut-fourneau,
l’affinerie et la fenderie sont réunis en un même lieu. Laissez-vous tenter par
une visite à 360°…
Samedi 28 septembre
2019, fin d’après-midi, retour au 21ème et à Marmagne…
Un grand merci à Roger qui
a organisé cette journée et à Rob qui nous a emportés, trimbalés, expédiés, charroyés, promenés, transbahutés, et passionnés dans sa machine à remonter
le temps !
Le pique-nique.
La grande forge de Buffon.
Semur.
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