14 avril. La marche toute douce au banc d'essai.

Quelle sera la charpente de nos marches toutes douces ? 
Nous allons dans l’inconnu. 
Nous référant à notre vécu sur d’autres types de marche, nous optons pour une promenade d’une heure trente environ au profil nul, à parcourir sous forme d’un aller-retour. 
Nous sommes 9, huit marcheuses et un marcheur. Le groupe n’est pas très homogène mais prêt à jouer le jeu. Le monument Magnard est notre point de ralliement, la route forestière des Porrots notre terrain d’expérimentation. Nous marchons un kilomètre ; le peloton s’étire puis se regroupe au gré des centres d’intérêt, en particulier l’observation de la faune aquatiques des fossés aux eaux claires recélant toute une vie minuscule et inconnue. 
A l’instinct, nous tournons à droite dans une allée bien encombrée par du bois mort et ce dont nous rêvions secrètement nous est offert : les dernières touffes de jonquilles encore épanouies. Un profond fossé constitue un obstacle quasi insurmontable. Les plus téméraires découvrent un passage et ont la possibilité de faire une cueillette raisonnable. 
Un arbre brisé à 50 cm de sa base est attaqué sur toute la longueur de son tronc par des polypores qui se révèlent être des amadouviers. De leur chair, on tire l’amadou qui est, vous le savez, un allume-feu. 
Nous voici à nouveau tous regroupés. Catherine nous lit alors un passage très poétique inspiré par le respect des peuples indiens pour la nature. Revient en leitmotiv sous forme d’une ironie amère la supériorité de l’homme blanc qui peut se permettre de mépriser cette nature en faisant fi de la sagesse des « sauvages ». Nous nous dirigeons maintenant vers nos voitures. En chemin, Brigitte nous lit à son tour un texte plus technique expliquant notre conditionnement aux pollutions supportées dans l’enfance et acceptées à notre insu. 
Avant de nous séparer, nous faisons un débriefing de cette première expérience. Il est possible et souhaitable que nous marchions plus longtemps à un rythme plus soutenu. Le GPS de Noëlle est formel. Nous devons faire mieux que 2,530 km en une heure trente pour une dépense de 170 calories. Les petites pauses lecture sont à conserver et à compléter par d’autres sources d’intérêt. Le plaisir de nous retrouver, d’oublier nos préoccupations et de nous oxygéner dans le calme l’a nettement emporté sur l’aspect sportif. 





















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