Saint Sernin fut baptisé sous la Révolution « Montagne
des Bois ». C’était un patronyme bien trouvé puisque l’on compte 600 ha de
bois dont 435 de forêts domaniales. Un grand nombre de voies les parcourent.
Voies terrestre mais également fluviales, tout cela pour vous dire que nous
avons allègrement pataugé une bonne partie du parcours. Alors que dans la
vallée le soleil brillait, ici, c’était plutôt brumeux.
Pas de soleil en hauteur |
N’allez pas croire que les 24 participants, un record pour
ce type de randonnées, ont été déçus.
Au 13ème siècle, le prieuré prend un aspect
défensif avec l’apparition de tours carrées sur la façade ouest
Au 14ème siècle, devant l’insécurité des temps le
prieuré se fortifie avec la construction du donjon après 1350 et d’une tour
ronde d’angle.
Plus tard ce bâtiment prend un aspect résidentiel.
Au 17ème siècle, il est pratiquement en ruine
mais au 18ème, en 1745, Jean Baptiste Augustin de Salignac de
Fénelon, aumônier de la reine et cousin de Fénelon, précepteur de Louis XIV,
devient prieur de St Sernin.
Son œuvre est
importante : affranchissement des habitants, reconstruction de l’église, construction
d’une maison de charité, création d’une forge à Mesvrin et d’un haut fourneau à
Bouvier.
Il n’en sera pas moins guillotiné en 1794 sous la Terreur.
A la Révolution le prieuré est saisi comme bien national et
il tombe alors dans les mains de divers propriétaires. Il finit par être acquis
en 1910 par MM Schneider et Cie qui cèdent par la suite le prieuré et la tour à
la Commune de St Sernin.
Depuis 2010, le prieuré est le siège de la mairie.
Nous longeons les étangs constitués d’un barrage et d’un
réservoir, l’étang de la Velle. Le barrage a été édifié entre 1917 et 1922, les
besoins en eau de la ville et des usines du Creusot se faisant de plus en plus
importants. La digue mesure 120 m et a une hauteur de 23 m. Le plan d’eau
couvre 17 ha et retient 880 000m3.
Une légère pente nous permet d’accéder à une tourbière bien
aménagée.
A partir de la Borne Creuse, nous suivons des allées très
humides et le passage au lieu-dit La Pissoire demande de la prudence, les
larges pierres plates étant très glissantes.
Nous remarquons une croix gravée
dans une pierre dressée
Il y a environ 230 millions d'années existait sur le
plateau une mer peu profonde : de nombreux reptiles bipèdes ou quadrupèdes,
ancêtres des grands dinosaures, sillonnaient alors de vastes lagunes : ce sont
leurs empreintes que l'on retrouve figées sur les dalles de grès arkose. Des
carrières de grès étaient exploitées pour la construction et également pour la
confection de pavés.
Nous coupons la route de St Sernin à l’étang de la Noue,
mais ce qui nous intéresse, ce sont les vestiges d’une ancienne voie romaine
qui est parallèle à cette route en cet endroit. Elle ne se remarque que grâce à
une levée de terre. Plus loin, à l’intersection de la route qui redescend sur
les Morlots, nous suivons une allée bordée de troncs de chênes et de hêtres.
L’abattage bat son plein. Nous ne ferons pas le détour par la croix du
Virautour
mais nous regagnerons les
voitures après une descente assez abrupte
et un passage sur la digue du barrage.
Rencontre |
Début d'automne |
Instantanés |
Photos : Louise
Texte : Daniel
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