Marche douce du 5 mai : changement d'itinéraire.

Ce n’était pas la marche douce prévue, l’accompagnatrice ayant dû se désister, victime d’une tendinite. Elle est cependant venue nous souhaiter une bonne balade et en responsable zélée des adhésions récupérer quelques informations auprès des nouveaux membres d’AMUR. 
La Mesvrienne fait partie de nos randonnées incontournables. Elle prendra la place de l’itinéraire initialement prévu à Etang sur Arroux. Nous la verrons sous un jour nouveau ; d’ordinaire, elle a plutôt lieu en hiver. C’est alors une nature en noir et blanc sur fond gris. Aujourd’hui elle est toute de vert vêtue, parsemée dans les prairies des boutons d’or des renoncules et tachée du jaune lumineux des genêts à balais qui occupent les terres en pente abandonnées par l’homme. 
Nous sommes 14 à nous retrouver au lieu de rendez-vous sur l’ancien plateau sportif du chef-lieu de canton qui aura servi en son temps aux épreuves du Brevet Sportif pour les candidats au Certificat d’études. L’épreuve sportive qui nous attend est relativement modeste : 6,800 km pour un dénivelé de 46 m à parcourir à une moyenne d’environ 3 km/heures car il faut être capable de parler en marchant donc ne pas être essoufflé. 
Nous longeons le ruisseau du Moulin qui interprète une mélodie pour galets pleine d’imprévus. Premier regroupement afin que tout le monde franchisse le petit pont qui nous permet d’emprunter un chemin de terre. Il est bordé de prairies occupées par un troupeau de charolaises surveillées par un taureau qui semble un peu trop s’intéresser à notre groupe et surtout aux deux chiens que nous devons rappeler pour les tenir en laisse. Bien dressés, ils sont obéissants. Il y a Dante, un vieillard pacifique de 14 ans et un jeune adolescent de 18 mois noir et blanc aux poils longs, joli comme tout mais dont je n’ai pas bien compris le nom : Snooky, je crois. 
Avoir 2 retraités du monde agricole dans notre groupe permet des échanges intéressants et instructifs que ce soit avec eux ou avec les exploitants rencontrés. Reviennent régulièrement les contraintes administratives pas toujours adaptées aux situations locales, les prix à la production et les incertitudes liées aux évolutions du climat. 
Les séquoias et les arbres majestueux de la propriété du Mousseau méritent notre admiration. Nous franchissons le Mesvrin. Dante adore l’eau. Son jeune confrère hésite un peu puis rejoint son aîné avec un enthousiasme grandissant. Il faut user d’autorité pour les décider à nous suivre à nouveau.
Nous abordons maintenant la partie la plus ennuyeuse du trajet. Nous devons suivre la D.61 très passagère sur 1 km. Les 2 Daniel revêtent leurs gilets de sécurité, l’un devant, l’autre derrière. Les marcheurs sont disciplinés et acceptent sans rechigner de marcher à gauche en file indienne sur le bas-côté de la route très enherbé sur une bonne longueur. Nous le déplorons. Les automobilistes croisés se déportent pour éviter le moindre incident. Merci à eux. 
Daniel nous a prévenus. Le sentier que nous prenons d’habitude pour rejoindre le chemin du Crôt au Chien est encombré de branchages fraîchement coupés. Cela nous oblige à faire 100 m de plus sur la départementale. De larges flaques rappellent qu’une averse est tombée il y a peu. Le ciel reste menaçant et le temps est lourd. Pourtant nous échapperons à la pluie. 
C’est à nouveau le goudron pour rejoindre le bourg de Mesvres. Une dernière halte est de rigueur près des ponts de Madame de Sévigné avant de rejoindre les voitures. Pas de pâtisserie à l’arrivée au-dessous de 10 km et de 4,5 km/h de moyenne. Soyons raisonnables. 















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