Etait-ce la concurrence de la Fête des
Mères ? Le dénivelé important : 311 m sur 5,8 km avec des passages à
15 %? Un temps lourd qui incitait plus à sortir les boules de pétanque qu’à
enfiler les chaussures de rando ?
Les
participants, 3 femmes et 2 hommes se comptaient sur les doigts d’une seule
main.
Comme souvent, c’est à l’endroit où le
téléphone ne passe pas et à 2 km de l’abri le plus proche que Zeus, du haut de l’Olympe
uchonnais a déclenché les hostilités après quelques coups de tonnerre
annonciateurs de son courroux... A moins que ce soit le diable, vexé que le
mini groupe ait snobé sa griffe gravée dans le granit.
Des trombes d’eau se sont abattues sur les
naufragés du désert vert. Les éclairs se succédaient. Il fallait s’échapper de
la forêt avant que la foudre ne frappe un arbre ou pire, un des marcheurs.
Les adieux, lors du retour aux voitures, furent
rapides. Chacun n’avait qu’une hâte, se changer de la tête aux pieds.
Le Président, dans un réflexe très
professionnel, a eu la présence d’esprit de recenser les endroits à revoir. A faire
un jour de grand soleil !
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Courant de chêne.
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Les rochers du Carnaval
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La griffe du diable
Courant de Chêne :
Cet ensemble est un des éléments d’un Sentier de l’Imaginaire
impulsé par les Foyers Ruraux. AMUR s’est impliqué dans sept réalisations.Voir le site d’AMUR http://www.louvetiere.fr
L’artiste, Will Menter,
est un Ecossais qui réside en France, en Saône et Loire, à Saisy, au hameau de
Changey, à l’Atelier des Neuf Portes. Compositeur,
saxophoniste, Will s’est spécialisé dans la création de structures sonores,
utilisant les éléments naturels, eau, vent ou l’inspiration des passants pour
leur prêter vie.
Installée sur le site
de La Tagnière, cette structure se trouve dans un endroit attirant. L’idée de
la sculpture est d’animer ce lieu pour que les passants, randonneurs et autres,
s’arrêtent quelques instants. La route traverse un pont de pierre. A droite, se
trouve un gué où des animaux viennent boire Des enfants y jouent. Ils y ont
placé des pierres pour passer à pied sec et ont construit un château de sable
et un petit port. Ici, le ruisseau est peu profond, entre dix et quinze
centimètres, et le pire accident serait de se mouiller les pieds ! A l’amont du
gué, entre deux haies, le ruisseau coule doucement en une série de petits
bassins dans les cailloux et les rochers, sur dix mètres environ. Puis il
disparaît de notre vue.
La structure est
composée d’un portique de chataîgnier de 7 à 8 mètres, posé sur des poutres de
chêne provenant d’une maison en ruine. Les éléments mobiles, de tailles
inégales, allant de 50 cm à 1,50 m, sont accordés de manière à ce que les
compositeurs inspirés puissent créer une aubade. Mais laissons à la nature le soin
d’interpeller les passants par cette harmonie de sons, chuchotement du
ruisseau, bruissement du vent dans les arbustes et percussions discrètes de notre Courant de Chêne.