Fantastic Picnic

8 AMURIENS ont participé à cette fantastique journée. L'ascension du Beuvray derrière Rob et du côté le plus pentu aura constitué une activité sportive de bon niveau. Mais la soupe à la poule, la participation de Dominique (volontaire désignée d'office)  à la CUP SONG, le concert de musique mongole viendront compléter les événements marquants de ce 28 septembre ensoleillé.


Nous dominons le brouillard
 

Le château de Lavaux

Un bief permettait d'amener l'eau captée loin en amont

Cette meule permettrait d'extraire l'huile peut-être de navette 

Premier ravitaillement avant la côte

Terrier  de blaireau
 

Le chaudron gaulois
Légumes d'époque et 2 poules
Avant le pique-nique
 

Comme nous tous, Jacques a aimé la soupe
Dominique, notre ambassadrice pour la CUP SONG



Concert inspiré par la  culture mongole

 

AU CHARBON !


Treize gueules noires doux-marcheurs ont bien voulu aller au charbon ce jeudi 25 septembre. Cette randonnée d’environ 6 km au départ de Maison Neuve, nous a permis de parcourir les sentiers de découverte de la Chaume, du bois des Crots et de faire une petite incursion aux 16ème et 18ème siècles…

Résumé historique très modeste et succinct :

Il était une fois, au 16ème, un petit hameau dépendant de la seigneurie de Montcenis, dans la plaine des Riaux. Les paysans du lieu- les précaires- creusent des « crots » et récoltent le charbon qui affleure sur le flanc de la colline, ils se contentent de « jardiner »…

Il était deux fois, au 18ème, un ingénieur nommé Gabriel Jars. Il constate la très bonne qualité du charbon et préconise son exploitation pour la fabrication de la fonte et son exportation vers la Loire et la Saône. C’est le début de l’expansion industrielle du Creusot avec la fonderie royale…

Il était trois fois, un ingénieur appelé Emiland Gauthey. Il fait le tracé des 2 routes qui relieront les charbonnières à Toulon sur Arroux et Couches…

Pour en savoir plus, allez donc surfer sur les écrits passionnants d’Alain Dessertenne :

a.dessertenne.pagesperso-orange.fr/les charbonnières du creusot  

On se croirait sur des montagnes russes dans le Bois des Crots, ça monte, ça descend et ça glisse jusqu’à la rue des Riaux. Nous poursuivons notre marche jusqu’à la Croix du Lot, les Hauts de Baudot d’où la Certenue, n’en déplaise à Notre Très Vénéré Président, apparaît bien petiote,   les Combes d’en Haut et pour finir la Chaume et ses beaux points de vue sur Montcenis et Le Creusot.
Charbon ?

Trace du chemin Emiland Gauthey
 


Les montagnes russes du chemin des Crots
La ch'tite Certenue au fond
Montcenis
Le Creusot
 
La Croix du Lot

 Un jardin à faire honte aux amateurs


 Pidous
Ca passe ou ça casse
Noël, ta tronçonneuse ?


Dans la nature
Le groupe

L'amour est dans le pré

 

Reprise marche nordique

La journée du Patrimoine n'était pas nécessairement le meilleur moment pour reprendre la marche nordique .
6 fidèles ont cependant privilégié  cette activité qu'il a été décidé de pratiquer chaque samedi des semaines paires. Le groupe devrait rapidement s'étoffer pour arriver à la douzaine de pratiquants comme au cours de la saison passée.



Marigny, un village à découvrir

Il est encore de ces villages qui ont su garder leur personnalité à l'abri des panneaux publicitaires et des constructions banales. C'est un luxe de rénover et d'entretenir ces maisons mais nous n'avons rien contre le luxe quand il est de bon goût et offert gratuitement au regard de tous.
C'est Bernard, élu municipal, adjoint et passionné de l'histoire de sa commune qui nous sert de guide.
Tout au long de la balade il multiplie explications et anecdotes. A défaut de magnétophone pour tout enregistrer nous avons eu recours à internet, le site de Marigny étant très documenté. Des panneaux d'information et quelques photos compètent le texte.
Je passe sous silence les commentaires concernant l'église mais je vous invite à découvrir sur place les renseignements sur les techniques utilisées pour réaliser de tels monuments.

Au centre de ce charmant petit village, sous le regard bienveillant de son clocher roman, venues du 16ème siècle, les maisons nobles d’habitation entourent la vieille auberge avec sa jolie galerie et sa balustrade à croisillons. Cet ancien relais de diligence de 1648 est devenu un restaurant réputé mais malheureusement fermé actuellement.
En haut, le château, en partie du XI siècle, protège le village entre Duché de Bourgogne et Comté du Charolais.
En bas, coule la rivière dans le creux des vastes vallons verdoyants où on pratique l’élevage.
En 1782, rivière, rigoles et étangs ont été aménagés par Emiland Gauthey pour alimenter le canal du Charolais.
La majorité des 150 habitants de ce petit village sont  "rurbains". Leurs activités professionnelles les attirent vers la ville (le bassin de la Communauté Urbaine le Creusot Montceau est économiquement porteur d'emplois) et la commune y est rattachée depuis le 1er janvier 2014.

Pourtant, il reste encore une dizaine d'exploitations agricoles, réparties sur les 22,3 km2 de la commune, qui préservent heureusement cette ambiance rurale à laquelle la population aspire.
Les vingt hameaux qui forment l'habitat morcelé dégagent de belles vues sur les forêts, les étangs, sur le paysage de bocage herbagé, avec des haies parfois âgées de plus de 1000 ans.

Un peu d'histoire 

L'origine du village est un domaine gallo-romain: Mariniacus, pourtant des stations préhistoriques y ont existé. Une voie pavée romaine le traversait venant probablement du Portus pour aller sur Autun. Au moyen âge, les envahisseurs successifs ont laissé les traces de leurs passages.
Lors de l'établissement de la carte de Cassini (1757), Monsieur le curé de Marigny dénombrait 9 hameaux qui dépendaient de sa paroisse, le château de Marigny et ses dépendances, situé sur la montagne, le château des Buissons petite seigneurie, au nord et 3 moulins sur la rivière. "De plus sur le ruisseau, il n'y a que des arbres qui servent de pont, les cavaliers étant obligés de passer au gué ce qui les expose à périr, lorsqu'il tombe une pluie un peu abondante."
Depuis les hameaux sont toujours les mêmes et les petites histoires ont fait la grande. Marigny s'est fait remarquer à la révolution en rédigeant ses cahiers de doléances. Plus proche de nous encore, elle connut, à partir de juillet 1940, la ligne de démarcation qui sépara la France lors de la dernière guerre Franco- Allemande.

Le Château de Marigny:

L’origine de ce château remonterait au moins à la fin du XIe siècle. A cette époque, le chevalier Bers = le tireur à l’arc, le tient pour le comte de Chalon. Sa famille prendra le nom de Marigny.
En 1791, le château se présentait ainsi : une grosse tour carrée, et, à coté un corps de logis sur les deux bouts duquel, par dehors, il y a deux tours, et par dedans dudit château, il y a deux vedettes, l’une de pierre de taille, l’autre de bois ; ledit corps de logis constituant en une cuisine, une chambre, une salle, le tout couvet à thuilles. Dans la cour est un puits et un four. Le tout clos de murs et entouré de fossés qui sont abolis…
Nous vous conseillons, pour en savoir plus au sujet du château de Marigny, la lecture du remarquable ouvrage de Gilles Auloy et de son équipe de castellologues, en collaboration avec le docteur Jean Cornillon, actuel propriétaire et passionné de Moyen Age. Ce livre, paru en 2006, s’appuie sur les premières recherches effectuées par Roland Soufflet dans les années 1960 et les complète heureusement. Tous les amoureux des vieilles pierres y trouveront leur bonheur.
Références bibliographiques de ces deux ouvrages :
- Gilles Auloy, Jean Cornillon et coauteurs, Le Château de Marigny, Châteaux-forts d’Europe n° 39-40, histoire et archéologie, 2006
- Roland Soufflet, Marigny, son église, son château, 1960

Roland Soufflet nous raconte: Philippe Giroux, vers 1633, fut convaincu d'avoir assassiné à Dijon, dans sa maison, Philippe Baillet conseiller du Roi ainsi que son domestique Baudot. Il faut dire que Giroux éprouvait à l'égard de sa petite mais belle cousine, femme Baillet, une passion non dissimulée, d'ailleurs payée de retour. Il y avait deux gêneurs, la femme de l'un, le mari de l'autre, alors.....

Le Château des Buissons

Le logis a gardé sa tour cylindrique coiffée d’une poivrière et est prolongé au nord par une impressionnante tour barlongue du XIVe, sorte de donjon accosté par une tour polygonale côté intérieur. Cette tour est percée de petites baies rectangulaires à encadrements moulurés.
La seigneurie des Buissons appartenait en 1656 à François de Rochemont, écuyer, capitaine d’une compagnie de chevau-légers et maître d’hôtel ordinaire du roi. Un peu plus tard, à la révocation de l’Edit de Nantes, Jacques de Rochemont, vit ses biens confisqués parce qu’il était protestant…

Le Château de Baigny

A l’origine en 1266, il appartenait à Joceran de Marigny, chevalier du duc de Bourgogne.
La construction néo-gothique actuelle du XIX e siecle est située dans le vallon de la « rigole » de Marigny sur le trajet d’un chemin direct reliant Maumont à l’ancienne Commanderie des Templiers de Dieulegard…

L'église St Symphorien de Marigny:

L'église de Marigny n'a conservé de l'époque romane que le transept et le clocher édifié au dessus de la croisée. L'édifice, et notamment le choeur, fut agrandi et remanié au 15e et 16e siècle. Les derniers travaux à l’intérieur ont permis la mise à jour dans le chœur et la chapelle nord, de plusieurs niches. De belles dalles funéraires existent encore.
La piéta est peut-être la plus belle pièce de l'église. Offerte par Philibert Boucansaud en 1520, une inscription sur le socle l'identifie.
Le clocher renferme un beffroi charpenté sur lequel repose Barbara la cloche.
Barbe Decor est en bronze et elle date de 1504 (1524). Elle accuse un poids de 850 kg pour une taille de 1,08m à la base et 0,60m à la tête. Pourtant elle est fine 3,5 cm et rythme la vie de Marigny en Fa#. Elle porte cette inscription:"Barbe Decor filiola nobilisPhilippi de Vichy Marinnyaci cujus auxilio MCCCCC III a parrochianis sum facta Johane Dei cura p(ro) tu(n)c curato", soit en français: "Barbe Décor, filleule de noble Philippe de Vichy de Marigny, grâce à l'aide de qui j'ai été faite par les paroissiens en 1504, Jean étant alors curé par la grâce de Dieu".

Les cahiers de doléances

Marigny a un privilège, c'est celui d'avoir rédigé et signé le 18 mars 1789, un "cahier de doléances" en 18 points où rien d'essentiel n'avait été oublié et qui servit de modèle à beaucoup d'autres communes.
Voici quelques extraits :
… 3°) Le vœu de la commune sur les bases de cette constitution est que la nation ne puisse être soumise à aucunes loix qu'elle n'ait consentis, et à aucuns impôts qu'elle n'ait accordés ; Que toutes les lois générales soient formées et promulguées dans les assemblées générales de la nation. Qu'aucun impôt ou emprunts directs et indirects ne puissent être accordés que dans les mêmes assemblées générales, et jamais pour plus de temps que l'époque de leur retour périodique ; les assemblées provinciales n'en pourront accorder sous aucun prétexte et sous aucune dénomination ; Que les assemblées générales de la nation aient un retour périodique et fixé de cinq ans en cinq ans ; Que tous impôts et charges publiques soient répartis également sur tous les citoyens sans distinction, dans la juste proportion de leurs propriétés et facultés. …
15°) Les députés mettront en considération la cherté excessive du sel en cette province, ainsi que le faut (sic) exorbitant des tailles.
16°) L'entretien des églises et des presbytères, les dépenses extraordinaires qui les accompagnent, les abus et déprédations qui en sont la suite.
17°) L'abolition pour le tirage de la milice …

La patate à Jules

- Roland Soufflet nous raconte, dans son recueil de 1960: Marigny, son Eglise, son Château:
... M Jules Febvre (1866), propriétaire des domaines de Montmury et de Chaume Haute (Les Chaumiaux) introduit dans le canton de Mont Saint Vincent la pomme de terre "Chardon" qui y est pour ainsi dire la seule cultivée. De meilleur rendement que la pomme de terre ordinaire, elle est épargnée par la maladie régnante…

La ligne de démarcation

"Fin juillet, ils étaient six et ainsi commença pour ces jeunes garçons une aventure dont ils étaient loin de soupçonner les dangers...Pour les passages, ils ne reconnaissaient aucune filière d'évasion. Les amis de Chalon sur Saône envoyaient à Montceau les mines, d'où le passage était plus facile, ceux qui souhaitaient fuir la zone occupée. Tous ces passages se firent sans incidents: par les petits chemins de la Forêt du Plessis, les passeurs arrivaient à la ferme au lieu dit les gris aux abord de la ligne de démarcation, d'ou l'on pouvait surveiller les mouvements des patrouilles allemandes" Extrait de L'occupation et la résistance en Saône et Loire par André Jeannet et Marie Hélène Velu.
« Mais en ces premiers jours de juillet, la mise en place de tout ce qui se rapporte au tracé de la ligne, à l’implantation des postes allemands et français, tout sera très fluctuant ? Par exemple, initialement, le canal du Centre devait servir de frontière, mais le commandement allemand a d’abord décidé en ce qui concernait Blanzy, de porter son poste quelque part vers le chemin des Mirauds sur la route de Marigny, puis ensuite à Montchevrier et enfin au Colombier (20 mètres avant le tournant et la ferme Berthier) et le poste français étant situé à Marigny… » Extrait de Marigny 1939-1945, tel que nous en souvenons, par Roland Soufflet (2005)
Pour se procurer ce fascicule de 70 pages, contacter la mairie de Marigny: contact@marigny71.fr