Roundup visé par Ségolène, deux Creusotins s’indignent.


Brève de magasin.

Cela se passe à Bricomarché au rayon des produits phytosanitaires et assimilés.

Deux Creusotins, des vrais qui roulent les R, casquette de marin vissée sur la tête, veste de bleu de travail sur le dos, commentent l’actualité : 

« La Ségolène veut interdire le roundup. Elle sait ben pas quoi faire pour nous empoisonner la vie ! »

       C'est une façon de voir.

 

Cyril, 13 ans, pas de classe ce jeudi.

Le collège est centre d’examen, je ne suis pas concerné. Je risque d’être à la rue. Noël va se charger de ma petite personne. Je monte dans son C15 ; dans le coffre une tronçonneuse partage l’espace avec différents outils : destination les « beurches ».  Et voici comment je me retrouve en compagnie de quatre Séniors (j’écris sénior parce que je suis bien élevé).

Il y a le Dan que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer, d’habitude il a un vouge mais aujourd’hui il exhibe une tronçonneuse flambant neuve. C’est surement du sérieux. Il y a aussi le Jacques, apparemment le chef car il sort de sa poche de veste un demi-décamètre à enrouleur et il commence à arpenter le terrain et à toiser des acacias. En réalité ce sont des robiniers faux acacias. Arrive le quatrième larron juché sur un mini tracteur car il paraît que l’on va emprunter des sentiers étroits et malaisés. C’est le Daniel. Il restera la plupart du temps scotché à son siège. Il dit qu’il a mal à un talon ce qui doit être vrai car il boîte méchamment.

Les grandes manœuvres commencent par une séquence exploration. Les trois valides disparaissent dans un profond ravin, se frayant un chemin parmi des orties gigantesques qui prennent un malin plaisir à leur rappeler qu’elles sont urticantes. Finalement, leur choix se porte sur trois arbres situés au bord de la route.

Alors là, chapeau ; le Noël et le Dan les font tomber pile poil où ils le souhaitent sans même effleurer les fils téléphoniques pourtant tout proches. Le Noël ne s'est même pas énervé quand le lanceur de sa tronçonneuse s'est rompu. Mais je sais que c'est un calme. C’est au tour du Daniel de tirer les arbres, commandé par le reste de l’équipe. Le Jacques brandit son mètre mais Noël le devance. En 3 foulées il a ajusté les 3,50m et d’un coup de tronçonneuse il vous découpe le premier longeron destiné à la réalisation d’un ponton. Il enjambera la zone humide à laquelle Brigitte tient comme à la prunelle de ses yeux car elle permet le développement de nodules à frankia fixés sur les racines d’un aulne. Je lirai cela plus tard sur le panneau planté à proximité. Le Jacques vérifie la mesure. Il n’en revient pas. Pile 3,50m.

Tout ne va pas pour le mieux car les cordes amenées à tout hasard ont quelques décennies d’utilisation et elles se rompent à plusieurs reprises.

Les quatre longerons sont enfin prêts. Les restes des arbres coupés feront des piquets toujours utiles.

Le Dan fixe l’extrémité des morceaux de bois sur la benne du tracteur délestée de sa fermeture. L’autre extrémité traîne sur le sol.

Le Daniel n’est pas rassuré. Les dévers l’inquiètent. Il n’aimerait pas se renverser en passant sur un rocher ou en s’engageant dans une saignée. Mais il est bien conseillé et il n’en revient pas des capacités de franchissement de sa monture.

Il faut se frayer une trouée pour accéder au site. Le Noël jubile en abattant quelques sapins qui gênent le passage. Il assouvit une haine farouche vis-à-vis de cette engeance qui a envahi nos forêts de feuillus.

Sur place, le Dan pense que les perches de châtaigniers qui poussent à proximité auraient bien pu faire l’affaire. C’est ce que je crois comprendre à suivre son regard.

Le retour se passe sans histoire. Je n’ai pas droit au muscat qui clôt l’expédition et le Daniel me gratifie d’un sirop de cassis qu’il doit plutôt associer d’habitude à du blanc plutôt qu’à de l’eau.

J’ai découvert que les vieux savent encore s’amuser. Simplement, les tronçonneuses remplacent les ballons et le tracteur vaut bien un VTT pour se créer des sensations en tout terrain.

 

Sortie à Lournand.


« 15 Amuriens »  dont 4 guides se retrouvent devant la mairie de Lournand pour cette dernière marche de l'année.



Pour ceux qui ont participé à la sortie de fin d'année 2014 à Flagy,c'est l'occasion de réviser les acquis de l'an dernier. En effet, ces deux villages voisins présentent bien des similitudes: paysages vallonnés, belles maisons de pierre gardant des galeries rappelant une activité viticole aujourd'hui abandonnée au profit de l'élevage, murs de pierres sèches, cadoles, buis. Nous retrouverons aussi plusieurs complexes hydrauliques associant lavoir, fontaine et abreuvoir.

 L'architecture moderne n'est pas absente du paysage.

Mais dès le départ, les regards sont attirés par des restes volumineux dominant le bourg: ces vestiges évoquant plutôt une activité industrielle sont en fait ce qui reste du château de Lourdon, qui fut prestigieux en d'autres temps.
 

On mentionne une première construction dès le IX° siècle. En 910, cette terre est donné par le comte de Mâcon au moine Bernon pour fonder l'abbaye de Cluny. Les abbés de Cluny y résident fréquemment
dès le XI° siècle, et dès le XIV° les moines, leur bibliothèque, leurs archives et trèsors y trouvent refuge.Par ailleurs, le château est disputé entre les seigneurs laîcs-les comtes de Mâcon- et les rois de France et entre catholiques et protestants pendant les guerres de religion. Finalement, il est détruit en 1632.
Le circuit se poursuit à un rythme permettant à chacun de regarder tel ou tel détail d'architecture,le paysage, un point de vue sur Cluny en contrebas, de s'approvisionner en noix... On échange des nouvelles, on raconte anecdotes et histoires, on se transmet des références de livres.






Tout au long du parcours, Brigitte nous fait partager ses compétences en géologie. C'est ainsi que, contrairement à ce qui se passe dans les fouilles archéologiques, dans les environs les couches géologiques ont été soulevées puis érodées de telle façon que les terrains les plus élevés sont les plus anciens.
Nous retrouvons le pré où nous avons pique-niqué l'an passé lors de la balade à Flagy. Nous en profitons à nouveau pour sortir nos provisions.
 
 
Nous admirons de beaux fossiles d'huitres datant de l'époque où une mer recouvrait le paysage et sommes tout heureux d'apprendre que tous ces vallonnements appartiennent à la dorsale chalonnaise.

Calcaire à gryphées

La journée se termine par la célébration de l'anniversaire de Catherine avec boisson appropriée et quelques douceurs tirées des coffres des voitures.
 
 
La nature nous a réservé encore de bien belles surprises.






 

 Des fils de laine avaient été suspendus lors de la reconnaissance pour pallier les trous de mémoire.
 



 
Texte de Marie-Thérèse, photos de Catherine, Daniel et Marie-Thérèse 
 
Catherine n'était pas inspirée..., pour une fois !
  
Y a des jours (et des nuits) comme ça, où l’inspiration ne vient pas. On pense avoir une idée intéressante pour l’article, on prend son stylo, on commence à écrire, avec enthousiasme, la première phrase et hop !  avant d’arriver au point-virgule, la voilà qui s’avère totalement fade, insipide. Et on la raye, vite fait bien fait. On attend un peu, on attend l’idée géniale qui ne vient toujours pas… On tente un nouveau départ, nouveau fiasco…
On ne va pas tout de même pas raconter bêtement que 15 marcheurs se sont retrouvés à 10 h 30, le jour de la fête des pères et de la musique, face à la mairie de Lournand ! On ne va pas plus parler de la douzaine de kilomètres parcourus avec quatre bons coups d’cul, des chemins à travers champs et bois, des magnifiques murs de pierre, des roses trémières, des merises juteuses, de Cluny là-bas, derrière la colline,  des ruines du château de Lournand et ses étranges colonnes. On ne va quand même pas s’étendre sur les  lavoirs, les moulins, les beaux jardins.
Et que dirait le lecteur si on lui disait platement que l’église de Collonge vaut le détour et invite au recueillement ?  Que penserait-il si on lui décrivait prosaïquement Chevagny et ses maisons de rêve ? Et quelle serait sa réaction si on lui parlait d’un déjeuner sur l’herbe avec vue imprenable ? Ne serait-il pas pris d’un ennui mortel si on évoquait les éclats de rire, un sac à dos impressionnant,  le ciel mi nuages mi soleil, la douce chaleur de ce 21 juin ? Aurait-il la force d’aller jusqu’au bout ? Jusqu’au crémant de Bourgogne et des pâtisseries qui ont conclu cette randonnée ? Sûrement pas !
Y a des jours (et des nuits) comme ça où l’inspiration ne vient pas,  alors il vaut mieux renoncer à écrire !
 

Rando papotage

Qu'est-ce qui peut bien se raconter sur une marche douce de 6 km parcourue en pas moins de deux heures ?
Pas un mot sur la construction faite de bric et de broc sise au Bas de Chêne. Son architecture nous laisse sans voix à moins que ce soit la pétarade d'une moto démunie de silencieux .
 
 
  
Les langues se délient pour que chacun donne son interprétation sur le désordre qui règne devant la maison située à mi-côte entre le Bas de Chêne et le Champ de Joux.
Départ précipité ? Attente d'une remorque de tracteur à remplir à la fin des travaux ? Absence momentanée ?
En tout cas, la toiture est refaite avec goût. Il faudra repasser avant l'hiver.
 



 
 
 
Halte au sommet de la pente, occasion de parler cheveux. Les 4 dames ne les coupent pas en 4 pour donner leur avis sur les mérites de telle ou telle teinture mais une belle crinière blanche naturelle ne manque pas de charme bien que le poivre et sel fasse assez distingué.
Petit problème concernant la chevelure d'une connaissance masculine qui ignore les figaros locaux. Combien a-t-il économisé après quarante ans, déduction faite de l'entretien de cette abondante pilosité ? De quoi s'offrir une perruque de grande classe quand il sera à l'automne de sa vie. 
 
Le trajet reprend jusqu'à la fontaine Bayard
 
   
Vous avez corrigé, il s'agit des quatre frères (ou des fils) Aymon.
 
Comment la discussion a-t-elle dévié pour en venir à la mauvaise foi des employés de banque et par association d'idées à celle des fonctionnaires des impôts ? Chacun a une anecdote à raconter sur le sujet.

 
Nous ne dirons rien sur le balisage par crainte d'être invités à le rafraîchir. Il est suffisant pour ne pas se perdre en ayant le descriptif et en étant attentif.
 
La descente sur le hameau des Morlots se fait à allure modérée.
Nous voici au bord de l'étang. En arrière plan, la tour et là, immobile, concentré, un héron attend le passage d'un poisson étourdi dont il ne fera qu'une becquée.
 


Les six marcheurs retrouvent les voitures avant que les nuages pourtant menaçants n'aient ouvert les vannes.

Une étape marquante dans l'existence d'AMUR

Il aura fallu quatre ans pour que le Sentier de Découvertes de La Louvetière devienne opérationnel. Samedi,  en présence de la Sous-Préfète et du Député, il voyait le jour officiellement.
Le ciel redevenu clément permettait de suivre le programme envisagé, d'abord une promenade d'une heure trente pour découvrir six des sept panneaux d'information jalonnant le parcours ainsi que la signalétique directionnelle ensuite une partie officielle pour expliquer la démarche puis, pour conclure, la traditionnelle petite collation.

 Jean explique les critères qui ont guidé la conception des panneaux.
 Le panneau de départ
 Cette coupe "sécuritaire" a valu au Maire quelques remarques piquantes 
 Brigitte et Jacques ont commenté le premier panneau didactique
La Sous-Préfète a été intéressée par la technique d'acheminement de l'eau jusqu'au Creusot
 Conciliabule champêtre entre la Sous-Préfète et le Conseiller Départemental par ailleurs adhérent d'AMUR.
 Panneau consacré à la géologie et à la faune
 Bruno, Président de l'association de chasse parle des animaux qui fréquentent les lieux
 Le site a conservé par endroits un aspect très sauvage
 Le relief est bien marqué
 Un fléchage personnalisé
 Martine teste la douceur de la mousse
 Les noms des lieux dits sont rappelés
 Le ruisseau de la papeterie
Les arbres remarquables sont identifiés
 Noël constate l'efficacité de son travail de défricheur.
 Le panneau sur l'évolution du site au cours du siècle précédent
 Un arbre têtard qui a maintenant valeur de curiosité
 Pour s'égarer, il faut être plutôt distrait.

Les arbres morts sont des lieux de vie importante.
Ecosystème d'un arbre mort
Brigitte a dû se gendarmer pour que le ruisseau ne soit pas détourné. La flore des lieux humides n'aurait pas survécu. Les bécasses fréquentent le bois par périodes.
La descente est glissante par temps de pluie.
Daniel aurait volontiers passé un sécateur aux officiels plutôt que des ciseaux.
Quel avenir pour les petits morceaux de ruban ?
 C'est tout un savoir-faire.
 Le Maire cravaté. Ce n'était pas le cas quand il a participé au ratissage du sentier.
 Daniel a décidé d'être long pour faire languir les gourmands.
 Les officiels ont renchéri.
Quand Est-ce qu'ils vont se taire ?
 Enfin, on peut se désaltérer !
 Martine 39 avait bien fait les choses
 Jef a posé la cravate.
 Nous étions nombreux.
Les marcheurs avaient reçu du renfort.
 


Photos de Geneviève
 
La faune locale s'est intéressée à notre projet.
 
 « Ça a commencé il y a environ seize saisons  comme on dit chez nous, à la Louvetière - chez eux, il paraît qu’ils disent quatre « ans » – bref, au début, ils ont été assez discrets, pas plus que les cinq pétales de l’oxalide petite oseille. C’est Pouillot Véloce qui les a vus le premier et qui nous a alertés. On ne s’est  pas vraiment affolés, mais on s’est quand même dissimulés prestement pour les observer, qui sous une girolle, qui dans la trogne d’un arbre têtard, qui dans un terrier de blaireau ou dans le chaos de gneiss près du torrent. C’est qu’on ne manque pas de cachettes chez nous, à la Louvetière…
Ils produisaient des sons étranges qui pouvaient faire penser à un langage, mais aucun d’entre nous n’a pu traduire ce qu’ils  disaient, tout au moins lors de leurs premières visites. Ils avançaient lentement sur leurs grandes pattes, s’arrêtaient souvent, regardaient en l’air, par  terre, autour d’eux comme s’ils cherchaient quelque chose. Allez savoir quoi !
Ils sont revenus à plusieurs reprises, parfois par deux, ou plus nombreux, parfois on n’en voyait qu’un, à des saisons différentes – nous sommes nombreux l’hiver à ne pas mettre le nez dehors, chez nous, à la Louvetière, mais Goupil Renard, lui, ne craint pas le froid et les a observés sans relâche…
Ils sont revenus souvent donc, jamais la nuit toutefois,  et toujours le même babillage incompréhensible pour la plupart d’entre nous sauf pour Goupil Renard, qui  a réussi à décrypter leur langage au fil du temps, toujours les mêmes gestes, les mêmes pas sur leurs longues pattes…
On a fini par s’habituer aux visites de ces étranges énergumènes - qu’on a fini par appeler les Grandes Pattes - aucun d’entre eux  n’ayant jamais manifesté la moindre animosité. Ils nous ont même bien amusés, le matin où ils sont arrivés avec des râteaux  et des  balais et qu’ils ont fait de grands moulinets avec leurs pattes avant pour marquer leur sente !
 Et qu’est-ce qu’on a ri le jour où l’un d’entre eux, un très grand, s’est pointé avec une  boîte  en bandoulière, une râpe, un pinceau  et un liquide jaune dont il a badigeonné certains troncs de nos arbres ! Il a passé un temps fou à tracer des traits par ci, par là. Allez savoir pourquoi ! On en rit encore !
On a commencé à vraiment se poser des questions quand ils sont arrivés avec des outils et des  pancartes sur lesquelles on voit la trogne de certains d’entre nous  et qu’ils les ont plantées le long de leur sente ! Soit dit en passant, nous, les indigènes de la Louvetière, on marque notre territoire d’une façon beaucoup moins voyante mais bien plus odorante !
On a fait une assemblée générale extraordinaire pour en parler. Après une nuit de débat animé, on a fini par décider de ne rien décider et de voir venir.
Et on les a vus venir, en très grand nombre cette fois, pas plus tard que le 13 juin, comme s’ils avaient répondu à un mystérieux appel. Et d’après ce qu’on a pu en juger, il y avait du beau monde !
Ils ont commencé par se rassembler à l’orée du bois, autour d’un  panneau  et l’un deux, aux poils bien blancs, a fait un discours, puis ils sont tous partis en file indienne et ont suivi les traces jaunes. Ils se sont arrêtés régulièrement et regroupés autour  de leurs savants pour les écouter, ils ont regardé les mousses, les arbres, nos traces dans la boue…
Pouillot Véloce les a épiés discrètement jusqu’à une clairière. Là, deux Grandes Pattes de petite taille ont tendu un ruban bleu blanc rouge qu’une très Grande Patte (apparemment éminente) a coupé en morceaux qu’elle a distribués  à l’assistance. Allez savoir pourquoi !
Ceux qui semblaient être des Grandes Pattes de premier choix ont ensuite pris la parole un long moment…
Avant de quitter les lieux, ils ont bu et mangé ce que leur mère nourricière avait préparé pour eux. Quelle étrange coutume ! Chez nous, les indigènes de la Louvetière, on ne compte sur personne pour se nourrir, c’est chacun pour soi dès le plus jeune âge !
Et maintenant, que vont-ils faire ? C’est la question qu’on se pose, chez nous, à la Louvetière…
Article rédigé en langue des Bois par le collectif de l’AMIL,  AMicale des Indigènes de la Louvetière.
Article paru dans le Blaireau Info.
Traduction en langue Grandes Pattes de Goupil Renard.
Et c'est Catherine qui est tombé sur ce numéro de Blaireau Info en cherchant des girolles.

Discours de présentation du projet lors de l'inauguration

1 / Il est toujours agréable de se sentir reconnu mais cette marque de confiance de la Municipalité à notre égard était-elle justifiée ? Serions-nous à même de mener à son terme la tâche proposée, à savoir la réalisation d’un circuit de Découvertes dans la forêt de la Louvetière ? Notre acceptation méritait réflexion

 2 / Nous nous sommes posé 3 questions
Nos statuts étaient-ils compatibles avec ce projet ? Le Territoire présentait-il un intérêt suffisant ? Avions-nous la capacité de concrétiser ce projet ?

3 / La réalisation de ce circuit répondait tout à fait aux objectifs de L’article 1 de nos statuts puisqu’ils se fixaient la pratique de la randonnée sous toutes ses formes non motorisées, l’entretien et le balisage des sentiers de promenades, le soutien de toute activité permettant le développement du tourisme vert et la protection de l'environnement alors que l’article 2 nous autorisait à créer des outils pour faire la promotion de la randonnée, de l'environnement, du tourisme et, en général, de toutes les initiatives propres à la revitalisation du secteur concerné sur un plan humain, culturel, sportif et économique. Nous étions donc rassurés sur ce point

4 / Le territoire méritait-il un intérêt particulier ?
Il se situe dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de Montjeu :ZNIEFF
Une étude du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement de l’Autunois Morvan avait été réalisée lors de l’acquisition de la forêt par la Commune et elle soulignait l’intérêt de ce site. 
Des techniciens de la  Direction régionale de l'environnement s’étaient également montrés convaincus par la richesse du lieu.
La Société d’Histoire Naturelle du Creusot a relevé 166 espèces de plantes.
Nous avons complété cette étude par la rencontre d’ornithologues amateurs, de la société de chasse locale, d’habitants âgés et natifs du site et la consultation de documents dont l’ancien cadastre.
Nous avons effectué des visites répétées avec les élus municipaux pour faire une synthèse de ces richesses.

5 / Etions-nous à même de mener ce projet ?
Nous sommes une association aux compétences très variées avec des adhérents aux vécus professionnels présents ou passés riches et différents,
Beaucoup d’entre nous sont impliqués dans d’autres associations pour pratiquer des loisirs culturels, manuels, artistiques ou pour s’engager dans des activités à but social ou solidaire.
Nous avons eu ou avons encore des responsabilités associatives du local au national, des mandats électifs municipaux, intercommunaux, de Pays, même départementaux pour l’un d’entre nous
Nous avons déjà conduit des projets importants au niveau de notre association (par exemple la mise en place d’œuvres d’art sur le territoire, la création de circuits agréés, l’élaboration de supports touristiques, le montage de dossiers type CNDS ou européens.

6 / Confortés par les enseignements de cette analyse complète, nous avons souhaité relever le défi.
Nous avons mis en place 4 ateliers chapeautés par un responsable :
o   Travail sur l’entretien et le balisage du sentier
o   Recherche d’informations et d’illustrations avec l’aide de partenaires (Bourgogne-Nature-Environnement, Société d’Histoire Naturelle du Creusot, société de chasse locale, habitants riverains, compétences au sein du club…)
o   Travail sur l’esthétique.
o   Montage de dossiers de financement. 

7 / Le projet comporte 3 volets
·        La réalisation de 7 panneaux présentant la flore avec des exemples de plantes acidophiles ou de zones humides, la description de lichens et de mousses, l’étude de l’écosystème d’un arbre mort, la mise en valeur de la faune (mammifères et oiseaux)
La géologie du site a été mentionnée. L’évolution sociologique, économique, paysagère du territoire au cours du siècle passé ne nous a pas échappé. Il fallait signaler le captage des eaux pour Le Creusot et quelques anecdotes sur les occupants du château de Montjeu. La toponymie des lieux-dits n’a pas été oubliée. Le panneau de départ fournit des informations utiles.
·        Le deuxième volet concerne le recensement d’une quinzaine d’essences arboricoles ou arbustives matérialisées par des panneaux.
·        Le troisième consiste en une signalétique directionnelle avec flèches personnalisées et nomenclature des lieux-dits
·        2 panneaux routiers rabattent les visiteurs sur le panneau de départ à partir de la D 120

8 / Citons nos partenaires : Bourgogne Nature Environnement qui nous a autorisé à puiser dans son recueil de photos, la SHNC pour ses conseils éclairés, l’amicale des chasseurs de Broye en matière de faune et de partage intelligent du territoire sur l’année, la commune de Broye pour son écoute, la mise à disposition de ses employés et de ses moyens de diffusion, des habitants qui nous ont fait part de leurs souvenirs.

9 / Notre financement s’est fait en 2 temps
Des dossiers de demandes de subventions ont été déposés d’abord auprès de 2 organismes : La Communauté de Communes Arroux-Mesvrin, le Conseil Général.
Puis, suite à une rencontre informelle suivie 2 mois plus tard d’un entretien très ouvert, le Sous-Préfet d’Autun nous a conseillé de solliciter le Député ce que nous fîmes, bien entendu.
Quelques mois plus tard, nous avons la surprise agréable, inespérée mais un peu déstabilisante de nous voir attribuer une aide conséquente grâce à la réserve parlementaire du député via le Ministère de l’Ecologie.
Déstabilisante parce que nous avons eu à reconsidérer notre projet non pas sur le fond mais sur la forme en développant d’une manière plus professionnelle l’aspect esthétique et la promotion. 

La Commune de Broye est régulièrement associée à notre travail et nous promet son aide en matériel  et en personnel dans la mesure de ses possibilités. 

Nos financeurs ont été le Conseil Général à 50% dans un premier temps puis à 25% au final. La CCAM nous a attribué un héritage qui représente 15% du projet définitif, l’Etat  nous aura aidés à 35%.

Notre apport personnel est de 25% atteints par des aides au fonctionnement du défunt OISAM, des partenariats avec des communes sur des réalisations d’entretien, de balisage, de conseils. Enfin nous avons une manifestation phare conjointement avec le Comité des Fêtes de Broye et une association de cuisiniers de collectivité  sous forme d’une randonnée gourmande. La CCGAM aide également les sports de nature.

Le montant de l’action représente plus de 14 000 € auxquels s’ajoutera la création du site internet, à notre charge.

10 / Nous avons travaillé avec seulement 3 professionnels
Pas à Pas Communication du Creusot  a été notre interlocuteur principal très à notre écoute, acceptant le débat, se rendant sur le terrain. L’Entreprise Dominique Rousseau de La Chapelle sous Uchon a eu la tâche difficile de poser la signalétique dans des endroits peu accessibles. Isosign a conçu les 2 panneaux routiers.

10 / L’augmentation de notre budget aura permis de soigner la promotion et le suivi du site.
Nous avons la possibilité de diffuser 2000 dépliants. Nous avons créé 200 fiches-guides du circuit à inclure dans notre pochette de 13 circuits
Nous avons actualisé le contenu des plaques de départ de nos circuits insérées dans les torques monumentaux en bronze  réalisés par l’ex Lycée Lavoisier
Nous réfléchissons à un site internet.

Bourgogne nature environnement souhaite communiquer nos travaux dans Bourgogne Nature Junior
Daniel Daunot, Maire de la Petite Verrière a réalisé une carte postale de notre circuit de Découvertes tirée à 300 exemplaires qui sera suivie en été d’une publication dans le JSL.
Nous allons informer les O.T., les gîtes, les restaurants, etc 
Un Contact est envisagé avec l’Education Nationale,

11 / ce qui nous permet d’espérer toucher un public varié
La population locale, des clubs de randonnées, des vacanciers et des touristes, la population scolaire, des associations s’intéressant à la nature, etc.

12 / Nous sommes conscients et ce sera notre conclusion, que cette réalisation n’est pas une fin en soi.
La durée de vie de ces panneaux est limitée, 10 ans maximum. Nous pourrions, ou plutôt nos successeurs, envisager des bornes orientant vers le site internet à condition que la couverture téléphonique soit à la hauteur.
Nous souhaitons la mise en place de rencontres régulières de tous les usagers de cette forêt pour le respect, la qualité et la sérénité de ce site dans le cadre d’une utilisation raisonnée, raisonnable et durable. La rédaction d’une convention avec la Municipalité est capitale  pour que soit perpétué l’état d’esprit qui nous anime.

 Ce circuit est modulable. Il pourra être tour à tour ludique, artistique, didactique, thérapeutique, sportif, etc et nous comptons sur nos réseaux pour qu’il soit tout cela.