Dimanche 24 juin 2012

la bataille de bibracte (9 km – 200 m)                                                       23

Cette balade à été organisée par Jacques pour l’association amie des « Traîne savates » de la Nièvre le 24 juin 2012
Départ : Montmort

Le circuit
AU FIL DE LA PROMENADE ...

Le château de Montmort

La construction d’un château aurait pu commencer sous le règne d’ Hughes Capet (940 - 996).
De plus, la construction d’une chapelle castrale (XI° siècle), dédié à Saint Bonnet, dans l’enceinte du château conforte la date d’origine.
Situation stratégique : Pendant la succession de Charlemagne (990) : Frontière entre la France et le royaume de Bourgogne. Sous Philippe le Hardy : Au sud et à l’ouest du Duché de Bourgogne (1342), frontières avec le Comté du Forez, le Comté de Nevers, le Conté de Charolles et la proximité du Duché de Bourbon.
Au relevé cadastrale de 1838, le château conservait des vestiges encore impressionnants qui permettaient d’en reconstituer le plan en quadrilatère, flanqué de trois tours  cylindriques aux angles Nord-est, nord-ouest, et sud-est, le donjon carré.
C’est dans le cours du XIX° siècle que furent abattus, par leur propriétaire, tours et remparts « d’une épaisseur considérable » ; il ne subsista plus, du vieux château, que la tour sud-est. (EDF a parachevé le massacre en y accrochant un poteau !). L’église, elle, avait été sauvegardée. 
Les légendes : Le souterrain, qui selon certains, irait de Montmort à La Boulaye et le Veau d’or, qui serait, selon la rumeur, caché ou enfouis dans l’enceinte du château.

L’église

L’église actuelle en partie romane (XI° siècle), se trouvait dans l’enceinte de la basse cour du château. Elle était de la moitié du bâtiment actuel.
On y découvre de curieuses petites sculptures et, notamment sur un pilier ancien, une chimère qui n’est pas sans rappeler la Marie-Morgane des bretons !
Sous le porche, le Banc de Miséricorde où, quiconque s’y perchait était à l’abri de toutes poursuites ... à condition de ne pas en descendre !

L’Arroux

Affluent de la rive droite de la Loire, né dans l'étang de Muisson, près d'Arnay-le-Duc en Côte-d'Or. Il alimente les premiers biefs du canal latéral à la Loire à partir de Gueugnon par une « rigole », navigable jusqu’en 1954. On lançait autrefois à Etang du « bois perdu » dans la rivière à destination de la Loire.
Son cours est très irrégulier.
La découverte de traces d’un port à Autun accrédite l’hypothèse de la navigabilité de l’Arroux à l’époque romaine, confortée par la présence de vestiges (marbres de Diou) difficilement transportables par voie de terre.
Un projet de canaliser l’Arroux jusqu’à Autun a été approuvé en 1778, l’adjudication a capoté suite à des manœuvres douteuses (déjà). Seule la « rigole » a été réalisée en 1874 pour les besoins des industries de Gueugnon.


La Bataille de Bibracte (-58)

Les Helvètes, harcelés par les Germains, quittent leur pays en brûlant tout et se dirigent vers la Saintonge (368.000 dont 90.000 guerriers, soit une colonne de 50 km). Après plusieurs accrochages, alors que César (allié avec les Eduens) se dirige vers Bibracte pour se ravitailler, les Helvètes, aidés d’autres tribus attaquent (vraisemblablement) à Montmort.
César s’établit sur une colline avec 51.000 légionnaires et cavaliers et remporte la victoire sur 105.000 guerriers Helvètes et alliés.
César renvoie chez eux 130.000 Helvètes pour éviter l’installation des Germains (110.000 arriveront).
Les autres (238.000) sont consciencieusement massacrés (on a fait beaucoup mieux depuis !).
César exploite la situation et c’est le début de la Guerre des Gaules (Conquête de toute la Gaule, qui se termine en -52 à Alésia).


Les phases de la bataille


 













SOURCES

 HISTOIRE ou ROMAN du CHATEAU de MONTMORT

Hypothèse sur l’origine et la localisation du Château
Le site de Montmort, semble prendre naissance aux alentours de  58 avant  J.C. avec la première bataille de César futur empereur des romains (voir la guerre des Gaules chapitre 7) « bataille dite des Helvètes ou dans certains cas de Bibracte». 
Comme souvent un endroit stratégique, devenait célèbre et à la suite d’un événement important resté dans les mémoires, les populations ont conservé et entretenu cette  mémoire, et ainsi, en quelque sorte, l’ont sacralisé. (A l’époque romaine, c’était bien souvent les collines dominant la plaine qui permettait de fondre sur l’ennemi. D’ailleurs les légions ne se déplaçaient jamais dans les fonds, mais toujours à mi-pente ou sur les crêtes.)
Il est probable qu’entre cette bataille (58 av J.C.) et le début de la construction du château (aux environs des années 968 ou 978), des monuments, grands ou petits, ont été construit sur le site (stèle, tombeaux, temple,  etc.). Avec le transfert de Bibracte à Autun, cet avant poste a probablement perdu de son importance, même si le site a continué à être occupé.
De ces faits, et par sa structure stratégique, sous le règne d’ Hughes Capet (940 - +996) aurait été démarré la construction d’un château (certaines archives font état de nombreux charrois de pierres en provenance des carrières de la haute Auvergne et de celles du Morvan a destination du « Val d’Arroux ». (archives de Macon)).
Le nombre de ceux-ci ne peut correspondre qu’à construction d’un bâtiment de très forte importance, or, le seul édifice concerné géographiquement en fonction de la date ne peut être que celui de Montmort (2 ième moitié du X siècle).
Le fait qu’une seule tour ait conservée sa forme carré, appuie la datation, puisque charnière d’une méthode d’édification d’architecture de défense située entre le X° et XI° siècle (l’angle des tours carrés étant devenu vulnérable a l’artillerie, même balbutiante).
De plus la construction d’une chapelle castrale (XI° siècle), dédié à Saint Bonnet, dans l’enceinte du château conforte la date d’origine.



« Bonnet naît en Auvergne vers 623 d'une famille touchant au sénat romain, peut-être les Syagrii. Il fait des études de droit et est réputé excellent par les sophistes. Il devient nutritus puis référendaire de Sigbert III, roi d'Austrasie entre 639 et 656, et vers 680, préfet de la Provence marseillaise succédant à Hector assassiné à Autun en 675. Il exerce cette fonction plus comme prêtre que comme juge; il rachète en particulier les esclaves. Une dizaine d’années plus tard, vers 691, il accède au siège épiscopal de Clermont succédant à son frère Avitus. Après un épiscopat plein de zèle, charge dont il démissionne en 701, il se retire dans un monastère. Il meurt à Lyon alors qu’il revenait d’un pèlerinage à Rome. Aujourd'hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont. »
Construction Stratégique :
Pendant la succession de Charlemagne : (990) Frontière entre la France (Frankie occidentale) et le royaume de Bourgogne (Frankie médiane)
Sous Philippe le Hardy, au sud et à l’ouest du Duché de Bourgogne (1342), frontières avec le Comté du Forez, le Comté de Nevers, le Conté de Charolles et la proximité du Duché de Bourbon.
Dans une zone de contestations territoriales, menacée par les incursions des voisins, le château était garant d’une certaine stabilité !


HYPOTHESE des Plans du Château (a son orgine)


CADASTRE NAPOLEONIEN 12 Brumaire an 11
 Textes d’après les archives :
- Au relevé cadastral de 1838, le château de Montmort, fortifié, conservait des vestiges encore impressionnants qui permettaient d’en reconstituer le plan en quadrilatère, flanqué de trois tours  cylindriques aux angles Nord-est, nord-ouest, et sud-est; le donjon carré, ou porterie (en réalité châtelet d’accès), occupait la partie de la face orientale du château. (D’autres relevés contredisent ce fait, en réalité rectangulaire, avec face ouest arrondie) 
- L’église actuelle en partie romane, se trouvait dans l’enceinte de la basse cour du château, au tracé semi-sphérique à l’ouest. (En réalité celle-ci se trouvait dans ce que l’on appelle la cour noble et n’était que de la taille d’une chapelle castrale, donc moins de la moitié du bâtiment actuel)
Le Château fut possédé en 1370, par Jean-François de Montmort
Ecuyer-banneret. Il fut Bailly d’épée (sorte de shérif, façon Nottingham) donc chargé de l’ordre (police), de la surveillance des frontières et probablement de la collecte des impôts pour une zone importante d’Autun à (la frontière du comté de) Charolles et de Luzy a Uchon. On le retrouve, par archives (de Dijon), au mariage de Philippe le Hardy avec Margueritte de Flandres  en 1369 à GAND, où il siégeait à la « HAUTE TABLE » ce qui prouve « un fort » lien de parenté. La petite histoire prétend qu’il serait « Bâtard du Duc !! » ses armes, tendrait à le prouver puisque sur son blason figure, une paire d’épées pointant vers le bas (« épées dites non glorieuses », ce signe indiquait une filiation non reconnue, mais il y a doute !!).
(Les bannerets qui n'étaient pas chevaliers, ne prenaient que la qualité d'écuyer et ne portaient pas les insignes réservés aux chevaliers ; mais ils conduisaient à la guerre leurs vassaux, de quelque qualité qu'ils fussent, et qui marchaient sous leur bannière, qui était carrée, marque distinctive de leur dignité. Dans les montres du XVème siècle, les bannerets qui n'avaient pas reçu les honneurs de la chevalerie sont désignés par les titres d'écuyers bannerets. Ils étaient tenus de soudoyer cinquante arbalétriers pour le service du Roi ou des Ducs.) 
La garnison très importante pour l’époque aurait été de plus de quinze hommes d’armes en permanence (sans compter leurs serviteurs ou sergents), donc la population du Château, compte tenue des Sergents d’armes ou palefreniers, Famille, Cuisinières, servantes, etc. aurait été approximativement au nombre d’une cinquantaine, ce qui est considérable comparé aux habitudes dans des places similaires.

C’est dans le cours du XIX° siècle que furent abattus, par leur propriétaire, tours et remparts « d’une épaisseur considérable » ; il ne subsista plus, du vieux château, que la tour nord-est (en réalité sud-est) avec ses arrachements (ce terme, est ici, utilisé pour décrire les traces des destructions (remparts) restant et visibles sur les bâtiments en place). L’église, elle, avait été sauvegardée. 
 La seigneurie de Montmort qui, au milieu du XVIII° siècle, appartenait au marquis de la Boulaye, Claude-Bernard Loppin de Montmort, sous-lieutenant au régiment des cravates.
(Régiment des cravates :(Larousse) « Sous l’ancienne monarchie, régiment de cavalerie légère, d’origine étrangère, et dont l’uniforme, composé d’un dolman rouge et d’un colback, était analogue à celui des hussards. En outre, ils portaient autour du cou des bandes d’étoffe légère, la mode s’est répandue et a donné le sens de cravate aujourd’hui en réalité dérivé de croate)).
  Courtépée mentionna également comme propriétaires (description… III, 163) les Bourbons et les familles Barnault, Damas (ou Damat), Dyo, Bellefond / puis en époque contemporaine les familles Schneider (Henri), Lacroix, Fontaine. 

La Maison de Damas  est une des plus anciennes maisons chevaleresques de France,
connue depuis le IX siècle , elle même issue en droite ligne de la lignée mérovingienne des comtes de Vermandois, des sires de Vergy, et des grands Barons de Semur, par Dalmace le Grand, remontant aux premiers mérovingiens connus, (au Ve siècle).
Un des plus fameux représentants de cette race médiévale est le Grand Abbé de Cluny, Hugues de Cluny, (Saint Hugues), bâtisseur de la plus grande église de la Chrétienté, Cluny III. Cette maison a joué un rôle très important, militaire, religieux, politique et diplomatique, sur tous les champs de bataille d'Europe, du Moyen Orient et d'Amérique, tout au long de l'histoire de la Monarchie Française et du duché de Bourgogne, avec une gloire supplémentaire pour toutes ses branches pendant les périodes troublées de la fin du règne de Louis XVI jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Au XXe siècle, elle se trouve encore alliée directement à plusieurs maisons souveraines d'Europe, les Maisons Royales de Saxe, de Bavière et de Hohenzollern.

La maison de Dyo (on écrit aussi Dio)   est une famille noble originaire de la Dombes. 
À partir de 1336, elle ajoute à son patronyme celui de Palatin, après le mariage de Guyot avec Alix Palatin, fille et héritière de Guillaume Palatin. Cette famille est aujourd'hui éteinte.

Presbytère : Celui-ci à l’est de l’église, à été édifié sur un terrain donné par le marquis de Montmort, pour servir à cette usage (acte passé devant Me Laizon, notaire à Toulon-sur-Arroux, le 30 décembre 1871). 
Un relevé de plan du chef-lieu de la commune, daté du 10 octobre 1905, montre le tracé rectangulaire de la construction, dans un axe perpendiculaire à la route Issy-L’évêque – Charbonnât. 
La commune de Montmort a bénéficié, lors du décès de la marquise de Montmort (Isabelle-Hamilton Corbin, épouse de Jean-Joseph-Alexandre Loppin, marquis de Montmort), d’une importante donation : 7000 francs, inscrite dans le testament olographe de la donatrice, rédigé le 27 août 1884 ; la même somme étant destinée à la commune de La Boulaye, lieu de résidence du marquis et de la marquise, au château. (Arch. Départ. De S-et-L, série O : Montmort (dons et legs).


La petite histoire
LE SOUTERAIN, qui selon certains, irait de Montmort à La Boulaye, suivant Jean Mesqui, ingénieur des ponts et chaussées, président de la société française d’archéologie, qui écrit dans son livre « Châteaux Forts et fortifications en France » Flammarion  Dans Le « mythe des souterrains », si vivant dans l'imagination populaire, on doit d'abord distinguer les caves creusées, puis exploitées, des galeries de carrières qui y aboutissaient. Ainsi peuvent avoir existé des lacis plus ou moins complexes de souterrains : le but n'était pas la fuite en cas de siège ; il est probable que l'on s'y serait perdu. En revanche, en dehors du cadre castral, nombre de ces galeries ont pu servir de refuge  dés lors qu'elles étaient aménagées pour cela. (Dans l’ordre  - Vivres, Bêtes et Gens) Quant au souterrain, toujours effondré, courant d'un château à un autre, éloigné de plusieurs dizaines de kilomètres, comme le prétendent des guides, il mérite une seule chose « de conserver son mystère ».
LE VEAU d’OR ! Qui serait, selon la rumeur, caché ou enfouis dans l’enceinte du château, que l’on se rassure, je ne l’ai encore pas trouvé ! Ni le trésor hormis une pièce qui semble très ancienne ! Mais de quelle date ?

 

LA BATAILLE DE BIBRACTE

Les migrations helvètes
Répartis entre le lac de Constance, le Rhône, le Jura, le Rhin et les Alpes rhétiques, les Helvètes prirent, en 58 av. J.-C., la décision de migrer en masse vers les régions occidentales de la Gaule.
Menés par Divico et accompagnés de quelques tribus voisines (les Rauraques, Tulinges et Latobices), les Helvètes durent bientôt choisir un axe de progression :
- soit passer par le pays des Séquanes, entre le Jura et le Rhône,
- soit par la Gaule transalpine, chemin plus facile mais qui obligeait de passer par Genua (Genève), ville des Allobroges, alliés de Rome.
Les Helvètes optèrent pour le deuxième choix et progressèrent à partir de mars 58 av. J.-C.
Informé du mouvement, Jules César décida d'intervenir rapidement.  Il estima ainsi que le passage des Helvètes en Gaule transalpine pourrait favoriser une révolte des populations locales, déjà soumises à Rome.  Par ailleurs, César estima que l'abandon de l'actuelle Suisse par les Helvètes ouvrirait ce territoire aux Germains, de dangereux adversaires à garder loin des frontières de Rome.
Parvenu en Gaule transalpine, César ordonna la destruction des ponts sur le Rhône afin de ralentir les migrants.
Des ambassadeurs des Helvètes se présentèrent à César pour demander la permission de traverser la province romaine pacifiquement. Le proconsul réserva sa réponse jusqu'au 13 avril. Il n'eut jamais l'intention d'accepter un tel passage mais le délai demandé et obtenu lui permit de faire construire par une de ses légions un mur haut de cinq mètres et long de vingt-huit kilomètres, allant du lac Léman au Jura et interdisant le passage entre la Gaule transalpine et l'Helvétie. 


Le 13 avril 58, César annonça son refus aux Helvètes. Selon César, les Helvètes tentèrent alors en vain de percer la ligne défensive édifiée par les Romains. Selon la plupart des sources d'époque toutefois, les Helvètes obtinrent du peuple voisin des Séquanes la permission de passer sur leur territoire pour pénétrer en Gaule.
Ayant traversé les territoires des Séquanes, les Helvètes parvinrent sur le sol des Éduens, «ami et allié du peuple romain», qui demandèrent à César d'intervenir. Ainsi, l'expédition militaire fut finalement motivée tant par les ambitions politiques de César (qui envisageait déjà d'utiliser les territoires concernés comme base de conquête de la Gaule entière), que par les intérêts économiques qui associaient les Romains à certaines nations gauloises.
César laissa quelques troupes pour garnir la muraille défensive édifiée, sous le commandement de Titus Labienus, et se mit à la poursuite des Helvètes avec cinq légions complètes. 
Renforcé par une sixième légion, César atteignit Lugdunum alors que les Helvètes lui tournaient le dos, remontant vers le nord.
Un premier affrontement se produisit sur l'Arar (la Saône) début juin, lors de la traversée du fleuve par les Helvètes. César attaqua ceux qui n'avaient pas traversé et, profitant de la surprise, en tua un grand nombre, le reste de l'armée helvète étant bloqué sur l'autre rive.
Après cet affrontement, César fit construire un pont sur la Saône afin de poursuivre le gros de l'armée helvète épargné.
Dans les jours suivants, les deux chefs optèrent pour la négociation. L'Helvète Divico, sans s'assujettir, se déclara prêt à se plier à l'attribution des terres par César en échange de la paix. Le Romain exigea des otages et la réparation des dommages causés chez les alliés de Rome. Finalement, les pourparlers échouèrent.

La bataille
Deux semaines durant, César poursuivit les Helvètes en direction du nord.
Les rares combats qui survinrent pendant cette période furent des accrochages de cavalerie.
Un affrontement plus conséquent opposa toutefois 4.000 Romains et alliés à 500 Helvètes qui en sortirent victorieux. Les alliés Eduens de Rome firent à cette occasion preuve d'un soutien plutôt mitigé vis-à-vis de César.  A l'issue de quatorze jours d'intrigues et de méfiance réciproque, Romains et Eduens se dirigèrent vers Bibracte, la capitale des seconds, pour y chercher des vivres promis par ces derniers, laissant les Helvètes poursuivre leur chemin...  mais ces derniers rebroussèrent alors chemin et attaquèrent.
Avisé du mouvement des Helvètes, César envoya sa cavalerie pour effectuer des manoeuvres retardatrices.
Dans le même temps, il gagna une hauteur proche de Montmort (Saône et Loire) où il s'établit avec les 40.000 hommes de ses 6 légions et de sa cavalerie auxiliaire gauloise.
Fort de 90.000 combattants au moins, les Helvètes montèrent à l'assaut de la position romaine.
Engagée vers midi, mais à une date indéterminée, la bataille se déroula en trois temps.
Dans un premier temps, les Helvètes repoussèrent  la cavalerie romaine, essentiellement composées d'auxiliaires.
Puis les légionnaires continrent l'assaut adverse grâce à plusieurs volées de pila (javelots) avant de repousser les Helvètes.
Ce fut alors que Boïens et Tulinges, alliés aux Helvètes, parvinrent sur le champ de bataille (au nombre de 15.000 selon César) et engagèrent les Romains sur leur flanc droit.
Le combat dura jusqu'à la nuit, les Helvètes ne renonçant qu'avec la capture de leur train de bagages.
130.000 Helvètes se replièrent puis, dans les jours suivants, ils capitulèrent.  Les autres (238.000 sur un total de 90.000 guerriers et 278.000 non-combattants) furent massacrés. 



 Tentative personnelle d’implantation sur la carte IGN d’après les documents précédents


Les conséquences
Selon l'historien romain Appien, ce serait Titus Labienus qui aurait commandé les forces romaines lors de la bataille,  et non Jules César.
A l'issue de la bataille, César décida de renvoyer les Helvètes dans leur territoire, évitant de la sorte la capture par les Germains d'une Suisse actuelle dépeuplée.
De surplus, il gagna dans cette manoeuvre une renommée de clémence.
Selon César, sur 368.000 migrants, 110.000 rentrèrent en Helvétie.

Les doutes

La « bataille des Helvètes » fut la première confrontation militaire de la guerre des Gaules, en 58 avant J-C. Localisée par César à 18 milles de Bibracte (27 km), elle permit aux troupes romaines de stopper la migration vers l’ouest du peuple helvète, originaire de Suisse occidentale. La comparaison des deux planches montre que l’empereur a changé d’avis sur la localisation de la bataille : il la place initialement sur la rive gauche de l’Arroux, au nord de Toulon-sur-Arroux, puis penche pour la rive droite, au nord de Luzy.
Eugène Stoffel penchait pour un autre site qu’avait proposé Xavier Garenne dès 1865, près de Montmort. Il y fit des fouilles aux résultats incertains en 1886. Une équipe suisse reprit ses recherches en 1986-1987, sans apporter d’élément vraiment probant.

Détail de la Guerre des Gaules, voir :

Nous ne sommes que quatre au départ. Il est vrai que le temps n'était pas engageant.
Et pourtant nous n'eûmes que trois gouttes de pluie, beaucoup de vent, certes mais du soleil.
Et puis, nous nous régalâmes de la marée bleue offerte par des plaques conséquentes de jacinthes des bois.  




 
 

Quelqe part sur le Plateau d'Antully.


Notre parcours en forêt de Planoise est jalonné de noms d’allées ou de lieux-dits qui chatouillent l’imagination. Voyez plutôt :
 Allée des Râpées, Ligne des Grandes Foulées (Maison forestière du Marquisat), Allée du Gros Verne, Fontaine Mollaine, La Bondelue, La Garenne Bretin, Source du Bois Mathey, Voie Romaine, Route de la Bondelue, Allée de l’Epousée.
Ils pourraient inspirer un auteur de romans. S’y côtoieraient elfes, farfadets et lutins, chasseurs, bretteurs, amants, pauvres hères et sorciers.
L’escouade de 22 marcheurs qui entoure le guide du jour a peut-être été un peu tout cela dans une autre vie. Les 4 jeunes pousses, petits enfants de 2 mamies attentionnées qui les ont en garde pendant les congés scolaires rappellent que nous aussi, nous fûmes beaux bien que certains et surtout certaines ont su conserver un je ne sais quel charme discret et mystérieux.
Trêve de nostalgie, c’est une magnifique journée de printemps et il aurait été dommage de ne pas en profiter.