Marche nordique

Du côté de Brisecou, participation féminine en force.

 

 

Les Sept Mercenaires

Pas de photos, ils agissent dans l'anonymat le plus complet. Ils nous ont cependant confié leurs prénoms, certainement des noms de guerre : Noël B, Bernard C, Bernard K, Daniel G, Jacques G, Michel T et Daniel D qui serait le chef de bande reconnaissable à ses ordres incohérents.
Leurs armes sont redoutables, trois débroussailleuses à disque ou à fil, une tondeuse débroussailleuse, un coupe-branche auxquels on aura ajouté en cours d'opération une tronçonneuse et deux pioches. Diverses pinces permettent de forcer les entrées.
Les territoires à conquérir pour un nettoyage total : 2 sentiers et deux prés.
Les adversaires : orties piquantes, ronces écorcheuses, graminées allergisantes, branches fouetteuses, eaux fangeuses, des barricades de troncs et de branches pour retarder l'avancée de la troupe.
Bilan de l'opération : Victoire écrasante après 3 heures de combat intensif.
Le but : ouvrir la voie à une horde braillarde et affamée annoncée pour le 7 juin.
Leur solde : pas de chèque, du liquide importé d'Alsace. 

L'Eperon du Châtelet , 8,5 km - 340 m

Au départ


Café, gâteau, brioche pour se donner du courage.

La Roche Percée
Se mérite !



Poursuivie un jour par le diable, sainte Marguerite se trouva acculée contre la falaise. Miraculeusement, le rocher s’ouvrit et elle put emprunter le passage pour se mettre à l’abri: c’est la Roche Percée de Bouilland, qui conserva l’emprunte des pas de la mule de la sainte.



Les ruines de l’abbaye Ste-Marguerite


Transept ogival, abside pentagonale, chapiteaux historiés romans et gothiques, vestiges défensifs au pignon, vestiges du cloître, tour d'entrée carrée du XVème siècle (porterie et pigeonnier), logis du prêtre du XVIIIème siècle.

L’abbaye fut fondée au début du XIIème siècle par les chanoines blancs, ordre créé pour secourir les malades de la grande peste de 1089. Elle fut placée sous le patronage de sainte Marguerite parce que les sires de Vergy, bienfaiteurs des chanoines, avaient ramené de croisade la tête de Marguerite d’Antioche, vierge martyre, décapitée pour avoir repoussé les avances du gouverneur romain Olybrius.

Elle est la protectrice des femmes enceintes.

La légende locale dit qu’un redoutable dragon avait son antre dans une grotte à Clavoillon. Sainte Marguerite s’y présenta, fit un signe de croix et passa sa ceinture au col du monstre qui la suivit au hameau des Buttes (près de l’abbaye) où les habitants le tuèrent facilement.

Légendes et mystères des régions de France (Éloïse MOZZANI)




Bouilland


La localité puise son nom dans le Rhoin, la bouillonnante rivière peuplée de truites qui la traverse.

La partie la plus ancienne de l'église paroissiale est le clocher qui remonte au XIIème siècle. La flèche en tuf date du XVème siècle.
 


 

Au hameau de la Forge, un intéressant lavoir fermé à impluvium.

L’éperon du Châtelet


C’est un éperon barré, c’est à dire une avancée d'un relief coupée par un retranchement (mur de pierres sèches, palissade, fossé…), afin d'y établir un habitat. Il s'agit des premières traces de fortifications, les plus anciennes datant du Néolithique moyen, comme en témoignent les sites de Chassey-le-Camp ou du Châtelet d'Étaules dans le Val-Suzon.

Ce type de fortifications a pu ensuite donner naissance aux oppida celtiques, voire aux châteaux forts médiévaux.

La Combe à la Vieille


La Combe à la Vieille fait directement référence à un ancien nom du grand duc (la vieille).

Les falaises qui la bordent sont interdites à l’escalade pendant la nidification printanière du faucon pèlerin, rapace rare nichant sur les vires des parois. Le hibou grand duc - qui est le prédateur de ses oisillons - niche aussi dans les parois.


Le sentier Marianne


Nous avons emprunté une partie d’un circuit réputé : le Sentier Marianne. Tracé par les Eclaireuses de France, cet itinéraire long de 24 km et dénivelé de 800 mètres permet de découvrir les nombreuses curiosités des environs. Nous le retrouverons lors d’une prochaine escapade qui nous amènera à Arcenant, pour d’autres falaises, des grottes et un site gallo-romain.
 





 
 
Le pique-nique.
 
Le replat herbeux abrité du vent était idéal.
 




 
 
La sieste n'était pas prévue, juste le temps de soulager les mollets avant la descente vers les voitures.



 
 

Marche douce à Saint Pierre de Varennes


On l’a échappé belle !
Tels des Haroun Tazieff téméraires, nous voilà partis (7 amuriens et 7 amuriennes) à l’assaut de ce célèbre volcan de Drevin. L’horrible nouvelle s’était répandue le 12 mai 1902 dans toute la région : « le volcan de Drevin avait détruit le village de Saint Pierre de Varennes! Il n’y avait plus âme qui vive sur toute la commune. » Difficile de croire, à notre époque, qu’un simple pointement basaltique ait pu engloutir tout Saint Pierre… Mais, au début du siècle, l’information avait fait grand bruit, le bouche à oreille aidant, et la presse reprenant même l’information.
Il est vrai que la coïncidence était trompeuse : le 8 mai 1902, c’était en fait un autre volcan qui faisait des siennes. La montagne Pelée venait effectivement d’anéantir la ville de Saint Pierre … en Martinique ! Il a fallu attendre une enquête de l’administration pour rétablir la vérité et redonner vie aux Varennois !

C’est l’imposant coq sculpté dans un cèdre vieillissant qui guide nos premiers pas dans Saint Pierre. Quelques photos anciennes nous rappellent la vie trépidante du début du XX° siècle : 14 cafés, 8 épiceries ! Aujourd’hui, seul le Rendez-Vous Varennois tient lieu d’épicerie, de bar, dépôt de pain, gaz, journaux, et soirées musicales.
 
 

Nous voici admirant Le Pré aux Livres, bibliothèque toute de bois vêtue, puis la façade de la mairie où vieilles pierres et modernité cohabitent harmonieusement, sans oublier les écoles à la pointe de la technologie (Bâtiment Basse Consommation).

Derrière les frondaisons épaisses du parc se devine la villa La Ranche, construite vers 1900, en granit rose de Bouvier. Que de luxe pour l’époque ! : cheminées à récupération de chaleur, chauffage central, salles de bain et sanitaires en porcelaine de Paris, le tout financé par le baron Edouard de Rothschild, amant parisien de Blanche de Varennes…

Nous poursuivons par la rue des Bernauds et les Affouages, accompagnés par les passages intempestifs du TGV. En fond d’écran, le château de Brandon, propriété depuis 1898 de la famille de Masin.

Fi du goudron, un sentier nous emmène au hameau de Drevin (Drevain qui a perdu son A au fil du temps), but de notre rando. Sa racine serait le mot celtique Dreven, le chêne.

 
 
 
Une halte méritée permet à Catherine de parfaire son vocabulaire du terroir : cheurtez-vous sur’ne cheurtelle, piquer des paux, l’avou qu’à la zeu ? A l’o zeu mois’né d’avou i dard, un beuchon d’égreulé, les greuches, beurdoller, etc… je ne vous ferai pas l’affront de traduire ...

Vers 1900, c’était un bourg animé au milieu des vignes. Mais le phylloxera ne l’a pas épargné. En 1968, ce fut le 1er hameau de Saint Pierre à bénéficier du tout-à-l’égout. Encore quelques photos anciennes pour comparer hier et aujourd’hui et nous voici arrivés à la barrière du pré dominé par le fameux volcan. Oserons-nous la franchir pour affronter… les génisses qui paissent paisiblement ? Mais nous avons dans le groupe des habitués de ces rencontres animales, et des bâtons de marche polyvalents, au cas où…

Un dernier petit « coup de cul » et un panorama à 360° nous coupe le souffle, (à moins que ce ne soit le vent violent et froid qui souffle sur ce queuchot?).
 

 
Chacun essaie de reconnaître un morceau du paysage, une commune, une vallée, sa Certenue familière, peut-être même le Haut Folin ? Finalement, le fameux volcan n’est qu’un verdoyant mamelon, point de coulées de lave ni de magma incandescent… ouf !

Vite, a l’abri des « bouchures » pour récupérer quelques degrés ! Voici Vernotte, le lieu planté de vernes. Nous découvrons la maison de la Croix, maison de vigneron, de style maconnais, rare dans la région. Elle fut construite en 1766 à la demande de l’abbé de Salignac-Fénelon, qui a largement participé au développement de notre région . Sa mort sur l’échafaud en 1794 fut considérée comme une profonde injustice.
 

 
Plusieurs exploitations étaient installées dans ce hameau dont les habitants furent toujours à la pointe du progrès : première voiture, eau courante dès 1930, premiers numéros de téléphone, premier tracteur, déchargeur, char à pneu, installation de curage. Et pour notre siècle naissant, toitures de l’exploitation du maire recouvertes de panneaux photovoltaïques !

Nous terminons notre « veurde » sur un large chemin carrossable, chacun devisant allègrement sur ses souvenirs de séances de cinéma organisées par… les curés de village ! Il faut dire que Le festival de Cannes n’était pas encore né…

J’ai puisé toutes ces infos dans « Un siècle à Saint Pierre de Varennes », résultat d’un collectage de souvenirs, photos, cartes postales, témoignages , etc…
 


Association Saint Pierre et son histoire, 2000
 



AMUR avait déjà marché entre St Pierre de Varennes et Drevin le 18 janvier 2009. Vous pouvez retrouver le reportage en vous reportant à cette date sur le Blog.

Texte, Michelle, photos, Daniel 

Une recette d'apéritif testé et apprécié.


Vin de sureau
 
Profitez, en ces belles journées ensoleillées, de la pleine floraison des sureaux pour fabriquer cet apéritif que vous avez apprécié au Reposoir !

Facile à reconnaître : c’est un véritable petit arbre de 3 à 10 mètres de haut, qui s’installe un peu partout.
Son bois, à la fois dur et cassant, renferme une moelle abondante que l’on extrait aisément pour fabriquer instruments de musique, jouets, pipes, etc…
Sa floraison blanche, en ombelles aplaties, est spectaculaire et odorante.
Les fruits apparaissent et grossissent très vite, se teintant de rouge, puis de violacé, virant au noir.
Ils sont utilisés pour préparer des colorants alimentaires, des encres et des teintures.

Mais, étant comestibles, nous préfèrerons les transformer en confitures, sirops, sauces, ou petits fruits à incorporer dans les muffins…
Sans oublier les innombrables vertus médicinales, mais sur ce terrain, je ne m’aventurerai pas ...

J’ai puisé toutes ces infos dans « Saveurs de Sureau » de Annie-Jeanne et Bernard Bertrand, aux éditions de Terran.

Par contre, la recette du vin est personnelle… mais largement testée!

Dans un grand saladier, diluer 350g de sucre dans 5l de vin rosé, ajouter des ombelles blanches de sureau, autant que le liquide peut recouvrir. Laisser macérer 24 à 36h, filtrer et ajouter 50cl d’alcool à 90° ou 1l d’alcool de fruits. Mettre en bouteille et déguster dans quelques mois….

Michelle
 

 

Ajout de photos

Des photos ont enrichi le compte-rendu du W.E. au Reposoir.
Egalement un coucher de soleil dans le texte sur l'escapade aux seize écluses.
Vous pouvez les consulter en revoyant les articles sur ces moments forts.

Week-end dans les Alpes

Le Reposoir, jour 1.

8h30, ce vendredi 8 mai : les troupes amuriennes prennent la direction de l’est avec à l’esprit la  perspective de gambader sur les pentes alpestres. Trois heures et demie plus tard, les plus rapides voient se profiler la silhouette du vaste chalet du domaine de Fréchet au Reposoir que Michel a retenu parmi une dizaine de possibilités.

 
Midi : Accueil sympathique, installation et pique-nique sur une terrasse un peu ventée. Chacun est satisfait de sa chambre même si, pour les couples, il faut escalader 3 étages. La congrégation des filles et le patriarche logent au premier.
14 heures : le col des Annes et non des ânes semble un but raisonnable pour une prise de contact avec la montagne. Nous nous élevons rapidement car la pente est raide par endroits. Bob, ennuyé par un tendon récalcitrant est contraint de faire demi-tour, accompagné de Monique.
 

 
Un peu plus tard, Martine réalise que sa voiture bloque celle de Bob. Pas question de l’obliger à attendre notre retour pour qu’il regagne le gîte. Les portables lancent des appels restant sans réponses quand, enfin la communication peut s’établir.
Nous sommes à proximité d’une ferme d’alpage. Deux personnes s’y affairent. Martine et Geneviève les sollicitent pour être redescendues et miracle de la solidarité montagnarde, leur demande est couronnée de succès.  

 
Nous, nous continuons sans un réel enthousiasme car la pluie, comme prévu par la météo, s’est invitée. Elle prend un malin plaisir à cesser 5 minutes, le temps de quitter notre harnachement, pour reprendre de plus belle. Un peu découragés, nous buttons sur le Nant du Dard gonflé par le déluge du 1er mai et des jours suivants. Nous revenons sur nos pas après avoir marché quand-même 3 bonnes heures.

Une douche réconfortante (chaude cette fois) plus tard…
Nous apprécions le pot de bienvenue. Et le menu qui s’ensuit. La tartiflette est excellente et la verdure qui la précède, appréciée. Mais ne donnons pas trop de place aux repas, vous allez croire que nous sommes un club d’anciens. Insistons surtout sur les parties endiablées de 5000 et d’uno aux rebondissements imprévus qui arrachent tour à tour des lamentations déchirantes ou des exclamations délirantes de joie.




 
Le Reposoir, jour 2.
 
 
C’est celui qui compte le plus car il permet une journée entière de randonnée. L’infortuné Bob est promu intendant et il se chargera, toujours supporté par Monique, d’apporter les pique-niques au lieu-dit St Bruno.
Des nappes de brouillard viennent bien voiler les sommets de temps à autre mais nous sommes assurés d’avoir une journée sans pluie.



Le circuit du balcon du Bargy avait retenu notre attention depuis quelques lustres.








Nous partons à pied du gîte situé à 980 m et après deux lacets sur la route du col de la Colombière, nous empruntons un sentier en sous-bois qui grimpe allègrement. Il y a  ceux qui marchent bon train, ceux qui bavardent et ceux qui observent. A chaque halte, nous subissons un feu roulant de questions : la soldanelle, vous l’avez vue ? Et le tapis de crocus sur la gauche ?... Heureusement des espions à notre solde précèdent les magisters et soufflent les bonnes réponses.




 



 
Aux chalets de la Forclaz, nous croyons être à deux pas du sommet. Erreur, nous sommes seulement à 1314 m.
 
 
 
 
 
 Il reste un peu plus de 300 m de dénivelé pour espérer atteindre le point culminant de la journée ; la pente se fait de plus en plus abrupte et le sentier de plus en plus caillouteux.
 
 
 
 
 
 
Nous voici enfin au sommet. Le bruit du bouchon arraché à la bouteille apportée par Jean résonne comme un coup de canon  et rassemble le groupe. Tout émoustillés, quelques-uns esquissent des figures de ski sur un névé épargné par les eaux du ciel.
 

 
 
Nous entamons la descente. Nous sommes sous les barres rocheuses de la chaîne du Bargy. Une grotte aménagée en lieu saint mais qui nécessiterait un détour en forte montée nous laisse de marbre car les estomacs crient famine avec insistance. La Cha, le magnifique gîte d’étape de la Malatrait sont autant de jalons qui nous rapprochent des chalets de St Bruno où nous attendent Monique, Bob et le ravitaillement. Installés de chaque côté d’un sentier sur une banquette herbeuse, nous n’arrivons pas à venir à bout du copieux repas froid que notre hôte nous a préparé.  
 




 
 
Alors que 5 courageux optent pour la découverte de la Boucherie (c’est le nom d’un hameau qui se révélera sans intérêt) les autres décident de rentrer. Pas par la route directe, ce serait plus court mais tellement banal, ils choisissent le détour par la Côte David et les chalets de la Touvière. Daniel avait évoqué un chemin boueux descendant et nous nous retrouvons sur une petite route goudronnée et montante. Lui-même est vaguement inquiet, cependant le balisage est sans équivoque. Les chaussures commencent à peser sérieusement quand, après un virage en épingle à cheveux, le sentier descendant et boueux se manifeste enfin. Et en matière de boue, nous sommes servis.



 
Deux fonds de pantalon et des mains salies en sont la preuve indubitable. Une pente traîtresse et malaisée nécessite de la part de chacun imagination et style innovant pour en déjouer les pièges.
Mais à la sortie de la forêt, c’est l’émerveillement. L’architecture harmonieuse et sobre de l’ancienne chartreuse du Reposoir s’intègre parfaitement dans le paysage.



 
Il reste quelques hectomètres à parcourir et le scénario de la veille devrait se reproduire : apéritif, repas, jeux.
Par réapparition d’un atavisme typiquement morvandiau mais ce n’est pas certain, hommes et femmes se retrouvent chacun de leurs côtés. Pour une fois, les mâles ne font pas la loi quant au nombre de décibels s’élevant dans la salle. Il est vrai qu’à huit contre treize, ils ont de la peine à se faire entendre. Mais nous replongeons dans le 21ème siècle après ces espiègleries dignes d’une comédie de boulevard.
Ce soir, ce sont diots au vin blanc et crozets au Beaufort.
Voici la recette pour ceux que cela intéresse.
Ingrédients (pour 8 personnes) : - 8 saucisse (diots) de Savoie nature
- 1
oignon et demi
- 25 g de
beurre
- 75 cl de vin blanc (Type Jacquere ou Chardonnay)
- 800 g de
crozets
- 200 g de beaufort
- crème
- farine
- fond de veau
Préparation de la recette :
Découpez les diots en trois.
Dans une cocote en fonte, faites fondre le
beurre puis faites griller les morceaux de saucisse. Réservez.
Emincez les
oignons et faites-les revenir dans le jus des diots (pour les gourmands). Quand les oignons sont biens colorés, remettez les diots et ajoutez les 75 cl de vin blanc (de Savoie de préférence!). Laissez mijoter à feu doux et couvert environ 1 h.
Pendant ce temps, dans un faitout avec environ 3l d'eau à ébullition, faites cuire les 800 g de
crozets environ 20 min. Ensuite passez-les sous l'eau froide et réservez dans une passoire.
15 min avant de passer à table, liez la sauce des diots avec 1 cuillère à soupe de fond de veau et 1 à 2 cuillères à soupe de farine (suivant que l'on aime la sauce plus ou moins épaisse). Laissez mijoter le temps de préparer les
crozets.
Râpez le beaufort ou coupez-le en fines lamelles. Remettez les
crozet dans le faitout avec un fond de crème (pour ne pas que ça colle).
Lorsque les
crozets sont à bonne température, incorporez le beaufort, et laissez-les fondre quelques minutes en remuant.
Et voilà vous pouvez passer à table...et n'oubliez pas que si jamais il y en avait trop, c'est encore meilleur réchauffé ! Bon appétit !
La soirée se termine comme celle de la veille entre lamentations et cris de victoire aux tables de jeux. Seuls, trois joueurs occupés à jouer au triominos déplorent ce vacarme qui nuit à leur concentration.
Le Reposoir, jour 3.
Il faut déjà penser au retour, trier le linge sale, ne rien oublier, enlever drap et housse de couette. Nous allons pourtant profiter de ce dimanche lumineux pour une ultime balade. Les bagages regagnent les coffres et nous allons au sommet du col de la Colombière. Une halte s’impose à la fromagerie du village.



Nous sommes bien un peu inquiets sur l’état du reblochon à l’arrivée après un séjour dans l’habitacle bien tiède des voitures.
Michel pense qu’un aller et retour à la grotte de Montarquis est tout à fait dans nos cordes. Nous voici partis mais au chalet de la Colombière une autre possibilité nous paraît bien séduisante : celle d’atteindre le lac de Peyre perché à 2000 m.





 Nous nous informons. C’est l’affaire d’une heure nous affirme une personne que nous aurions dû examiner de plus près. Nous saurons qu’un individu revenant à 9 heures de sa sortie, jeune de surcroît, sans un pouce de graisse et équipé du strict minimum n’est peut-être pas la référence à choisir pour renseigner un groupe plutôt âgé, portant des sacs pas vraiment légers et dont les genoux de quelques-uns manifestent leur mauvaise humeur.

 
Bientôt, il faut franchir des cailloux de taille respectable, ne pas glisser sur le sol argileux et humide, se méfier des névés ramollis et… grimper.
 

 
 
Une pierre, détachée d’une paroi, passant à quelques décimètres de  nous vient perturber notre sérénité. Déjà, beaucoup pensent avec inquiétude à la descente. Mais vivons le moment présent.





Des bouquetins se déplacent sur une crête. Ils sont même tout proches. Michel prétend qu’il aurait pu en caresser un. Nous verrons d’autres hôtes, des marmottes faciles à localiser par leurs sifflements, des choucas effrontés attendant leur pitance au moment du pique-nique, peut-être des chamois mais ils sont vraiment loin. Nous le découvrons enfin, ce Mont Blanc dominant toute la chaîne dont des autochtones nous détaillent les principaux sommets.

 
 
Le but est enfin atteint. Il nous aura fallu quasi 2 heures. Il est à peine midi. Des zones sèches, un soleil tiède, un lac encore bien enneigé sont autant d’arguments pour que nous déballions les sandwiches dans ce cadre impressionnant.



 
 Nous ne sommes pas seuls. Des familles avec de jeunes enfants ont tenté l’escalade. Nous ne nous attardons pas trop car la neige fond et le ruissellement peut contrarier nos appuis. Pascal et Michel seront les anges gardiens des plus timides d’entre nous.
Chacun à son rythme rejoindra un terre-plein sur lequel nous nous regrouperons pour une arrivée aux voitures en bon ordre.
 
 
 
 
Il n’est que quinze heures mais il faut songer à se quitter. Une amitié faite de respect, de solidarité et de tolérance s’est créée au fil des années et nous apprécions ces moments qui nous font oublier l’égoïsme, la violence et le sectarisme de la société tels qu’on nous les présente aux informations.
Quelle destination choisirons-nous l’an prochain ? Pourquoi pas la même car l’hébergement était agréable et nous avons encore de nombreuses pistes à explorer.

 
 
Texte, Daniel. Photos, Geneviève, Michel, Catherine, Daniel
 
 
 
 



Le groupe sur les sommets



Marmotte aux aguets

Michel tout près d'un bouquetin
Photos de Ghyslaine et Pascal