AU PIED DU MONT ROME (10 km – 220 m)

 

AU FIL DE LA PROMENADE

Le chemin des Romains

La voie antique et médiévale qui reliait Autun à Chalon se séparait en deux branches à l’ouest de Couches pour se rejoindre au sud d’Aluze. Une branche passe par Couches et St Léger sur Dheune, l’autre – celle que nous emprunterons - par les hauts de St Maurice et Dennevy. Son « profil militaire » la daterait de quelques dizaine d’années avant JC et la ferait entrer dans les voies Agrippa.

L’église en ruine

Durant l’ancien régime, Dracy et Saint-Maurice faisaient partie intégrante de la paroisse de Couches et possédaient une église commune dont il reste un pan de mur debout parmi les vestiges d’un vieux cimetière où quelques tombes abandonnées émergent des broussailles. Alentour, les archéologues ont trouvé des débris de céramique et des monnaies, signe d’une occupation gallo-romaine.

Le Château de Dracy

Depuis 1983, Benoît de Charrette assure les destinées du Château de Dracy, tout en ayant rejoint l'équipe dirigeante de la Maison Bichot, renforçant ainsi les liens qui perdurent entre les deux familles depuis 1905. Le Château comporte notamment une cuverie toujours en service qui date de 1728. Ce bâtiment de 90 mètres de long flanqué de ces deux tours du XIIIème et XIVème siècle est aujourd'hui un des rares ensembles, cuverie et cave, typique du XVIIIème siècle en Bourgogne.

Les Moulins

A Saint Maurice les Couches les moulins à eau existent à l'état de vestiges sur les bras de la "Vielle " dite rivière de Bouhy et de Corcelles.
Ils sont situés entre le pont de Corcelles, le pont du Chemin des Moulins et le Chemin des Bras.

Les lavoirs

La commune possède plusieurs lavoirs intéressants. La restauration de celui que nous rencontrerons n’est pas la plus réussie.

St Maurice les Couches

Typique et pittoresque village vigneron entre coteaux et vallées, Saint-Maurice-les-Couches a été fondé par une charte capétienne en 1295 sur l’emplacement d’une chapelle romaine dédiée à Saint-Maurice.
Les principaux coteaux viticoles sont: " Le Mondelot, les Bollots, les Rompeys, les Chazets, En Fougère, les Guettes, les Vignes Devant, les Vignes des Champs, les Grandes Varennes, les Chaumes. »

Un peu de poésie

« Le Bourgogne Côtes du Couchois est franc de couleur, rubis intense, légèrement violacé. Son bouquet suggère les petits fruits rouges (framboise, groseille) et noirs (cassis, mûre), puis il s’ouvre sur le sous-bois, le champignon, le noyau, l’épice et le cuir, la fourrure. En bouche, il a du cœur et du coffre ! Gourmand, un peu rugueux dans sa jeunesse et libéré à 2 ou 3 ans, ce vin se montre d’excellente tenue et persistant. Il est bien typé par son terroir, c’est un trait de caractère fidèle à son âme bourguignonne. »
 




 




















Marche douce du jeudi 20 novembre

Comme nous n'avons pas rencontré le Thomas LOUIS, nous sommes revenus aux voitures le gosier plutôt sec.
Nous étions d'ailleurs doublement frustrés car le Glaude, le mari de la Gladie, ne lui avait avoué que la moitié de la vérité. Heureusement, notre ami Gilbert nous a autorisés à consulter les archives qu'il conserve au rez-de-chaussée de la célèbre tour qui domine l'étang.
Et nous en avons appris de belles. Le Glaude avait en réalité deux copains de bistrot, le Thomas LOUIS et le Louis THOMAS qui étaient voisins et qui ont donné leur nom au hameau. Voilà qui explique l'appellation "les Thomas Louis" et non le" Thomas Louis".
Ils jouaient d'ailleurs volontiers de cette homonymie pour se tirer de quelque mauvais pas ou pour ne pas payer une facture.
Ce point d'histoire éclairci, revenons à la balade proprement dite. On aurait pu avoir la pluie, nous avons eu le soleil, enfin n'exagérons rien, nous avons vu à un moment donné un disque blanchâtre qui devait être le soleil.

 
Catherine, guide des quatorze touristes qui lui avaient fait confiance, nous a entraînés dans une longue descente des Fontaines aux Sourdeaux (nous n'avons pas vu la Dame). Cela laissait présager en contrepartie une aussi longue montée ce qui s'est vérifié. Mais comme il y avait de nombreux houx en boules, mais comme nous bavardions, mais comme le paysage était agréable, nous sommes arrivés au Champ de Joux sans même nous en apercevoir. Le plus dur était fait. Marcher sur du plat, c'est facile sauf quand il faut slalomer entre les flaques, que dis-je, les ruisseaux, les fondrières, les mares. Seul Daniel chaussé de ses bottes "Le Chameau" nous narguait, fonçant tout droit alors que nous nous accrochions tant bien que mal à des branches pour ne pas nous enfoncer dans l'eau jusqu'aux mollets.


Malgré ces petits inconvénients, nous étions unanimes à dire que les amis qui nous avaient fait faux bond au dernier moment avaient eu tort.
Alors que nous touchions presque au but, notre accompagnatrice s'éclipsa discrètement. Dans ces cas là, nous évitons de poser des questions indiscrètes. D'ailleurs Véronique qui avait suivi ce chemin trois jours plus tôt prit les choses en mains.
Arrivés aux voitures, nous nous déchaussions quand nous vîmes une Catherine épanouie brandissant un sac rempli de girolles grises. Où les avait-elle trouvées ? Par là, mais où exactement, nous ne le saurons jamais. Comme elle nous avait offert une belle balade, nous avons été contents pour elle. Pour une fois, le bénévolat payait.  
 
 
 
J'ai voulu goûter. Effet immédiat



 








PLANTATION

A la Sainte Catherine,
Tout bois prend racine.
Ne prenons pas trop au pied de la lettre ce dicton à la rime argentine.
En fait, on peut planter dès que la végétation de l'arbre à déplacer a cessé. Il suffit d'éviter les périodes de gel et ne pas oublier d'arroser pour que les racines adhèrent bien à la terre.
Aussi en ce 21 novembre, Bob notre camionneur attitré accompagné de Daniel promu au rang de trésorier payeur prennent la direction de la Comaille pour récupérer un orme.
Sur le Sentier de Découvertes que nous créons à la Louvetière, nous avons identifié à l'intention des visiteurs une quinzaine d'arbres et nous avons tenu à implanter un orme. Cet arbre, victime d'un champignon, le Graphium Ulmi, attaqué ensuite par des insectes du genre Scolytes s'est fait très rare. Nous tenions à introduire une variété capable maintenant de résister à la maladie.
Après un contretemps dû à une mauvaise interprétation du lieu de rendez-vous et à l'oubli de l'indispensable téléphone portable qui, d'ailleurs, n'aurait peut-être pas été opérationnel en ce lieu isolé, nous nous retrouvons à six.
Les techniques de plantation s'affrontent : France 5 contre Rustica, 40 ans d'expérience contre un savoir livresque. Seule unanimité, l'exclusion des méthodes d'Alain Barathon, jardinier du château de Versailles, qui n'ont pas leur place en ce lieu sauvage.
L'arbre est enfin dressé, tuteuré, haubané, étayé, débarrassé de voisins gênants. Jacques se propose pour acquérir des liens adéquats à la place des ficelles mises provisoirement.
Comme c'est l'anniversaire de Daniel, nous faisons d'une pierre deux coups, arrosage du végétal et de cette date marquante.







 

Cruchaud... Cruchaud...Cruchon


Il a fait un peut’ temps dimanche pour notre rando à Lys. On était quand même 16 beurdins au départ à 10h30, armés et vêtus de tous les affutiaux qui conviennent en prévision des ragasses annoncées dans les bulletins météo : parapluies et guêtres, chapeaux et ponchos. On était beaux à voir gôgnés comme on était !

Mais nous, les gens d’Amur, faut pas nous en promettre, quand on a décidé quéqu’chose, on va jusqu’au bout ! Et même si on a choisi la version courte - environ 10km - on est allés jusqu’au bout, de Cruchaud à Lys, en passant par les anciennes carrières et l’observatoire de la société d’astronomie de Buxy, le Champ Taillon et les Effrondées, de Lys à Montot, de Montot au Mont Brogny – altitude 470 m – jusqu’aux Buis et le point de départ.

Ah, c’est sûr, on a marché dans la brouillasse et la bouillasse, on a gaugé dans la patouille mais il n’a pas plu à beurnanciau - tout juste une p’tiote beurrée - et personne n’a ragogné.

Ah, c’est sûr, on n’a pas vu le Mont St Vincent ni le Mont Blanc, ni Villeneuve-en-Montagne, là-bas sur sa queuche, mais on a vu les paysages, les bouchures, les arbres et les champs exister au fur et à mesure qu’on avançait dans la grisaille.

Ah, c’est sûr, on s’est pas cheurtés dans l’herbe pour marander, mais on fait un bon p’tiot mâchon debout, dans le beau lavoir de Lys.

 Ah, c’est sûr, on n’a pas fait un gros quatre-heures à l’arrivée avec gâteaux, tisanes et autres douceurs mais on est descendus à la cave de Bissey-sous-Cruchaud, pour une petite dégustation, avec modération, bien sûr. Et, y a pas à dire, même si on était tous un peu crassous, Le Bouzeron,  le Montagny, le Mercurey, ça passe tout d’bout dans la goulère !