L'art d'accommoder les restes


De Découvertes en découvertes

C’est par une moiteur quasi tropicale que 16 Amuriens sont partis pour une marche douce, aux alentours du lac des Fouthiaux (avec « th » et non « r « comme le fait remarquer Noël).
Marie-Claire, la régionale de l’étape (en ses vertes années) nous a concocté cette balade.

Qu’allaient donc trouver nos intrépides aventuriers du Carbonifère perdu ? Des fougères géantes ? Des plantes mangeuses de randonneurs ? Des insectes effrayants, aux antennes gigantesques et mandibules broyeuses de marcheurs ? Foin de tout cela, Jules Vernes et H.G Wells n’étaient pas du voyage.
Ou alors, un de ces  lugubres paysages post-industriels, de l’Ere ni-carbo-ni-fer ?

Eh bien non ! Ils auront la surprise de parcourir un lieu enchanteur, en toute sécurité.
Au détour d’un  sentier bucolique, nous avons atteint le lac des Fouthiaux, belle étendue paisible aux berges bordées d’arbres  se reflétant dans l’eau ; un petit air de Canada. Plusieurs clubs de plongée viennent y pratiquer leur activité favorite.

Après avoir rempli nos gourdes d’une onde pure, nous partons à l’assaut  de Morteru ; malgré ce nom bizarre, nous ne sommes ni chez Harry Potter ni au fin fond des Carpathes. Mais sur  ce qui fut jadis un terril recevant les déblais de la découverte des Fouthiaux, et qui se révèle à présent un joli tertre boisé où il fait bon cheminer.
On y verra des bouleaux, des érables, des platanes, et même des érables à feuilles de platane.  Ah, la nature a de ces fantaisies  qui nous étonneront toujours, nous pauvres Amuriens ! L’acacia non plus ne manque pas à l’appel. Son bois servit naguère à l’étayage des galeries de mines.

Lors de notre flânerie,  nous aurons aussi l’occasion d’observer  une mante dévoreuse de mâles qui, s’étant repue de son cher et tendre, lorgne avec envie  un certain maire fort appétissant.
On entend parfois le chant métallique de la mésange.  Soudain, un pic-vert passe ; mais seul Jean-François, à l’œil et l’oreille exercés, l’aperçoit.

Encore quelques pas et avant de regagner les voitures, un petit crochet nous conduit face à un paysage magique : au premier plan, le lac Saint-Amédée et au-delà, « le » Montceau et sa centrale, à l’arrêt, peut-être définitif.
Sur la route du retour, nous passerons  à proximité de la cité des Gautherets, et nous aurons même la chance de longer l’école où logea Marie-Claire (sa chambre était au premier étage, fenêtre du milieu).

Un grand merci à Marie-Claire, de nous avoir fait connaître ce lieu insolite et fort plaisant.






 


 


 
Texte : Robert, photos : Suzanne 
 
 

Challenge UFOLEP : Sully


Nous sommes 10 d'AMUR à participer à cette dernière manche du Challenge UFOLEP de la Randonnée 2012-2013. Sully aura été préféré à Autun. Nous ne le regrettons pas puisque le 6 octobre nous aurons, grâce aux commentaires de Rob, l’occasion d’approfondir notre connaissance de la cité gallo-romaine.
Nous partons pour une balade matinale sans pluie (à l’opposé de ce que la météo annonçait). Marie-Jeanne a su établir un parcours hors territoires de chasse, une sage précaution en ce jour d’ouverture.
Passons sur le pique-nique de midi. Notre image de sportifs risquerait d’en pâtir.
L’après-midi est consacré à la visite guidée du château. Ce qui est parfois, en d’autres lieux, une litanie monotone aura été un véritable enchantement, notre guide captant notre attention avec des apports historiques diffusés de manière très vivante, ponctués de commentaires spirituels.

Que sera l’avenir de notre challenge UFOLEP ? Garderons-nous cette formule mi-sportive mi-culturelle ? Nous en débattrons lors de notre prochaine commission technique départementale.

Voici quelques données historiques empruntées au site officiel « Château de Sully »

Presque 1000 ans d'Histoire ont construit le Domaine : chaque époque a marqué de son empreinte cette maison familliale qui continue à entretenir une vie permanente. Sully est en effet habité en permanence par la Duchesse de Magenta et ses enfants et son atmosphère n'en est que plus chaleureuse et authentique.

On dit que Sully doit ses origines au Général romain Sillius qui aurait construit ici une villa, au temps de Jules César, après avoir poursuivi et abattu un chef gaulois dans la forêt des Battées. De cette villa, il ne reste malheureusement aucun vestige. Il faut attendre le Moyen Age et le XIIe siècle, pour apprendre que le Seigneur Gauthier de Sully fait construire un château-fort, à Sully : pont levis, huit tours d'angles, douves… Tout était réuni pour défendre la vallée. De cette construction forte, il reste aujourd'hui une des huit tours d'angle ainsi que des fondations qui ont servi de base à la nouvelle construction. Par la suite, Sully devient la résidence des Seigneurs de Montaigu puis, au XVe siècle, des Rabutin (ancêtres du poète Bussy-Rabutin et de sa cousine, la Marquise de Sévigné).

Les Rabutin vendent Sully en 1515 à Jean de Saulx, époux de Marguerite de Tavannes. Vers 1570, leur fils, Gaspard de Saulx-Tavannes, confie les plans de son futur château de Sully à l'architecte Nicolas Ribonnier. C'est donc au Maréchal Gaspard de Saulx-Tavannes et à son fils que l'on doit l'exceptionnelle cour Renaissance, ainsi que la façade ouest. En 1714, Claude Morey, Marquis de Vianges, acquiert Sully et fait construire la remarquable façade nord par l'architecte Franque. C'est au siècle suivant, vers 1850, que la famille Mac Mahon lui adjoindra un escalier monumental. Au milieu du XVIIIe siècle, Charlotte Le Belin, veuve et héritière de Jean-Baptiste Morey, frère de Claude Morey, se marie avec un médecin d'origine irlandaise, Jean-Baptiste, Marquis de Mac Mahon.

Dès lors, le domaine entre dans la famille qui donnera naissance, en 1808, au Maréchal Maurice de Mac Mahon, futur Duc de Magenta (titre conféré par Napoléon III à la suite de sa victoire, en 1859, à Magenta). Mais ce dernier, seizième de dix-sept enfants, ne sera jamais propriétaire du Sully.

Son petit-neveu, le sixième Marquis de Mac Mahon, épouse Marthe de Vogüé à qui Sully doit de nombreux travaux : la façade sud, de style néo-Renaissance, ainsi que la remise en eau des douves.

La Marquise Marthe de Mac Mahon meurt en 1923, sans enfant. Afin que le château soit conservé dans le patrimoine familial, la Marquise le lègue à la branche cadette de la famille, c'est-à-dire au troisième Duc de Magenta, descendant du Maréchal Président.
Aujourd'hui, le château est la propriété et demeure permanente de la quatrième Duchesse de Magenta et de ses deux enfants, dont le cinquième Duc de Magenta.
 









 



 



 
 

 

 

 

2,5 km de côte à 7,5% pour commencer.

19 innocents en quête de remise en forme après le farniente de l'été pensaient naïvement trouver les conditions idéales pour un redémarrage en douceur. D'ailleurs c'était écrit sur l'affiche : "Marche douce".
En fait de marche douce, c'est une longue côte au pourcentage respectable qui nous cueille à froid. 
Mais les amuriens ont d'énormes facultés d'adaptation aux conditions extrêmes. Il y a d'abord quelques vociférations à l'encontre du rythme de départ pour apitoyer les échappés puis l'exploitation de multiples sources d'intérêt. Une girolle qui se révélera n'être qu'une feuille de robinier déjà jaune, annonciatrice d'un automne précoce, coupe l'élan de la moitié du groupe. Puis on s'extasie sur l'esthétique d'une pancarte signalant un point de vue. Bien sûr, il faut faire un crochet pour admirer le panorama. La croix de la Messe retient également l'attention ne serait-ce que pour déplorer son état. Enfin, la découverte d'une vraie girolle suscite un bel émoi et la disparition discrète de deux ou trois amateurs de champignons qui en sont pour leurs frais.
Et voilà comment on s'élève de pratiquement 200 mètres sans même s'en rendre compte.
Arrivés sur le plat, nous nous trouvons nez à nez avec un sanglier. C'est seulement une reproduction sur la portière d'un utilitaire. Devinez le passe-temps favori de son propriétaire.
Une longue descente nous ramènera au point de départ. Nous sommes sur le versant sud et les mûres bien noires sont trop tentantes pour que nous ne leur fassions pas honneur. Nous sommes également au-dessus des anciennes mines d'uranium. C'est peut-être ce qui explique la taille des fruits.
Il n'y a pas qu'AMUR qui entretient les chemins. Un autochtone, pioche sur l'épaule, refait des saignées pour canaliser l'eau qui dégrade sérieusement le revêtement. Nous apprécions.
La croix de Guilly, originale, est dissimulée sous un noyer. Ici, nous amorçons la dernière descente qui nous permettra de boucler nos 6 modestes kilomètres.




 


 

 
 

Reprise des activités

A nouvelle saison, nouveau calendrier de randonnées. La réunion conduite par Catherine et Robert s'est tenue ce mercredi 11 septembre dans une ambiance studieuse et conviviale. Difficile de faire des choix parmi toutes les propositions. Il faut tenir compte du semestre de chasse qui réduit les lieux de balades. On se doit aussi de limiter les distances en voiture sauf si la marche se fait sur la journée avec un nombre appréciable de kilomètres. Une première mouture a jailli de nos cerveaux en ébullition. Elle nécessite quelques vérifications  et des confirmations avant de prendre son caractère définitif. Mais d'ores et déjà un programme varié et copieux nous attend.