Du Creusot à Marmagne

« LE TRAIN-TRAIN, AMUR CONNAIT PAS ! »
Jeudi 22 novembre 2012
14h, nous sommes 16 impatients, trépignant sur le quai de la gare de Marmagne- sous- Creusot,  à guetter l’arrivée du train de 13h15 qui doit nous conduire au Creusot. Sera-t’il à l’heure ? Y aura-t’il suffisamment de places ? La SNCF aura-t'elle rajouté un wagon ? Et surtout, aurons-nous droit aux 6 minutes d’ivresse promises par l’affiche ou bien était-ce encore une de ces  publicités mensongères ?
13h10, le haut-parleur grésille, crachotte, crachouille ! "CHUUUT !", on s'écrie d'une seule voix  !  IL va arriver, ENFIN !
13h12, l'impatience est à son comble, tous les regards tournés vers l'ouest.
13h13, IL apparaît enfin, rouge, rutilant - oserais-je dire tel la bête humaine ?-, IL ralentit,  IL couine, IL grince, IL s'arrête !
13h15, IL repart, majestueux, le groupe enthousiaste à son bord.
Le trajet jusqu'à la gare du Creusot se déroule à merveille, on ne nous a pas menti ! Pas de doute, c'est bien l'ivresse avec un grand   i !
13h21, arrivée au Creusot et début de notre marche douce.
Passé le Mc Do sur notre gauche, on suit la voie ferrée du petit train des Combes, le long de la plaine des Riaux. Ensuite, c'est l'ascension par le sentier jusqu'au Parc des Combes. On rejoint le chemin qui mène au hameau de la Collonge.On va bon train ou on préfère un train de sénateur, on papote, on s'arrête, on s'attend, on repart.  Les points de vue, malgré le ciel gris,  sont beaux. Puis, c'est la descente vers la route d'Autun que nous traversons pour emprunter un sentier qui monte jusqu'à une ferme abandonnée. De là-haut, on découvre Marmagne au fond de la vallée et les collines qui l'entourent. Des vaches nous regardent passer. On les regarde brouter ...Elles ne sauront jamais qu'à 16h20, environ, nous arrivions à la gare de Marmagne, la boucle bien bouclée.
On peut décerner le Sifflet-d'Or-du-Chef-de-Gare et le Godillot-d'Argent
à Marie-Claire pour avoir organisé cette escapade ferroviéro-pédestre !

                                                    
Arrivée en gare du Creusot
Un des temples de la mal bouffe

En aurons-nous besoin pour atteindre le sommet ?

Nous nous autorisons

Nous voyons déjà le bout du tunnel

Couleurs d'automne

Moquette nature

Le quartier St Laurent

Au pied de mon arbre...
Sentier de migration... des tracteurs
Au détour du chemin, un -troupeau. 

La ferme du Bois des Vignes en piteux état

Le passage du Mesvrin

Sommes-nous trop vieux ?

Entretenir nos fléchages, un jeu d'enfant

Bouvier


EXERCICES DE STYLE
  • Pas de blablabla.
Marche douce du 8 novembre 2012
19 participants ( la plus jeune : 4 ans ½  )
Distance parcourue : 6 km 418
Durée : environ 2h
Altitude min. 403m
Altitude max. 488m
Dénivelé Tot. +146m
Dénivelé Tot. -139m
Circuit : départ de Bouvier –direction Saint-Sernin du Bois par le GR –
                lieu-dit La Croix – route des Revirons – chemin du Patouillet-la Bachotte –
                route de Brandon – chemin de la camuselle – GR – les Caillots – Bouvier
Temps doux avec quelques belles éclaircies et rayons de soleil.

  • Debriefing de la marche douce du 8/11/2012
19 personnes ont répondu positivement au flyer annonçant l'activité outdoor qu'avait dispatché le public relation de l'AMUR via le web.
Les participants ont  amorcé le parcours mixte ( chemins et petites routes non accidentogènes ) au départ de Bouvier à 14h. Deux alternatives étaient proposées, l'une d'environ 5km, l'autre de 6km 5. Le choix s'est porté sur la 2°, la topographie des lieux et la conjoncture météorologique ne présentant aucune dangerosité notable.
Les intervenants ont eu l'opportunité, en cours de trajet, de faire quelques brainstormings intéressants et productifs concernant des mousses et lichens. Il faudra cependant checker s'il s'agissait bien de xanthories.
Pour bilanter ce happening, on peut souligner que, rapport au cahier des charges régulant les marches douces, le timing a été respecté sans qu'on ait eu besoin de speeder ou de recourir à un temps additonnel.
Enfin pour conclure, et sans tomber dans le jeunisme, on peut faire une standing ovation à la plus jeune des participantes, âgée seulement de 4ans ½ .

  • A la Bérurier ...
Pas besoin d'oseille et de costards pour les ceuss qu'ont fait la marche de jeudi 8 novembre ! Fallait seulement un vieux falzar et des pompes confortables histoire de pas trop se ruiner les guiboles et les arpions et de pas trop se pourrir chez les bouzeux autour de Bouvier. Pas besoin de pébroque non plus, vu que mahomet a eu la bonne idée de montrer sa cafetière après toute la flotte des jours d'avant.
18 gonzes et greluches, plus une petite jeunette de 5 piges, ont radiné au point de rancart à l'heure prévue. Du coup, on a décarré pile poil à  l'heure.
Ah, qu'est-ce que c'était bonnard de  pas être au turbin , au burlingue ou seulâbre ! On s'en est mis plein les soufflets de l'air de la cambrousse. On s'en est mis plein les lampions des couleurs de l'automne. C'était tout bénef, sauf quand  3 merdeux sont passés à toute berzingue sur leurs pétrolettes en faisant un barouf du diable à nous faire péter les esgourdes.

TRIVIAL : La Cath'rine, y a pas à dire, c'est quéqu'un. on s'demande où elle va chercher tout ça.
C'est aut'chose que çque pond d'habitude le Morvandiau d'service. 

Le parcours

A Bouvier, Obélix n'aurait pas été dépaysé

Ancienne carrière

Pierres retirées années après années du champ voisin

ça marchote et ça papote

Les juniors sont les bienvenus

Je ne sors jamais sans mon Doudou

Valable pour toutes les forêts

Il mérite son nom

En marche douce on regarde l'infiniment petit
parce que Brigitte nous ouvre les yeux
feutrage vert avec des
points marron: Dibaeis baeomyces;

petites "coupes" vertes" : Cladonia fimbriata
Tout ceci appartient aux Lichens qui sont une symbiose (association à
bénéfice réciproque) entre algue et champignon.
Apparemment c'est un homme et une femme.
Christine va être contente, la morale est sauve.

Au loin, Brandon

Le même, plus près

Normal dans un village de carrières







Ils avaient dit :"quelques averses éparses"



En attendant un compte-rendu écrit, voici quelques rares photos. Notre imagination nous aura fait découvrir des vues fabuleuses.

Rien de tel qu'une bretelle de sac coincée dans la serrure rebelle d'un coffre pour créer l'ambiance !
Le maître baliseur privilégie l'explicite à l'académique

Les rhumatisants peuvent choisir Charbonnat
L’automne, même sous la pluie, a son charme

Ce calvaire n'est pas mentionné dans l'inventaire des édifices  de Charbonnat présentant un quelconque intérêt

A fleurs ou unis, c'était leur fête

Au-dessus des nuages, le soleil
La Croix Rozian au carrefour de voies antiques

Les haies taillées permettent de profiter d'un vaste panorama, en principe.

Les hauts de Charbonnat
Commentaires de Robert

 « Pluies éparses l’après-midi, 0,3 mm de précipitation entre 13h et 17h » ; comme dit Marie-Thérèse, nous devions rapidement atteindre et dépasser cet objectif : la pluie, modérée mais continue nous a accompagnés du début à la fin.
   Nous ne serons néanmoins pas réduits à chausser les palmes comme les randonneurs de l’Aa dans le Pas-de-Calais inondé ; l’Aa, enfin sortie de son lit et des grilles de mots croisés pour acquérir une renommée nationale  au 13h de JPP.
Nous franchissons l’Arroux sur le pont à la stéréotomie remarquable (terme compliqué pour dire que c’est bien foutu) et rejoignons la position 4°5' 58'' de longitude Est et 46°47' 5'' de latitude Nord pour y abandonner les véhicules.
Les douze courageux Amuriens s’équipent ; Michel partira sans sac à dos : il restera (le sac, pas Michel) dans la voiture, une lanière s’étant coincée dans la serrure du coffre. Mais où va donc se nicher la chtit’té?
Sous leurs vêtements de pluie, certains cachent peut-être la marinière made in France si chère au bel Arnaud ; quoiqu’elle s’accorde mal aux us et coutumes morvandiaux ; à la rigueur, une biaude à rayures…
Le circuit débute par un beau chemin herbeux et bien mouillé bordé de haies arborées offrant des échappées embrumées sur la vallée de l'Arroux. Le sentier longe des fermes, où l’on voit de grasses charolaises en tenue d’Io se vautrer dans la  boue avec délectation.                                                                                        
 Ovins, caprins, bovins, tous made in Burgondy, émaillent les verts pâturages.  

Au lointain,"Les bois n'ont pas perdu leur parure automnale,                                                       
"Avant que d'affronter la rigueur hivernale"
C'est beau comme du Lamartine, poète 100% made in Saône-and-Loire.
Passant non loin de Corcelles,  nous aurons une pensée pour ces deux audacieux éclaireurs qui, égarés par quelque diablerie, durent se mesurer aux molosses veillant, tels Cerbère aux enfers, sur ces lieux oubliés des dieux.                                                                                              
Nous abordons à présent notre Chemin des Croix: de la Croix de Montjalmain jusqu’à la Croix Rozian.  On monte d’abord gentiment, puis la pente s’accentue.                                   
La longue côte voit la vaillante troupe s'étirer. Chacun retrouve un deuxième souffle pour parvenir enfin au sommet. Là, avec une météo plus favorable, nous nous serions esbaudis devant un somptueux paysage ; avec le ciel bas, il a fallu se contenter d’un spectacle moins grandiose mais non sans charme.
La Croix Rozian est officiellement  portée disparue. Cependant, une habitante du lieu nous a révélé que le dit monument serait englobé dans la propriété d’un sujet britannique ; celui-ci n'aurait pas craint en digne fils de la perfide Albion de commettre ce forfait doublé d'un sacrilège. On dit même que le Saxon aurait expédié l’objet dans son pays. Arnaud, réveille-toi, ton patrimoine fout l’camp ! Le redressement des croix, pour n’être guère productif, n’en est pas moins identitairement salutaire.
Heureusement, grâce à Bernard, nous apercevons au milieu d’un pré la fameuse croix émergeant d’un espace en friches. Elle n’a donc pas été envoyée par l’Anglais dans son cottage des Costwolds, au Worcestershire ou, pire, au Gloucertershire.
Ce n'est pas sans une certaine émotion que nous nous engageons sur le GR13, qui suit, d’après la littérature locale, la voie gauloise dite des "foires du Beuvray". Nous foulerons le chemin emprunté par nos lointains ancêtres vêtus de braies et de saies made in Gaule, menant leur bétail à la foire de Bibracte. Cette mythique route fut aussi (peut-être) suivie par César soi-même lors de la bataille de Bibracte qui vit la victoire du grand Jules sur les Helvètes (donc les Suisses) venus s’installer dans notre beau pays (pour planquer leurs sesterces ?) ; les flux migratoires et financiers se sont depuis inversés.                                                                         
 Nous ne verrons pas de traces de chars mais des ornières et des flaques dans lesquelles on ne manquera pas de gauger (vieux terme gaulois ayant résisté aux invasions latines, helvètes et burgondes).
Au terme de cette aventure, nous avons regagné les voitures et le sac de Michel, toujours aussi coincé (le sac, pas Michel), avalé quelques gâteaux , oublié les madeleines de Daniel, et regagné vite fait nos doux logis pour nous y sécher.


Notre randonnée à Charbonnat ce dimanche 4 novembre en chanson...
D'après "La gadoue" de Serge Gainsbourg revue par Catherine.
Ce quat' novembre plutôt doux
fallait des bottes de caoutchouc
pour patauger dans la gadoue,
hou la gadoue, la gadoue
Une à une les gouttes d'eau
nous dégoulinaient dans le dos
nous pataugions dans la gadoue, la gadoue
hou la gadoue, la gadoue

Nous étions douze courageux
à arpenter les chemins creux
y avait des vaches dans les prés
qu'avaient même pas mis leurs Kways
Nous on avait nos parapluies
et on marchait dans la gadoue
hou la gadoue, la gadoue

Malgré la pluie qui nous mouillait
on a pris l' temps de regarder
les paysages délavés
et on s'est dit faudra la r'faire
cette rando à Charbonnat
sous le soleil, sans  la gadoue
la gadoue, la gadoue