25 novembre, La Pissoire.

Novembre : 
 La forêt se défait de ses belles couleurs, Dans le froid du matin quelques rêves s’accrochent, L’automne se consume et l’hiver se rapproche, Le temps s’écoule avec une extrême langueur… Au long sommeil la vie semble se résigner ; Tandis que l’horizon timidement s’allume des écharpes de givre et des manteaux de brume s’enroulent tout autour des arbres dénudés. Silencieusement s’évapore la nuit, L’amertume grandit au fur et à mesure ; Novembre est là, qui décompose la nature et qui provoque un si mélancolique ennui. 
La poésie, ici en prose d’Isabelle Callis-Sabot, exprime bien l’atmosphère de cette fin novembre ; il ne manque que la neige mais elle ne saurait tarder. 

Nous sommes seulement neuf à nous rendre en pèlerinage à la cascade de La Pissoire. Il est vrai que novembre a revêtu son manteau de brume et que la température frise les 2 degrés. Des barbotières nous obligent, dos courbés et joues fouettées par les ramures, à dévier notre parcours mais font la joie de Dante, notre chien mascotte amphibie qui les traverse allègrement. Notre persévérance est récompensée, la cascade présente un débit convenable. Nous ne nous attardons pas. Nous nous contenterons d’un peu plus de 6 km. Nos vêtements sont bien humides mais les textiles modernes font merveille, à la fois imperméables et anti-transpirants. 


                                                           Le parcours.
Longueur : 6,6 km, dénivelé : 80 m. Point bas, 430 m, point haut, 526 m

 

14 novembre, Dettey

Dettey : La Pierre Croule Comment joindre l'utile à l'agréable ? C’est simple : Prenez 9 randonneurs avec équipements pluie pour les quelques petites averses rencontrées et surtout l'arme indispensable du randonneur/cantonnier pour l'après-midi : un sécateur ! Pour plus de ''sérieux'' (stage obligatoire d'une journée quand même) veillez à ce que le Maitre baliseur Jacques soit à vos côtés. Accompagné de sa fidèle ''Totoche" dans laquelle il range pinceau, peinture, « gratoune », pochoirs etc...Il est prêt à dégainer pour rafraichir ou tracer un pictogramme et aujourd'hui il y a de quoi faire. Le décor étant planté, nous sommes donc réunis devant l'auberge de Dettey à 13 h 45 précises. Le principe n'a pas changé : faire le test du randonneur qui ne connaît pas le circuit et voir si pictogrammes et descriptif sont corrects. Mais qui va jouer ce rôle ? Notre ami Peter s'y colle. Nous entamons notre circuit par le Bonnet du Diable puis la Pierre Croule. Malgré le temps les couleurs d'automne sont bien là, la vue est belle et de temps en temps une trouée de ciel bleu apparaît. Nous prenons notre temps, les discussions vont bon train et même si ce circuit fait moins de 6 kilomètres il donne l'impression d'être aussi long que d'habitude. Les monts du Morvan s'offrent à nous et nous arrivons au hameau des Guenizots. Puis c'est le lieu-dit Le Chevanois, un bois de sapins que nous longeons et le retour à Dettey se fait tranquillement par le GR 131. Voilà nous avons marché, nous avons coupé, nous avons discuté, mais surtout nous avons apprécié ! Et de retour aux voitures nous avons....goûté ! Le tout accompagné par le thé de Catherine. Bilan de cet après-midi : une randonnée conviviale comme on aime à AMUR. 




































La Croix de la Messe, 11 novembre 2021

Où il est question, entre autre, d’une coupe affligeante, d’une paire de fesses, d’un Saint Exupéry et d’une mine d’uranium… Qu’on ne se méprenne pas sur l’appellation « marche douce ». Il ne s’agit pas simplement de se dérouiller sur une modeste boucle, sans dénivelé ni obstacles démesurés. Il n’est pas simplement question de poser un pied devant l’autre derrière un guide. C’est bien plus que cela ! Pour preuve, la marche douce de ce 11 novembre, proposée et commentée par Roger et Marie France sur les terres de St Symphorien de Marmagne. Nous sommes 13 au rendez-vous devant l’église. Grand soleil et beau ciel bleu. Première étape, grimper en direction de la Croix de la Messe. En chemin, s’affliger devant le flanc de la colline ravagé par une coupe désolante puis faire une halte obligée dans un pré, et s’extasier devant la vallée du Mesvrin, Marmagne, St Symphorien et Broye. Deuxième étape, poursuivre dans le sous-bois, s’émerveiller devant les mousses, lichens et champignons. Puis, changement de décor : franchir les troncs et branchages qui encombrent le chemin au-dessus de la coupe du bois de Bourdeau. Troisième étape, passer de l’ombre au soleil, bifurquer à gauche et monter jusqu’à la côte 486 pour déguster la vue et tenter de repérer le clocher de Fragny et le château de Montjeu. Quatrième étape, faire demi-tour, descendre jusqu’à l’Eguilly. En passant, remarquer des petites pensées et une grande marguerite. Prendre à gauche le chemin en balcon et s’extasier devant la vallée de la Brume. Voir sur l’autre versant, le lieu-dit l’Usine, propriété de Patrick de Saint Exupéry, grand reporter, dont le grand-père était le cousin germain du célèbre Antoine. Nouvelle pause plus loin à la curieuse pierre fendue dite de la Dinde, en mémoire de cette femme simplette qui avait l’habitude d’y poser les fesses. Dernière étape, aller jusqu’au hameau des Riaux à la fin du 18ème siècle, sur les pas de JF de Champeaux découvreur de l’autunite et écouter l’histoire de la mine d’uranium exploitée jusqu’en 1949. S’en retourner en passant par la croix d’Eguilly. Nous aurons parcouru environ 6km 5 et, grâce à Marie France et Roger, fait bien plus que simplement marcher. Merci à eux !