Histoire vaseuse.


Mes godasses !

 
Le fautif.
 
 
et son chargement.
 
Il ne fait pas bon arpenter le chemin entre Le Tronchet et La Porte de Broye ; ça débarde à plein régime et dans certains endroits, c'est un véritable cloaque.
Sur 500 m, le chemin est très boueux. Déconseillé en groupe.

Six heures quinze minutes de bonheur.

"Cette marche le soulageait et l'enivrait en même temps"

Victor Hugo, Les Misérables.


Dimanche 23 octobre.

En 1872, Jules Verne embarqua Philéas Fogg et  son serviteur Passepartout dans un Tour du monde en quatre-vingt jours, et ce dimanche 23 octobre 2016, six Amuriens se sont retrouvés à Nolay pour se lancer dans un voyage autour du Bout du Monde en six heures quinze minutes et une poignée de secondes.

Rassurons le fidèle internaute-lecteur de ce blog, ce voyage ne fera pas l’objet d’un roman à la Jules Verne mais il mérite bien quelques lignes.

Comment résumer ce périple de 12,5 km en quelques mots ?

Magnifiques paysages : vignes aux chaudes couleurs d’automne, falaises blanches  et voies d’escalade–le Girafeau, la Tempête, l’Eloge de la folie, et tant d’autres- roides raidillons en sous-bois,  vues plongeantes sur Vauchignon, Cormot le Grand et le Petit, sentier charmant le long de la Cozanne, grandes étendues ventées sur le plateau des Chaumes Blanches, cinquante nuances de vert si ce n’est plus,  vues sur le Mont Rome et les Trois Croix, bouquets d’arbres rouges jaunes orangés, cirque du Bout du Monde…

Ajoutez à cela un temps certes frisquet mais plutôt clément, les précieuses informations géologiques communiquées par Brigitte, une ambiance joyeuse, quelques bons jeux de mots, des salades diverses et variées, du thé chaud, du chocolat et des chouquettes, un œuf dur oublié dans la poche de D, et bien sûr un goûter point-final de la randonnée sur un parking discret de Nolay.

Cormot fait partie des sites d’escalade bourguignons historiques puisqu’on y grimpe depuis plus de 100 ans ! Aujourd’hui on compte plus de 250 voies réparties sur différents secteurs. Deux falaises aux styles radicalement différents se côtoient depuis des millénaires: la muraille de Cormot et ses voies raides et soutenues qui ont fait le bonheur de quelques alpinistes dans les années 40 (dont Félix Bâtier fut l’un des découvreurs) et Le Bout du Monde avec ses deux monstres de dévers: Baderne et la Réserve où nous avons pu voir évoluer un Spiderman étonnant de légèreté et de dextérité.

La  falaise du Bout du Monde est fermée du 1er décembre au 15 juillet inclus pour la protection du hibou grand-duc et du faucon pèlerin.





 




 





 









 




 
Les explications de Brigitte sur le site du Bout du Monde.

NOLAY :

contact entre plateaux calcaires et une marge du Morvan -le compartiment effondré d'Epinac.

Haut lieu des excursions géologiques,  un des rares lieux où on peut voir le contact entre le socle et la couverture. 
Le premier ( granite gneiss et même passés volcaniques) montre des failles des fissures des zones de broyage témoins d'un passé tumultueux: une chaîne de montagne hercynienne digne des Alpes. 
Puis complètement arasé il fut recouvert par la mer de plus en plus profonde laissant des sédiments formant aujourd'hui des grès et des calcaires ces derniers ayant aussi disparus. 

 PAYSAGE  (cf croquis)

-1er gradin (le plus haut) = plateau d'Auvenay

-compartiment d' Epinac = soulevé au cours des mouvements alpins du tertiaire (cf II) au-dessus du compartiment précédent puis décapé par l'érosion mis en contrebas.

-reculée de Vauchignon : le Bout du Monde, l'une des plus belles reculées de Bourgogne de type jurassien.

Dans l'éperon, on peut observer :

         des stratifications obliques - traces de courants sous marins

         des cavités dont le « trou de l'oreille » à 18m au-dessus du pied de la falaise, s'ouvrant sur une galerie rectiligne de 50m de long. Relief karstique.

 

Faune : lieu de nidification du faucon pèlerin →problème escalade qui dérange les parents

HISTOIRE GÉOLOGIQUE

Diversité des terrains et des structures :

         un socle (ère primaire, paléozoïque) composé de granite et gneiss non visible ici (mais présents à Uchon, à la Louvetière...) qui a constitué en son temps une chaîne de montagnes.

         une couverture sédimentaire (ère secondaire, mésozoïque) sur le socle primaire aplani par l'érosion, une mer peu profonde s'est installée. Son fond s'est affaissé au fur et à mesure et des terrains sédimentaires se sont accumulés sur une épaisseur d'environ 1km.

A l'ère tertiaire, la formation des Alpes a eu comme contre coup le soulèvement du Morvan mais aussi de ses marges  → l'érosion a plus ou moins nivelé le paysage en décapant cette couverture.Des rivières modestes aujourd'hui, comme la Cozanne, ont pu entailler les strates sédimentaires, creuser des galeries, créer un relief karstique.

L'érosion a été variable selon les époques :

         climat tropical à l'ère tertiaire

         périodes glaciaires au quaternaire avec succession de gel et dégel.
 

 



 

Un après-midi d'automne sur les hauteurs de Marmagne.


15 participants à cette randonnée courte mais présentant une côte assez sévère pour des doux marcheurs.

Nous commençons par un petit tour de chauffe sur un circuit plat et goudronné d’un km autour du hameau de Maison-Loye (autrefois Maison-Louis). Nous espérons découvrir une pierre antique gravée. Nous faisons chou blanc mais, au retour, suite à un entretien avec Jacques, je peux maintenant vous y conduire les yeux fermés. Nous passons à proximité de Bois l’Abbé qui doit son nom à l’Abbé de l’Abbaye de Saint Martin.

Nous voici sur un chemin montant régulièrement en lisière de bois. Il est bordé de sapins aux troncs élancés que nous admirons tous sauf Noël, un inconditionnel des feuillus. Il n’a pas tort car ils commencent à nous offrir une vaste palette de couleurs allant du jaune pâle au rouge le plus vif en passant par les teintes orange. Une petite averse nous oblige à ouvrir les parapluies et à enfiler les tenues de pluie. Nous passons devant l’exploitation d’un bûcheron. La gent masculine détaille toutes les machines qui lui rendent la tâche moins pénible et plus rapide. Que font les dix dames pendant ce temps ? Pas la moindre vitrine à se mettre sous les yeux.

Nous arrivons à la Croix-Blanchot. La croix est assez moderne mais une plus ancienne est citée en 1377.  Le hameau toujours important se situe au carrefour de la vieille route de Marmagne à Autun et de la vieille route d’Antully à Broye. En 1642, La Croix Blanchot appartenait au seigneur de Montjeu.

Nous descendons en direction des Descloix. Les Descloix ou Descloyes et les Nectoux formaient jadis les deux parties d’un même domaine. Cloye est l’ancienne forme de claie. C’est là que se trouvait la première église de Marmagne. Il semble bien que le premier village de Marmagne, peuplé par les Marcomans défricheurs et défenseurs de la vallée, ait été situé dans cette région, autour du ruisseau de Saint-Sulpice, et non sur les bords du Mesvrin.

La vue est étendue et les haies serpentent harmonieusement dans la verdure.

 
La partie la plus rude du parcours nous attend maintenant. Nous remontons sur le Plateau en suivant la conduite qui amène l’eau des étangs du Martinet, de la Noue et du Haut Rançon au Creusot. Elle est sous nos pieds et l’eau coule en légère pente dans un tunnel de 1300 m qui permet de passer du bassin du Haut Rançon à celui du Mesvrin.  Des bornes en granite avec un S (comme Schneider) jalonnent le tracé de cette conduite. En 2011 la rupture de la conduite d’eau allant de l’Etang du Martinet au site de La Couronne provoqua quelques émotions aux Marmignauds

Nous savons que maintenant ce sera plat jusqu’à la rude descente qui nous permettra de terminer le parcours. Les cœurs de Catherine et de Martine accélèrent soudainement leur rythme. Leurs yeux de lynx ont détecté des taches jaunes. Des girolles par dizaines, par centaines même … Un examen approfondi de ces champignons s’impose. Ils ne nous rappellent pas tout à fait les chanterelles que nous trouvons d’ordinaire dans nos bois de châtaigniers. Mais nous sommes ici sous des conifères.
La chanterelle orangée pousse en troupes, essentiellement sous les résineux, à l'automne, parfois tard dans la saison en plaine. Pour les uns, elle serait comestible, voire délicieuse, pour d’autres, elle est amère, juste bonne à nous refiler la diarrhée. Aucun n’ose se risquer à en cuisiner un plat ce soir.

La pluie abondante de ces jours derniers a produit son effet. Partout surgissent des champignons dont les si aguichantes amanites tue-mouches.

 
Nous faisons un crochet pour regarder l’entrée du tunnel de la conduite côté Rançon. C’est un travail admirable, résultat d’une époque où l’utile ne se concevait pas sans un certain raffinement.

Nous rejoignons les voitures. A la fin des marches douces, pas de pâtisseries sortant des coffres comme lors des sorties plus conséquentes. Pourtant ces petites randonnées ont également une originalité. Au cours des nombreuses pauses, il y a souvent place pour une histoire et cette fois encore la tradition a été respectée.
 



 


 


 
 
 

Stage SA1 pour deux Amuriens

 Bernard et Michel ont terminé avec succès le stage SA1 organisé ce week-end par le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre. au Croux, près de la Maison du Beuvray.
Il y avait tout d'abord un rappel sur ce qu'est la FFRP puis le stage proprement dit  alternant exercices théoriques et pratiques.      
        -Lecture de carte : légende, courbes de niveau, échelles...
        - La boussole :Azimut, visées, choix d'une direction à prendre.
        - La préparation d'une rando : itinéraire principal, de repli, dénivelé, temps de parcours, animation
        - La météo, alertes, prévisions...
        - La gestion du groupe, consignes.
        - La sécurité : traversées de routes, mesures à prendre en cas d'incident ou d'accident, coordonnées UTM pour indications aux secours
        -Et pour finir, évaluations individuelles sur le terrain et en entretien.
Travail en équipe

Bernard, très appliqué.

Sur le terrain. Avec un groupe à guider.

Les 18 stagiaires.