Balade en novembre


En ce dimanche 29 novembre, 4 paires de godillots se retrouvent à Saint Sernin du bois. Salut les filles !!!!!! oups......y a un garçon!!!!!!
Un garçon !!! mais qui est ce courageux prêt à randonner dans les bois avec trois jeunes filles ?
 (Si, si aujourd'hui nous sommes ​des jeunes filles....) eh bien c'est ........Daniel !!!!!
​ Aujourd'hui il sera notre chevalier.

​Après les salutations et bises d'usage voilà nos 4 paires qui se concertent. 
La première dit : " Véronique assure que c'est très, très mouillé, qu'il y a quelques points humides à franchir et que ça va être un peu "sport" mais que si on veut on peut bifurquer et prendre un autre chemin".
"Oh moi ça ne me dérange pas" dit la deuxième paire surmontée de belles guêtres rouges nous rappelant notre amie Louise.
"Idem pour moi pas de problème" dit la troisième paire. "Et même pas peur, sans bâtons ni guêtres en plus"!!!!!. C'est courageux, Catherine !!!!
"Ben moi je suis un peu fatiguée" dit la troisième paire. "je risque de prendre l'eau....tant pis....."
​Rien ne l'arrête, notre chevalier !!!!

Nous voilà donc partis direction les terrains de foot, le bois de la Manche puis la Borne Creuse que nous traversons​ pour nous diriger vers la Pissoire. Effectivement c'est vraiment mouillé, les feuilles forment un tapis bien épais. Agréable pour marcher mais un peu glissant. Arrivés à la Pissoire (après avoir trouvé le seul et unique pied de mouton qui finira dans une poêle sous un œuf selon Catherine), le "sport" commence. Et on passe un ruisseau, et on évite de groooooosssses flaques, et encore un ruisseau et comme si ça suffisait pas voilà que notre guide nous fait enjamber des troncs d'arbres !!!!!! Mais le groupe est soudé et "EN AVANT GUINGAMP" !!! Nous marchons à un très bon rythme malgré le petit crachin. Nous voilà arrivés à la sommière du Moy et là notre Chevalier Daniel est pris soudain d'une frénésie de marche nordique.....Normal, c'est droit, c'est plat, ça donne envie. Qu'à cela ne tienne !!! fais toi plaisir Daniel !!!!! Nous entrons à nouveau dans le bois pour rejoindre la sommière des Germenets puis direction le bois Courant. Nous apprécions le travail des élèves de l'école de Saint Sernin du Bois sur le patrimoine naturel de la commune appelé "au fil de l'araignée".

Le retour aux voitures se fait par la digue et là nos 4 paires de godillots sont bien contentes d'avoir pris l'air et se disent que les copains auraient bien fait de venir quand même surtout qu'il y avait......TROIS GATEAUX !!!!! na na nère.......Et même que notre chevalier (qui à défaut de repartir sur son blanc destrier s'est contenté de son blanc Jolly Duster) a eu droit à ses petites douceurs pour sa soirée au coin du feu !!!!

Bref c'était un dimanche de randonnée certes avec un effectif restreint, avec de la pluie, un sol gorgé d'eau mais bien sympathique quand même !!!!

AVANT

PENDANT












APRES









Marche douce au départ de la Combe des Mineurs

Dicté par l'actualité

On peut toujours faire un rêve…
 « Aujourd’hui, dans la nuit du monde…, j’affirme avec audace ma foi dans l’avenir de l’humanité. Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure… Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est à ce point captif de la nuit sans étoile du racisme et de la guerre, que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité… Je crois que la vérité et l’amour sans conditions auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement demeure toujours plus forte que la mort… Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n’aura plus de raison d’avoir peur. »
                                     Extraits d’un discours de Martin Luther King

Marche de ce jeudi 19 novembre

Nos marches douces ne sont pas seulement exquises pour le rythme de nos jambes mais elles le sont également pour nos méninges. Il y en a toujours un ou une (souvent les mêmes d'ailleurs) qui ont jeté un coup d'œil sur la toile avant la balade ou qui ont fait appel à leurs connaissances pour nous apprendre quelque chose.
Ainsi, alors que nous tirions gloire d'avoir gravi un dénivelé abrupt d'une quarantaine de mètres, Brigitte nous a rappelé qu'au carbonifère il y a environ 300 millions d'années, nous aurions eu à escalader une faille de mille mètres.                           Autre surprise, la ville du Creusot a planté un certain nombre de ginkgos bilobas (appelés également arbres aux quarante écus) pour leur résistance à la pollution et leur aspect décoratif.
Cet arbre, seul rescapé d'une vaste famille de plantes fossiles, est apparu à la fin de l'ère primaire il y a plus de 180 millions d'années avant les dinosaures. Il a failli disparaître au milieu de l'ère tertiaire mais grâce à son étonnante résistance, il a survécu aux glaciations dans quelques vallées isolées de Chine. Un exemple extrême de sa résistance est le fait qu'il fut l'une des rares espèces à ne pas avoir souffert de  l'explosion de la bombe atomique le 6 août 1945 à Hiroshima. Un ginkgo biloba situé à moins d'un kilomètre de l'épicentre a survécu.
Evitez les pieds-femelles, leurs fruits puent.

Nous  partons de la Combe des Mineurs, cité inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1980.
Alors qu'au Creusot et dans les environs, des logements en immeubles appelés « casernes » sont privilégiés pour loger les ouvriers et mineurs des industries locales, une cité composée de maisons est construite en 1826. Sa construction se fait sans doute à l'initiative des nouveaux maîtres des forges du Creusot à cette époque, les Anglais Aaron Manby (1776-1850) et Daniel Wilson (1790-1849)], arrivés en janvier de cette année-là. Le terme « combe des mineurs » est un toponyme qui n'existe pas à l'origine : en 1830, les habitants de la cité sont aussi bien des mineurs que des métallos. Sa construction correspond d'ailleurs à l'arrivée au Creusot d'ouvriers sidérurgistes spécialisés (puddleurs, chauffeurs, lamineurs) et dont le contrat prévoyait qu'ils soient logés. Un tiers d'entre eux sont Anglais. Jusque dans les années 1880, le site est appelé « Combe » ou « Combe des Nouillots »]. En 1850, on compte 41 logements pour 230 habitants. 5 personnes sont logées en moyenne dans des logements de 23 m2. À partir de 1880, l'intérieur de certains bâtiments est modifié afin de permettre l'agrandissement de logements. Des annexes sont transformées. Vers 1913, quelques logements sont détruits à l'extrémité de la cité pour permettre la modification du tracé de la rue]. Un lavoir est construit en 1919, détruit pendant les bombardements en 1943 et reconstruit en 1952. Au début des années 1970, l'ensemble est menacé de destruction : il est racheté par l'écomusée du Creusot-Montceau en 1978. Il est réhabilité, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en 1980 puis cédé à la gestion de l'Office Public d'Aménagement et de Construction de la Saône-et-Loire]. La cité est composée de 4 bâtiments accolés et décalés en hauteur de manière à s'adapter à la pente du terrain. Un cinquième est isolé au-dessus des autres. Chaque bâtiment est construit en brique recouvertes de chaux, et couvert de tuiles plates formant deux pans. Chacun contient 4 logements, 2 au rez-de-chaussée, avec un accès donnant sur la rue, et deux autres à l'étage, l'accès se faisant par la ruelle du côté opposé. L'ensemble comporte 42 logements. Chaque logement est composé à l'origine de deux pièces, une salle commune et une chambre, la cuisine étant reléguée dans les annexes. Les fenêtres de forme presque carrée, ainsi que la distribution des logements sont directement inspirés des maisons de mineurs galloises de l'époque appelées dual row. Chaque logement bénéficie d'une annexe située de l'autre côté de la rue ou de la ruelle à l'arrière qui servait notamment à stocker du charbon]Ce nouveau type de logement marque un tournant dans les logements mis à disposition au Creusot et peut-être en France de manière plus générale. Jusqu'à cette date, deux types de logements étaient mis à disposition des ouvriers des usines : à savoir des logements « en caserne », c'est-à-dire des immeubles constitués d'appartements généralement situés à proximité immédiate du lieu de travail, voire parfois dans l'enceinte de l'usine elle-même. Ou alors, les ouvriers devaient se contenter de l'habitat traditionnel, constituant le tissu rural ou urbain déjà existant. La cité de la Combe est située au contraire dans un espace à l'écart de l'usine et des agglomérations et elle permet de loger un maximum de familles de manière économique sans pour autant en faire un logement collectif puisque chaque logement bénéficie d'une entrée indépendante. Chaque logement bénéficie d'annexes permettant de petites activités agricoles (jardinage, élevages de petits animaux domestiques), qui se justifient notamment par l'origine rurale d'un certain nombre de ses habitants. Autrement dit, un modèle rural d'habitat est repris tout en le soumettant aux nouvelles contraintes industrielles et urbaines.




La Combe des Mineurs et le Parc des Combes
Ce jeudi 19 novembre, nous étions encore un bon groupe de doux-marcheurs à venir traîner nos godasses sur ce tracé bleu d’environ 7 km.









Marche douce relativement salée puisque nous avons commencé par un bon coup de popotin au départ de la Combe des Mineurs. 

Dans sa grande sagesse, Catherine, qui avait chuté lors de la reconnaissance en descendant ces escaliers glissants, a inversé le sens de la marche d'où cette montée éprouvante mais sans danger.

Puis nous avons suivi une portion de la voie ferrée de notre Union Pacific Railway à nous, le Tacot des Crouillottes destiné, au début des années 1900, à évacuer les scories des hauts-fourneaux des usines Schneider.


Arrivés à l’impressionnante altitude de 482 m, nous aurions bien mâché quelques feuilles de coca pour vaincre le mal des montagnes mais nous nous sommes sagement contentés de reprendre notre souffle à la table d’orientation, le Creusot, ses usines, la Saône-et-Loire et, disons-le, le monde à nos pieds.





Nous longeons le parc touristique des Combes. Seul un corbeau attend la réouverture des manèges.

Nous tournons ensuite le dos à la ville pour regarder vers la campagne, le massif d’Uchon, le Plateau d’Antully, le Morvan. 




Nous laissons le Parc des Combes derrière nous et entamons le retour par le Champ de l’Etang, 
Le balisage est soumis à rude épreuve. La nature gagnera
nous longeons à nouveau la voie du petit train et redescendons dans la plaine des Riaux. 


Il est 17h. La nuit va tomber, il est grand temps de rentrer au bercail, de poser les godasses et d’enfiler nos charentaises. 


Un après-midi dans le fief de Dominique et Bernard

Nous portons tous avec une grande tristesse, au fond de notre cœur, un crêpe noir qui marque notre compassion pour les victimes des attentats odieux de vendredi et nous sommes tous encore davantage déterminés à défendre les valeurs de liberté, égalité, fraternité, tolérance qui sont les nôtres. 

Perrecy est un gros village auquel  on a accolé un qualificatif rappelant un passé industriel : « Les Forges ». Cette appellation pourrait nous laisser imaginer une cité tristounette, bruyante et enfumée. Il n’en est rien.
D’abord novembre n’est pas à la hauteur de sa déplorable réputation et désavoue les vers suivants : 
« Le ciel morose pleure et regrette les chansons des rossignols.
Le ciel morose pleure et regrette les féeries des rosiers et les fiançailles des papillons ;
Le ciel morose pleure et regrette toutes les splendeurs saccagées. »

Marie Krysinska, Rythmes pittoresques, 1890

Aujourd’hui, le ciel est bleu, l’herbe verte, les vaches gambadent, les arbres portent toujours une parure éclatante.








 Les participants suivent à bonne distance la tunique rouge de Dominique, une lointaine descendante de Childebrand qui reçut le vaste domaine de Perrecy de son frère Charles Martel. Elle raccourcit sa longue foulée, soucieuse de ne pas nous perdre en chemin.



 Bernard anticipe quelques trous de mémoire concernant l’itinéraire et Jacques apporte des précisions historiques.
Les 18 participants traversent le bois de Chassagne. Il est remarquablement exploité, les rondins sont bien empilés et calibrés, les branchages s’entassent en bon ordre, le sol est net. 


Le sentier est encore boueux par endroits mais nous retrouvons, après un virage plein sud, un chemin empierré. Les vaches sont excitées et s’offrent des sprints avec franchissement de ruisseau.

Daniel, étant donné son statut de doyen et sa faible valeur marchande depuis qu’il n’est plus président est désigné pour revêtir une chasuble jaune et fermer la marche, situation à risque, alors que le groupe longe une départementale fréquentée. En cas d’accident, la perte serait minime.

Nous rejoignons le village. C’est alors que nous apparaît le prieuré, apothéose de la randonnée que nous attendons tous tellement sa beauté et son intérêt ont été vantés par Jacques.


Consultez www.perrecy-les-forges.fr › Culture et patrimoine.
Une grande partie de l’ensemble tantôt roman, tantôt gothique a été restauré mais il reste encore beaucoup à faire. Jacques nous détaille chaque chapiteau et nous exalte la beauté austère et très dépouillée de l’édifice. 



Il ouvre même un classeur pour nous montrer l’importance du monument avant sa décadence à partir du XVème siècle et faire des rapprochements avec d’autres églises du département.














La promenade prend fin. Pas tout à fait car Dominique et Bernard nous invitent à passer à leur maison. La table installée dans leur vaste sous-sol se couvre comme d’habitude de douceurs alléchantes mais également de préparations salées.  
Nous n’avons aucun scrupule à défendre une nouvelle pratique de la randonnée résumée dans ce slogan :
Si vous êtes affaiblis, amaigris, randonnez à l’AMUR, vous retrouverez rapidement les kilos perdus.