Retour des Attilas

Moins 5° et un beau soleil, il n'en faut pas plus pour que Jacques sonne le rassemblement des Attilas.
Derrière le vouge en érection de Daniel G., aussi mythique que Durandal, l'épée du preux chevalier Roland, trois paladins suivent, terreurs des végétaux malfaisants , porteurs, qui d'une tronçonneuse, qui d'un coupe-branche, qui de la célèbre Zonzonnette, arme fatale pour la ronce et l'ortie.
Il s'agit de créer une brèche permettant de joindre le chemin de la Cave au Renard à la voie communale des Vernes de Lyre.
Onze heures, heure sacrée du casse-croûte, aura brisé leur élan. Ce n'est que partie remise. Vous les retrouverez par une de ces belles matinées glaciales d'hiver, peut-être renforcés par quelques valeureux fantassins qui auront appris entre temps à consulter régulièrement leurs courriels. 
La zone nettoyée


 

Les Attilas
Texte : Daniel D. 
 

Il nous arrive de marcher le samedi

Nous avions marché à Runchy sur ce même circuit le 24 mars. Vous pouvez remonter le temps dans le blog pour comparer les photos prises à 2 saisons différentes.
Si nous remettons le couvert ce samedi, c’est que le groupement des chasseurs du lieu a accepté de décaler une battue prévue exceptionnellement pour nous laisser le champ libre ce dont nous les remercions. Le plan de chasse étant prévu en été, nous allons à l’avenir solliciter le Président pour qu’il nous communique leur calendrier.
Nous sommes 13, non 14 avec le chien de Noël, un border collie, qui aura passé son temps en allées et venues pour rassembler le « troupeau » humain.
La température plutôt fraîche n’incite pas à la flânerie ce qui tombe bien, chacun ayant des occupations en vue : repas entre amis, spectacle, match de rugby à regarder ou tout simplement soirée tranquille.
Autre impératif, le retour aux voitures avant la nuit.
La côte de Runchy au Tronchet est toujours redoutée mais à force de la gravir, nous dosons nos efforts et elle nous éprouve beaucoup moins même si, lors de sa découverte, nous avions pas mal d’années en moins. Nous avons également un passage délicat en descente dans une coupe. Jacques a quelque peu modifié le tracé pour éviter les souches. A la belle saison, les ronces vont reprendre possession du sentier car, déjà, quelques spécimens rampants nous tendent des pièges.
Dommage que le ciel soit brumeux.  Par beau temps, le massif du Morvan s’offre au regard lorsque nous sommes à  la Porolle. 
Nous avons trouvé peu d’informations sur l’histoire de Runchy sinon que l'Abbaye Sainte-Marie de Saint-Jean-le-Grand d'Autun possédait à une époque éloignée les terres de Runchy.
 

La même balade vue par Catherine.

Nous ne sommes pas 13 à table ce samedi 16 novembre, mais 13 à la Balade de Runchy préparée par Noël.  Nous parcourons les 9 km du circuit d’un très bon pas en descente, d’un pas alerte sur le plat et nous grimpons la longue côte du Tronchet d’un pas savamment mesuré, non que notre condition physique nous y oblige  évidemment, mais nous sommes soucieux de respecter la fiche Me6 qui  recommande de ménager ses efforts et de ne pas hésiter à faire quelques haltes.
Des coups de fusil éclatent de temps à autre mais les chasseurs, avisés de notre passage par Noël, ont eu la courtoisie d’aller chasser plus haut. C’est donc sains et saufs que nous arrivons au mur du château de Montjeu. Nous le suivons sur quelques mètres puis descendons la D256 jusqu’au hameau de la Porolle. Puis il faut tourner à droite dans un sentier bordé d'un côté par de beaux mélèzes dorés par l’automne et à gauche par une triste coupe où pointent déjà de jeunes douglas. Jacques a eu la bonne idée de reprendre le balisage du sentier et nous rejoignons donc sans problème la départementale, nos voitures, le chocolat chaud, le pain d’épices et la tarte suisse !
 
Au départ ou presque

Catherine a aussi trouvé quelques girolles attardées

rencontre pacifique
 
Germaine, rachète 6 litres que je finisse la bordure ce week-end

Noël et sapin, 2 mots indissociables

Dans la coupe

Jetez-moi un morceau de bois


Textes : Daniel et Catherine
Photos : Daniel
 
 

Encore un départ au pied de la tour...

Pourquoi des randonnées sur Saint-Sernin-du-Bois plutôt que sur d'autres territoires  ? Tout simplement parce que, sur cette commune, le dimanche, il n'y a pas de chasse en forêt domaniale .
La pluie torrentielle de la nuit, les crues brutales de nos rivières, les coulées de boue ici ou là et une averse violente  en tout début d’après-midi en ont dissuadé plus d’un. Pourtant les 11 participants auront bénéficié d’un ciel clément avec même des moments ensoleillés. Ce serait mentir de vous dire qu’ils n’ont pas rencontré quelques belles flaques et des passages boueux mais seulement sur 3 ou 400 mètres par rapport aux 9 km du parcours et parce qu’ils l’ont bien voulu.
Jacques conduit le groupe et comme toujours, il a préparé sérieusement son affaire. A force de fréquenter la commune, à force d’ouïr les commentaires de Gilbert, à force de consulter internet, nous devrions tout connaître de St Sernin mais tout comme pour la grippe, nous avons besoin, chaque année d’une piqûre de rappel. 
Commune de 1800 habitants, St Sernin s’étend sur une superficie de 1500 ha, avec des altitudes allant de 318m à 540m. Sa partie sud descend jusqu’à la vallée du Mesvrin. Des dinosaures herbivores paissaient sur ses plateaux. La voie antique qui allait d’Autun à Mâcon traverse le village et des vestiges sont toujours visibles tels que des piliers d’autel, des statues et plusieurs portions de voie romaine.
Du prieuré du XIème siècle au barrage édifié par les Schneider, le bourg recèle de nombreux attraits que l’on retrouvera dans le sympathique musée que les Amis de St Sernin ont créé dans le donjon.

Nous passons sur la digue du barrage. Une petite bise paralyse la langue de Jacques mais il se rattrape dès que nous avons atteint un endroit tant soit peu abrité.

 En 1861 la ville et l'usine du Creusot, alors en pleine expansion, manquent de réserves d'eau suffisantes, les besoins sont de 5000 m3 jour dont 2 000 pour les machines à vapeur et locomotives
En 1863 : Un captage est établi sur le ruisseau de St Sernin en aval du barrage actuel, sous la digue de l'étang de la Velle (qui existait déjà au 18ème siècle). Une conduite en fonte moulée de 8 km et de 40 cm de diamètre va jusqu’à la Verrerie. Elle passe dans le pont des Vernizeaux et emprunte un tunnel de 425 m sous la Marolle (tête visible dans la montée) (Dénivelée 17 m)
Le débit maxi de 11 000 m3 jour tombe à 500 en période de sécheresse.
En 1875, les besoins sont de 20 000 m3. Ce sont alors les captage du bas Rançon et leurs conséquences économiques pour les Broyants (Pont d’Ajoux, Louvetière …) via Marmagne.
La Velle est agrandie.
En 1915 est opéré le captages du Haut Rançon (40 000 m3) raccordé aux Vernizeaux
En 1921 est mis en service le barrage de St Sernin ; 17 ha - 880 000 m3
Il est construit de1917 à 1922 sur le modèle du Lac de la Mouche (près de Langres pour alimenter le canal Marne/Saône)
C’est un barrage voûte creux (31 puits de visite) ayant nécessité 17 000 m3 de maçonnerie dont 500 m3 de granit de Bouvier taillé.
En  1975 Creusot Loire cède le barrage de St Sernin à la CUCM
La totalité des captages serait de l’ordre de 60 000 m3 jour.
Le détournement de ces eaux n’a fait l’objet que de maigres compensations au profit des communes.




Nous arrivons le souffle court au sommet d’une petite côte, et sur les genoux au bas de la descente qui suit.
 
 
 
Nous ne voudrions manquer pour rien au monde la cascade du Bas de Chêne, frustrés que nous avions été en octobre par le manque d’eau à la cascade de Brisecou. Nous ne sommes pas déçus mais il n’est plus question de traverser le ruisseau. Un demi-tour s’impose.
C’est reparti pour une nouvelle côte. Ce sera la dernière puisque nous arrivons sur le plateau.

La surface boisée de la commune représente approximativement 600 hectares dont 435 ha de forêt domaniale.
Jusqu’au XVIIIème siècle, la forêt se partageait (non sans contestations !) entre la Maîtrise des Eaux et Forêts (royale) et la terre de Prodhun, dépendance de l’abbaye de Maizières.


Des bornes à la fleur de lys ou à la mitre d’évêque jalonnent les limites.
L'Abbaye de Maizières (50 km Ouest) est une ancienne abbaye cistercienne du XIIéme..

Nous faisons un crochet par la fontaine Bayart, pierre à légende inspirée de l’épopée médiévale des Quatre Fils Aymon qui conserve l’empreinte du cheval Bayart dans la roche où l'eau reste longtemps. Les pierres à bassin ont servi de supports aux innombrables "pas de Saint-Martin" ou autres héros de légendes.
La Fontaine Ricard n’a rien à voir avec le breuvage à goût d’anis mais viendrait de Richard, un des fils Aymon. 


 
 
Nous passons devant la maison du Chancal, surnom donné à un habitant du lieu, haut en couleur et apprécié pour ses qualités de chasseur et de braconnier (1882 -1960). On peut lire le joli récit d’Alain Dessetenne sur le site de St Sernin.
La maison est aujourd’hui habitée par un suisse. Il revendique son identité par ses volets pavoisés aux couleurs du Pays de Gex.
Quant au surnom de « Chancal », si vous avez des informations …


Au Moy, nous recueillons quatre randonneuses hésitantes quant à leur itinéraire. C’est à partir de là que nous suivons des sentes mi- fossés, mi-chemins plutôt qu’une belle route forestière, elle aurait trop raccourci le trajet. Nous voilà à nouveau sur une voie acceptable mais elle se mérite. Pour y parvenir, il faut franchir un fossé gorgé d’eau. Des mains masculines secourables se tendent pour aider les dames. Pascal attend en vain des mains féminines secourables.




 
Nous apprécions les feuillus qui arborent des teintes chaudes avant de se trouver dépouillés par les premières grosses gelées
Nous descendons en direction des Morlots et faute de passeur pour traverser le plan d’eau, nous contournons le lac. Cela nous a mis en appétit et comme les coffres regorgent de réserves, nous ne nous faisons pas prier pour déguster des pâtisseries variées, histoire de regagner les grammes perdus en balade.

 

 

Et la cascade recoule

Souvenez-vous...Le 6 octobre lors de notre visite d'Autun avec Rob.
Pas une goutte d'eau pour alimenter la cascade de Brisecou.
Jacques nous adresse cette photo prise ce jour.
Nous voilà rassurés.  Le ruisseau cascade sur les rochers.