Assemblée Générale d'AMUR

L'Assemblée Générale d'AMUR s'est inscrite dans le sillage des précédentes, occasion de faire un retour sur les activité d'une saison sportive relatée régulièrement dans le blog et de se projeter sur celle à venir. Elle devrait s'enrichir de quelques nouveautés sans que pour autant nous abandonnions d'anciennes animations. Y aura-t-il assez de jours pour tout caler ?
La plupart des absents étaient excusés. Malgré une moyenne d'âge respectable, nous comptons encore des travailleurs aux horaires contraignants qui étaient dans l'impossibilité d'être là. Nous avons également des retraités qui profitent d'une forme toujours optimale pour voyager. Seule ombre au tableau, quelques-uns de nos adhérents ont des problèmes de santé. Nous leur souhaitons un rétablissement rapide.
Le repas traditionnel qui permet de terminer cette réunion de manière conviviale a eu lieu dans le petit restaurant local à la satisfaction de tous. Des parents ont appris au cours du dîner la réussite de leur fille à un examen important ce qui nous a rempli de joie et nous a valu un supplément liquide servi dans des flûtes pour célébrer cet événement.

Une partie du Bureau et la représentante de la Municipalité

Les participants

L'adjointe représentant la Municipalité, la secrétaire chargée du compte-rendu et le président

Et maintenant à Laizy avec les Traîne-Savates

Départ de Mellet

Le logo des Traîne-Savates
Explications
Tronc majestueux
Monts bleus du Morvan
La sécheresse est dans le pré
Parmi la brousse morvandelle


Paysage morvandiau


Relaxation


AU FIL DE LA PROMENADE ...

Laizy

La commune s’étend de part et d’autre de l’Arroux. Le village s’est construit entre deux voies romaines (Autun à Clermont et Autun à Toulon-sur-Arroux et Digoin). Des vestiges d’époque gallo-romaine ont été trouvés autour de l’église.

Mélay

L’abandon puis les travaux forestiers ont eu raison de l’ancien village de Méley.
L’administration fiscale prélève des impôts sur une maison, habitée ou non, tant qu’elle à un toit. D’où la hâte d’un héritier à découvrir un bâtiment qu’il ne compte pas utiliser, ce qui en précipite la ruine.
Seule subsiste, dans un piètre état, la source du village.

La Pierre pourtue

En contrebas de Méley, se trouve une curieuse roche percée (« pourtue ») d’un trou d’une dizaine de centimètres de diamètre et profond de cinquante centimètres. L’eau y affleure en toutes saisons.
Pendant les grandes sécheresses, les habitants des hameaux voisins s’y rendaient en procession, une jeune fille en tête, et y versaient de l'eau bénite qu'ils agitaient avec un rameau de buis ou une baguette, en faisant des prières pour obtenir la pluie.
Des personnes, qui vivaient encore en 1892 se rappelaient s'être rendues dans leur jeunesse en dévotion à la Pierre-Pourtue pour obtenir la pluie. Elles racontaient que vers 1867, il survint une vraie tempête avec une averse de grêle, qui mit fin à ce pèlerinage. On ne trompe pas impunément le Ciel : Vérification faite (on ne précise pas comment), il s’est avéré que la jeune fille ne méritait pas ce qualificatif ! On dit que c’est de ce jour que l’usage est tombé en désuétude.

Le siège de Saint Julien (Les selles de la Buchena – la buissonneuse)

L’église de Laizy est placée sous le vocable de Saint Julien de Brioude. Une légende rappelle les péripéties de sa construction : Saint-Julien et Saint Léger se promenaient ensemble. Étant arrivés à cet endroit, ils admirèrent le paysage de la plaine et décidèrent d’y bâtir une église. Saint Léger venait de s’approprier l’église de Saint-Léger-sous-Beuvray, ce fut au tour de Saint Julien de choisir l’emplacement de la sienne. Comme il hésitait, Saint Léger lui dit : « Jette ton marteau, là où il tombera, ton église bâtira ». Et comme Saint Julien était sans doute très musclé, son marteau tomba quatre kilomètres plus loin, au bord de l’Arroux, et c’est là que fut construite son église.
Une fois l'emplacement arrêté, le cheval de saint Julien prit son élan pour traverser l'Arroux et laissa sur le rocher l'empreinte de son pied.
L’église de Laizy, bien que sévèrement remaniée, respire encore le style roman de la cathédrale d’Autun. Elle mérite une visite.

 

Les croix de carrefours

Une autre légende que l’on raconte à Laizy : Les croix indiquent souvent des carrefours (remplaçant parfois des bornes romaines). Mais attention ! Les âmes des enfants morts sans baptême tournent autour de ces croix et cherchent à tromper le voyageur égaré.
Ainsi, ce curé perdu qui eut la bonne idée de baptiser ces âmes, a-t-il instantanément retrouvé son chemin.
Le GPS a détruit bien des légendes ...

GR131

Le GR 131 est un diverticule du GR13 (Fontainebleau – Aveyron), lui-même détour du GR 3 qui suit la Loire.
Il traverse la Saône-et-Loire du Mont-Beuvray à Toulon-sur-Arroux via St. Léger-sous-Beuvray, Laizy, et Autun.

Le Montaigu

Le Montaigu n’est  pas aigu. C’est une vaste plateforme qui domine la plaine de l’Arroux et d’où la vue porte à 360 degrés lorsque la végétation n’est pas trop développée. On y découvre notamment le Mont Beuvray et Autun. Le Bibracte des Gaulois et l’Augustodunum romain. D’où l’hypothèse d’un lieu dédié au créateur d’Autun : Monte Augustus.
Profitons de la vue : Discours sur la Montagne
Bibracte
Occupation dès le néolithique
- 118 : Début de la conquête - Fondation de l’oppidum – rempart extérieur (200 hectares)
- 58 : première intervention de César - Première mention de Bibracte dans ses Commentaires
- 52 : Les Eduens, alliés de César rejoignent la révolte et couronnent Vercingétorix roi des Gaules à Bibracte.
- 52/51 : Après Alésia, César séjourne à Bibracte et achève ses Commentaires sur la Guerre des Gaules – Plein essor de la ville – 15 000 personnes
- 15 : Fondation d’Augustodunum – Début du déclin – Des cultes se poursuivent
XIIIème – Une foire persiste tous les mercredis
XVI/XVIIème – Couvent des Cordeliers – Après abandon, une foire aux bestiaux perdure le premier mercredi de mai jusqu'en 1909.

Autun

Augustodunum est un cadeau fait par Auguste aux Eduens.
Les Eduens commerçaient avec les Romains dés le IIIème siècle av. J.-C. Ils achètent du vin, des chevaux, de la vaisselle,... contre des métaux (les gaulois sont de fins forgerons), des matériaux ... et des esclaves.
Autun (Augustodunum) fut fondée à la fin du 1er siècle avant Jésus Christ par l’empereur Auguste, pour succéder à Bibracte comme capitale des Eduens. Auguste avait la volonté de fonder, en Gaule, une grande cité qui révèlerait la puissance romaine. Il fit ainsi construire de nombreux monuments que l’on peut encore admirer de nos jours.

 
 

Merci à Magali qui raconte si bien les Pierres de Légendes et à Jacques pour ses prises de notes et sa mise en forme du texte.


A St Sernin avec les Traîne-savates

Départ de St Sernin


En forêt domaniale


Empreinte du cheval des frères Aymon

Le Chancal

L'étang Grillot

Sur la digue de l'étang

Borne épiscopale
 
Prémices du pique-nique
 

Jusqu’au XVIIIème siècle, la forêt se partageait (non sans contestations !) entre la Maîtrise des Eaux et Forêts (royale) et la terre de Prodhun, dépendance de l’abbaye de Maizières. Des bornes à la fleur de lys ou à la mitre d’évêque jalonnent les limites.

L'Abbaye de Maizières (50 km Ouest) est une ancienne abbaye cistercienne du XIIéme.

Les fontaines


La Fontaine-Bayard : pierre à légende. Empreinte du cheval Bayart dans la roche où l'eau reste longtemps (légende médiévale des Quatre Fils Aymon). A rapprocher des innombrables "pas de Saint-Martin" ou autres héros de légendes. Noter de nombreuses pierres à bassins alentour.

Fontaine Ricard (de Richard, un des fils Aymon ?)

La Maison du Chancal (Le Germenet en 1835)


Surnom donné à un habitant du lieu, haut en couleur et apprécié pour ses qualités de chasseur et de braconnier (1882 -1960). Lire le joli récit d’Alain Dessertenne.

La maison (aujourd’hui habitée par un suisse) et ses volets sont pavoisés aux couleurs du Pays de Gex.

Quant au surnom de « Chancal », je doute qu’il vienne du général guillotiné à la révolution. Si vous avez des informations …

La conduite


Les bornes frappées du « S » de Schneider marquent la conduite de 12 kilomètres et 60 cm de diamètre qui vient du barrage du Haut Rançon à flanc de coteau après avoir traversé un tunnel de 1300 mètres et rejoint celle du barrage de St Sernin aux Vernizeaux, au fond de la vallée

L’histoire du Prieuré


Monastère fin XIème siècle, dès le XIIIème le prieuré se transforma peu à peu en véritable forteresse : des tours reliées par des courtines (murs de défense), un donjon édifié au milieu du XIVème siècle, une église fortifiée, flanquée de deux tours.

Vers la fin du XVIème le prieuré devient une résidence plus confortable avec de larges baies ouvertes sur l'extérieur. Progressivement abandonnée au XVIIème, il faut attendre 1745 avec la venue de l'abbé J.B.A. de Salignac-Fénelon (1714-1794) (petit neveu de François de Salignac de La Mothe-Fénelon dit Fénelon (1651-1715), homme d'Église, théologien et écrivain français) pour voir le château se relever de ses ruines. L'église fut aussi en partie reconstruite en 1766.

Vendus comme bien national à la révolution, les bâtiments sont occupés par une exploitation agricole.

En 1910 les Schneider font l'acquisition du domaine et y entreprennent d'importants travaux. Enfin, en 1976, Creusot-Loire cède l'ensemble architectural à la commune qui a déjà engagé de grands travaux pour la sauvegarde et l'aménagement du donjon.

La visite


Façade ouest (côté route)

Les deux tours rectangulaires qui font saillie sur la façade sont les plus anciennes (XIIIème siècle).

L'ouverture constituée par les deux fenêtres géminées à arcades semble également contemporaine de ces deux tours.

La tour ronde est une tour d'angle de l'enceinte et fut rajoutée au XIVème siècle; à l'origine, elle devait être séparée du reste de la forteresse: remarquer l'ancien mur d'angle à droite de la porte d'entrée ; le vide pouvait être franchi par un petit pont-levis ouvrant sur un chemin de ronde.

Les portes du rez-de-chaussée ouvraient au XVIIIème siècle sur les caves et les cuisines; le perron et la porte d'entrée du château datent du siècle dernier.

Les deux bretèches, petites tourelles en saillie sur la façade au-dessus du perron, furent ajoutées lors des travaux par les Schneider; celle de droite masque une porte d'accès au chemin de ronde depuis la tour.

La place

Au XVIIIème siècle, elle était occupée par les écuries et le jardin du château; une grille transportée à la Fonderie Royale du Creusot en 1789 fermait la cour intérieure.

Remarquer la statue de Saint-Saturnin, premier évêque de Toulouse martyrisé au Illème siècle et patron primitif de la paroisse.

Façade est (ancienne cour intérieure du château)

Cette façade offre une régularité un peu austère contrastant avec la façade opposée; elle a été entièrement rebâtie par les Schneider.

Remarquer la petite terrasse aménagée dans l'angle du mur à la hauteur des combles: elle marque le départ du chemin de ronde qui, partant de la tour d'angle, allait vers le donjon; l'enceinte se trouvait ainsi close de tous côtés.

Le donjon

Edifié vers 1360. Hauteur: 25 m; longueur: 16,50 m; largeur: 12 m ; épaisseur des murs: 2,50 m à la base, en grès du pays. Aujourd'hui recouvert d'une terrasse maçonnée, le donjon était à l'origine coiffé d'un toit en bâtière (Disposition de toit à deux pentes peu inclinées) dont la charpente fut utilisée pour couvrir la Fonderie Royale du Creusot en 1782.

L'accès primitif se faisait par une porte étroite surélevée par rapport à la cour du château et au niveau du premier étage (en bas et à droite de la façade ouest) ; noter les corbeaux de pierre à crochets qui permettaient de fixer le tablier d'un petit pont escamotable.

Les fenêtres surmontées d'arcades trilobées ainsi que l'ouverture en arc plein-cintre indiquent l'emplacement de la chapelle au dernier étage.

Enfin, le donjon se trouve couronné par une rangée de corbeaux en pierre destinés à recevoir une construction provisoire en saillie pour l'envoi de projectiles (hourd en charpente).

L’église

Il ne subsiste aucun vestige de la chapelle romane du couvent primitif dans l'église actuelle.

Au XIIIème siècle, le sanctuaire constituait le flanc nord du prieuré fortifié; le chœur, avec ses voûtes en arcs brisés et la tour du clocher semblent être les principaux témoins de cet édifice médiéval.

La nef et l'arrière-chœur furent entièrement reconstruits en 1766. La flèche du clocher emprunte son modèle à celle de l'église de Montcenis.

Le Maître-autel, les chapelles de la vierge et de Saint-Saturnin, la chaire ainsi que le portail de l'entrée principale illustrent parfaitement le style baroque du XVIIIème siècle.

Dans le mur extérieur de l'église, deux statues du XVIème siècle mutilées à la Révolution et scellées ici au siècle dernier.


La Pissoire

Cascade intermittente, spectaculaire en période de forte pluie. Son ruisseau se « perd » ensuite sur quelques dizaines de mètres.
Les carrières de la Pissoire ont livré des traces d'animaux préhistoriques.
Il y a environ 230 millions d'années existait sur le plateau une mer peu profonde: de nombreux reptiles bipèdes ou quadrupèdes, ancêtres des grands dinosaures, sillonnaient alors de vastes lagunes: ce sont leurs empreintes que l'on retrouve figées sur les dalles de grès arkose (à voir au musée Rochette de la tour de St Sernin ou au muséum d’histoire naturelle d'Autun). Les carrières de la Pissoire, sans doute exploitées dès l'époque gallo-romaine ont fourni des pavés jusqu'en 1970. Des stèles gallo-romaines trouvées plus loin sur le plateau en direction d’Autun, vers l’étang de la Noue, attesteraient de cette exploitation ancienne.

Encore la voie romaine

Après avoir traversé la route, on croise, puis emprunte à nouveau la voie romaine : son tracé suit approximativement celui de la route conduisant de la maison forestière de la Croix-Fichot au hameau de la Bruyère, à main droite de celle-ci. Dans le bois, un tronçon est bien conservé, avec un "hérisson" de pierres.

L'étang de la Velle :.

L'étang de la Velle (réservoir de 4 hectares, 74000 m3) faisait partie des biens du prieuré au 18ème siècle. Son agrandissement, en 1899, par Schneider et Cie, utilisé pour décanter le sable et les boues de l'eau alimentant la dérivation vers le Creusot, fit découvrir un dépôt de meules gallo-romaines provenant sans doute de carrières voisines. La digue et le déversoir datent de cette campagne de travaux.
 

Merci à Jacques pour ce compte-rendu et à Gilbert des Amis de Saint-Sernin qui est toujours prêt à  "raconter" son village.





 



Top départ de la saison 2014-2015


Quatre randonneuses et un randonneur pour faire les sept kilomètres d'un circuit sur Broye qui inaugure le début de la saison 2014-2015.
Après 1 km relativement plat, nous commençons par une côte à 10% sur 3 km, heureusement ombragée puis nous terminons par une descente à 10% sur 3 km, heureusement ombragée. Le style laisse à désirer mais la tentation de faire un copié-collé est trop grande.
A part cela, rien de sensationnel. Toujours pas de champignons mais, œuvre d'art perdue dans la nature, nous retrouvons le "Bureau Inutile" installé là depuis 6 ans. Comme à chaque fois que nous passons au Champ de la Croix qui n'a plus sa croix, nous faisons une halte devant une ouverture de pré. La vallée du  Mesvrin offre à nos regards un paysage dominé par le jaune des prés. Est-ce le présage d'un été aride ?



 


 
 
 

Flagy sous toutes ses coutures




Robert et Marie-Thérèse vous relatent cette journée au cours de laquelle vous constatez que notre conception de la marche dépasse largement le fait de mettre bêtement un pied devant l’autre.
Le mois de juin étant traditionnellement consacré à ce genre d’événements, AMUR proposait un voyage de fin d'année à ses membres disponibles et volontaires.
La sortie avait été préparée par quelques vieux routards de l'Education Nationale, soucieux de ne pas rebuter son groupe par de longs développements rébarbatifs.
Première interrogation: combien de participants à la randonnée? Le rendez-vous est fixé à 10h au tir aux pigeons de Flagy. Un premier véhicule arrive avec un bon quart d'heure d'avance , guidé  par le panneau Amur planté avec les moyens  du bord sur le bas-côté de la route. Très vite un groupe, très ponctuel de 13 personnes, se présente. Une présentation minute de la sortie et le groupe se met en route, rejoint bientôt par une quatorzième participante qui avait attendu vainement le bus de ramassage à Broye...
 Un premier arrêt à l'église St Thibaut de Flagy.



La journée s'annonce bien, le groupe se montre discipliné et attentif, les vieux pédagos "boivent du petit lait" .
Le clocher roman de type lombard date du XIIe siècle. Comme en témoigne une plaque murale en latin,  la nef fut restaurée grâce à la « munificence » du bon roi Louis XVIII, lui-même bénéficiaire d’une Restauration. ….Les bénitiers sont taillés dans une pierre locale : le calcaire à gryphées (mot savant pour désigner des huitres à la date de péremption très largement dépassée.


 



 
La randonnée proprement dite commence avec une montée par un chemin qui devient sentier à travers les buis. A noter que nous sommes gâtés par la météo: un temps idéal pour marcher, quelques degrés de moins que les jours précédents, pas de pluie, pas de risque d'orage, une belle lumière.
Arrivés sur un replat, sommet de l'anticlinal, à la sortie du bois des Plaines, une courte pause "histoire" ; un  panneau évoque les parachutages effectués sur le terrain de Malle à destination de la Résistance. Le 30 juillet 2013 a eu lieu la cérémonie inaugurale de cet ancien terrain clandestin.
 Les messages d’identification étaient :

 
·          «  Bébert a un chapeau vert »,
·       « Ses gants sont usés »
·        « Le poisson volant amerrit »
·        « On tue le bouc à Victor demain »

Un peu plus loin, un beau point de vue sur le château de Sirot permet d'évoquer les activités agricoles passées et actuelles du vallon.
Leçon d’économie rurale par Marie-Thérèse :
La grosse tour cylindrique du château (ancien donjon) date du XIIIe siècle et est occupé par une ancienne chapelle. Le château est composé d'un patrimoine riche, un ancien moulin, une forge autrefois équipée par l'ancêtre du marteau-pilon, un grand four à pain (détruit durant la deuxième moitié du XXe siècle), des écuries ainsi qu'une ferme équipée de deux tinaillers* sur cave voutée, dont le plus imposant était au XIXe siècle une ancienne magnanerie.
*Nom provenant de tine, ancienne cuve de bois, le tinailler est un vaste local qui rassemble les cuves et le pressoir, où se déroulaient toutes les opérations de réception de la vendange et de vinification (Mâconnais et Beaujolais).
Pauses divertissantes

Comme dirait Franck le Munichois, célèbre joueur ch’ti de balle-au-pied, « c’est pas tous qu’on va vite avec nos jambes qu’on a » ; une pause s’impose de temps à autre. C’est l’occasion pour Marie- Jo de conter plaisamment ses aventures thaïlandaises, de la séance de massage confinant à la torture, à l’excursion à dos de pachyderme avide de régimes de bananes. Quant à Laurent, il semble avoir perdu toute illusion sur les délices des massages extrême-orientaux, ayant été copieusement trituré par une forte donzelle qui ne pouvait prétendre au titre de Miss Siam.
 
 

Nous arrivons à l'extrêmité du vallon et nous en écartons même un peu pour découvrir le hameau de Collonges. Le groupe s'assied en bon ordre dans la petite chapelle et écoute sagement la description du lieu . Plus loin dans le village, premier complexe hydraulique (lavoir, fontaine, abreuvoir)
 
 




.
Nous abordons le deuxième versant du vallon. Pour nous remettre de la montée, nous pique-niquons dans un pré nous offrant un beau point de vue.
Le circuit se poursuit jusqu'au lavoir de Villard, le groupe tenu en haleine par la promesse de Brigitte de tout nous expliquer à cet endroit. Effectivement, elle captive son auditoire, ayant même réalisé un croquis pour être plus claire. La minute géologique:
 Sous l’influence du plissement alpin, les terrains sont lacérés de failles Nord-Sud qui compartimentent des chaînons. Ces cassures créent des zones de moindre résistance guidant les eaux de drainage ; ce qui explique l’alignement N-S des trois lavoirs du vallon.                                                                            Sur ces sols calcaires trop pauvres, la viticulture a été abandonnée au profit de pâturages maigres convenant au mouton. L’ovin a remplacé le vin. Les friches à genévriers, les buis et la forêt complètent le tableau.                                                                                                                                                    Les basculements alpins ont provoqué une disposition en panneaux inclinés vers l’Est, donc les points les plus élevés sont d’âge géologique inférieur aux points les plus bas.
 
 
 

Ce n'est pas tout: il nous faut remonter dans le temps géologique d'environ 50 000 ans ; ça ne nous rajeunit pas d'autant plus que, de l'avis général, cette montée  jusqu'au bois de la Trameule est la plus dure du circuit.



 
Mais chacun peut admirer murgers et cadoles, témoins du labeur patient des hommes. Par contre, les guides du jour ne cherchent pas à masquer leurs insuffisances en géographie quand on leur demande de nommer tel sommet planté d'un relais ou tel beau village qui apparaît à distance.
Le circuit se poursuit sans encombre; le passage impraticable lors de la première reconnaissance a fort heureusement été dégagé en vue d'une randonnée que les Ainés ruraux organiseront à la fin de ce mois(ils ne savent pas à quel point nous les remercions). Ainsi, nous bouclons le circuit prévu en n'empruntant que fort peu de passages goudronnés. Nous retrouvons le bourg de Flagy par un charmant raccourci à travers les buis.
Et, comme toujours, la journée se termine avec le goûter tiré des coffres des voitures."