La légende de la Griffe du Diable


L'action se perd dans la nuit des temps, mais on sait qu'elle se passait à l'époque lointaine où les habitants de Toulon avaient décidé de jeter, sur l'Arroux, un solide pont de pierre. On procédait alors à peu près comme aujourd'hui, et plusieurs concurrents briguaient l'adjudication des travaux. Or, si le prix proposé paraissait rémunérateur, les conditions étaient dures. L'une d'elles notamment, plus dangereuse, fixait, pour l'achèvement du pont, un délai trop court à dire d'experts. L'inexécution de cette dernière clause entraînait retenue de la moitié du paiement.
Effrayés par ces exigences, les entrepreneurs d'alentour s'étaient retirés les uns après les autres, peu soucieux de risquer la ruine pour un gain peut-être illusoire. Un jour, survint à Toulon une sorte d'aventurier, maître maçon ambulant, comme il s'en trouvait au Moyen Age, habile de son métier, d'ailleurs, et confiant en son expérience. D'où venait-il ? Du Nord, croit-on. Il menait à sa remorque une gracieuse enfant, sa fille, à qui de grands yeux bleus dans un visage pâle auréolé de cheveux d'or donnaient un charme indéfinissable.
A peine arrivé, le maçon s'enquiert. Il apprend qu'un pont est à construire, examine les charges imposées, et, plus audacieux que ses confrères, prend l'engagement de livrer le travail en temps voulu. Il se met à l'œuvre, engage ses ouvriers et pousse activement les travaux. Cependant, le temps presse et bien que l'arcade soit menée bon train sur ses étais habilement combinés, voici venir la veille de l'échéance fixée pour la livraison du pont, et, par une erreur incompréhensible, la clef de voûte manque. Il faudrait une énorme pierre pour combler le vide et parachever l'œuvre.
Où la trouver ? On n'en connaît pas sur place ; Uchon seule pourrait la fournir. Mais Uchon n'est pas proche et le transport d'une telle masse, si tant est qu'il soit possible, exigerait plusieurs jours. Le maçon perdra-t-il donc le bénéfice de son industrie ? Le pauvre homme se désespère et s'arrache les cheveux. Au demeurant, il n'était point dévot et plutôt que d'invoquer le secours du Ciel : « Holà ! s'écrie-t-il, Messire Satan, venez à mon aide, et vous n'en serez point leurré. » Rarement le diable se mêle ostensiblement des affaires des hommes. Il n'en finirait plus de répondre à tous les mécréants qui l'invoquent. Mais il a parfois son idée et se montre quand il lui sied.
Cette fois, Satan mûrissait un projet. Ce maître en laideur et en corruption voyait d'un œil haineux croître en sagesse et en beauté la fille du constructeur. Rebelle à ses instigations, la belle enfant nourrissait en son cœur l'amour le plus chaste pour un brave garçon qui secondait son père avec intelligence. Le jeune homme, violemment épris de ses charmes lui avait demandé sa main et tous deux, fiancés désormais, n'attendaient que l'achèvement de l'entreprise pour obtenir le consentement paternel.
Trop favorable était l'occasion, le diable parut. Dans sa hâte, il n'avait pas pris le temps de se donner une apparence décente. Aussi n'était-il pas beau ! Sa longue tête grimaçante, ornée d'une barbe de bouc, d'oreilles de loup et de deux cornes sinistres, ballottait sur un corps noir efflanqué, de stature colossale. Ses pieds et ses mains se terminaient en griffes, et, sur son dos, deux longues ailes nervées comme celles des vampires, se repliaient, au repos, avec un bruit de papier froissé. « Or ça ! tu réclames mes services ? Je suis à toi, bonhomme ; mais rien pour rien, à bon entendeur salut ! »
Puis, de sa voix tantôt rauque, tantôt glapissante : « Je vois d'ici, parmi les roches d'Uchon, la pierre qui, sans équarrissage, sera ta clé de voûte. Demain je te la baillerai avant l'aurore. » Tremblant, d'abord, et médusé par la frayeur, le maçon s'était ressaisi. L'appât du gain l'endurcissait. « Oui bien, fit-il, mais qu'exigerez-vous en échange ? Mon âme, peut-être ? - Ton âme ne vaut pas qu'on se dérange. Non, ce qu'il me faut, c'est ta fille. - Ma fille ? vous plaisantez, elle n'a point seize ans ! - Il me la faut, te dis-je, ou tire-toi d'affaire. »
Certes, le constructeur n'était pas un père modèle, mais la prétention du diable lui parut si monstrueuse, qu'il résista longtemps.
Cependant, Satan voulait sa proie. Tantôt persuasif, tantôt menaçant, il fit tant et si bien que le malheureux père, grisé par ses promesses de fortune, se laissa tenter. Au bout d'une heure, il apposait sa signature sur le contrat livrant sa fille au diable, à condition que la clé de voûte lui serait apportée secrètement la nuit suivante, avant que le coq n'eût chanté. Satan avait partie gagnée. Satisfait, il étendit ses ailes et prit son vol en ricanant. A peine eut-il franchi l'horizon qu'un homme effaré surgit d'un buisson et prit sa course vers la ville. C'était le triste fiancé, involontaire témoin du marché criminel qui allait briser sa vie.
Haletant, il accourt près de la jeune fille, et lui conte tout ce qu'il vient de voir et d'entendre. Terrorisés, les pauvres enfants vont se jeter aux pieds de la Madone. Et soudain, le jeune homme se relève, une inspiration lui vient. Sans perdre une minute, il se munit d'un sac, glisse au fond le coq le mieux gorgé du bourg et s'élance vers le pays d'Uchon. Cinq lieues l'en séparent, mais le danger lui donne des ailes. Avant minuit, il atteint le sommet de la montagne et se blottit contre un rocher. La nuit est belle, la lune étend partout ses rayons blafards. Bientôt, un gigantesque oiseau de nuit grossit dans le ciel et vient planer sur la montagne. Il tournoie, descend et s'abat sur une roche comme un vautour sur sa proie.
C'est Satan. Il saisit le bloc entre ses griffes et, de nouveau, s'élève dans les airs. De sa cachette, le jeune homme a tout vu. Prestement, il tire du sac le coq endormi, le secoue et, bien en face de la lune, le perche sur le roc. Réveillé en pleine nuit, le chanteur matinal s'imagine voir l'aurore, et, de sa voix la plus claironnante, jette vers le ciel son cri de triomphe. Tout aussitôt déchire l'espace un affreux blasphème répercuté par les échos de la montagne. Dupe de l'ingénieux fiancé, Satan croit son marché rompu. Ses griffes se détendent, ses bras s'ouvrent et le rocher fend les airs pour retomber avec fracas sur le granit qui, depuis lors, lui sert de piédestal.Telle était la dureté de la pierre, que le choc ne la brisa point ; mais, la griffe du diable, brillant des ardeurs de l'enfer, s'y était incrustée. L'empreinte en est visible et demeure en témoignage de l'histoire. Vainement, au point du jour, le constructeur attendit sa clé de voûte. Satan fut infidèle et le maçon encourut la déchéance. Mais, tandis qu'il se lamentait, vinrent à lui les deux fiancés. La joie qui rayonnait sur leur visage avait assez d'éloquence. Et comprenant enfin son ignominie, le père dénaturé implora son pardon. Ici se termine le récit.

Echos de l'Assemblée Générale

Composition du Conseil d'Administration :
Monique Barnay, Jacqueline Collet, Claudine GIRLICH, Martine Giboudeaux, Monique Susset, Geneviève Tourneau, François Bérard, Pascal Collet, Roger Cottin, Jean-Pierre Deslorieux, Daniel Desroches, Robert Fouriot, Jacques Girlich, Michel Tourneau.

Sont élus à l'unanimité au Bureau
Président : Daniel Desroches
Vice-Président : Michel Tourneau
Secrétaire : Jacques Girlich
Secrétaire adjoint : Roger Cottin
Trésorier : Robert Fouriot
Trésorier adjoint : Jean-Pierre Deslorieux


FIXATION DES COTISATIONS
Proposition : 20 euros pour les individuels, 30 euros pour les associations, 50 euros pour les communes.

Cette proposition est adoptée à l'unanimité.

Proposition d'activités pour 2008
1. Randonnées régulières répertoriées dans un calendrier.
2. Continuité d'un travail en commun avec les "Amis de St Sernin" pour 5 jours de randonnées début août 2007 avec camp de base à Dettey.
3. Organisation d'une marche à thème guidée par un guide professionnel en Bourgogne, ouverte aux personnes extérieures à l’association.
4. Mise en place d'un week-end rando dans le Jura fin mai début juin.
5. Participation et organisation des Fêtes de la Rando UFOLEP
6. Organisation d'une manche du Challenge UFOLEP de la rando.
7. Organisation en partenariat avec les associations habituelles de la 18ème Marche "Entre Autun et Le Creusot" avec départ de tous les circuits de Saint Sernin du Bois.
8. Organisation d'un rallye-nature en partenariat avec les Foyers Ruraux plus particulièrement en direction des nouveaux habitants .
9. Poursuite de l'information sur les activités d'Arroux-Mesvrin-Uchon-Randonnées par le biais du blog de l'association
10. Suivi du nettoyage et du balisage de sentiers et des circuits AMUR.
11. Vente de pochettes de randonnées.
12. Aide à un ou plusieurs projets-Jeunes entrant dans nos compétences et actions d'animation dans le cadre du CLSH.
13. Réflexion sur de nouvelles orientations
14. Rédaction d'un règlement intérieur
15. Participation à l'Agorathlon organisé par l'Office Intercommunal du Sport d'Arroux-Mesvrin le 17 mai.

L'association est composée de sections qui rendent compte de leur activité à chaque assemblée générale de l'association ou au conseil d'administration lorsqu'il le demande.
Leur organisation et les relations avec les instances dirigeantes de l'association peuvent être renvoyées à un règlement intérieur.
Trois idées nouvelles proposées en cours de réunion :
Actions de découverte du parapente et de l'accrobranche ainsi qu'un partenariat avec l'association R'Evolution lors de sorties botaniques le dimanche 27 juillet et le dimanche 24 août.

Calendrier 2008
Janvier : Uchon, les Rochers le 13 janvier, 10 km
Février : St Léger du Bois, La Panoramique le 10 février, 12 km
Mars : Reconnaissance "Entre Autun et Le Creusot", 15 mars,25 km
Marche des Jonquilles, selon la floraison, 10 km
Avril : "Entre Autun et Le Creusot", le 6 avril, Aide
La Rançonnette, le 13 avril, 14 km
Challenge UFOLEP "Mellecey", le 20 avril, 2x9 km
Mai : Fête de la Randonnée UFOLEP, le 8 mai, 2x9 km
Challenge UFOLEP "Broye", 25-mai, 2x9 km
Week-end à Lamoura, 30 mai au 1er juin, 10 et 20 km
Juin : Marche à la boussole UFOLEP, 15-juin, 7 km
La Rochemillay - Le Beuvray, 22-juin, 20 km
Juillet : Marche et barbecue "Lieu à préciser", 20 juillet, à partir de 17 h
8 km
Août : Tour en Arroux-Mesvrin, 6 au 10 août, 5x20 km
Rallye-découverte, courant août ou septembre, pédestre et voiture
Septembre : Challenge UFOLEP "Uxeau", le 7 septembre, 2x9 km
Dans les vignes "Moroges" , le 14 septembre, 12 km
ou Pautnée, 8 à30 km
Octobre : Sortie guidée dans le Nivernais, Bus + 7 km
Marches à déterminer en octobre, novembre et décembre sur des circuits urbains.

Lecture de carte

Les courbes de niveau étaient très rapprochées, donc ça montait.
Lecture de paysage masquée par 2 beaux bestiaux
Humour de retraité !
Perplexité
C'était presque un cours particulier pour Ali et Annick. Daniel avait visé juste en les invitant ce dimanche 20 janvier pour une initiation à la lecture de cartes qu'ils réclamaient depuis un certain temps déjà. Le beau temps était de la partie, presque exceptionnel pour un mois de janvier. On en est resté aux fondamentaux : quelques notions, quelques symboles mais surtout une observation approfondie avec des aller-retours permanents de la carte au terrain et vice-versa.

Aménagement et rangement



Depuis 6 mois, à cause de travaux communaux, nous ne disposions plus de local pour le rangement de notre matériel et de celui de la marche "Entre Autun et Le Creusot". La commune de Broye nous a attribué récemment , à nouveau, un garage et nous l'en remercions. Le 16 janvier, Bernard, Daniel, François, Jacques et Noël se sont donc retrouvés sur le coup de 14 heures pour disposer de manière fonctionnelle panneaux, outils et petit matériel.
Trois heures plus tard, grâce au montage de 2 mezzanines, à la pose de crochets ou d'équerres et à un tri méthodique, tout a pu trouver sa place. Combien de temps le local restera-t-il aussi ordonné ? La prochaine manifestation servira de test. Il faudra s'obliger à tout remettre en place et ce n'est pas évident quand on a accumulé de la fatigue tout au long de la journée.
Vous remarquerez que je n'ai jamais prononcé le mot labeur. Non, et pour cause ; à aucun moment nous n'avons eu l'impression de travailler. Nous étions plutôt redevenus de grands enfants qui jouions à construire une "cabane". Chacun avait amené ses outils, chacun donnait son avis, une blague de temps en temps confirmait le côté ludique de l'entreprise.
Evidemment, l'après-midi s'est terminé chez Daniel autour d'un café ou d'un chocolat selon les goûts.
Nous réfléchissons avec les Foyers Ruraux sur le thème de l'accueil des nouveaux arrivants. Justement 2 nouveaux habitants faisaient partie du groupe. Du coup, la discussion s'est déroulée autour de l'ex usine Schneider et de fil en aiguille nous en sommes arrivés au captage des sources à Broye, à la navigation sur les canaux, aux inondations à Chalon. Le monde associatif a joué ici pleinement son rôle de rassembleur et de lieu d'échanges entre des vécus différents.

13 janvier : Marche à Uchon


Le chêne du Lot
La Pierre qui Croule

35 participants à cette première marche d'AMUR en 2008. C'est un bon début d'année cependant espéré quand on sait à quel point le site d'Uchon est attrayant surtout quand les conditions météorologiques sont favorables, ce qui était le cas.
Quelques personnes extérieures au club nous avaient rejoints et certaines semblent intéressées par une adhésion.
Comme toujours l'ambiance a été conviviale, les conversations ont animé la randonnée ce qui n'a pas empêché un rythme soutenu. La balade présentait peu de dénivelé sur un circuit classique permettant de longer les étangs et de faire une courte halte au pied du chêne du Lot. Seule innovation, un petit sentier montant à travers une plantation de chênes d'Amérique balisé pour les VTT.
Il aurait été dommage de ne pas faire le détour par la Pierre qui Croule. Elle croule toujours surtout quand nos sportives unissent leurs forces pour la faire bouger. Le ciel étant légèrement brumeux sur la fin du parcours, il était inutile d'aller jusqu'à la table d'orientation. Nous ne nous sommes pas quittés sans sacrifier à ce qui est devenu une tradition : partager une petite gâterie. Période oblige, François et Marc avaient apporté des galettes très appréciées. Le vent frisquet qui s'était levé n'incitait pas à trop musarder et rendez-vous a été pris pour la prochaine sortie à St Léger du Bois le 10 février.