Sept
courageuses amuriennes motivées ont rejoint le centre équestre du Sapajou, dès
9h du matin. Quel plaisir de commencer cette marche ( pas si douce...) sous la
fraîcheur estivale ! Mais tout d'abord, visite aux poulinières en attente
d'heureux évènements, et à celle qui est déjà accompagnée de son rejeton,
Noubaausapajou, depuis quelques semaines. Explications éclairées de Floriane
sur cette race, en voie de disparition, de poneys landais, sur le processus de
poulinage, sur les comportements au sein du clan, sur l'élevage et les
débouchés, le choix de cette race, etc...
La campagne est belle, mais bientôt se profilent
les premières difficultés, peu de traces dans le bois pentu, heureusement,
quelques marques posées lors de la reconnaissance nous facilitent la descente
et le passage du ruisseau (à sec, bien sûr ! ). Les hautes herbes ont été
fauchées la veille par un Attila d'Essertenne, grand merci à lui ! et après une
pause à l'ombre en compagnie de ce tabouret providentiel, se présente LA
difficulté du jour, la grimpette de Koh-Lanta, judicieusement à l'ombre ! Le
reste de la balade se fera sur des chemins" honnêtes" bien
ensoleillés à cette heure méridienne...
Petit topo
sur cette race de poney landais
Le poney landais est
la seule race originaire des Landes en France. Son origine est très ancienne,
il descendrait du « tarpan des steppes », croisé avec l’Arabe. Des traces de
poneys dans la région datant du Ier siècle avant JC ont été retrouvées.
Historiquement, on
distingue deux types de poneys landais : le poney des barthes
et le poney des pins (Lédon).
Ces deux types se
distinguent par leurs zones d’élevages au XIXème siècle. Le poney des barthes
était élevé dans les plaines (nommées barthes) et marécages bordant l’Adour
(fleuve). Les poneys des pins ou Lédon correspondent eux aux poneys élevés sur
la côte au milieu des dunes et pinèdes.
Ces deux poneys
connaissent un important déclin au XXème siècle suite à la mécanisation et à la
guerre.
Un plan de sauvegarde mis en place
dans les années 70 a sauvé la race de l’extinction.
Le faible nombre d’individus rend la sauvegarde compliquée, avec des
risques de consanguinité élevés encore observés dans les années 2000. La
popularisation croissante de la race laisse espérer un bon développement de
celle-ci, les effectifs étant encore assez restreints.
Sa taille peut varier d’un individu à un autre. Elle est comprise entre
1,18m et 1,48m. Les poneys toisent en moyenne de 1m30 à 1m35.
Le poids dépend de la
taille et du gabarit de l’animal. Mais, il se situe en général aux alentours de
300kg
Seules quatre robes sont acceptées au stud-book : le bai, le noir, l’alezan
et le chocolat.
Le poney landais est réputé
comme étant gentil, docile et intelligent.
Il correspond pour cela parfaitement
aux loisirs ou aux enfants.
Cependant, il peut avoir du sang et peut donc nécessiter un cavalier
avec un minimum d’expérience. Réputé pour son endurance, ce
poney était historiquement utilisé dans les champs ou pour de longs trajets
attelés.
Aujourd’hui, cette
endurance et son bon caractère font de lui un excellent poney de tourisme,
de TREC ou d’endurance.
Il est aussi très
apprécié dans les centres équestres et s’illustre de plus en plus en
CSO, dressage ou concours complets.
Son espérance de vie
est comprise entre 25 et 30 ans environ.
D’origine rustique, il
est capable de vivre en extérieur tout au long de l’année.
De nombreux éleveurs
l’élèvent d’ailleurs en semi-liberté. Il peut donc se contenter de pâtures.