Martine et Louise nous ont concocté une véritable marche douce sans dénivelé significatif. Elles ont d'ailleurs inversé le sens de leur reconnaissance transformant d'un coup de baguette magique la seule montée importante en une descente demandant cependant une attention soutenue à cause d'un sol très inégal.
Nous sommes 16, 13 femmes et 3 hommes. Les marches douces se féminisent.
La température est idéale, le ciel incertain ; il pourrait pleuvoir. Nous ne savons pas comment nous habiller. Ceux qui ont misé sur un temps sec ont eu raison. Par contre le sol présente par endroits de vastes flaques, conséquence des orages récents nécessitant quelques acrobaties. Les sangliers, en quête de larves, ont retourné la terre consciencieusement en bordure de chemin.
Les accompagnatrices ont prévu 2 gilets jaunes pour les passages sur les routes goudronnées. Les rares automobilistes rencontrés sont prudents et souriants. D'ailleurs Martine connaît la plupart d'entre eux.
Nous empruntons d'abord un chemin herbeux. Les graminées sont survitaminées cette année mais les pollens ne s'éparpillent pas rendus inoffensifs par l'humidité.
Autres utilisateurs de la nature, les chasseurs ont créé un abri peint en vert, flambant neuf, prêt à les cueillir en septembre.
Nous profitons d'un premier arrêt pour faire plusieurs photos du groupe. Ce n'est pas facile d'avoir tout le monde. Les discussions en petits comités évolutifs vont bon train. Les sujets restent consensuels. La mode est abordée. Les vêtements de pluie abandonnent les couleurs traditionnelles pour des décorations inspirées de tableaux impressionnistes. Seront-ils imperméables ? La question paraît sans intérêt.
La pause "blagounette" est respectée. Les histoires sont courtes, l'humour toujours présent.
Nous marchons maintenant sur un chemin de crête. Il permet de découvrir le versant Charmoy et la tour du Bost bien sauvegardée.
Un arbre sec nous intrigue. Nous pensons qu'il a été foudroyé. C'est seulement une hypothèse sans fondement étayé.
Martine et Louise avaient repéré une ancolie magistrale, débordante de fleurs. Aujourd'hui, elle a échangé sa robe printanière pour une tenue estivale verdoyante plus sévère. Une digitale a pris sa place dans le décor.
Nous suivons sur la seconde partie du parcours une allée bordée de feuillus fournisseurs de fraîcheur en cas de canicule.
Il ne faut pas oublier de tourner franchement à gauche si nous ne voulons pas faire fausse route. Le village de Montcenis apparaît. L'ensemble, à part 2 personnes tenues par l'horaire termine par un détour par le bourg. Nous aurons fait 6 ou 7 km. Les accompagnatrices ont œuvré dans l'esprit marche douce. Nous les en remercions.