Rando dans le Valgaudemar
















Après une période d'activité intense où les heures de sommeil réel pendant une bonne semaine pouvaient se compter sur les dix doigts, l'urgence était de partir, mais où ?
Le Sud, en passant par les Alpes, et un séjour à la Chapelle en Valgaudemar dans la vallée de la Séveraisse, au cœur du massif des Ecrins, vallée exceptionnelle car située dans un cul de sac, au bout de 30 km de mauvaise route, peu de touristes vont s'y perdre.
Ce village n'a pas changé depuis au moins 25 ans et n'est fréquenté que par des sportifs adeptes de randonnée, alpinisme ou sports en eaux vives. L'accueil est adapté pour un public plutôt cool, proche de la nature, pas trop exigeant: campings, gîtes d'étape et de groupes, chambres d'hôtes et un hôtel à un prix très abordable.
Nous dressons notre tente au camping municipal Les Mélèzes, au bord du torrent, avant de nous ravitailler dans l'unique épicerie du village pour la randonnée du lendemain. Nous remarquons avec étonnement que les tentes de nos voisins et même celles de la plupart des hôtes du camping arborent toutes, comme la nôtre, ce logo en forme de gribouillis bien connu par tout randonneur qui se respecte : gage de qualité où génie de marketting ?
Petit déjeuner copieux dans le seul hôtel du village. Nous y côtoyons bien malgré nous un grincheux qui s'en prend à la serveuse: Monsieur est venu pour randonner et aurait voulu déjeuner à 7h bien que l'hôtel affiche ses horaires à partir de 7h30 : mauvaise rencontre !
Direction le chalet-hôtel du Gioberney, 9km d'une route escarpée pas très large et pas très bonne non plus. A l'origine, nous avions prévu le lac du Lauzon, mais compte-tenu du temps clair et du paysage magnifique, nous optons pour le refuge du pigeonnier au pied du Gioberney et retour par le lac du Lauzon, ce qui fait un total de 5h30 en marche continue. Seule petite source d'inquiétude, un dénivelé de 800m en 2h30. Nous attaquons un sentier caillouteux en lacets qui s'élève très vite, la végétation est rare, quelques rhododendrons et des buis . Au bout d'une heure trente, nous traversons un torrent sur une passerelle en amont d'un névé fendu de plusieurs crevasses toutes fraîches. Geneviève commence à ressentir les premiers effets de l'altitude alors que les lacets sont de plus en plus raides. Après plusieurs pauses, nous arrivons au refuge du pigeonnier vers 12h30 . Geneviève se requinque avec un coca et je savoure une Kro qui me donne les crocs. Le cadre est magnifique, le refuge est construit sur un promontoire rocheux qui donne accès à plusieurs pistes allant sur l'Olan, le Giobernay, le glacier des Condamines, les Bans et plus au sud, le Sirac.
Après le casse-croûte et une petite sieste, la descente est beaucoup plus cool et nous passons comme prévu au lac de Lauzon où un troupeau de brebis est venu se désaltérer. Nous rejoignons l'hôtel du Gioberney par un autre itinéraire un peu plus raide. Pendant une pause, je m'aperçois que j'ai perdu ma laine polaire, ce qui ne serait pas grave s'il n'y avait pas eu mes clefs de voiture à l'intérieur. Malgré la fatigue, je n'ai pas le choix, demi-tour tandis que Geneviève m'attend. Au bout d'un quart d'heure, je croise un groupe de marcheurs qui l'a récupérée : Vive la solidarité entre randonneurs ! Retour tranquille à l'hôtel, il est 17h30.
Demain, direction: le Verdon.
En conclusion : région magnifique, sauvage, truffée de belles randonnées qui feraient le bonheur de bon nombre d'amuriens. Seul inconvénient : 366km, 4h30 de route.
Vous avez deviné, ce compte-rendu émane de Michel, Président du Comité des Fêtes de Broye qui nous a enchantés par la magnifique célébration de son cinquantenaire (celui du Comité). Michel, c'est aussi l'organisateur de nos week-ends dans le Jura. Nous comprenons que Geneviève et lui avaient besoin d'une cure de calme.
L'épisode de la polaire perdue ne vous rappelle-t-il pas quelque-chose ? Est-ce qu'elle était marron ?

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