14 juillet à Villapourçon

Le jour du 14 juillet nous n’avons pas assisté au défilé mais nous ne sommes pas restés dans notre lit douillet. Nous avons arpenté les chemins d’une contrée qui, dans mon imaginaire, est représentative du Morvan. Les forêts de feuillus et de conifères dominent l’espace mais les prairies subsistent, permettant de découvrir des panoramas limités par les collines aux sommets arrondis. Les hameaux aux toits d’ardoises sont nombreux, assez importants et plutôt coquets. Ils évitent peut-être l’implantation de lotissements autour du village.  Au-dessus, veille l’antenne du Haut-Folin, presque toujours visible et bien utile pour se situer.
Nous nous retrouvons à treize sur la place de l’église. Nous aurions dû être quatorze, chiffre de circonstance pour la Fête Nationale, mais Bernard mal remis de son activité intense de retraité est resté à la maison, plié en deux par un violent mal de dos. C’est ennuyeux car il devait guider la marche. Ce seront donc les grands débuts de Monique et Martine qui l’avaient accompagné lors de la reconnaissance.
Je crains qu’un peu stressées par leurs responsabilités elles n’aient pas totalement profité de cette journée.
Nous faisons un crochet pour découvrir la cascade de la Dragne. Il nous faut d’abord ruser pour persuader une vache qui occupe le sentier de regagner son pré. Le site est sauvage, encaissé et la cascade, sans être impressionnante, mérite le détour. La remontée est abrupte et les porteurs de pulls optent pour le tee-shirt. Après la Pompie, nous remontons un vallon par une piste en lisière de bois qui domine une petite rivière. Nous repassons à Dragne mais nous obliquons à droite en direction de l’ancien moulin de Rangère transformé en un gîte accueillant que nous snobons car le lieu du pique-nique est fixé à 100 mètres sur la digue du barrage. Un muret nous sert à la fois de banc et de table. Nous sommes bien installés  mais nous avons à peine chaud. Personne ne parle de sieste.  Au contraire, nous marchons d’un bon pas avec quelques pauses pour admirer un arbre girafe, un châtaignier majestueux, un triton au fond d’un abreuvoir et quelques maisons fleuries. Nous sommes presque surpris de retrouver Villapourçon bien caché dans son trou de verdure. Que se passe-t-il au village ? Pourquoi ce rassemblement de voitures ? Mais où sont les habitants ? Ils festoient à la salle des Fêtes. Le menu affiché à la vitrine d’un magasin est alléchant et le programme copieux : banquet puis bal puis repas et enfin feux d’artifice. Nous nous contenterons de boire un coup à Glux en Glenne avant de nous rendre au Port des Lamberts. Enfin, pas vraiment car le bistrot envisagé est fermé.
 Belab a dit sur internet le 30 juillet 2007 : « Ce serait Guillaume Sallonier, installé à Château-Chinon, qui « inventa » le procédé de flottage du bois au 16ème siècle. Les bûches jetées sur le cours d’eau grossi artificiellement par des retenues flottaient jusqu’à Paris. Le « Port des Lamberts », situé à quelques centaines de mètres de la source de l’Yonne doit son nom à la famille qui habitait le hameau voisin. »
Le dernier flottage a eu lieu dans les années 1922-1923.
Le site est bien aménagé, des explications claires sont mentionnées sous un abri, des pontons dominent les tourbières et un chemin en sous-bois jalonné de figurines en tôle d’acier Corten permet d’arriver aux sources de l’Yonne. Il faudrait un sourcier pour nous préciser le point de départ de la rivière. Il est là, sa baguette de coudrier en main.
Nous nous séparons sans les agapes habituelles. Un peu désemparés, nous ne félicitons pas nos guides comme elles le méritent. Elles ont obtenu avec brio leurs galons d’accompagnatrices de randonnées internes au club.
 Villapourçon
 Le Morvan est vallonné
 Cascade de la Dragne
 Remontée de la cascade
 chemin du Morvan
 Paysage du Morvan
 Le pique-nique
 Hameau de Rangère typique du Morvan
 arbre girafe
 Châtaignier majestueux
 kiosque
 Le sourcier
 la bûche est jetée dans la rivière
 Il observe la tourbière
 Fillette égarée
 Gare au petit homme vert !

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