AMUR profite de l'été indien

En deux dimanches nous nous serons emparés d’un maximum de lumière et de chaleur afin d’affronter sereinement les premières périodes de froidure et de pluie qui ne manqueront pas d’arriver bientôt.
A l’issue d’un trajet d’un peu plus d’une heure, nous nous regroupons à Blanot sur une placette ombragée. Angoisse de Monique, elle a oublié de mettre dans le coffre ses chaussures de randonnées. Elle récupère une paire de tennis qui se révélera un peu juste. Les 24 marcheurs, sous la conduite de Jean, attaquent une côte qui servira d’échauffement. Nous sommes rapidement en sous-bois évoluant sur un agréable sentier souvent bordé de murets de pierres sèches. Nous quittons la forêt pour découvrir le vignoble. Nous descendons. Quelques raisins restent sur les ceps mais ils sont desséchés ; par contre les noyers se montrent généreux, éparpillant leurs fruits à nos pieds. A Nouville, nous découvrons un premier lavoir très bien conservé. Le hameau est quasi désert et nous supposons que les remarquables maisons mâconnaises en pierres apparentes avec leur galerie couverte accessible par un escalier également de pierre sont pour la plupart des résidences secondaires.
Nous franchissons un ruisseau et nous amorçons la montée qui nous conduira au sommet du Mont Saint Romain. Un jeune chat s’est mis en tête de nous suivre. Bernard le ramène aux premières maisons. L’animal pense que c’est un jeu. « Je te suis, tu me ramènes, je te re-suis, tu me re-ramène. » Nous avons dû franchir les limites de son territoire car il abandonne la partie à moins que … plus raisonnable que nous, il ne se risque pas dans la pente qui prend des pourcentages démesurés. Et pour corser la fête, nous faisons deux pas en avant et un en arrière à cause de pierres qui roulent sous les chaussures.
La récompense se présente sous la forme d’une aire d’envol de parapente, lieu choisi pour le pique-nique par Roger et Jean à moins que ce ne soit par Marie-France et Geneviève. La vue est splendide, aérienne, dégagée. Nouvelle angoisse. Marie-Thérèse s’est méprise dans le choix de son sac de victuailles. Ce n’est pas catastrophique, seulement cocasse lorsqu’elle déballe 6 fromages de chèvre achetés la veille au marché. Le troc va fonctionner à merveille et elle va se retrouver avec un menu tout à fait équilibré alors que nous nous régalons de ce supplément imprévu.
Quelques hectomètres supplémentaires nous amènent au sommet du Mont St Romain (579 m). Le temps est brumeux ce qui n’empêche pas certains de distinguer le sommet du Mont Blanc. (Ils ne sont pas les premiers à avoir des apparitions).
Nous entamons une longue descente jusqu’à Blanot. Nous passons à proximité des grottes fermées en cette saison.
Les grottes de Blanot s’ouvrent dans la gorge de la Mangette sur le flanc Ouest du Mont st Romain, point culminant du Clunisois.
De formation très ancienne (fin tertiaire), la grotte se développe dans les calcaires du Bajociens (Jurassique), dans une zone tourmentée faite de courts panneaux calcaires entrecoupés de failles importantes. Cette bande de calcaire vient buter contre les micro-granites du Mont st Romain.

Les traces de la connaissance de ce gouffre remontent aux écrits du Dr Benoît Dumolin de Cluny en 1739. Les excursions étant rares, les grottes ne furent pas très prisées aux XVIII et XIX siècles. 
La suite est-elle liée à l’arrivée des congés payés ? Ce n’est que vers 1940 que vont redémarrer les explorations. L’attrait du monde souterrain lié à l’essor des clubs de spéléologie permettra d’accroître peu à peu les réseaux de visite ; l’exploitation d’abord privée devient communale avec, progressivement, de nettes améliorations du parcours. 
Le don de la grotte par M. Miot à la Commune de Blanot date du 4 mai 1959.
La visite guidée dure environ une heure, elle vous fait découvrir plusieurs réseaux en boucle en descendant à 80 mètres au dessous du niveau du sol. Tantôt vastes espaces, tantôt boyaux étriqués, cette grotte a gardé en partie son authenticité. Tenue adaptée et forme physique sont recommandées.
La température, constante, est de 13°
 www.cestenfrance.net/art/Grottes_de_Blanot

 

Le groupe se scinde en deux au hameau de Fouguières. Les uns, tenaillés par la faim choisissent un raccourci, les autres, assoiffés de culture visitent le hameau. Nous ne nous retrouvons pas tout de suite à Blanot et comme Daniel semble avoir oublié que la boisson est dans le coffre de sa voiture, il s’attire des remarques téléphoniques péremptoires. Tout rentre dans l’ordre. La tradition est respectée et l’on attend que Geneviève nous communique la recette de son gâteau aux carottes et aux noisettes. Espérons qu’elle figurera en bonne place sur le blog.
La visite du village est un peu disparate mais appréciée. Le prieuré du XVIème siècle se restaure. Nous admirons l’église, le lavoir et rendons visite au potier qui expose de belles pièces à un prix tout à fait raisonnable.
Il est temps de nous quitter. Nous nous retrouverons le 23 octobre, cette fois près de chez nous pour un rendez-vous automnal consacré à la châtaigne.
Au départ

sentier bordé de murets

Vignoble du Mâconnais

Vieille belle maison typique du Mâconnais

Scène champêtre

Vue panoramique depuis l'aire de pique-nique

Zoom sur Nouville

Ripailles

Plat unique

Mal des montagnes ou repas trop arrosé ?

On m'avait parlé d'une table d'orientation. Je m'interroge.

Prémices de l'automne
Lavoir classé

Arrivée à Blanot

Le prieuré

L'église

La poterie

Fin de balade

Qu'ont-ils en commun ?


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