Amur: Dépaysement

Ce premier W.E. de septembre nous aura permis de répondre à l’invitation de l’association nivernaise des Traine-savates que nous avions accueillie en juin.

Nous sommes donc passés des collines autunoises aux étendues à peine vallonnées du canal du Nivernais et des prairies ceinturées de haies aux vastes champs ouverts destinés à la grande culture.

Après un trajet en voiture un peu éprouvant pour les passagers arrière à cause de la succession de virages entre St Léger sous Beuvray et Moulins Engilbert, nous arrivons juste à point pour déguster un excellent déjeuner de bienvenue.

Nous rejoignons assez rapidement l’Aron que nous traversons sur une passerelle pas très rassurante dominant un barrage destiné à réguler le niveau du canal. Nous prenons des libertés avec le parcours initial, nous enfonçant dans des bois touffus mais nous ne le regrettons pas, cette diversion nous permettant d’éviter un parcours goudronné. Les 8 amuriens présents suivent vaillamment le rythme mais ils ne sont pas mécontents d’atteindre sur le coup de 13 heures le lieu du pique-nique, un endroit ombragé et agréable. Après l’apéritif de rigueur, nous nous installons le dos à la rivière, assis sur le rebord cimenté qui guide le flot. Nous découvrons un des rares barrages à aiguilles encore en service. La démonstration permettant de comprendre le maniement des lattes requiert de la force et peut s’avérer dangereux surtout en période de crue.

Le bateau de Jacques est amarré à proximité. Certains monteraient volontiers à bord pour regagner le point de départ. Non, on a dit randonnée pédestre et pas croisière sur le canal. Nous repartons afin de découvrir la fontaine de Chamont, souveraine pour éliminer les calculs aux reins et à la vessie puis nous empruntons le chemin de halage, partageant la route avec des cyclistes. Le soleil tape fort et nos sauts de puces d’un point d’ombre à l’autre sont ponctués de haltes plus ou moins longues. Le clocher d’Alluy se montre enfin et nous terminons le périple dans la crypte de l’église. Ce bain de fraîcheur est autant apprécié que les explications détaillées de notre guide occasionnel. Les 19 km envisagés sont largement dépassés et les podomètres annoncent 22 bornes.

Nous nous sommes tout de suite sentis à l’aise au sein du groupe à tel point que quatre d’entre nous n’ont pas hésité à partager avec lui le menu pris au restaurant associatif du barrage de Panneçot. Ces rencontres inter associatives enrichissantes permettent de découvrir d’autres horizons et de se faire de nouvelles relations.