En attendant un compte-rendu écrit, voici quelques rares photos. Notre imagination nous aura fait découvrir des vues fabuleuses.
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Rien de tel qu'une bretelle de sac coincée dans la serrure rebelle d'un coffre pour créer l'ambiance ! |
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Le maître baliseur privilégie l'explicite à l'académique |
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Les rhumatisants peuvent choisir Charbonnat |
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L’automne, même sous la pluie, a son charme |
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Ce calvaire n'est pas mentionné dans l'inventaire des édifices de Charbonnat présentant un quelconque intérêt |
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A fleurs ou unis, c'était leur fête |
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Au-dessus des nuages, le soleil |
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La Croix Rozian au carrefour de voies antiques |
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Les haies taillées permettent de profiter d'un vaste panorama, en principe. |
Les hauts de
Charbonnat
Commentaires de Robert
Commentaires de Robert
« Pluies éparses l’après-midi, 0,3 mm de
précipitation entre 13h et 17h » ; comme dit Marie-Thérèse, nous
devions rapidement atteindre et dépasser cet objectif : la pluie, modérée
mais continue nous a accompagnés du début à la fin.
Nous ne serons néanmoins pas réduits à chausser les palmes comme les randonneurs
de l’Aa dans le Pas-de-Calais inondé ; l’Aa, enfin sortie de son lit et
des grilles de mots croisés pour acquérir une renommée nationale au 13h de JPP.
Nous franchissons l’Arroux
sur le pont à la stéréotomie remarquable (terme compliqué pour dire que c’est
bien foutu) et rejoignons la position 4°5' 58'' de longitude Est et 46°47' 5''
de latitude Nord pour y abandonner les véhicules.
Les douze courageux Amuriens
s’équipent ; Michel partira sans sac à dos : il restera (le sac, pas
Michel) dans la voiture, une lanière s’étant coincée dans la serrure du coffre.
Mais où va donc se nicher la chtit’té?
Sous leurs vêtements de
pluie, certains cachent peut-être la marinière made in France si chère au bel
Arnaud ; quoiqu’elle s’accorde mal aux us et coutumes morvandiaux ; à
la rigueur, une biaude à rayures…
Le circuit débute par un
beau chemin herbeux et bien mouillé bordé de haies arborées offrant des
échappées embrumées sur la vallée de l'Arroux. Le sentier longe des fermes, où
l’on voit de grasses charolaises en tenue d’Io se vautrer dans la boue avec délectation.
Ovins,
caprins, bovins, tous made in Burgondy, émaillent les verts pâturages.
Au lointain,"Les bois n'ont pas perdu leur parure automnale,
"Avant que d'affronter la rigueur hivernale"
C'est beau comme du Lamartine,
poète 100% made in Saône-and-Loire.
Passant non loin de
Corcelles, nous aurons une pensée pour
ces deux audacieux éclaireurs qui, égarés par quelque diablerie, durent se
mesurer aux molosses veillant, tels Cerbère aux enfers, sur ces lieux oubliés
des dieux.
Nous abordons à présent notre Chemin
des Croix: de la Croix de Montjalmain jusqu’à la Croix Rozian. On monte d’abord gentiment, puis la pente
s’accentue.
La longue côte voit la vaillante troupe s'étirer. Chacun retrouve un
deuxième souffle pour parvenir enfin au sommet. Là, avec une météo plus
favorable, nous nous serions esbaudis devant un somptueux paysage ; avec
le ciel bas, il a fallu se contenter d’un spectacle moins grandiose mais non
sans charme.
La Croix Rozian est
officiellement portée disparue.
Cependant, une habitante du lieu nous a révélé que le dit monument serait
englobé dans la propriété d’un sujet britannique ; celui-ci n'aurait pas
craint en digne fils de la perfide Albion de commettre ce forfait doublé d'un
sacrilège. On dit même que le Saxon aurait expédié l’objet dans son pays. Arnaud,
réveille-toi, ton patrimoine fout l’camp ! Le redressement des croix, pour
n’être guère productif, n’en est pas moins identitairement salutaire.
Heureusement, grâce à
Bernard, nous apercevons au milieu d’un pré la fameuse croix émergeant d’un espace
en friches. Elle n’a donc pas été envoyée par l’Anglais dans son cottage des
Costwolds, au Worcestershire ou, pire, au Gloucertershire.
Ce n'est pas sans une
certaine émotion que nous nous engageons sur le GR13, qui suit, d’après la
littérature locale, la voie gauloise dite des "foires du Beuvray".
Nous foulerons le chemin emprunté par nos lointains ancêtres vêtus de braies et
de saies made in Gaule, menant leur bétail à la foire de Bibracte. Cette
mythique route fut aussi (peut-être) suivie par César soi-même lors de la
bataille de Bibracte qui vit la victoire du grand Jules sur les Helvètes (donc
les Suisses) venus s’installer dans notre beau pays (pour planquer leurs
sesterces ?) ; les flux migratoires et financiers se sont depuis
inversés.
Nous
ne verrons pas de traces de chars mais des ornières et des flaques dans
lesquelles on ne manquera pas de gauger (vieux terme gaulois ayant résisté aux
invasions latines, helvètes et burgondes).
Au terme de cette aventure, nous
avons regagné les voitures et le sac de Michel, toujours aussi coincé (le sac,
pas Michel), avalé quelques gâteaux , oublié les
madeleines de Daniel, et regagné vite fait nos doux logis pour nous y sécher.
Notre randonnée à Charbonnat ce dimanche 4 novembre en chanson...
D'après "La gadoue" de Serge Gainsbourg revue par Catherine.
Ce quat' novembre plutôt douxfallait des bottes de caoutchouc
pour
patauger dans la gadoue,
hou
la gadoue, la gadoue
Une
à une les gouttes d'eau
nous
dégoulinaient dans le dos
nous
pataugions dans la gadoue, la gadoue
hou
la gadoue, la gadoue
Nous
étions douze courageux
à
arpenter les chemins creux
y
avait des vaches dans les prés
qu'avaient
même pas mis leurs Kways
Nous
on avait nos parapluies
et
on marchait dans la gadoue
hou
la gadoue, la gadoue
Malgré
la pluie qui nous mouillait
on
a pris l' temps de regarder
les
paysages délavés
et
on s'est dit faudra la r'faire
cette
rando à Charbonnat
sous
le soleil, sans la gadoue
la
gadoue, la gadoue
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