A Laizy, allez-y


Dimanche 5 mai 2013.


8h30, nous sommes 7 au rendez-vous devant la mairie de Broye, six femmes pour un seul homme, qui, dimanche oblige, a particulièrement soigné sa coiffure :   cheveux savamment lissés – gominés ? – de part et d'autre d'une raie de côté à faire pâlir les soeurs Carita, Alexandre de Paris ou Jean Louis David.

Nous co-voiturons jusqu'à Laizy et nous garons sur le parking qui longe la route derrière l'église. Nous pensions trouver d'autres partants pour cette randonnée, mais non, personne dans les parages...

Nous voilà partis, parfaitement chaussés - détail de première importance comme on verra plus tard – nous voilà donc partis dans le village en direction du sentier du circuit L1. Nous saluons au passage l'un des 641 habitants de la commune, une charmante dame qui nous dit avoir vu deux randonneurs qui semblaient chercher, attendre... Effectivement, sur la place de la mairie, nous retrouvons avec plaisir Dominique et Bernard qui fera remarquer très judicieusement que la parité, sept femmes et deux hommes, est respectée ... Heureux, qui comme deux Ulysses, ont fait une belle randonnée , accompagnés des sept Grâces ! La plupart des poètes en comptent trois mais Amur bien plus !  Sept Grâces dont on sait que le pouvoir s'étendait à tous les agréments de la vie. Heureux, donc, Daniel et Bernard à qui elles vont dispenser, tout au long de cette journée, non seulement " la bonne grâce, la gaieté, l'égalité d'humeur, la facilité des manières, mais encore la libéralité, l'éloquence, la sagesse!"

Le ciel n'est pas franchement bleu, plutôt blanc gris, pas de soleil  en vue. Il ne pleut pas mais il a beaucoup plu : l'Arroux fanfaronne, il se la joue Nil Bleu et Blanc réunis, il parodie le Rio Grande, se prend pour l'Amazone ! On a du mal à le reconnaître tant il a pris ses aises dans les champs qui le bordent, jusqu'au chemin que nous devons emprunter et qu'il a inondé sans vergogne. Impossible de passer par Chazeu, nous suivons la petite route de la Planche des Vernes pour retrouver le balisage jaune un peu plus loin, les pieds au sec. Plus nous avançons, plus le ciel prend des couleurs sympathiques et le soleil ne tarde pas à briller. Après la traversée de la N81, nous poursuivons jusqu'à Boudedey, puis direction Nord jusqu'au centre hippique de Croux. Le printemps éclate dans les arbres, les champs, les talus, il fait doux, on se sent libres, que demander de plus ! De magnifiques châtaigners centenaires le long du chemin forcent le respect et le panorama sur le Sud Morvan est superbe. Nous traversons le GR 131 et redescendons vers les Dues, les Briles et rejoignons le GR 131 que nous ramènera à Laizy.

Nous sommes aux premières loges dans le pré où nous posons nos augustes fesses pour admirer le paysage et pour pique-niquer. Au menu, entre autre, des salades composées, devant nous un lumineux tapis de fleurs jaunes de pissenlit. On est tous d'accord pour dire que le bonheur ne coûte rien !

Maintenant nous suivons  le GR131 sur une charmante petite route avec de très belles propriétés, dont celle du sculpteur Nik. Mais ce qui fait rêver le plus Daniel, c'est "sa" Certenue qu'on voit au loin !

Après la Plante (des pieds ? ), à environ un kilomètre de la N81, dernier virage avant la ligne droite, soudain on agite le drapeau rouge, on interrompt la course, un arrêt au stand s'impose pour rechapage de pneumatiques. En effet, deux semelles de chaussures Salomon ( les formules 1 de la montagne )  donnent de sérieux signes de fatigue à l'arrière et baillent lamentablement à chaque pas, semant en route des boulettes de gomme noire.

Martine Mc Giver suggère de mettre les guêtres pour maintenir les semelles, éviter le pire, limiter les dégats. Excellente idée, le commissaire de course dresse le drapeau vert, on repart, on va bon train, pas pour longtemps. Drapeau rouge, on arrête la course à nouveau. Les guêtres ont tenu leurs promesses, mais c'est maintenant l'avant des Salomon qui baille pitoyablement et  entrave la marche. Daniel Trouvetout propose une paire de lacets, on fait une réparation de fortune pour parcourir le dernier kilomètre et rejoindre le parking aux environs de 15h.

Morale :

21 kilomètres à pieds, ça use, ça use, 20 kilomètres à pieds, ça use les souliers ! 


Très éprouvée par la fin inattendue de mes Salomon, je ne vous proposerai pas de marche blanche, mais quelques épitaphes en leur mémoire... Cath
 
Moi mes souliers ont beaucoup voyagé,
Ils m’ont portée de GR en sentiers
Moi mes souliers ont passés dans les prés
Les ruisseaux les névés
Moi mes souliers m'ont lâchement lâchée
En 2013, sur le L1, le dimanche 5 mai.

***

Je savais en vous achetant
Il y a des années
Qu'avec vous, mes Salomon regrettés,
longtemps je  battrais la semelle.
Je n'en demandais pas tant.

***

D'après Ramon Gomez de la Serna,
le crocodile est une chaussure qui baille de la semelle.

D'après un proverbe chinois,
qui porte des chaussures ignore la souffrance de qui marche pieds nus.

D'après Pierre Dac,
si on portait ses chaussures à la main plutôt qu'aux pieds, elles s'useraient moins vite.

 

Catherine m’a demandé si j’acceptais son compte-rendu tel quel. A l’AMUR, la censure n’existe que si l’on fait preuve d’intolérance mais surtout pas quand on charrie gentiment le Président.




Itinéraire contrarié.

 
 Les participants au cours de la balade : 7dames, 2  hommes ; du coup le président s'est repeigné

 

 
Des arbres remarquables
 

 

 
Le Croux
 



Nature
 


 





 
Tentations et pique-nique 
 
 

Incidents
 

Nik

 

 
 

 

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