La tradition de la galette.
On ne sait pas au juste depuis combien de temps existe la
galette des rois. Au moins depuis 1311, car elle est évoquée cette année-là
dans un texte rédigé à Amiens. Elle a la forme ronde du soleil, puisque Jésus
est décrit comme la lumière de Dieu donnée aux hommes. On devenait roi ou reine
d'un jour, la fève et la galette étant en quelque sorte le dernier cadeau du
cycle de Noël, depuis le début de l'Avent jusqu'à l'Épiphanie.
La fève : Si elle porte ce nom, c'est parce qu'on
plaçait à l'origine une véritable fève, un haricot blanc ou un pois chiche dans
le gâteau. Les premières fèves en porcelaine ne sont apparues qu'après le
Second Empire, en 1875. Au départ, elles étaient fabriquées selon des modèles
en nombre restreint, évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse
(voiture), l'amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne, château)
ou, bien sûr, la vertu (Enfant Jésus).
À partir des années 1960, les formes, les motifs, les
couleurs et les matières se sont multipliés à tel point que tout est possible !
L'imagination est laissée libre et des collectionneurs rassemblent désormais
des milliers de figurines différentes.
Enfin, la fève n'était pas autrefois cachée dans la galette mais dans un sac où l'on mélangeait par exemple un haricot noir ou rouge au milieu de haricots blancs, autant au total que de personnes présentes. C'était, comme aujourd'hui, un enfant qui " tirait les rois " : il plongeait la main dans le sac et sortait un par un les haricots du sac en nommant les convives. Lorsqu'il sortait la fève noire ou rouge, on s'écriait " Vive le roi ! " et on fêtait tout le jour celui que le sort avait désigné. Le gâteau n'était partagé qu'ensuite.
Enfin, la fève n'était pas autrefois cachée dans la galette mais dans un sac où l'on mélangeait par exemple un haricot noir ou rouge au milieu de haricots blancs, autant au total que de personnes présentes. C'était, comme aujourd'hui, un enfant qui " tirait les rois " : il plongeait la main dans le sac et sortait un par un les haricots du sac en nommant les convives. Lorsqu'il sortait la fève noire ou rouge, on s'écriait " Vive le roi ! " et on fêtait tout le jour celui que le sort avait désigné. Le gâteau n'était partagé qu'ensuite.
On dit souvent qu'il faut découper la galette en prévoyant une part de
plus qu'il n'y a de convives : c'est la fameuse " part du
pauvre ". Autrefois en effet, les plus malheureux allaient ce jour-là
de porte en porte demander " La petite part, La petite bouchée, La
part du Bon Dieu, Pour l'amour de Dieu ". Gare à celui qui ne voulait
rien offrir ! Les quêteurs chantaient férocement :
" Si vous ne voulez rien nous donner,
Nous irons au jouc aux poules,
Nous prendrons tous vos chapons. " (Poitou)
Ou bien :
" Que Dieu vous donne
Diarrhée mortelle
Jusqu'à l'autre Noël ! " (Charentes)
En revanche, les pauvres chantaient un remerciement s'ils étaient bien reçus :
" Salut à Messieurs et Dames d'honneur,
Je vous donne le bonsoir de grand cœur,
Divertissez-vous bien dedans ce saint jour. "
" Si vous ne voulez rien nous donner,
Nous irons au jouc aux poules,
Nous prendrons tous vos chapons. " (Poitou)
Ou bien :
" Que Dieu vous donne
Diarrhée mortelle
Jusqu'à l'autre Noël ! " (Charentes)
En revanche, les pauvres chantaient un remerciement s'ils étaient bien reçus :
" Salut à Messieurs et Dames d'honneur,
Je vous donne le bonsoir de grand cœur,
Divertissez-vous bien dedans ce saint jour. "
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